Django Unchained
Django Unchained
La bande annonce du prochain Tarantino est sortie : http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... ce-3388034
Franchement, hormis une direction artistique impeccable, sa me dit franchement rien...
Franchement, hormis une direction artistique impeccable, sa me dit franchement rien...
- Wyatt Earp
- Demolition Man
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Re: Django Unchained
Ca va être une compil des westerns italiens préférés de QT. Ca tombe bien, je suis très fan du genre, mais si c'est pour revoir des scènes déjà vues en mieux... Wait and see.
- Misquamacus
- Darkman
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Re: Django Unchained
Pour la première fois devant une BA de QT... ça ne me dit rien du tout.
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Re: Django Unchained
Ah le bougre, fallait qu'il le fasse son propre Django après avoir apparu dans celui de Takashi Miike : Sukiyaki Western Django !
Évidemment, il va pouvoir tartiner sa 'béo' de Bacalov et de Morricone sur le bon sujet...
Évidemment, il va pouvoir tartiner sa 'béo' de Bacalov et de Morricone sur le bon sujet...
- Lee Van Cleef
- Inside Man
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Re: Django Unchained
Pas autant qu'on aurait pu s'y attendre de la part d'un type ayant toujours affirmé sa préférence pour le modèle transalpin plutôt qu'américain. Dès les premiers plans du film, la manière qu'a un Scope ample de capturer la beauté minérale de vastes étendues rocailleuses m'a tout de suite fait penser aux deux derniers westerns qu'ont tourné ensemble Budd Boetticher et Randolph Scott. Un sentiment que le titre Django Unchained, s'affichant en lettres rouge sang sur la fameuse chanson du film de Corbucci, a été impuissant à entamer. Et puisqu'on parle du seul et unique Django des sixties, je m'étonne que pas grand-monde n'ait relevé le gouffre abyssal qui sépare le falot Jamie Foxx de son charismatique "ancêtre" Franco Nero (lequel, comme c'était à prévoir, se fend d'une apparition on ne peut plus gadget). Au-delà des dissemblances purement physiques, notre bon vieux pistolero new look n'a plus rien du fantôme dépenaillé et virtuose de la sulfateuse qui l'a fait entrer dans la légende. Du coup, la filiation revendiquée par Tarantino avec les archétypes fameux du western all'italiana m'échappe un tantinet, je dois l'avouer.Wyatt Earp a écrit :Ca va être une compil des westerns italiens préférés de QT.
Ce qui ne doit surtout pas occulter, bien sûr, les jubilatoires qualités dont le résultat ne manque pas. Film après film, elles continuent de généreusement irriguer une oeuvre décidément pas banale dans l'immense formatage hollywoodien. On peut malheureusement en dire autant de ces tares irritantes que Tarantino semble cultiver avec la même ferveur, et que je ne me sens guère le courage de toutes répertorier. Pour peu que l'on soit un minimum familier de l'univers du réalisateur, point n'est besoin d'avoir vu Django Unchained pour savoir de quoi parle le vieux Van Cleef. Autant dire que ça n'est pas encore cette fois-ci que les détracteurs patentés du gaillard (au hasard, le chat du Cheshire, dont le pelage noir se hérisse à la moindre évocation du nom honni) changeront leur fusil d'épaule. A contrario, les inconditionnels de la première heure, enclins à pardonner bien des choses à l'ami "Qouentine", devraient se régaler d'un bout à l'autre.
- DarkCat
- Superman
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Re: Django Unchained
Et pourtant, je continue à croire au miracle !Lee Van Cleef a écrit :au hasard, le chat du Cheshire, dont le pelage noir se hérisse à la moindre évocation du nom honni

Un jour peut-être j'apprécierai un film du sur-sur-suréstimé Tarantino.
Mais c'est loin d'être gagné, en effet...

Re: Django Unchained
C'est un peu ça, malgré d'indéniables qualités, Tarantino finit par retrouver ses vieux travers... c'est frustrant. Il n'a plus besoin d'en faire des tonnes pour se faire remarquer, aussi ses manies finissent par lui nuire. (Enfin ce n'est visiblement pas l'avis général) Je ne m'attendais pas à du Goldsmith ceci dit en ce qui concerne la bande son, en plus des traditionnels Luis et Ennio !
- Lee Van Cleef
- Inside Man
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- Inscription : ven. 28 nov. 2008 19:31
Re: Django Unchained
Il y a quelque chose de réjouissant à voit tous ces "sous-genres" lépreux, raillés et conspués depuis des temps immémoriaux (le western italien, le wu xia pian, la blaxploitation, le vigilante movie et j'en passe), être enfin tirés hors du caniveau et réhabilités en plein jour par un Tarantino à qui plus rien ne résiste. N'empêche que le profil de ce dernier reste toujours celui d'un fan boy incorrigible, qui se préoccupe moins de la cohérence des multiples greffes opérées que de clamer, fût-ce à tort et à travers, son amour pour le cinéma bis. En tout cas, il ne se montre pas plus sélectif dans ses emprunts musicaux qu'avec la fameuse boîte à récupérer les images dont il est devenu le gourou. On ne peut nier l'efficacité du mémorable Nicaragua de maître Jerry tel qu'employé dans Django Unchained (moi-même, je dois admettre qu'un frisson m'a secoué l'échine lors du glorieux final), mais une oreille froidement pragmatique ne pourra que tiquer face à la flûte de pan et à ces synthés chatoyants, récipiendaires d'un exotisme qui s'avère hors-sujet dans le cadre du western.Jaweco a écrit :Je ne m'attendais pas à du Goldsmith ceci dit en ce qui concerne la bande son, en plus des traditionnels Luis et Ennio !
Re: Django Unchained
J'ai trouvé que le morceau de Goldsmith faisait son effet également, réentendre du Jerry au ciné c'était sympa ! Après, la cohérence des sélections musicales de Tarantino... il arrive quand même à mettre du rap sans autre prétexte que son héros est noir !
Re: Django Unchained
Le cd de la musique de cet opus est une vraie belle réussite ! Juste un gros bémol : sur la pochette et la gravure du cd il y a bien marqué qu'il y a 24 morceaux. Or quand je mets le disque et que je le lis il s'arrête à la 23. Il me manque "Ode To Django"...
Est-ce que quelqu'un a eu le même soucis?
Est-ce que quelqu'un a eu le même soucis?
Re: Django Unchained
Un immense film. Déjà vu deux fois. Un chef-d'oeuvre.
Re: Django Unchained
Vu. Bien mais pas du niveau de Inglorious Bastards malgré quelques séquences très réussies (notamment toute le première heure, après ça s'étire un peu trop).
Une fois de plus, Tarantino m'a énervé. Car, autant ses choix de musiques orchestrales ou chansons ad-hoc (la chanson composée par Bacalov pour Django par exemple ou bien celle, super classe, tirée de "His name is King") sont franchement bons, autant quand il veut faire du "attention les gars, mon histoire elle est universelle" et se sent obligé de mettre du rap, c'est vraiment affligeant et ça me sort du film une fois de plus, et pas qu'un peu... Non seulement, ça ne veut rien dire (et c'est même pire car en voulant jouer le contre-emploi musical à thématique black-power, il se prend les pieds dans le tapis du ridicule) mais je pense que, à long terme, c'est contre-productif lorsque viendra l'heure de faire un bilan de son "apport" au monde du cinéma. C'est un peu la même histoire, pour moi, que le passage "détruit" par le choix de la chanson de Bowie dans son précédent film. Mais c'est Tarantino, il faut accepter son côté esbroufe outrancier, c'est ainsi.
Sinon, les acteurs sont tous excellents (y compris Jaimie Foxx, oui, oui... mais surtout Christoph Waltz qui une fois de plus illumine de toute sa classe et son talent chacune des scènes où il apparait même si ses détracteurs diront qu'il fait "encore du Waltz"), la mise en scène (surtout dans la première moitié) est souvent efficace. Tarantino s'améliore mais pas continuellement, un peu en dents de scie, en fait. Par séquence, presque. C'est d'ailleurs le principal reproche que je fais à son cinéma (en dehors du melting-pot d'emprunts plus ou moins bien digérés) : une collection de scènes fortes, de vignettes qu'on peut presque isoler. Mais je ne veux pas être trop méchant non plus. Il "progresse" depuis KILL BILL (inclus) et c'est déjà pas si mal.
Une fois de plus, Tarantino m'a énervé. Car, autant ses choix de musiques orchestrales ou chansons ad-hoc (la chanson composée par Bacalov pour Django par exemple ou bien celle, super classe, tirée de "His name is King") sont franchement bons, autant quand il veut faire du "attention les gars, mon histoire elle est universelle" et se sent obligé de mettre du rap, c'est vraiment affligeant et ça me sort du film une fois de plus, et pas qu'un peu... Non seulement, ça ne veut rien dire (et c'est même pire car en voulant jouer le contre-emploi musical à thématique black-power, il se prend les pieds dans le tapis du ridicule) mais je pense que, à long terme, c'est contre-productif lorsque viendra l'heure de faire un bilan de son "apport" au monde du cinéma. C'est un peu la même histoire, pour moi, que le passage "détruit" par le choix de la chanson de Bowie dans son précédent film. Mais c'est Tarantino, il faut accepter son côté esbroufe outrancier, c'est ainsi.
Sinon, les acteurs sont tous excellents (y compris Jaimie Foxx, oui, oui... mais surtout Christoph Waltz qui une fois de plus illumine de toute sa classe et son talent chacune des scènes où il apparait même si ses détracteurs diront qu'il fait "encore du Waltz"), la mise en scène (surtout dans la première moitié) est souvent efficace. Tarantino s'améliore mais pas continuellement, un peu en dents de scie, en fait. Par séquence, presque. C'est d'ailleurs le principal reproche que je fais à son cinéma (en dehors du melting-pot d'emprunts plus ou moins bien digérés) : une collection de scènes fortes, de vignettes qu'on peut presque isoler. Mais je ne veux pas être trop méchant non plus. Il "progresse" depuis KILL BILL (inclus) et c'est déjà pas si mal.
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)