En écoute : vos coups de coeur du moment

[Pierrebrrr]

Bien sûr, je n'ai pas besoin de te dire qu'il y a un album score et un album pop/rock avec les chansons. C'est de l'album score de Burwell que je parle. Vraiment très beau.
Le film... Je n'ai pas réussi à aller au bout, je me sens vraiment trop vieux pour ça...

[Janus]

Et ça suit exactement la structure narrative du film.

Burwell est un formidable compositeur, très caméléon. Parmi ses compos récentes, Twilight est absolument superbe, mais aussi Were the wild things are (Max et les maximonstres).
Parmi ses travaux plus anciens, j'ai un faible pour Rob Roy et son ambiance celtique magnifique et très évocatrice des grands espaces du (bon) film de Caton Jones. Déjà un genre de western, à sa façon !

Je partage ton engouement pour ce compositeur et je me rends compte que depuis AIDS, mon point de départ, j'ai accumulé un bon nombre d'opus du monsieur et que mes cd n'ont guère le temps de prendre la poussière .

[Orion]

Bien sûr, je n'ai pas besoin de te dire qu'il y a un album score et un album pop/rock avec les chansons. C'est de l'album score de Burwell que je parle. Vraiment très beau.
Le film... Je n'ai pas réussi à aller au bout, je me sens vraiment trop vieux pour ça...

Oui, ça va de soi. Tout de même... (d'autant plus que tu parles à un jeune vieux con qui n'écoute presque que de la musique instrumentale et donc très peu de chansons, alors les song albums, très peu pour moi !).
Je crois tout de même me souvenir qu'il y avait un beau thème au piano : ça vaut le coup de réécouter ça hors image.

Par contre, Twilight, ce n'est pas qu'une question d'âge, même si ça joue très certainement : j'ai beau être jeune (enfin, un peu plus vieux que le public du film, quand même...), je n'accroche pas.

[Janus]

Par contre, Twilight, ce n'est pas qu'une question d'âge, même si ça joue très certainement : j'ai beau être jeune (enfin, un peu plus vieux que le public du film, quand même...), je n'accroche pas.

Au film ou à la musique?

[Orion]

Au film, au film, rassure-toi ! La musique attend encore d'être écoutée...

[Janus]

Ce que j'apprécie chez Burwell, c'est que malgré sa relative caméléonité, il est très vite identifiable, ce qui ne veut pas dire qu'il fait toujours la même chose. Bien au contraire, il a une palette assez large et il suffit d'écouter AIDS, ROB ROY,FARGO, BLAIR WITCH II et LE COMPLOT pour se faire une idée approximative de ses capacités à se renouveler et à proposer différentes esthétiques musicales. Ce que j'aime aussi et surtout chez lui, c'est son sens quasi inné de la retenue, de la mesure, renforcé par un sens de l'authentique et bien sûr du cinéma. Pas d'effets inutiles, d'emphases excessives, de lyrisme trop appuyé. C'est souvent une musique qui vise l'essentiel, barde lorsqu'elle doit barder,suggère lorsqu'elle doit suggérer, mais sans fioriture, sans chercher à être systématiquement grandiose [ni ne pèche par prétention.... Il ne jure pas que par le grand orchestre symphonique, s'adapte très bien - et même avec beaucoup d'aise - à la petite ou moyenne formation - un compositeur qui est entré dans le monde de l'image sans fracas, plutôt sur des pattes de velours mais qui y laisse inéluctablement une empreinte, une singularité.

[Krull]

+1

[Orion]

D'accord, je vois.

Bon, alors du coup j'ai écouté Twilight. Et ça confirme les impressions mitigées que j'avais eu pendant le film. Je ne dis pas que c'est mauvais, puisque vous dites que c'est bon. C'est juste que je ne suis pas un grand fan de ces ambiances électriques. Je préfère par exemple son utilisation des cordes, niveau création d'atmosphère.

Mais bon, là, je reconnais que ça vient plus de moi que du score en lui-même. Je comprendrais qu'on trouve le Desplat trop romantique, mais il correspond mieux à ce que j'aime écouter...

[Dadid]

Je ne dis pas que c'est mauvais, puisque vous dites que c'est bon.

C'est ce qu'on appelle la sagesse.

Mais rassure toi, ru n'es pas seul : cette BO m'a également gonflé éperdument. Pour moi, encéphalogramme plat.

[Pierrebrrr]

Ah la la, bande de bourrins ! il y a plus d'émotion (contenue) et de sentiments (sincères) dans les quelques minutes de Bella's Lullaby que dans toute la discographie de Marianelli.
Mais ne pas accrocher à Twilight ne dois surtout pas vous empêcher de fureter dans la riche discographie de Burwell, vraiment un hauteur à découvrir.
Et si je partage l'avis de Janus, soulignons quand même que si Burwell n'envoie pas toute la section de cuivre à fond dès qu'un canasson rentre dans le champ, il est quand même capable de faire parler l'orchestre si necessaire, comme dans Rob Roy ou True Grit, par exemple.
Ce score de Twilight me rappelle d'ailleurs un autre score que j'adore, celui de True Blood (saison 1) qui est une merveille, peut être plus "facile" en terme d'écriture mais tout aussi évoctarice. janus, si tu connais, je serai curieux de ton avis.

Et pour ce jeune con d'Orion (c'est vrai que la moustache te vieillit drôlement !), il ne faut pas non plus rejeter en bloc tous les albums "scores", ceux des deux premiers "The Crow", par exemple, étaient excellents, et évoquaient autant le film que les scores. Il s'agissait, cela-dit, de films mettant en avant effectivement les chansons dans leur bande son.

[Dadid]

Ah mais je te rejoins sur les qualités de Burwell... J'aime bien en général et Fargo en particulier, son thème principal est si envoûtant... J'aime beaucoup True Grit aussi, qui utilise merveilleusement les mélodies traditionnelles. Et la valse de Bella, ok, mais il y a beeeaucoup plus de musique sur ce disque, de looooongues musiques... Bon, bref, je n'accroche pas !

[Pierrebrrr]

alors restons en là (Même si tu as TORT ).
J'avais écrit il y a quelques jours, que je trouvais Cars 2 vraiment sympa, j'y reviens depuis, et je trouve ça mieux que ça, c'est même assez virtuose dans les exercices de style, les mélodies sont diablement entrainantes, on passe d'un thème à la James Bond impeccable (et parfais pour le perso qu'il évoque), à une mélodie contry au violon, pour finir avec quelques notes de piano délicates et émouvantes, comme dans UP en l'espace de trois morceaux. Et Giacchino ne s'abandonne jamais au mickeymousing, mais écrit de la musique. Décidément ! J'ai hâte d'entendre Brave, et je regrette amèrement qu'il n'est pas fait Captain America.

[Orion]

Ah la la, bande de bourrins ! il y a plus d'émotion (contenue) et de sentiments (sincères) dans les quelques minutes de Bella's Lullaby que dans toute la discographie de Marianelli.

Arf... J'écoute tout de même bien plus volontiers Agora que Twilight !
Et l'impression d'émotion dans un morceau, c'est tout de même éminemment personnel...

Ce score de Twilight me rappelle d'ailleurs un autre score que j'adore, celui de True Blood (saison 1) qui est une merveille, peut être plus "facile" en terme d'écriture mais tout aussi évoctarice. janus, si tu connais, je serai curieux de ton avis.

Ben je donne le miens même si on ne me l'a pas demandé ( ) : ça, j'aime mieux ! Le violoncelle, c'est joli.

Et pour ce jeune con d'Orion (c'est vrai que la moustache te vieillit drôlement !), il ne faut pas non plus rejeter en bloc tous les albums "scores", ceux des deux premiers "The Crow", par exemple, étaient excellents, et évoquaient autant le film que les scores. Il s'agissait, cela-dit, de films mettant en avant effectivement les chansons dans leur bande son.

Palsambleu ! C'est "jeune vieux con", ce qui - pitié ! - n'a pas du tout le même sens que "jeune con" !
Tu as sans doute raison : c'est jusque que je n'ai pas encore éprouvé le besoin d'écouter les song albums des films que j'ai pu voir (sans doute n'ai-je pas vu les bons...).

[Pierrebrrr]

Ah la la, bande de bourrins ! il y a plus d'émotion (contenue) et de sentiments (sincères) dans les quelques minutes de Bella's Lullaby que dans toute la discographie de Marianelli.

Arf... J'écoute tout de même bien plus volontiers Agora que Twilight !
Et l'impression d'émotion dans un morceau, c'est tout de même éminemment personnel...

Bien sûr, c'est personnel, c'est un jugement purement subjectif que je lance là, un peu de provocation.
Enfin, Agora, je n'ai pas réussi à aller au bout du disque, tu vois, il y a une sorte de logique entre nous....

[Wyatt Earp]

Et Giacchino ne s'abandonne jamais au mickeymousing, mais écrit de la musique. Décidément ! J'ai hâte d'entendre Brave

C'est pas Giacchino, c'est Doyle.

[Pierrebrrr]

Mais... Mais... C'était pas Giacchino qui était prévu, à un moment ?
Dire qu'il fait un soleil radieux, que j'écoute tranquillement Mose' de Moriconne, et toi, tu m'envoies ça comme ça, en 5 mots ?

[Orion]

Enfin, Agora, je n'ai pas réussi à aller au bout du disque, tu vois, il y a une sorte de logique entre nous....

Je trouve qu'il faut un peu de temps pour s'imprégner de la BO, mais que c'est quand même une belle réussite. L'album développe des tas d'atmosphères différentes et convient tout à fait au film qu'il accompagne tout en s'appréciant très bien (selon moi) en dehors. Mais bon, on ne va pas polémiquer.

Mais on n'a pas que des points de divergence : j'aime beaucoup Giacchino aussi (d'ailleurs, en parlant d'émotion, Lost a son lot de beaux morceaux, et le thème intimiste de Super 8 est pas mal non plus). Je comble l'écart, là, où je le creuse ?

Quant à Brave, effectivement, j'aurais adoré entendre ce que Giacchino serait capable de faire en changeant d'univers. Pourvu que Doyle retrouve l'inspiration...

[Pierrebrrr]

C'est vrai que je n'ai pas donné plus d'une écoute à Agora. A l'époque, je n'avais pas encore vu le (très beau) film,et les pleureuses orientalisantes, en ce moment, ça me fait jeter les disques par la fenêtre. Je partage ton enthousiasme pour Super 8, que j'écoute tous les jours depuis que je l'ai reçu. Du coup, tu vois, on ne passerait pas une feuille de papier à cigarettes entre nous !
Doyle sur Brave... je n' y crois pas. Je n'ai jamais été fan du bonhomme, et entendre du RCP sur un Pixar, ça va faire tout bizarre. Est-ce qu'il ne peut pas encore se faire virer d'ici à la sortie ?
Je ne connais pas Lost, j'en lis régulièrement du bien ici... il y a plusieurs volumes, non ? Tu me conseillerais quoi ?

[Orion]

Alors, Lost, je n'ai pas encore tout écouté, mais j'aime bien la première saison (découverte du "son" Lost, Hollywood and Vines, irrésistible, et deux très beaux morceaux finaux, notamment). Ensuite, j'écoute moins ceux des saisons 2 et 3, mais la 4e est excellente. Donc la 1 et la 4, je dirais. Avec ça, tu as déjà deux CD bien remplis pour voir si tu aimes.
Après, les underscoriens disent du bien des deux albums de la saison 6, mais je n'ai pas encore écouté...

Pour Super 8, je suis en train de réécouter Letting Go, et j'en ai des frissons ! C'est chouette, quand même !

Et pour Agora, sache que je partage tout à fait tes réticences pour les voix orientalisantes, qui commencent à sérieusement pomper l'air (j'aime bien sur Gladiator, c'était le début, j'adore sur Munich, mais après, basta !).
Et c'est d'ailleurs ce que je me suis dis la première fois que j'ai écouté l'album. Mais plusieurs écoutes m'ont fait relativiser cette semi-déception et apprécier les autres qualités du disque, qui sont nombreuses (des morceaux comme Miracle of the Bread ou Rule of the Parabolani, par exemple, que j'adore !). D'autant plus que, comme toi, je ne sais pas pourquoi, mais je trouve le film vraiment très attachant...
En tout cas, la BO figurait haut placée dans mon top 10 de l'année dernière, en fin de compte...

[Pierrebrrr]

"attachant" n'est pas forcément le mot qui me viendrais à l'esprit à propos d'Agora, c'est quand même un film qui râpe pas mal le coeur non ? je ne sais pas trop comment il a été reçu à sa sortie, ke trouve pour ma part que c'est quasi un chef d'oeuvre, avec des partis pris de mise en scène très fort, et puis c'est un film qui affirme l'inexistence de Dieu, et ça faut le faire de nos jours. Attachant, après tout, pourquoi pas...
Bien, je vais me procurer Lost volume 4.

[Starfe]

Doyle sur Brave... je n' y crois pas. Je n'ai jamais été fan du bonhomme, et entendre du RCP sur un Pixar, ça va faire tout bizarre. Est-ce qu'il ne peut pas encore se faire virer d'ici à la sortie ?

Doyle fait du RCP parce qu'on lui demande d'en faire et vu que chez Pixar, ce n'est pas le genre de la maison (de demander du RCP aux compositeurs engagés), on peut donc espérer un Doyle au meilleur de sa forme. choix judicieux pour ma part. cela devrait faire oublier Rise of the Thor.

[Orion]

"attachant" n'est pas forcément le mot qui me viendrais à l'esprit à propos d'Agora, c'est quand même un film qui râpe pas mal le coeur non ? je ne sais pas trop comment il a été reçu à sa sortie, ke trouve pour ma part que c'est quasi un chef d'oeuvre, avec des partis pris de mise en scène très fort, et puis c'est un film qui affirme l'inexistence de Dieu, et ça faut le faire de nos jours. Attachant, après tout, pourquoi pas...
Bien, je vais me procurer Lost volume 4.

Ah ? J'aurais commencé par le premier, moi... Ce doit être le cartésianisme français... (en classique, je commence presque toujours par les Symphonies No.1 )
Mais je peux comprendre que tu ne veuilles pas en prendre deux à la fois sans connaitre. Si je devais choisir entre les deux, je ne sais pas lequel je prendrais, à vrai dire...

Pour Agora, par attachant, je parlais notamment des personnages et de la pudeur avec laquelle ils sont traités. Mais pas que.
Et puis, oui, il y a ce renversement de la vision traditionnelle pro-chrétienne des péplums (enfin, je ne suis pas un spécialiste non plus, remarquez...), tout en ne basculant pas tout à fait dans la caricature (la scène du pain, notamment), et en visant plus l'intolérance des monothéismes que le christianisme en particulier. Cet engouement à mettre en scène l'enthousiasme de l'esprit scientifique, également.
Après, pour ce qui est de la réalisation en elle-même, je suis bien trop piètre juge en la matière pour en parler : je n'y connais, hélas, rien du tout.

[Pierrebrrr]

Après, pour ce qui est de la réalisation en elle-même, je suis bien trop piètre juge en la matière pour en parler : je n'y connais, hélas, rien du tout.

Allons allons, tu as vu quelques films quand même ! Dans Agora, il y a tout un jeu de composition des cadres utilisant la forme du cercle, et l'utilisation d'un pont de vue de dieu, mais qui sert à montrer les hommes plutôt comme des fourmis, ce qui en dit sur l'idée qu' Amenabar se fait du divin, à savoir les hommes sont des insectes, il n'y a rien de divin dans leur existence, ils sont un phénomène. C'est toute la fonction dans le film de cette figure géométrique, qui incarne évidemment la perfection, donc l'idée divine. Et pour trouver la vérité, Hypatie va devoir accepter de voir cette forme comme une forme banale, à laquelle on pourrait substituer une autre. Et penser que l'organisation de l'univers ne répond pas à une forme parfaite. Autant dire, elle va devoir perdre toute foi. C'est l'affirmation de cette idée que je trouve si forte dans le film, plus que la critique de l'extrémisme religieux, qui enfonce des portes ouvertes.

Je préfère commencer par le volume 4 de Lost parce que j'y trouverais sans doute un Giacchino plus proche de celui que j'apprécie, plus mûr, que le Giacchino de Mission Impossible 3 ou Speed Racer que j'aime moins, qui était plus "froid".

[Janus]

Mais ne pas accrocher à Twilight ne dois surtout pas vous empêcher de fureter dans la riche discographie de Burwell,

Tout-à-fait, car si j'aime bien cette partition, elle n'est pas forcément son meilleur opus , sans compter qu'il a composé des musiques très différentes de celle-ci. Rob Roy, Gods and Monsters, Les soldats de l'espérance, seraient peut-être davantage susceptibles d'intéresser Orion...

Et si je partage l'avis de Janus, soulignons quand même que si Burwell n'envoie pas toute la section de cuivre à fond dès qu'un canasson rentre dans le champ, il est quand même capable de faire parler l'orchestre si necessaire,

Absolument, c'est d'ailleurs en connaissance de cela que j'avais cité Conspiracy theory.

Ce score de Twilight me rappelle d'ailleurs un autre score que j'adore, celui de True Blood (saison 1) qui est une merveille, peut être plus "facile" en terme d'écriture mais tout aussi évoctarice. janus, si tu connais, je serai curieux de ton avis.

Hélas je ne connais pas, mais ce n'est pas la première fois que je lis et entends des compliments sur cette musique. Elle est en tout cas de plus en plus dans mon collimateur.

En ce qui concerne Agora (la musique), je trouve que Marianelli en fait trop justement... enfin c'est une impression que j'ai eue et qui n'a aucune valeur définitive... Je ne connais pas suffisamment l'album et n'ai pas encore vu le film. Pour la voix orientale (ou orientalisante), il est vrai que ce compositeur aime introduire des éléments ethniques dans ses musiques, lorsqu'un film lui en offre la possibilité, comme le démontrent Beyond the gates et Goodbye Bafana. Mais là encore c'est une question d'authenticité. Si je trouve ces musiques très touchantes et judicieuses dans le contexte de ces films, Dans Agora, est-ce le cas?
La voix orientale, je n'ai rien contre du moment qu'elle ne m'apparait pas comme un ornement artificiel, un effet de mode, un objet posé. Je la trouve plutôt bien explorée dans Munich de John Williams (j'adore cette B.O.) et la reconnais assez poignante - je vais en surprendre plus d'un - dans le contexte du film La chute du faucon noir (Hans Zimmer). Je la trouve remarquable dans le Mose d'Ennio Morricone mais artificielle dans Baaria du même compositeur.

[Orion]

Après, pour ce qui est de la réalisation en elle-même, je suis bien trop piètre juge en la matière pour en parler : je n'y connais, hélas, rien du tout.

Allons allons, tu as vu quelques films quand même ! Dans Agora, il y a tout un jeu de composition des cadres utilisant la forme du cercle, et l'utilisation d'un pont de vue de dieu, mais qui sert à montrer les hommes plutôt comme des fourmis, ce qui en dit sur l'idée qu' Amenabar se fait du divin, à savoir les hommes sont des insectes, il n'y a rien de divin dans leur existence, ils sont un phénomène. C'est toute la fonction dans le film de cette figure géométrique, qui incarne évidemment la perfection, donc l'idée divine. Et pour trouver la vérité, Hypatie va devoir accepter de voir cette forme comme une forme banale, à laquelle on pourrait substituer une autre. Et penser que l'organisation de l'univers ne répond pas à une forme parfaite. Autant dire, elle va devoir perdre toute foi. C'est l'affirmation de cette idée que je trouve si forte dans le film, plus que la critique de l'extrémisme religieux, qui enfonce des portes ouvertes.

Oui, ça, j'avais vu, effectivement. Mais en général, je dois dire que j'ai du mal à dire si un film est bien ou mal réalisé... Je repère surtout les effets très visibles, pas le reste. J'imagine qu'il faudrait peut-être que je lise un peu sur la chose pour mieux comprendre, mais là, le temps me manque...
L'idéal serait d'avoir quelqu'un qui regarde les films avec moi pour m'expliquer deux trois trucs, mais ça, j'ai pas...

Mais c'est vrai que j'aime bien la façon dont Agora est filmé : les descentes depuis le ciel, le renversement lors de l'incendie de la bibliothèque, l'attention donnée à la ville aussi... Mais là encore, je repère ces choses là avant tout parce qu'elles sont très visibles et frappantes.