Doyle - Rise Of The Planet Of The Apes

[Orion]

Non, je ne connais pas : il faut dire que je ne connais pour l'instant que ses grands classiques récents. J'écouterai ça à l'occasion. Merci pour le conseil.
Mais là, on est carrément HS...

[Lee Van Cleef]

mon oreille a plutôt été formée par des morceaux d'action à la John Williams/John Powell qui n'ont pas grand chose à voir avec ceux de Goldsmith qui, du coup, peuvent paraître "anormaux", alors qu'ils correspondent à une norme pour vous. Par exemple, les morceaux d'action de Williams, même s'ils sont parfois dissonants, agressifs, me paraissent plus "normaux", "naturels", que ceux de Goldsmith sur certains films.

En matière de pulsations frénétiques, de soubresauts rythmiques trépidants, bref de mouvement pur, je considère maître Jerry comme au moins l'une des cinq plus fabuleuses pointures de toute l'histoire de la musique de film. Il est mathématiquement impossible de ne pas trouver son bonheur dans la foisonnante carrière de l'inégalable sensai, tant ce dernier a su traiter l'action avec une maestria toujours renouvelée, modulant ses débordements d'agressivité selon son bon plaisir, la magnifiant grâce à d'éclatantes couleurs symphoniques ou soulignant son âpreté par des orchestrations redoutablement sèches et nerveuses. A ce propos, le fameux The Hunt, explosif morceau de bravoure de Planet of the Apes, représente une sacrée démonstration du tempo haletant que Goldsmith n'avait pas son pareil pour insuffler aux séquences d'action de ses scores. On ne peut malheureusement pas dire que Doyle, plus de 40 ans après, ait su faire preuve d'un semblable savoir-faire, son Rise of the Planet of the Apes préférant capitaliser sans grand style sur les recettes hénaurmes du "gros son" moderne.

[Nameless1138]

C'est évident que ce Rise Of The Planet Of The Apes ne peut pas se mesurer à l'oeuvre originale de Goldsmith. Si le Goldsmith est difficile d'accès, peut-être par son manque de mélodies, il n'en propose pas moins des idées thématiques et rythmiques qui sont développées tout au long de la partition, ce qui lui donne toute sa richesse et tout son intérêt, même hors film. Là, je suis en train de réécouter le Doyle, et j'ai l'impression d'entendre un flot de notes et de percussions sans réelle structure.
Donc, malheureusement, ça me conforte dans mon avis : en gros, pas désagréable à écouter, mais en faisant autre chose en même temps. Si on y prête vraiment attention, ça devient très vite ennuyeux ! Dommage ! Du coup, je ne pense pas y revenir souvent.

[Dadid]

Tu as raison, et si je me garderai bien de taper sur Doyle - après tout, s'il veut travailler, il faut bien qu'il s'adapte - ça n'en reste pas moins désolant. D'autant plus qu'à l'instar d'un John Scott, en bon anglais pétri d'une tradition explorant le thème de la confrontation civilisation /sauvagerie (Le livre de la jungle, Tarzan...), il n'est pas le dernier à savoir tomber le polo sportswear pour nous révèler, par de savantes figures rythmiques, l'animal qui sommeille en lui. Songeons simplement à la séquence de création du monstre de Frankenstein.

Vraiment dommage.

[Wyatt Earp]

Donc, malheureusement, ça me conforte dans mon avis : en gros, pas désagréable à écouter, mais en faisant autre chose en même temps. Si on y prête vraiment attention, ça devient très vite ennuyeux !

On peut malheureusement dire ça de quasiment tout ce qui sort actuellement... Ca tient aussi au fait que les albums sont trop longs : quand je les (ré)écoute sur mon iPod, c'est jamais en entier ou alors très rarement.

[Janus]

Donc, malheureusement, ça me conforte dans mon avis : en gros, pas désagréable à écouter, mais en faisant autre chose en même temps

Personnellement,lorsque je découvre ou écoute une musique et qu'au fond j'aurais envie de faire autre chose en même temps, c'est signe pour moi de pauvreté. La bonne musique, quel que soit le genre,elle est faite pour être écoutée et non entendue. Et c'est ce que je reproche à beaucoup de B.O. actuelles,c'est de la musique de fond réduite à son obligation de musique à image et ça s'arrête là. Ce qui m'amuse toujours c'est d'entendre <<Oui mais ça fonctionne dans le film>> C'est le minimum que l'on demande à une musique écrite pour le cinéma!....le maximum c'est le meilleur de Goldsmith,de Waxman,Herrmann,Morricone, Schifrin,Jarre,North,Piersanti,Coulais,Iglesias,Crivelli..., le maximum qui fait pourquoi on est devenu béophile. La planète des Singes de Jerry Goldsmith ce n'est pas juste une musique qui fonctionne à l'image,c'est une musique qui transcende l'action et l'atmosphère atypique du film, en est quelque-part l'âme qui en poursuit l'aventure sur disque et finit réellement par exister pour elle-même parce qu'elle est une oeuvre à part entière. On peut être rebuté par l'esthétique choisie mais on ne peut nier toutes les richesses harmoniques et rythmiques qui lui sont intrinsèques et en font une pièce de musique quasi-autonome.

[Dadid]

Je crois que tu as tout dit.

[Scorebob]

TOUT A FAIT, je ne saurai mieux dire, lorsque l'on TOMBE sur le début de la planète des singes version 68 par hasard lors d'un zapping frénétique s'il y a bien une chose qui vous accroche c'est l'incroyable atmosphère d' étrangeté que crée la musique de Goldsmith, on est intrigué malgré le côté daté des effets spéciaux et hop sans savoir comment on est allé jusqu'au bout du film porté par la plus étonnante des partitions composée pour un film de sf.
DOYLE est un grand compositeur capable de petites merveilles mémorables mais je doute qu'on lui ait laissé les mains libres de composer un score atypique.
Ô PITOYABLE CONFORMISME!

[Nameless1138]

On peut malheureusement dire ça de quasiment tout ce qui sort actuellement... Ca tient aussi au fait que les albums sont trop longs : quand je les (ré)écoute sur mon iPod, c'est jamais en entier ou alors très rarement.

Ce n'est pas la longueur des albums qui me dérange, je suis même plutôt adepte des Complete Scores, en général. Et si une musique de film me plait, je préfère un doubl album de deux heures à un simple de quarante minutes, parce que je trouve que cela permet de mieux apprécier le travail du compositeur, quitte à ce qu'il y ait quelques longueurs par moments.
Mais là, l'album dure à peine une heure et je trouve moi aussi que ça fait trop long. A titre de comparaison, et pour prendre quelque chose de récent, le Captain America de Silvestri, qui dure un quart d'heure de plus, passe beaucoup mieux.

[Scorebob]

On parle bien du POTA de DOYLE ici ?...

[Krull]

Bref, aussitôt écouté, aussitôt oublié pour ma part

Pareil: y a pas grand chose à se mettre sous la dent...
Sinon dommage que le film ne s'appelle pas The Rise Of The Planet Of The Apes: The Origins, ça aurait fait POTATO... au moins on se serait marré cinq minutes

[Link]

Sinon dommage que le film ne s'appelle pas The Rise Of The Planet Of The Apes: The Origins, ça aurait fait POTATO... au moins on se serait marré cinq minutes

Gamin, va !

[Liquid Snake]

Je reviens du cinéma : excellent film, bien écrit, bien fait et avec un propos intelligent sans être prétentieux (quand tu compares avec les films qui passent à Cannes, tu te marres bien )
Pour la BO, ça m'a paru sympa mais pas particulièrement marquant, faudrait que j'écoute le CD en entier.

[Dadid]

Je serai plus direct que toi : j'ai également trouvé le film très bien fichu, constamment intéressant et même fascinant par moments, bien que prévisible. Par contre, la musique... "fonctionnelle" est le seul mot que j'utiliserai, par charité envers Doyle. Je n'ai pas remarqué la moindre trace d'une idée autre que faire du bruit (à part le crescendo bien troussé de la scène finale, mais ça fait peu). Bon sang de bois...

Pour toi qui vilipende Cannes et sa prétention : il est clair que sur le terrain de la musique, le film est très loin d'atteindre cet échelon... pour cela, il faudrait déjà qu'il ait de l'ambition.

[Scorebob]

PARTICK DOYLE c'est vendu au capital! je suis dégoûté.LE TEMP-TRACK M'A TUER!

[Liquid Snake]

Je serai plus direct que toi : j'ai également trouvé le film très bien fichu, constamment intéressant et même fascinant par moments, bien que prévisible. Par contre, la musique... "fonctionnelle" est le seul mot que j'utiliserai, par charité envers Doyle. Je n'ai pas remarqué la moindre trace d'une idée autre que faire du bruit (à part le crescendo bien troussé de la scène finale, mais ça fait peu). Bon sang de bois...

Pour toi qui vilipende Cannes et sa prétention : il est clair que sur le terrain de la musique, le film est très loin d'atteindre cet échelon... pour cela, il faudrait déjà qu'il ait de l'ambition.

Personnellement, j'ai bien aimé les montées en crescendo relatives à la préparation de l'insurrection mais, c'est tout.
Pour Cannes, LOL

[Odelay]

Je fais un copier coller d'un texte que j'ai écrit sur un autre forum :

Il est arrivé le gros blockbuster tant attendu de l'été! et bon... on ne peut pas dire qu'il soit tellement frais.

Comme son titre l'indique, on va nous expliquer comment on est arrivé à la situation du premier film, celui de Shaffner (ou Burton c'est comme vous voulez). Si on veut le rapprocher à un film de la saga, il s'agit donc plus d'une relecture de La conquête de la planète des Singes, le 4ème film où on voyait comment César le fils de Zira et Cornelius, qui dans le 3ème épisodes s'étaient retrouvés au XXième siècle, avait réussi à prendre le leadership d'une contestation contre l'asservissement des singes par les humains. Ici pas de parents qui voyagent dans le temps mais des expériences sur des chimpanzés afin de permettre de guérir Alzeimer (tiens.. comme dans "Peur bleue" de Harling). Les singes deviennent plus intelligents, et une femelle va péter les plombs et du coup être tuée, non sans avoir donné secrètement naissance à un bébé qui évidemment s'avèra extrêmement intelligent. Donc à partir de là, on retrouve le format du film de 72.

Le problème, c'est que même si on est familier avec les films de saga, les situations sont tellement convenues et devenues clichés ("sommes nous prêts à faire tout et n'importe quoi pour parvenir à guérir des maladies graves?", certains chercheurs ont le feu sacré, d'autres ne sont aveuglés que par le profit, les personnages principaux ont forcément une histoire personnelle par rapport à la maladie sur laquelle ils travaillent, l'animal est rigolo et mignon au début mais il va devenir très méchant après...) qu'on a très souvent 1/4 d'heure d'avance sur le déroulement du scénar. Et je suis sûr que même ceux qui ne connaissent pas trop la saga n'auront pas de mal à deviner les directions que le film prendra. De plus, si on ajoute des personnages vraiment très clichés (le gardien du "zoo" de chimpanzés qui est une véritable ordure sans la moindre subtilité, le voisin qui gueule tout le temps, le chef de labo qui est intéressé par le profit, la nana du héros qui... ne sert à rien -Mais alors A RIEN, d'ailleurs la façon dont ils se rencontrent et se draguent est même carrément honteuse...), une musique de Patrick Doyle mille fois entendue ailleurs et un bruitage très énervant car surutilisé du genre une feuille d'arbre qui s'envole et on a le bruitage de l'ouragan Katrina, on se retrouve devant un film qui jamais n'étonne ou ne passionne.

Mais attention, ça ne veut pas dire qu'on s'ennuie. Et puis c'est vrai que les singes sont pas mal foutus bien qu'atteints du syndrome King Kong made in Jackson, c'est à dire qu'ils font des bonds qui font passer Spiderman pour une petite sauterelle. En fait, on est plutôt apathique, on ne s'implique pas trop dans l'histoire et quand c'est fini ben... on sort de la salle en se disant qu'on va vite oublier tout ça. Par contre la toute fin, genre après le commencement du générique de fin, est intéressante car elle donne l'explication d'un autre gros point important de la saga. Et à partir de là, le générique de fin reprend avec une animation pas mal faite qui explique ce point qui est aussi à la base de l'histoire de la planète des singes.

En résumé, vraiment bof (je crois que je préfère le Burton, c'est dire...)

2,5/6

[Scorebob]

DANS la série d'origine comme pour la saga Terminator c'est le futur qui modifie le passé pour s'engendrer lui même, je n'ai tjrs pas compris (ou alors j'ai zappé un épisode) l 'évènement qui fait que les singes se mettent a parler en dehors du fait qu'ils sont menés par le fils de Zira à la révolte?
Dans ce nouvel opus qui revisite et modifie l'histoire on nous ressert en effet le coup des expériences scientifiques foireuses genre secret de NIHM pour expliquer l'évolution soudaine des singes à défaut du parti pris évolutionniste et post-apocalyptique de la première saga.

[Odelay]

Le fait que les singes parlent provient peut être d'une évolution normale de l'espèce (selon les critères de science fiction établis par la série évidemment). De toutes façons, la série d'origine est à la base bourrée d'incohérences. La plus grande étant quand même comment Zira et Cornélius ont -ils pu remonter le vaisseau de Taylor à la surface, le réparer et s'envoler dans le passé juste avant l'apocalypse pour atterir dans le LA de 1971.

[Janus]

Quand j'avais vu le premier volet, il y a donc longtemps,après la fin du film, je m'étais imaginé que l'homme s'était livré une guerre mondiale se terminant par la bombe nucléaire. De cette désolation,des hommes ont malgré tout survécu mais retournèrent à l'état sauvage. Et pendant que la nature reprend petit à petit l'espace que la civilisation humaine lui avait prise, le singe, irradié lui aussi, subit une évolution psychique et intellectuelle qui l'amène à former sa propre civilisation, la nouvelle espèce qui allait dominer le monde terrestre. C'était mon scénario de gosse! le singe détestant instinctivement l'homme le chasse alors sans merci.

[Scorebob]

Le fait que les singes parlent provient peut être d'une évolution normale de l'espèce (selon les critères de science fiction établis par la série évidemment). De toutes façons, la série d'origine est à la base bourrée d'incohérences. La plus grande étant quand même comment Zira et Cornélius ont -ils pu remonter le vaisseau de Taylor à la surface, le réparer et s'envoler dans le passé juste avant l'apocalypse pour atterir dans le LA de 1971.

AH oui ça c'est la maman de tous les mystères!

[Mathieu_Alvado]

http://odieuxconnard.wordpress.com/2011 ... au-regime/

Attention, c'est bourré de spoilers.

[Scorebob]

BON c'est décidé: après la lecture de ce résumé au vitriol je n'irai pas voir cette planète pourrie, faut pas pousser mémé dans les orties on parlait des incohérences du scénar des premiers films et celui ci qui semblait chercher a les gommer un peu est encore pire que les autres.EH les mecs vous n'avez pas remarqué tous ces petits détails vous qui avez aimé?
Y'a un truc qui me chiffone CEPENDANT dans cet hilarant exposé, c'est quoi: la toupie moldave??

EN voici un extrait gratiné:

. Il a même une discussion philosophique avec son pote l’orang-outan savant durant laquelle ils discutent du fait que les autres singes sont stupides, et qu’ils doivent tous agir ensemble pour être forts ; histoire d’illustrer son propos, notre pote le singe montre la chose avec des branchettes de bois : une seule est facile à briser, un groupe est bien plus dur.

Oui, c’est un singe qui kiffe les métaphores. En secret dans sa cage, il écrit un bouquin avec de la morve. Ce qui n’est pas sans rappeler BHL.

et petite erreur de rien du tout dans cette critique: il peu faire brouillard en pleine après midi par forte chaleur j'ai vu une nappe de brouillard monter de la mer du côté de Marseille sur l'autoroute et rendre la visibilité presque nulle à 2 mètres, donc la scène du golden gate dans la brume est plausible.

[Wyatt Earp]

En résumé, vraiment bof (je crois que je préfère le Burton, c'est dire...)

2,5/6

[Odelay]

En résumé, vraiment bof (je crois que je préfère le Burton, c'est dire...)

2,5/6

Ouais enfin je dis "Je crois". Ça fait un moment que je ne l'ai pas revu. Mais une chose est sûre c'est qu'il y avait deux trucs que j'avais adorés dans le Burton: Le maquillage de Tim Roth (j'ai beau dire que les singes sont réussis dans ce nouvel opus, ils ont toujours un côté vaporeux propres aux CGI qui ne vaudra jamais le dur, même si on sait bien qu'ici on ne pouvait pas prendre des acteurs déguisés en singes alors que dans le Burton c'est possible vu l'évolution au cours des siècle et le fait qu'ils soient habillés), et la scène de la charge finale de l'armée des singes avec le long travelling bien plus tonitruante et impressionnante que les envolés sur le Golden Gate.