T'as des oreilles bioniques.
(Je connais que le nouvelle version)
Michael Kamen (1948-2003)
- Edern
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Re: Michael Kamen (1948-2003)
En comparant à nouveau, la différence est frappante : la version 2023 donne l'impression d'être tout près de Clapton, du clavieriste (ou pianiste) et du batteur, et plus près des cordes aussi. Par moments, c'est à peine si on distingue les bois ou les cuivres, alors que dans la version 1991, on entend bien plus l'orchestre entier (notamment les lignes mélodiques des bois et cuivres). C'est plus lointain, comme une vue d'ensemble, mais moins bruyant/chaotique. Mais c'est sûr qu'on entend les détails du jeu de guitare beaucoup mieux sur la nouvelle édition...
- Lee Van Cleef
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Re: Michael Kamen (1948-2003)
Comme tout canton social digne de l'appellation, UnderScores compte au moins une poignée de marronniers dans lesquels il est de bon ton de décocher de temps à autre un joyeux coup de pied, histoire de vérifier s'il en dégringolera un fruit aussi fédérateur qu'à l'accoutumée. Parmi ceux-ci, il y a cet épisode de Columbo projetant notre limier enfariné dans l'univers merveilleux de la musique de film ; un cru sympatoche dont mes frères d'armes aiment à rappeler l'existence dans le but gourmand de souligner la ressemblance, hirsute forcément, entre l'Assassin de la Semaine, un compositeur de légende incapable d'admettre qu'il patine sur la pente bientôt en à-pic du déclin, et notre bien-aimé Michael Kamen. Tout ceci pour dire que des images de Road House (l'original, non le remake) me sont revenues tandis que je réécoutais sa musique agréablement subsidiaire, et qu'il en est sorti en particulier la physionomie pour le moins fleurie de Sam Elliott. À nouveau, la "parenté" s'impose, avec d'autant plus de force que, cette fois, inversement au Columbo précité (où Dick DeBenedictis résumait à des synthés traîne-la-patte les œuvres d'un compositeur censé incarner la fine fleur de la profession), la musique est bel et bien signée par Kamen en personne.


- Lee Van Cleef
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Re: Michael Kamen (1948-2003)
Je l'avoue, avec cette affaire-là, je partais un peu à reculons. L'album d'origine n'était clairement pas de ceux que mon cornet acoustique en laiton éraflé exige à fréquentes et avides injonctions, la faute au panache mélodique ébouriffant de la précédente tentative de Kamen dans le swashbuckling, oublié pour la récidive au fond d'un tiroir. Mais les dorures à profusion, que le compositeur, du bout de sa baguette-rapière, prit tout le temps de liserer habilement d'or, me laissaient à croire que l'intégrale fournie par Intrada recelait peut-être de quoi adoucir mes griefs. Le passage en caisse décidé puis accompli, il ne me restait qu'à renouer connaissance plus approfondie avec The Three Musketeers. Et ma foi, je n'y ai pas trouvé raison de mordre mes doigts cadavériques. S'il n'y a toujours pas moyen pour D'Artagnan et ses compères de rivaliser avec la mémorable paire de thèmes dont jouissent l'archer de Sherwood et son exquise mie dans Prince of Thieves, ils s'en tirent indubitablement mieux sur la longueur des cavalcades, au point de se rire en rabelaisiennes secousses de l'écueil engourdissant entre tous du remplissage. Moi, en tout cas, je n'ai pas vu le temps passer. Cette révision fut donc bien chouette, pour chaparder les éléments de langage que choie Rico. Et si je me jetais également à l'eau avec l'intégrale de Licence to Kill, en fin de compte ?