« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
"Broadchurch" saison 1, 2 et 3. Ils sont forts ces Anglais ! Finalement une trilogie qui retombe bien sur ses pieds. Le fond est très sombre, les histoires glauques et sordides, mais le tout fonctionne grâce à la relation entre les deux acteurs principaux, très réalistes, et à un casting vraiment convaincant. C'était donc vrai : une chouette série.
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
"American Horror Story 7", épisode 1. Bon, vu dans des conditions épouvantables (malade, douleurs), j'ai trouvé ça incroyablement malsain ! Glauque, putride et totalement dérangeant. Du coup pas osé regarder la suite pour l'instant.
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Misquamacus a écrit :"Broadchurch" saison 1, 2 et 3.
J'ai vraiment eu du mal avec la saison 1, lente et dépressive. Puis, j'ai trouvé que cela s'arrangeait avec les saisons 2 et 3. Et effectivement, la relation entre les deux flics est vraiment excellente. Elle apporte une certaine légèreté dans ces histoires ne prêtant pas à la rigolade. Par contre, je n'ai pas du tout envie d'écouter la "joyeuse" musique hors des images.
Après six saisons, RIEN ne nous préparait au choc de ce "American Horror Story Cult" C'est glauque, horrible, craspec, parfois insoutenable. Incroyable de voir un truc comme ça à la télé. Les auteurs s'attaquent cette fois au genre du "Home Invasion" et du "Torture Porn" et font passer les "Saw" et autres "Hostel" pour d'aimables plaisanteries. Et tout ça dans le contexte bien réel de l'élection de trump. (oui, je ne mets plus de majuscule à trump, il ne le mérite pas ce connard). La vision de cette nouvelle mouture mets vraiment très très mal à l'aise et franchement, âme sensible s'abstenir n'est pas un avertissement à prendre à la légère. Et les coulrophobes peuvent aller voir ailleurs. les clowns ici font passer celui de "ça" pour un gentil Bisounours. Pour le reste, l'histoire est vraiment bien foutue même si elle est déstabilisante au possible et même si j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout. C'est une vision cauchemardesque mais souvent pertinente de l’Amérique de trump. Mention spéciale aux acteurs, tous incroyables. Je ne conseille pas la vision de cette saison 7 sans un énorme avertissement : si vous n'avez pas le moral, passez votre chemin et ne vous y risquait pas.
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Misquamacus a écrit :Après six saisons, RIEN ne nous préparait au choc de ce "American Horror Story Cult" C'est glauque, horrible, craspec, parfois insoutenable. Incroyable de voir un truc comme ça à la télé. Les auteurs s'attaquent cette fois au genre du "Home Invasion" et du "Torture Porn" et font passer les "Saw" et autres "Hostel" pour d'aimables plaisanteries. Et tout ça dans le contexte bien réel de l'élection de trump. (oui, je ne mets plus de majuscule à trump, il ne le mérite pas ce connard). La vision de cette nouvelle mouture mets vraiment très très mal à l'aise et franchement, âme sensible s'abstenir n'est pas un avertissement à prendre à la légère. Et les coulrophobes peuvent aller voir ailleurs. les clowns ici font passer celui de "ça" pour un gentil Bisounours. Pour le reste, l'histoire est vraiment bien foutue même si elle est déstabilisante au possible et même si j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout. C'est une vision cauchemardesque mais souvent pertinente de l’Amérique de trump. Mention spéciale aux acteurs, tous incroyables. Je ne conseille pas la vision de cette saison 7 sans un énorme avertissement : si vous n'avez pas le moral, passez votre chemin et ne vous y risquait pas.
Et voilà que l'indien me met l'eau à la bouche, ayant décidé d'abandonner cette série à la saison 5 "Hotel", pitoyable, après les magistraux "Asylum" et "Freakshow" (cette dernière très marquée Browning, Lynch et "Carnivale"). "Glauque", "Horrible", "craspec", "parfois insoutenable", etc. ? Autant de superlatifs qui semblent rivaliser avec les "Nekromantik" de Buttgereit et les "Human Centipede" de Six ! Reste à savoir si le nauséeux atteint ici le firmament de la réflexion et, mis à part l'éprouvant calvaire intimiste "Simetierre" de Mary Lambert, je recherche toujours le mariage savamment dosé entre les viscères bien montrés et l'épaisseur psychologique voire métaphysique (qui a dit "Vidéodrome" de Cronenberg ?).
Mais de ce pas et sans plus attendre, je m'en vais donc quérir une telle saison décrite comme plus qu'irrévérencieuse et déplaisante !
Euh, non ! Je me suis emballé pour rien en fait ! Les 3 premiers épisodes de cette saison ne sont certes pas mauvais mais sont bien loin de mon imaginaire poisseux. Donc je retire évidemment mes références qui -fantasmées- n'ont plus cours ! Et ce n'est pas demain la veille que je retrouverai les spasmes d'un cinéma radical et sans concessions - effectivement, il ne s'agit que d'une série, inoffensive d'ailleurs ! Par contre, les premiers épisodes contiennent un discours certes conformiste sur la victoire de Trump mais étudient cependant avec finesse la colère (générale et tapie dans l'ombre) qui ne peut trouver d'échappatoire que dans l'extrémisme de la pensée et de l'action ; la porte de sortie à la souffrance (un peu éculé certes comme diagnostic) ne pouvant être que la désignation d'un bouc émissaire autre que soi : l'étranger. Dans cette perspective, Trump apparaît non pas comme un remède mais plutôt comme le symptôme d'une société malade. Toute société mérite son visage, et ici son visage de clown. Il semble cependant que la figure du clown ne soit pas dépeinte avec le trait horrifique de rigueur, et il me tarde évidemment de savoir si le symbole comique est un moteur de damnation ou de salut. Intéressante aussi cette volonté de faire de l'actualité un sujet digne d'une narration historique édifiante !
Te voici gros-jean comme devant, Alcie ! Si j'avais été dans tes baskets en plastique rose, je me serais soigneusement abstenu d'espérer monts nauséeux et merveilles déliquescentes sur la parole seule du Grand Sachem. C'est qu'il n'y a jamais eu besoin de beaucoup pour lui mettre l'estomac en capilotade, à notre emplumé favori...
Lee Van Cleef a écrit :Si j'avais été dans tes baskets en plastique rose, je me serais soigneusement abstenu d'espérer monts nauséeux et merveilles déliquescentes sur la parole seule du Grand Sachem.
Excusez du peu (et même si le "Rocky horror picture show" me ravit également), je me vêts plutôt de gris - puisque le temps est maussade et que l'époque ne se prête guère à l'effusion orgiaque de la chair-
Black Mirror saison 4, épisode 1 : Beaucoup aimé ! Super histoire avec plein de bonnes idées. J'avais peur d'une parodie trop voyante de "Star-Trek" ou pire, de "Galaxy Quest", mais pas du tout ! Et finalement le thème central fait vraiment frémir.
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
[quote="Alcibiade]
Et voilà que l'indien me met l'eau à la bouche, ayant décidé d'abandonner cette série à la saison 5 "Hotel", pitoyable, après les magistraux "Asylum" et "Freakshow" (cette dernière très marquée Browning, Lynch et "Carnivale"). "Glauque", "Horrible", "craspec", "parfois insoutenable", etc. ? Autant de superlatifs qui semblent rivaliser avec les "Nekromantik" de Buttgereit et les "Human Centipede" de Six ! Reste à savoir si le nauséeux atteint ici le firmament de la réflexion et, mis à part l'éprouvant calvaire intimiste "Simetierre" de Mary Lambert, je recherche toujours le mariage savamment dosé entre les viscères bien montrés et l'épaisseur psychologique voire métaphysique (qui a dit "Vidéodrome" de Cronenberg ?).
Mais de ce pas et sans plus attendre, je m'en vais donc quérir une telle saison décrite comme plus qu'irrévérencieuse et déplaisante !
Euh, non ! Je me suis emballé pour rien en fait ! Les 3 premiers épisodes de cette saison ne sont certes pas mauvais mais sont bien loin de mon imaginaire poisseux. Donc je retire évidemment mes références qui -fantasmées- n'ont plus cours ! Et ce n'est pas demain la veille que je retrouverai les spasmes d'un cinéma radical et sans concessions - effectivement, il ne s'agit que d'une série, inoffensive d'ailleurs ! Par contre, les premiers épisodes contiennent un discours certes conformiste sur la victoire de Trump mais étudient cependant avec finesse la colère (générale et tapie dans l'ombre) qui ne peut trouver d'échappatoire que dans l'extrémisme de la pensée et de l'action ; la porte de sortie à la souffrance (un peu éculé certes comme diagnostic) ne pouvant être que la désignation d'un bouc émissaire autre que soi : l'étranger. Dans cette perspective, Trump apparaît non pas comme un remède mais plutôt comme le symptôme d'une société malade. Toute société mérite son visage, et ici son visage de clown. Il semble cependant que la figure du clown ne soit pas dépeinte avec le trait horrifique de rigueur, et il me tarde évidemment de savoir si le symbole comique est un moteur de damnation ou de salut. Intéressante aussi cette volonté de faire de l'actualité un sujet digne d'une narration historique édifiante !
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Mais je suis assez d'accord avec ton analyse. Et c'est justement ça qui me mets mal à l'aise au plus haut point. ça m'a vraiment touché, à la limite de la répulsion ! Si on ajoute aussi que j'ai vu ça moitié sur une hospitalisation et moitié sur une convalescence fort douloureuse qui a du amplifier la chose pour moi.
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Vraiment ? Sûrement l'effet persistant des médocs...
Pignoufe !
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Black Mirror saison 4, épisode 2 : Ouille ! Anticipation très très proche (trop ?) Big Brother is watching you mais là en plus c'est Big Mama ! Encore une dérive tout à fait possible de la technologie (pas impossible que ça existe DEJA !) Le tout sous la caméra sans complaisance de Jodie Foster. On reste sur de la grande qualité !
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Misquamacus a écrit :Black Mirror saison 4, épisode 1 : Beaucoup aimé ! Super histoire avec plein de bonnes idées. J'avais peur d'une parodie trop voyante de "Star-Trek" ou pire, de "Galaxy Quest", mais pas du tout ! Et finalement le thème central fait vraiment frémir.
Et la musique, interprétée par l'orchestre de Prague, est très sympa !
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
Black Mirror saison 4, épisode 3 : Après la puce à surveiller son bébé, le gadget à retrouver les souvenirs pour les companies d'assurance... Et là encore, ça foire dans les grandes largeurs sur les étendues glacées Islandaise. Un rythme lent et inexorable, et encore un bon réalisateur, John Hillcoat, et une "héroïne" froide comme la mort... Peut être moins prenant que les deux premiers épisodes mais tout aussi pertinant. Vraiment une chouette série ! On peut pas faire des trucs comme ça en France ?
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Vu le premier épisode de Philip K. Dick's Electric Dreams et… et… c'est sympa, mais c'est un sujet un peu facile, avec une écriture un peu facile et une chute un peu… facile. On verra avec la suite, mais en tout cas en voyant les pitchs des épisodes suivants, il semble que cette anthologie aille plus loin dans le délire SF un peu pop que Black Mirror ce qui n'est pas plus mal.
Misquamacus a écrit :Black Mirror saison 4, épisode 3 : Après la puce à surveiller son bébé, le gadget à retrouver les souvenirs pour les companies d'assurance... Et là encore, ça foire dans les grandes largeurs sur les étendues glacées Islandaise. Un rythme lent et inexorable, et encore un bon réalisateur, John Hillcoat, et une "héroïne" froide comme la mort... Peut être moins prenant que les deux premiers épisodes mais tout aussi pertinant. Vraiment une chouette série ! On peut pas faire des trucs comme ça en France ?
On ne peut pas , on a essayé mais ça ne prend pas, il semblerait que le pays du cartésianisme soit réfractaire à la dimension fantastique largement explorée par nos amis Anglo-Saxons et même à la SF , le dernier gros film de SF Français c'est "Valérian" et il ne marquera pas l'histoire du cinéma de science-fiction
Tu as peut être (sans doute hélas) raison... Pourtant quand je vois ce que l'on a pu faire jadis (en mode vieux de chez vieux)... "la Poupée Sanglante", "L'ïle aux 30 cercueils"... je me dis qu'il y a la place ! Même si elle est resté confidentielle, la mini-série "Au delà des murs" (Franco-Belge, il est vrai) en témoigne ! Pas bien compliqué de faire une série fantastique... Suffit de prendre n'importe quel roman de gare de Brussolo ("Roman de gare" étant là pour moi un IMMENSE compliment) et hop ! Un scénario en béton...
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Je vous trouve bien injuste. N'oubliez pas que c'est bel et bien en France qu'à été créée une des plus grandes séries fantastiques des vingt dernières années. Je veux bien sûr parler de "Joséphine, ange gardien".
Misquamacus a écrit :Tu as peut être (sans doute hélas) raison... Pourtant quand je vois ce que l'on a pu faire jadis (en mode vieux de chez vieux)... "la Poupée Sanglante", "L'ïle aux 30 cercueils"... je me dis qu'il y a la place ! Même si elle est resté confidentielle, la mini-série "Au delà des murs" (Franco-Belge, il est vrai) en témoigne ! Pas bien compliqué de faire une série fantastique... Suffit de prendre n'importe quel roman de gare de Brussolo ("Roman de gare" étant là pour moi un IMMENSE compliment) et hop ! Un scénario en béton...
Pratiquement des exceptions, qui plus est
le dénouement de l'Ile au trente cercueils démontrait que la piste fantastique était une supercherie se servant d'une légende locale
, la Poupée sanglante au moins utilisait un vrai "ressort" fantastique avec le cerveau du condamné à la guillotine greffé dans "une poupée mécanique" !!!
pour résoudre un mystère qui n'était qu'une manipulation
, suffit de voir toutes les dernières séries foireuses copiées sur les séries américaines avec médiums Français sur des enquêtes policières (encore) pour constater l'étendue du désastre . IL y a bien eu un cinéma de genre qui a tenté d'exploiter le filon fantastique ou horrifique mais sans vrai enracinement et souvent de qualité médiocre à la différence de nos voisins Ibérique chez qui THE ORPHANAGE a été l'un des plus grands succès cinématographique de la Péninsule et je ne parle pas de THE OTHERS qui enterre bien profond nos piètres tentatives de hantises à la Française:
Scorebob a écrit :Pratiquement des exceptions, qui plus est
le dénouement de l'Ile au trente cercueils démontrait que la piste fantastique était une supercherie se servant d'une légende locale
Oui mais quelle ambiance !
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Ah ça oui, je l'ai vu étant gosse et j'en avais fait quelques cauchemars.
Par contre, de mémoire, on est vraiment très très loin de l'aventure d'Arséne Lupin, écrite par Maurice Leblanc.
Oui bien sûr, j'ai toujours regretté cependant le fait que derrière l'intrigue fantastique les auteurs (à l'instar de Conan Doyle) n'aient pas risqués la piste surnaturelle jusqu'au bout pour la troquer en faveur d'un complot savamment ourdi , beaucoup de séries chez nous ont été écrites dans ce sens et que ce soit des maisons hantées ou des histoires de Templiers il y avait toujours un marionnettiste planqué quelques part qui se servait des craintes superstitieuses pour gruger son monde et cacher des intentions souvent pécunières.