Cornélius a écrit :
Je viens de voir qu'il est crédité pour la musique du dernier 300 et pour Divergente mais comme je n'ai vu ni l'un ni l'autre ...
Quelqu'un a du bien (ou du mal) à dire sur Junkie XL ?
Il me semble que PierreBrr avait tilté sur sa compo pour la suite de 300.
Pierrebrrr a écrit :Pour tout tes arguments Austin: Respect.
Felsh+Blood avec un gros riff bien gras: évidemment non, mais 300 (et j'imagine sa suite) ça n'a rien à voir avec Flesh and Blood, on ne parle du tout du même genre de cinéma.
Je te rassure: je suis incapable d'écouter jusqu'au bout le 300 de Bates, son Conan est un crime discographique et Gladiator est sans doute ce qui pouvait arriver de pire à la musique de peplum.
Mais, la bande-annonce de 300 avec un extrait de Closer to God de Reznor, je trouve ça magnifique. Oui, le film de Snyder a une esthétique très marquée (datée diront ceux qui aiment bien que les films restent à la mode) et je ne l'aime pas (pourtant je pense que Snyder est un vrai cinéaste, parfois passionnant, ses deux chef-d’œuvre étant Sucker Punch et Ga'Hoole), mais il y a dans 300 un sens de l'image, du mouvement, travaillés exactement comme un illustrateur le ferait, en faisant de chaque plan une chorégraphie, qui rend beaucoup d'images marquantes, voire inoubliable. Dans le genre, je trouve que c'est assez parfait... Après, il y a la texture de l'image, que je déteste, la photo, que je trouve immonde, mais tout ça c'est peut-être générationnel, je ne sais pas. Bref, bien souvent, dans 300, la musique de Bates, toute merdique qu'elle soit, tombe pile poil comme il faut pour souligner tel cheval qui se cabre, tel soldat s'élevant dans les airs (au ralenti, of course...), et dans ses moments, la bande-son est en adéquation parfaite avec l'image.
J'imagine l'effet que peut avoir le score de Junkie XL (qui cherche sans doute à s'assurer une bonne retraite en passant au scoring, tu as raison...) sur un film dans le même registres que son prédecesseur.
Maintenant, pas plus que toi je ne suis preneur des moments d'accalmie les plus convenus du disque, tous ceux que tu énumères justement. Mais, dans ces passages les plus furieux, je trouve que la radicalité des compos emportent complètement le morceau-je pense aux déferlements de percus, et au passages les plus répétitifs (tiens, par exemple comme dans Arthémisia's Childhood, parfait dans son genre.)
Face au clichés, il y a cette attitude possible de ne pas essayer de l'enrichir, ni de le contourner, mais de le poser tel quel- et c'est ce qui me plait dans l'attitude de ce disque.
Pour prendre un exemple un peu extrême, je trouve que Delerue, pour prendre l'opposé de Junkie XL , quand il écrit Concerto de l'Adieu- un truc qu'on peut trouver sublime ou totalement obscène.
au final, je crois que si les clichés actuels sont là, Rise of an Empire réussit malgré tout à ne pas être un disque consensuel comme en témoigne les réactions qu'il suscite, et ça, c'est déjà pas mal !