Oui,effectivement,l'usage de l'électronique est assez discret dans l'oeuvre de MORRICONE,et je ne sais pas si on peut qualifier
cette B.O. de VIOLENZA: QUINTO POTERE.,excellente,par ailleurs,d'électro-acoustique. Le terme est sans doute excessif.
L'usage de l'électronique ou des synthétiseurs ne me paraît pas toujours satisfaisant chez MORRICONE comme les faiblesses
déjà indiquées dans mon précédent message,concernant MISSION TO MARS. Quant à L'HUMANOÏDE,il y a l'aspect ludique et
onirique qui en ressort et ne m'est pas désagréable. Maintenant,il y a presque un aspect parodique et "second degré" pour un
ensemble d'une plaisante naïveté qui doit convenir au film qui,lui non plus,n'a pas l'air bien sérieux.
Dans ce registre,il faut toute fois retenir le sinket,tel qu'il l'emploie dans LA CLASSE OUVRIERE VA AU PARADIS,qui reste tout
de même extraordinaire,dans cette évocation du bruit d'une machine de l'usine et qui se fond merveilleusement à l'orchestre,
ce sinket qu'il emploiera également dans SPOGLIATI,PROTESTA,UCCIDI! de Vittorio de Sisti. Puis,j'adore son emploi de l'électronique dans DISCLOSURE qui contient des passages d'une belle musicalité. Sinon,je pense que MORRICONE est davantage un musicien de l'instrument traditionnel duquel il va essayer,quand l'occasion se présente,d'en extraire des sonorités inédites. Sa collaboration studieuse avec NUOVA CONSONANZA en témoigne. C'est surtout là qu'il excelle. Dans l'usage de l'électronique pure,je lui préfère quand même GOLDSMITH,JARRE,SHORE et même DE ROUBAIX.
Coup de coeur du moment afin d'atténuer le hors sujet: GIORDANO BRUNO d'ENNIO MORRICONE.
Un topic s'est créé à l'intérieur du topic...c'est l'élan de la passion,le principal fautif.