Quel beau, grand coffret ! Depuis déjà quelques années, Universal France a pris l’habitude, sous la direction de Stéphane Lerouge, de sortir un coffret carrière, avec une régularité métronomique, à chaque fin d’année, près de Noël, comme par hasard ! Pour 2024, c’est donc au tour du grand Lalo Schifrin, pour un coffret de 16 disques, dans les bacs depuis le 18 novembre. Après les coffrets Morricone (1 et 2) et John Williams (et Quincy Jones en format plus réduit), Schifrin est le nouveau grand invité, de la même génération et aussi culte que les précédents. L’une des particularités du compositeur argentin est d’avoir créé des ponts entre jazz, symphonique et musique populaire. Mais aussi et surtout, son style inimitable, griffé, savant sans intellectualisme, se reconnaît à chaque fois par une vivacité, un mélange des genres délicieux, pour la plus grande jubilation de l’auditeur.
Il y a eu bien sûr des disques des partitions de films populaires, et même des coffrets, mais ici les choses se font en grand. Outre les incontournables Mission: Impossible, Mannix, Bullit, évidemment survitaminés, les amateurs de raretés et les admirateurs de Schifrin pourront découvrir de nombreuses œuvres de jeunesse du compositeur. Deux disques sont consacrés à sa collaboration avec le jazzman Dizzy Gillespie, qui lance véritablement la carrière de Lalo. Idem pour les deux premiers CD du coffret The Verve Years, issus d’albums de commande qui lui ont permis de se faire la main avant d’être happé par le cinéma. Ces quatre disques constituent donc des bonus très appréciables pour approfondir son univers, de façon plus personnelle.
Côté films, après les séries TV et Bullit déjà cités, les amateurs d’action seront servis. D’abord avec le panorama autour de l’inspecteur Harry, dans un condensé des musiques pour les cinq films. Cette saga illustre parfaitement l’apport unique de Schifrin pour installer d’emblée une atmosphère qui va à l’image comme un gant, et dont la part dans le succès des films a été reconnue par Clint Eastwood et d’autres collaborateurs des films de la franchise.
Après un CD de Kung-Fu véritablement jubilatoire, percutant dans l’aisance (le culte Enter The Dragon et les trois Rush Hour), le programme s’étoffe dans la variété des genres. Le grand public et les auditeurs chevronnés savoureront un festival riche de nombreuses partitions. Les magnifiques Les Félins et The Cincinnati Kid (Le Kid de Cincinnati) (un de ses plus beaux thèmes, avec ou sans Ray Charles) sont célèbres. Mais ils côtoient des musiques moins connues, même pour certains habitués : le premier film de George Lucas THX 1138, Amityville, Brubaker, Joe Kidd, The Four Musketeers et même la série TV Medical Center, parmi tant d’autres. N’en jetez plus ! Si, puisqu’avant le CD final de reprises et relectures, un « concert » nous est offert : Jazz Meets The Symphony, qui montre encore une fois le goût de Schifrin pour l’interaction de plusieurs styles.
Après l’Oscar pour l’ensemble de sa carrière, et les derniers grands concerts, la consécration est parachevée avec ce coffret. Pour tout public et à déguster sans modération. Comme toujours (heureusement), un entretien exclusif avec le compositeur éclaire son parcours, dans un riche livret agrémenté de photos, dont certaines inédites. Mais pour en savoir plus sur la conception du projet, Stéphane Lerouge nous a fait le plaisir de répondre à nos questions. Merci à lui. La mission était donc … possible !
Pour un nouveau grand coffret carrière, après ceux sur Morricone et Williams, comment s’est porté le choix sur Schifrin ? D’autres grands noms auraient pu convenir : Barry, Goldsmith, Mancini, Rota… (sans parler de Delerue dont le centenaire sera célébré en 2025) ?
On en revient toujours au principe de la chaîne : le coffret Legrand de 2018, le premier conçu au format livre d’art, m’a permis d’élaborer ceux consacrés à Morricone qui, eux-mêmes, ont déclenché l’intérêt et l’accord de John Williams. L’été 2023, profitant d’un séjour à Los Angeles pour rencontrer Williams, Alan Bergman et Oliver Stone, j’ai rendu visite à Lalo Schifrin. C’était émouvant de le retrouver dans son bungalow, caché dans son jardin, dans cette partie nord de Beverly Hills qui ressemble tant à une carte postale californienne, avec ses allées bordées de palmiers. La villa de Lalo Schifrin est chargée d’histoire : le Tout-Hollywood des années trente-quarante y a défilé, quand la maison appartenait à Groucho Marx. Sans parler de la propriété mitoyenne, celle de Bruce Geller, le producteur de Mission: Impossible et Mannix. C’était troublant de retrouver Lalo, quelques heures après avoir fait la connaissance de Williams. A eux deux, c’est un pan entier de l’histoire de la musique pour l’image… Personnellement, avec Lalo, j’avais travaillé sur plusieurs concerts : le Festival d’Auxerre en 2001, le Festival de Cannes en 2004 et La Baule en 2016, son dernier passage en France, doublé d’un hommage à la Cinémathèque Française. Il faudrait ajouter l’édition des Félins en 2004 dans Ecoutez le Cinéma !, première publication de cette bande originale essentielle. Et l’enregistrement du renversant disque hommage de Jean-Michel Bernard en 2017, lors d’une séance homérique au mythique studio Capitol.
Quelle a été la réaction du compositeur, et comment a-t-il participé, avec son entourage, au projet ?
A vrai dire, on a conversé librement, évoquant ses projets d’écriture, le succès du concert hommage à Radio France en janvier 2023, on a même chanté Unicorn, l’une de ses dernières compositions pour Gillespie. Quand il m’a demandé les raisons de ma venue à Los Angeles, je lui ai raconté le projet Williams dans ses grandes lignes. Il a souri avec bienveillance : « Je suis très admiratif de John… » Et il est vrai que, nés la même année, ils ont démarré au même endroit, au même moment, grâce à la télévision. Deux légendes, dont les parcours se télescopent étrangement : au-delà d’un goût partagé (et générationnel) pour le jazz, ils se sont échangé des cinéastes comme Mark Rydell, George Lucas ou Norman Jewison. Leur bienfaiteur commun a été Jennings Lang, producteur chez Universal Studios : Lang a présenté Don Siegel à Schifrin, Spielberg à Williams… Tout en dialoguant avec Lalo, j’ai mesuré à quel point il méritait lui aussi un coffret au format livre d’art. Dans Ecoutez le Cinéma !, nous avions publié en 2016 un coffret au format carré (dit capbox) de 5 CD, format intéressant mais forcément frustrant au regard d’un tel parcours. Spontanément, je lui demandé : « Dès que le coffret Williams est publié, autoriserais-tu Universal Music France à entreprendre un projet similaire te concernant ? » Il a souri : « Tu as ma bénédiction ! Mais, juridiquement, tu ne vas pas t’amuser… » Avant d’ajouter : « Mais essaie de faire de moi le portrait qui te semble le plus juste, le plus représentatif. Je veux du jazz mais pas seulement, de la musique de film mais pas seulement, de la bossa nova mais pas seulement… » Cette réflexion a d’emblée fixé la ligne directrice du projet, son identité.
Justement, par rapport à d’autres auteurs, la structure et l’équilibre de l’ensemble est plus orienté vers le jazz, l’enregistrement pour le disque. Pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est la volonté de Lalo Schifrin. Son mantra est qu’il a grandi dans un milieu de musique classique mais qu’il a choisi les deux arts majeurs du XXème siècle, le jazz et le cinéma. Donc, le jazz (de tradition et moderne) fait partie de son ADN. Dans un projet de cette ampleur, il fallait intégrer cette donnée, ce paramètre impératif. D’autant que ce sont les liens entre le label Verve et la MGM qui ont permis à Lalo de glisser du jazz vers la composition pour l’image. D’autant aussi, autre passerelle, qu’il a repris certains thèmes de films dans ses albums jazz : regardez comment les deux thèmes principaux des Félins reviennent, sous un autre traitement, dans son album historique avec l’organiste Jimmy Smith, The Cat, avant de devenir des chansons interprétées par Peggy Lee ou Claude Nougaro. Ou comment le thème de Cool Hand Luke (Luke la Main Froide) est repris par Wes Montgomery ou Oscar Peterson. Voilà pourquoi le coffret consacre notamment deux CD à sa collaboration fondatrice avec Gillespie, dont Lalo dit toujours : « J’ai eu de nombreux professeurs mais un seul maître : Dizzy. » Il y a évidemment Gillespiana, poème jazz de 1960, et, moins connu, Free Ride en 1977, aux rythmes plus funk, voire disco, album de leurs retrouvailles… et de leurs adieux.
Le coffret s’ouvre sur The Verve Years, deux CD des débuts de Schifrin. Des œuvres méconnues ?
Oui, grâce à Gillespiana, Schifrin est devenu à 28 ans l’un des arrangeurs maison de Verve. Ça lui a permis de collaborer avec de grands artistes, certains qu’il admirait adolescent en Argentine, d’autres de sa génération. Ça a été aussi l’opportunité d’enregistrer ses premiers albums à son nom. Quand Creed Taylor, le taulier de Verve, lui commandait des arrangements pour un 33 tours, Lalo demandait toujours à pouvoir y glisser des compositions personnelles. C’est précisément ce que réunissent ces deux CD The Verve Years : des thèmes écrits par Lalo et interprétés par lui-même en trio, Stan Getz, Jimmy Smith, le tromboniste Bob Brookmeyer, le vibraphoniste Cal Tjader… D’ailleurs, c’est un parti-pris élargi à tout le coffret : il contient exclusivement des musiques signées Schifrin. S’il avait fallu élargir à ses arrangements, il aurait fallu 10 CD supplémentaires. Il y a aussi une curiosité, jamais rééditée : en 1963, Verve-MGM jugeant la musique du film de Robert Wise The Haunting (La Maison du Diable) pas assez vendeuse, le label a commandé à Schifrin un thème « inspiré » par le film et donc intitulé Haunting, publié en 45 tours simple. C’est à la fois dansant et spectral. Un vrai incunable, dont on a spécialement exhumé la bande master. Les liens entre Schifrin et Verve se sont prolongés jusqu’aux années 70 : par exemple, à la sortie du premier Dirty Harry, en 1971, sa bande originale n’a pas été publiée en disque… au profit d’un réenregistrement par Lalo, dans un arrangement original, pour un 45 tours Verve.
À partir du CD5, nous avons un large et riche programme compilant de nombreuses B.O. Quel plaisir, quelle signature inimitable ! Quelles sont selon vous les caractéristiques du style Schifrin ?
Certains CD réunissent les montages des albums originaux, notamment les deux LP de Mission: Impossible et celui de Mannix, sur Paramount Records. La version album de Bullitt, également, peut-être supérieure à la version film. On retrouve dans tous ces albums des années 60 ce qui a fait la fraîcheur, la nouveauté, la différence du « son Schifrin », un son qui a décapé sinon réinventé les codes musicaux du thriller urbain. Et qui a mis beaucoup de poussière sur l’esthétique néo-romantique des Steiner, Rozsa ou Alfred Newman. Un peu comme Michel Legrand, Lalo a fait un choix précis, celui de ne pas choisir. C’est-à-dire de ne pas favoriser telle ou telle culture, tel ou tel langage, mais de les amalgamer. « C’est une combinaison chimique, précise-t-il. Les matières mixées forment une troisième matière. » Outre la luxuriance de ses orchestrations, Lalo est peut-être le plus brillant rythmicien de sa génération. Il y a dans Mannix un thème intitulé The Girl Who Came In With The Tide, petit joyau en termes de mesures composées : on passe du 5/8 au 4/4, du 4/4 au 3/4 avant de revenir au 5/8. Et, en même temps, ça reste lisible et chantant. C’est ça Schifrin : un compositeur savant d’expression populaire.
Le tour d’horizon continue avec 3 CD dédiés aux films américains bien connus du grand public, mais pas toujours leurs musiques. Parmi celles incluses, quelles sont vos plus grandes satisfactions ?
A côté des albums intégraux, il y a 3 CD intitulés Soundtrack Panaroma, qui courent chronologiquement des Félins à Tango de Carlos Saura, partition avec laquelle Schifrin a renoué avec ses racines argentines. On commence en 1964, on termine en 1998 : on perçoit l’évolution d’une écriture sur plusieurs décennies. J’étais heureux de pouvoir intégrer des bandes originales n’ayant jamais figuré dans aucune anthologie : Sol Madrid, Che! (l’enregistrement original), THX 1138 où George Lucas a poussé Lalo à « inventer la musique du futur », Les Quatre Mousquetaires de Richard Lester, Pretty Maids All In A Row, fugace collaboration avec Roger Vadim… Schifrin m’a suggéré qu’on comprenne comment certaines partitions se répondent à travers le temps : il y a un rapport de symétrie entre Les Félins et The Beguiled (Les Proies) de Don Siegel (le thème de l’homme-prisonnier), entre Cool Hand Luke et Brubaker (deux paraboles sur le monde carcéral vu de l’intérieur) ou, évidemment, entre Enter The Dragon et le triptyque des Rush Hour (1998-2007), à travers la filiation Bruce Lee-Jackie Chan.
Avez-vous fait des découvertes pour ce coffret, des raretés, des trouvailles inespérées ?
Comme toujours, ça a été un long jeu de piste… Pouvoir intégrer la bande originale de Murderers’ Row est une fierté : on sait à quel point l’espionnage a emmené très loin, très haut l’inspiration de Schifrin. En l’occurrence, la musique de cet épisode de Matt Helm avec Dean Martin n’avait jamais été rééditée… depuis l’album de 1967. Idem pour les chansons de Hit! ou de The Brotherhood, la version MGM de Medical Center (une première), le générique de The Master Gunfighter (film très mineur mais thème fracassant), le final de Airport 80 Concorde, les rythmes disco de The Nude Bomb (adaptation cinéma de Max la Menace) avec le timbre soul halluciné et hallucinant de Merry Clayton… Sans compter le CD 16 qui, sur le même principe que le dernier CD des coffrets Morricone et Williams, réunit des reprises et relectures insolites. En écumant les catalogues A&M, Capitol ou Fox Records, j’ai dégoté des versions assez réjouissantes (et inédites en CD) de Cool Hand Luke, Mannix ou de The Cincinnati Kid… tombées dans les oubliettes de la mémoire. Et puis il y a cette chanson au lyrisme bouleversant, née du thème d’amour du film The Eagle Has Landed (L’Aigle s’est envolé). Après l’avoir entendu à la radio, Barbra Streisand avait demandé à Lalo de l’adapter pour son prochain album. Avec un texte des fidèles Alan et Marilyn Bergman, c’est devenu On Rainy Afternoons. Quand on a informé Streisand de ce coffret hommage à Lalo, elle nous a donné l’accord d’inclure la chanson… en l’espace de 24 heures.
A-t-il été difficile de dénicher ou d’obtenir les droits de certaines musiques ?
Une fois encore, c’est un parcours du combattant, technique et juridique, voire une course contre la montre. Car, au 15 septembre, tout devait être envoyé à l’usine, sans aucune marge de manœuvre. Mon seul regret, c’est qu’on ait localisé du matériel sur une musique inédite en disque… mais sous forme de bande multi-pistes (24 pistes). Mais on était à sept jours du départ en fabrication : il fallait tout remixer, faire approuver le résultat par Lalo, négocier les droits de suite des musiciens interprètes. Hélas, pressé par les délais, il a fallu renoncer, la mort dans l’âme. A côté de cela, je reste fier d’un aspect disons d’arrière-cuisine, mais décisif. Comme tous les compositeurs de liste A, Schifrin a composé pour tous les studios hollywoodiens : MGM, Fox, Paramount, Columbia Pictures, Warner Bros. Arriver à obtenir leurs autorisations et à mettre tout le monde d’accord a été acrobatique, mais Christelle d’Almeida, au service juridique d’Universal Music France, est brillamment parvenue à escalader cet Everest contractuel !
Les auditeurs de musiques de film sont en grande majorité masculins. Avec ce coffret, avez-vous conscience de faire aussi plaisir à leurs conjointes ou partenaires, ce qui les changera des musiques d’action pure ou même dissonantes de ces monomaniaques ? (rires)
Effectivement, pour éviter qu’une overdose de Brian Tyler mène au divorce, mieux vaut s’immerger dans les concepts-albums du coffret, comme le spirituel Schifrin-Sade, où Lalo confronte sa culture jazz aux musiques du passé, comme son magnum opus surréaliste, There’s A Whole Lalo Schifrin Goin’ On, équivalent pop à Dali ou Dada. L’aboutissement de ces albums de « métissage », c’est évidemment la série Jazz Meets The Symphony, que Lalo et son épouse Donna ont produite sur leur propre label, Aleph Records, à partir de 1992. Le CD 17 reprend les compositions originales pour cette série. « Je la perçois, m’a-t-il précisé, comme le point de convergence de toutes mes cultures. » Dans Invisible City, la contrebasse de Ray Brown en lévitation sur une nappe de cordes, déambulation imaginaire dans un L.A. nocturne, bordure le chef d’œuvre.
Que dites-vous à ceux qui ont déjà le coffret Universal de Schifrin ?
Avec 16 CD, ils auront une vision plus large, plus vaste, plus panoramique du continent Schifrin. Le 5 CD, c’était un film au format standard, le 16 CD, c’est au format CinemaScope. C’est aussi la première anthologie d’une telle dimension (18 heures de musique) qui lui soit consacrée. Je suis heureux d’avoir pu mener le projet à bien en l’impliquant, en obtenant sa validation sur les étapes clés. Il y a une autre symbolique : Lalo a poursuivi ses études au Conservatoire de Paris avec Olivier Messiaen et, dix ans plus tard, la partition de son premier « vrai » film, Les Félins, a été écrite en enregistrée à Paris. Lors de ses études, Eddie Barclay lui avait commandé dix musiques pour un album de musique latine. C’était la première fois qu’il était payé pour composer. Lalo aime insister sur ce point : « Je dois beaucoup à la France : c’est le pays de ma naissance professionnelle, comme pianiste et compositeur. » En l’occurrence, l’enregistrement (avec Stéphane Grappelli) de ces morceaux de jeunesse pour Barclay a eu lieu en janvier 1955. Voilà donc l’idée : il s’agissait de célébrer un anniversaire, les 70 ans de la première œuvre schifrinienne gravée sur un microsillon. C’est aussi l’envie de lui rendre toutes les joies musicales dont il nous a abreuvés, c’est une invitation à voyager dans les multiples vies d’une même vie.
Allez-vous continuer ces grands coffrets carrière ?
Oui, une icône internationale de la musique pour l’image, je devrais dire de la musique tout court, a déjà validé le principe… Je commence à m’immerger dans le projet. Sinon, Ecoutez le Cinéma ! accueille chez Universal une collection sœur, celle des enregistrements CAM-Sugarmusic France, collection inaugurée avec la version remixée de La Planète Sauvage, prolongée ce mois-ci avec le double album Sarde-Schneider-Sautet… et, en 2025, avec la première intégrale d’une bande originale légendaire. En deux mots, sinon trois : la lutte continue !