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Inglourious Basterds
Publié : sam. 14 févr. 2009 18:20
par BarryTheBest
La bande annonce donne le ton du prochain Tarantino qui n'y va pas par quatre chemins !
Inglourious Basterds on ne s'est pas s'il faut en rigoler au second degrés ou prendre au sérieux l'histoire ?!

mais attendons cet été...je jugerai après.
Re: Inglourious Basterds
Publié : ven. 20 févr. 2009 14:22
par Krull
Si si, on va bien se marrer avec Aldo !
Re: Inglourious Basterds
Publié : ven. 20 févr. 2009 19:44
par Martial
Il joue toujours aussi bien ce Brad Pitt !
hum, c'était de l'ironie...
Re: Inglourious Basterds
Publié : ven. 20 févr. 2009 22:27
par Wyatt Earp
" I WANT MY SCALPS ! ". Mortel !
Re: Inglourious Basterds
Publié : dim. 22 févr. 2009 17:53
par Lee Van Cleef
Mouais... Le désagréable souvenir de Death Proof étant encore vivace, je ne peux réprimer un frisson d'appréhension lorsque j'entends Tarantino dire qu'il s'est fixé comme principal objectif, sur cet Inglorious Basterds, d'écrire les meilleurs putains de dialogues de sa carrière. Bon Dieu, j'attends de lui que ce soit la poudre qu'il fasse parler ! Du coup, je préfère reporter mes espoirs d'un cinéma hargneux et viril sur la prochaine réalisation de notre cher Stallone, The Expendables, dont le casting semble s'enrichir jour après jour de gueules merveilleusement burinées : Sly lui-même, Jet Li, Jason Statham, Dolph Lundgren, Mickey Rourke, Danny Trejo, sans parler de ces délicieuses rumeurs évoquant quelques apparitions d'Arnold le Magnifique. Van Damme ayant décliné l'invitation (et merde !), il ne doit plus manquer que cette bonne vieille tête de pneu de Steven Seagal pour compléter les réjouissances.
Re: Inglourious Basterds
Publié : dim. 22 févr. 2009 18:51
par Wyatt Earp
Oui, c'est sûr qu'entre Sly et Quentin, y a pas photo... Moi j'aimerais bien Thomas Ian Griffith dans THE EXPENDABLES !
Re: Inglourious Basterds
Publié : sam. 22 août 2009 18:36
par Wyatt Earp
Ca y est, vu ce matin. Et moi qui ne suis guère fan de Tarantino, je suis le premier surpris : j'ai beaucoup aimé !
Re: Inglourious Basterds
Publié : sam. 22 août 2009 19:01
par Odelay
Je ne comprends pas la presse mitigée qu'a eu ce film dans pas mal de journaux au moment de Cannes et au début de l'été (Par exemple, j'ai l'impression qu'à IMPACT ils ont vu un autre film qui apparement avait le même titre. Peut être était-ce l'original italien...

). Cependant les papiers ont l'air meilleurs en ce moment de sortie du film.
Du coup, j'ai été moi aussi extrêmement surpris de voir un film très construit et qui surtout ne partait pas dans tous les sens comme pouvaient le laisser entendre la BA, les premiers articles sur le film, et l'oeuvre précédente du sieur QT qui si elle contenait des séquences très marquantes, brassait néanmoins énormément de vent avec ses dialogues affligeants, et qui était bien bordélique. Après tout, "Boulevard de la mort" était un hommage aux grindhouse, donc à des films tendances Z. On veut nous faire croire que c'est aussi le cas avec des basterds coupeurs de scalpe, mais en fait pas du tout. On a sans doute le film le plus adulte de QT depuis JACKIE BROWN. Si les basterds et le chef nazi sont des guignols, ils sont parfaitement inclus dans une histoire très cohérente dans laquelle QT excelle dans sa mise en scène. Ils y a énormément de dialogues, c'est vrai, mais ceux-ci sont extrèmement importants et ont une grande utilité narrative contrairement au précédent film. La tension qui découle de ces longues plages de paroles (où l'anglais n'occupe qu'un tiers du langage dans tout le film) devient presqu'insoutenable et donne à l'oeuvre sa véritable force.
Quant à la musique, c'est toujours du pillage (allez... il faudrait quand même qu'il ait un jour les cou.. de faire écrire une partition originale), mais comme d'habitude c'est le haut du panier. L'ouverture sur ALAMO avec la mise en scène hommage à la PRISONNIERE DU DESERT montre que QT ne respectera pas le genre du film de guerre et qu'il fera ce qu'il voudra. Impression renforcée quand il utilisera avec brio Le "Putting out the fire" de Bowie/Moroder qui est d'une efficacité incroyable dans le film.
Un grand film de QT malgré ce que bcp ont essayé de nous faire croire.
PS : mention spéciale à C. Walzt comme il se doit et à ... Diane Krueger qui ne nous avait pas habitués à une telle justesse dans son jeu!
Re: Inglourious Basterds
Publié : sam. 22 août 2009 20:27
par Wyatt Earp
Odelay a écrit :Je ne comprends pas la presse mitigée qu'a eu ce film dans pas mal de journaux au moment de Cannes et au début de l'été (Par exemple, j'ai l'impression qu'à IMPACT ils ont vu un autre film qui apparement avait le même titre.
L'ouverture sur ALAMO avec la mise en scène hommage à la PRISONNIERE DU DESERT montre que QT ne respectera pas le genre du film de guerre et qu'il fera ce qu'il voudra. Impression renforcée quand il utilisera avec brio Le "Putting out the fire" de Bowie/Moroder qui est d'une efficacité incroyable dans le film.
Un grand film de QT malgré ce que bcp ont essayé de nous faire croire.
PS : mention spéciale à C. Walzt comme il se doit et à ... Diane Krueger qui ne nous avait pas habitués à une telle justesse dans son jeu!
A Impact, ceux qui étaient à Cannes ont vu la version Cannoise, qui n'est pas celle sortie en salles. Et puis l'article ne reflétait que l'avis d'une seule personne.
L'ouverture fait aussi clairement référence à Sergio Leone.
Pour les acteurs, j'ai aussi adoré Pitt, Schweiger, Fassbender, la belle Mélanie et le comédien français de la scène d'ouverture (on dirait Rufus Sewell !). En revanche, celui qui joue le petit ami black de l'héroïne est catastrophique (tout comme Julie Dreyfus, mais ça, on a l'habitude).
Pas étonnant que Tarantino ait choisi Kruger : comme l'atteste un plan du film, elle a de très jolis pieds !
Pour une fois, les références ne m'ont pas gêné, sauf parfois lors du "plaquage" de la musique, pas toujours adéquat (mais comme tu le dis pour Cat People ça marche du tonnerre). Et puis c'est quand même sacrément drôle par moments (l'accent italien de Pitt), même si c'est trop bavard, trop long, pauvre en action et un poil artificiel. N'empêche, belle surprise !
Re: Inglourious Basterds
Publié : sam. 22 août 2009 21:58
par Odelay
Oui, C'est vrai que la référence du début au massacre de la famille d'"il était une fois dans l'ouest" est évidente.
C'est vrai également que celui qui joue le projectionniste n'est pas franchement bon (euphémisme) et bousille pas mal les scènes où il apparait en parlant, quant à M. Laurent, j'ai trouvé son jeu un petit peu trop moderne (on dirait un peu trop par moment une jeune fille d'aujourd'hui), mais elle reste tout à fait correcte. Pour Miss Dreyfuss (Julie, pas Shoshanna...

), je te trouve un peu dur, je l'ai trouvée pas mal du tout (elle était bien mieux que dans Vinyan). Le reste du casting vole en effet très haut.
Re: Inglourious Basterds
Publié : mar. 25 août 2009 00:08
par Walden
bel essai de la part du wunderkind du cinéma référentiel...
il existe dans l'histoire de l'Art les fameuses cènes....chez Tarantino il y a les "scènes"...INGLORIOUS BASTERDS est une succession de "scènes"...composition précise du cadre, très belle photo, passion gourmande du cinéma (références, couleurs, composition des lignes...), interprètes exploités vers l'excellence (démarche aisée pour un acteur génial comme Christoph Waltz ou bénéfique pour une Mélanie Laurent douée) ou des acteurs moyens habilement exploités (Brad Pitt, Diane Kruger,...), dialogues comme principe moteur de la dynamique des scènes (donnant le la du jeu, que la caméra doit capter avec une grande précision sans paraître ostentatoire), musiques amusantes (mais c'est aussi la faiblesse de Tarantino, sa discographie est une grande foire d'amuseur d'un type qui ne sait pas faire confiance à la composition)
peut être un de ses plus beaux films, qui tient en haleine tout du long, qui joue un tempo d'orfèvre pour rendre un long métrage aussi bavard et irrespectueux envers l'Histoire acceptable et jubilatoire !
ok, maintenant, Quentin, avec les frères Weinstein tu nous fais le même avec l'Irgoun et les Palestiniens !

Naaan je déconne !
mais pourquoi donc Quentin nous montre pour la première fois Eli Roth dès que l'on entend le mot "torture" ?

Re: Inglourious Basterds
Publié : mar. 25 août 2009 07:19
par Sam Lowry
INGLORIOUS BASTERDS est une succession de "scènes"
Walden, tu as mis le doigt là où ça fait mal. Je pense en effet que tous les films de Tarantino souffrent de cette judicieuse remarque. Voilà pourquoi, à mes yeux, il ne peut être qualifié de cinéaste, tout au plus de bon faiseur un peu trop branchouille (il n'y a qu'à voir comment PULP FICTION a déjà bien mal vieilli...). Ceci étant, je n'ai pas encore vu ces Basterds. Je ne vais plus voir un Tarantino au cinéma depuis longtemps mais je pourrais faire une exception pour deux raisons :
- cette période historique traversée des répliques habituellement sarcastiques de Tarantino (bien que hélas souvent vaines) peut donner lieu à quelques scènes amusantes,
- le casting est tout de même intéressant (même si, comme le fait justement remarquer l'ami Walden, certains acteurs ont une côte un peu exagérée).
Mais pour l'instant, l'entreprise inutilement bavarde me rebute encore. Et j'attends qu'un de mes cinémas favoris programme le film en V.O. car ce métrage semble apparemment souffrir d'un doublage calamiteux.
Re: Inglourious Basterds
Publié : ven. 28 août 2009 13:40
par Callahan
Le parti pris des "scènes", c'est quand même le sceau Tarantinesque, découpées bien souvent en actes, se rapprochant plus du théâtre qu'autre chose et misant sur de riches voire d'interminables (quand c'est pas bon) dialogues tout cela en confinant ses acteurs entre quatre murs. D'ailleurs pour IB, on est à l'apogée de cette recette… il ne serait pas difficile d'en tirer une pièce vu que l'action y est plus que limitée! Pour ma part j'avais déjà été déçu par Death Proof pour ses dialogues mal ciselés et surtout d'un banal (on est loin de ses débuts et de la scène d'intro de Reservoir Dogs par exemple). Pareil pour IB, où tout ou presque est censé reposer sur la force des dialogues …
En y regardant de plus près, Tarantino est à son aise quand il plonge dans la caricature et qu'il laisse ses acteurs s'adonner à certaines extravagances ( ce que fait d'ailleurs très bien Waltz ). On pourrait appeler ça du Stand Up collégial ! A condition d'avoir sous la main un bunch d'acteurs permettant cette alchimie, du rythme et une teneur toute tarantinesque dans les dialogues. Il est dans son élément quand il s'agit de broder dans les phrasés percutants avec des mots de la rue et du milieu mais malheureusement dans un ton, une "finesse" et un rythme se voulant différents cela fonctionne beaucoup moins bien…
Pour ma part, Je retiendrai les scènes où Christoph Waltz est présent car globalement lui seul arrive à faire décoller le film et quelques bons moments (avec Diane Kruger & Mélanie Laurent ) comme la taverne et sa partie de carte et l'esthétisme du final… Beaucoup de remplissage en somme... Il faut à mon avis d'autres qualités que n'a pas forcement Tarantino pour aller empiéter du côté des Coen
Re: Inglourious Basterds
Publié : lun. 31 août 2009 17:55
par Walden
Re: Inglourious Basterds
Publié : lun. 31 août 2009 19:11
par Wyatt Earp
Il est amusant, le type qui a (bien) écrit tout ça : il parle d'Inglorious Bastards (celui de Castellari) comme d'une "série Z" (c'est un des meilleurs films du bis italien) et, dans un autre papier, de Michael Mann comme d'un réalisateur "qui ne s'est jamais intéressé aux femmes"... Comme quoi on peut être critique de cinéma et ne rien y capter.
Re: Inglourious Basterds
Publié : lun. 31 août 2009 19:17
par Callahan
Faut dire qu'avec IB c'est pas un bâton qu'il tend à ses détracteurs, le p'tit père Quentin, mais une batte en acier !
Mon podium !:
Reservoir Dogs,
Jackie Brown et
Kill Bill
Re: Inglourious Basterds
Publié : mar. 1 sept. 2009 19:18
par Lee Van Cleef
Dans la scène d'ouverture, pourtant, Tarantino parvient à monter quelque chose de très intéressant. Ici, les dialogues qui n'en finisent plus de s'étirer n'ont pas pour fonction, comme c'est trop souvent le cas, de satisfaire le narcissisme galopant de leur auteur, mais de faire lentement sourdre une tension et un malaise inconfortables. Un exercice périlleux duquel Tarantino se sort haut la main, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il est désormais passé maître de la discipline, comme l'atteste cette autre séquence basée sur un principe semblable (la partie de cartes avec l'officier allemand, où tout n'est une fois de plus que faux-semblants) mais ne réussissant pas tout à fait à retrouver cet équilibre précaire entre tchatche virtuose et progression dramatique.
Re: Inglourious Basterds
Publié : mar. 1 sept. 2009 21:55
par Callahan
Exercice d'autant plus périlleux que le manque de force des dialogues, évidemment, ne peut pallier à la faiblesse de certains acteurs et c'est bien dommage. Waltz est quasi le seul à pouvoir produire cet effet, tour à tour jovial, sournois, condescendant, sadique, aimable... une vraie saloperie sur patte notre colonel Hans

Il est parfait car avant tout l'acteur l'est... si le reste du casting avait réussi à composer des personnages aussi dense !...
Je viens de revoir Reservoir Dogs, et ça fonctionne toujours car la densité des acteurs pourrait donner du poids aux dialogues les plus foireux ! D'ailleurs, Steve Buscemi est le digne héritier des stars du muet, pas besoin de lui faire dire grand chose pour qu'il soit excellent
Re: Inglourious Basterds
Publié : dim. 6 sept. 2009 03:53
par Lepithec
Vu enfin ce soir, très bonne surprise. Je n'en attendais rien de particulier mais il faut dire ce qui est : ça reste du cinoche de divertissement haut de gamme. Attention : j'entends par divertissement celui qui caractérise une grande partie des films de Leone ou d'Hitchocock (qui n'a d'ailleurs, je crois, jamais prétendu faire autre chose que du grand cinoche de divertissement). Un truc bien ficelé et jouissif, du plaisir pur de grand écran. Et c'est un régal dans cette alternance dérision / suspense, Tarantino allie parfaitement l'efficacité d'un scénario carré qui pour une fois se tient à peu près (bien qu'invraisemblable !) et le délire filmique. En effet les dialogues ont une vraie fonction narrative et plus seulement rythmique. Du grand Tarantino.