Martyrs
Publié : mar. 16 sept. 2008 23:45
Suis-je le seul à avoir vu le film?
Le film ayant subi les foudres de la censure, je m'attendais à quelque chose de très fort... Je suis sorti de la projection un peu mitigé...
Le film est clairement en deux parties. La première (un peu longue à mon goût... en tout cas, pour toute personne aimant le film de genre, de ce genre là, il n'est pas trop difficile de quoi il en retourne au bout de cinq minutes). On y voit un clin d'oeil à Funny games mais en plus rapide et plus graphique. La seconde partie était celle qui selon moi posait problème. En l'occurence, un ensemble de scènes qui s'étalent sur un quart d'heure à la fin. Abject? Non pour tout ceux qui sont familier des films de genres, oui pour ceux qui n'y connaissent rien. En tout cas, les SFx sont sympas et la violence graphique ou suggérée est selon moi efficace.
A l'instar de saint ange, on sent que Laugier a aimé les films italiens des années 70. La froideur liée à un choix de photographie et au fait que le réal place le spectateur non pas dans le film mais véritablement "spectateur" implique une distance par rapport au sujet. Cette distance me surprenait pour comprendre les raisons véritables de la censure. Mais les cinq dernières minutes durant lesquelles Laugier vomit sur une classe typique d'aujourd'hui serait, à mon avis, plutôt la véritable raison de cette acharnement de la censure...
Après tout, Frontière(s) avait subi le même problème avec le début du film quand il s'agissait de montrer les gens de banlieue face aux CRS... C'est parait-il interdit de nos jours. De même que dans le même film, il a été interdit de montrer l'image de notre président (alors ministre de l'intérieur) parler de racaille et autres... La scène a été jouée donc par un comédien mais elle s'est retrouvée censurée aussi!!
Dans le genre paradoxe mais malheureusement compréhensible, un film distribué par touchstone (donc walt disney) qui montrait une scène de torture longue et pesante avait été interdit lui à - de 12 ans... c'était la passion du christ. Mais bon, ce n'est pas le même distributeur. Et c'est bien ce qui fait peur dans le domaine de l'audiovisuel aujourd'hui.
Pour en revenir à Martyrs, le film fleure bon le film de genre avec ses limites de l'interdit... D'ailleurs, dans la salle, n'étaient présents que des trentenaires ou plus mais pas moins. Mais si comme d'habitude certains ont ri au début, au bout de dix minutes, le silence était total. Et plus on allait vers la fin, plus on sentait le dégout monter chez certains. Laugier a, semble-t-il réussi son pari (à la différence de frontière(s) qui devenait grotesque dès l'apparition du "vieux" méchant principal). Faire en sorte qu'on ne rigole pas durant le film. Je suis moins sûr que la populace présente est compris le message politique de Laugier.
Donc, un film fait par un réalisateur qui en a gros sur le coeur et qui va jusqu'au bout de ce qu'il veut dire. Parfois maladroit mais sincère. Et capable de tenir en haleine un spectateur en le forçant à se poser une question simple en regardant les protagonistes du film: jusqu'à où vont-ils aller?
Tiens, au fait, ça n'a rien à voir ou presque, un copain scénariste s'est vu refusé son scénario (un thriller politique se passant aujourd'hui) par le comité d'avance sur recettes (donc dirigé par la classe gouvernante). On lui a conseille d'écrire genre la suite des ch'tis.... Ca, ça fait peur aussi! Surtout si le cinéma français ne se résume plus qu'à ça (et les faux films d'auteurs...).
Le film ayant subi les foudres de la censure, je m'attendais à quelque chose de très fort... Je suis sorti de la projection un peu mitigé...
Le film est clairement en deux parties. La première (un peu longue à mon goût... en tout cas, pour toute personne aimant le film de genre, de ce genre là, il n'est pas trop difficile de quoi il en retourne au bout de cinq minutes). On y voit un clin d'oeil à Funny games mais en plus rapide et plus graphique. La seconde partie était celle qui selon moi posait problème. En l'occurence, un ensemble de scènes qui s'étalent sur un quart d'heure à la fin. Abject? Non pour tout ceux qui sont familier des films de genres, oui pour ceux qui n'y connaissent rien. En tout cas, les SFx sont sympas et la violence graphique ou suggérée est selon moi efficace.
A l'instar de saint ange, on sent que Laugier a aimé les films italiens des années 70. La froideur liée à un choix de photographie et au fait que le réal place le spectateur non pas dans le film mais véritablement "spectateur" implique une distance par rapport au sujet. Cette distance me surprenait pour comprendre les raisons véritables de la censure. Mais les cinq dernières minutes durant lesquelles Laugier vomit sur une classe typique d'aujourd'hui serait, à mon avis, plutôt la véritable raison de cette acharnement de la censure...
Après tout, Frontière(s) avait subi le même problème avec le début du film quand il s'agissait de montrer les gens de banlieue face aux CRS... C'est parait-il interdit de nos jours. De même que dans le même film, il a été interdit de montrer l'image de notre président (alors ministre de l'intérieur) parler de racaille et autres... La scène a été jouée donc par un comédien mais elle s'est retrouvée censurée aussi!!
Dans le genre paradoxe mais malheureusement compréhensible, un film distribué par touchstone (donc walt disney) qui montrait une scène de torture longue et pesante avait été interdit lui à - de 12 ans... c'était la passion du christ. Mais bon, ce n'est pas le même distributeur. Et c'est bien ce qui fait peur dans le domaine de l'audiovisuel aujourd'hui.
Pour en revenir à Martyrs, le film fleure bon le film de genre avec ses limites de l'interdit... D'ailleurs, dans la salle, n'étaient présents que des trentenaires ou plus mais pas moins. Mais si comme d'habitude certains ont ri au début, au bout de dix minutes, le silence était total. Et plus on allait vers la fin, plus on sentait le dégout monter chez certains. Laugier a, semble-t-il réussi son pari (à la différence de frontière(s) qui devenait grotesque dès l'apparition du "vieux" méchant principal). Faire en sorte qu'on ne rigole pas durant le film. Je suis moins sûr que la populace présente est compris le message politique de Laugier.
Donc, un film fait par un réalisateur qui en a gros sur le coeur et qui va jusqu'au bout de ce qu'il veut dire. Parfois maladroit mais sincère. Et capable de tenir en haleine un spectateur en le forçant à se poser une question simple en regardant les protagonistes du film: jusqu'à où vont-ils aller?
Tiens, au fait, ça n'a rien à voir ou presque, un copain scénariste s'est vu refusé son scénario (un thriller politique se passant aujourd'hui) par le comité d'avance sur recettes (donc dirigé par la classe gouvernante). On lui a conseille d'écrire genre la suite des ch'tis.... Ca, ça fait peur aussi! Surtout si le cinéma français ne se résume plus qu'à ça (et les faux films d'auteurs...).