All you need is love
Publié : ven. 14 févr. 2020 19:35
Il existe des topics de Noël, ces fongosités impossibles à éradiquer, dont les plus masochistes de mes congénères, au mépris des voyants écarlates promettant une indigestion de clochettes bêtasses, s'obstinent à barbouiller le crépuscule de chaque année. Il y a aussi, de façon beaucoup plus erratique et confidentielle, les discussions estampillés "trouillomètre à zéro", qui, à l'occasion d'Halloween, battent le rappel des musiques obnubilées par la chair de poule. Mais est-il vraiment concevable que, parmi les gros durs à l'écorce adamantine et saturée de tatouages qui composent toute la faune d'UnderScores, ne se trouve pas le moindre coeur d'artichaut brûlant du désir d'inaugurer un paisible salon peint au rose marshmallow de la Saint-Valentin ?
Sans doute ce spécimen rare et fragile aura-t-il jugé sage de garder bouche close, par crainte de viriles représailles... Et, summum tourneboulant de l'inattendu, c'est le vieux Van Cleef en personne qui lui tend aujourd'hui une main secourable ! Qui, à dater de cette croix blanche qu'arboreront désormais tous les calendriers d'ici et d'ailleurs, fera encore l'affront au premier-né séculaire d'UnderScores de prétendre qu'il n'est qu'un répugnant parangon de lubricité ? Gentlemen, en attendant qu'affluent vos propositions musicales dignes de billebarrer ce jour dédié à l'Amour souverain, je propose donc, non pas de verser le raisiné comme à mon accoutumée, mais de dégainer le premier bouquet d'églantines — en l'honneur des femmes, nos inspiratrices essentielles, nos muses de toujours, en l'absence desquelles nous, misérables mâles sous l'emprise de pulsions préhistoriques, ne vaudrions guère mieux que poussière brune au bord d'une route envahie de ronces.
Sans doute ce spécimen rare et fragile aura-t-il jugé sage de garder bouche close, par crainte de viriles représailles... Et, summum tourneboulant de l'inattendu, c'est le vieux Van Cleef en personne qui lui tend aujourd'hui une main secourable ! Qui, à dater de cette croix blanche qu'arboreront désormais tous les calendriers d'ici et d'ailleurs, fera encore l'affront au premier-né séculaire d'UnderScores de prétendre qu'il n'est qu'un répugnant parangon de lubricité ? Gentlemen, en attendant qu'affluent vos propositions musicales dignes de billebarrer ce jour dédié à l'Amour souverain, je propose donc, non pas de verser le raisiné comme à mon accoutumée, mais de dégainer le premier bouquet d'églantines — en l'honneur des femmes, nos inspiratrices essentielles, nos muses de toujours, en l'absence desquelles nous, misérables mâles sous l'emprise de pulsions préhistoriques, ne vaudrions guère mieux que poussière brune au bord d'une route envahie de ronces.