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Ce n'est pas très amène d'inviter le vieux Van Cleef à partager la mise en bière du grand Eli Wallach, qui devra continuer à patienter (cette fois dans l'au-delà) pour que sa carrière, durant laquelle il a brûlé les planches et interprété au cinéma des dizaines de rôles, ne soit pas systématiquement réduite à la truculence certes inoubliable de cette sacrée fripouille de Tuco. Du coup, c'est avec une impatience accrue que je guetterai la sortie toute proche du Blu-ray de Lord Jim chez Wild Side.Dadid a écrit :Il ne reste que Clint sur le trio... dur pour un duel !
Et la revoyure valait le détour ! Indéniablement, Lord Jim vaut beaucoup mieux que la réputation d'ersatz de Lawrence of Arabia qui le poursuit encore comme une casserole ficelée à la queue d'un chien. Richard Brooks, pas toujours considéré lui non plus à sa vraie valeur, s'est plongé avec passion dans l'univers baroque et tourmenté de Joseph Conrad. Et ses acteurs, étrangement au diapason de la critique pour déprécier tant le film que leur prestation (Peter O'Toole, pourtant magnifique, n'avait que des réserves là-dessus, et Curd Jürgens, lui, s'en foutait royalement), l'ont suivi jusqu'au bout de ses nobles ambitions. Eli Wallach (c'est bien à son propos que nous papotions initialement, non ?) est aussi impénétrable qu'un roc dans le rôle du Général, tyran sanguinaire d'un petit coin de jungle qui aurait échangé la folie mystique du Kurtz de Heart of Darkness (ou si l'on préfère, d'Apocalypse Now) contre un prosaïsme glacial. C'est à peine si l'on devine une fugace étincelle lubrique passer dans son regard lorsqu'il le pose sur la somptueuse Daliah Lavi, encore toute frémissante de ses jeux sadomasochistes avec le spectral Christopher Lee dans La Frusta e il Corpo.Lee Van Cleef a écrit :Du coup, c'est avec une impatience accrue que je guetterai la sortie toute proche du Blu-ray de Lord Jim chez Wild Side.