Le médecin de famille
Publié : jeu. 14 nov. 2013 12:28
La rencontre sur une route de Patagonie en 1960, d'un mystérieux médecin, et d'une famille Argentine héritant d'un somptueux hôtel situé sur le lac Nahuel Huapi. Premier client de cet hôtel ce médecin brisera progressivement la méfiance de ses hôtes en intervenant par de mystérieuses injections sur la croissance de l'héroïne du film et sur la grossesse de la maman.
Parallèlement il offrira au père le financement lui permettant de produire industriellement les poupées artisanales qu'il confectionne, au risque faire perdre leur âme à ses créations.
Ce troisième film de Lucia Puenzo est un petit bijou de subtilité et d’ambiguité, tant sur un plan dramatique, celui des rapports de J… M… avec Lilith et sa famille, que celui de la composition visuelle, avec ces images à la fois magnifiques et inquiétantes . Le lac au bord duquel se sent si à l’aise le docteur monstrueux est l’équivalent de ces lieux de Bavière où l’âme romantique Allemande s’est largement épanchée, et dévoyée. Lucia Puenzo a su convoquer l’univers sublime de Caspar David Friedrich et celui plus dérangeant d’un hôtel « Overlook » Kubrickien, pour développer un récit trouble de fascination et de répulsion. L’extraordinaire séquence qui se déroule dans une usine d’assemblage de poupées, où sont exposées des séries d’yeux et de têtes est particulièrement dérangeante, tout comme l’envol final sur le lac avec son arc de cercle d’une pureté obscène. L’interprétation est à la hauteur de la qualité esthétique notamment la petite Lilith avec son regard magnétique et le docteur J…M…à l’énigmatique visage marmoréen. La réalisatrice reste cependant très discrète sur les raisons d’état ayant fait de l’Argentine du Paraguay et du Brésil des terres d’accueil des criminels nazis même si au passage, elle égratigne quelque peu les filières Vaticanes.
Parallèlement il offrira au père le financement lui permettant de produire industriellement les poupées artisanales qu'il confectionne, au risque faire perdre leur âme à ses créations.
Ce troisième film de Lucia Puenzo est un petit bijou de subtilité et d’ambiguité, tant sur un plan dramatique, celui des rapports de J… M… avec Lilith et sa famille, que celui de la composition visuelle, avec ces images à la fois magnifiques et inquiétantes . Le lac au bord duquel se sent si à l’aise le docteur monstrueux est l’équivalent de ces lieux de Bavière où l’âme romantique Allemande s’est largement épanchée, et dévoyée. Lucia Puenzo a su convoquer l’univers sublime de Caspar David Friedrich et celui plus dérangeant d’un hôtel « Overlook » Kubrickien, pour développer un récit trouble de fascination et de répulsion. L’extraordinaire séquence qui se déroule dans une usine d’assemblage de poupées, où sont exposées des séries d’yeux et de têtes est particulièrement dérangeante, tout comme l’envol final sur le lac avec son arc de cercle d’une pureté obscène. L’interprétation est à la hauteur de la qualité esthétique notamment la petite Lilith avec son regard magnétique et le docteur J…M…à l’énigmatique visage marmoréen. La réalisatrice reste cependant très discrète sur les raisons d’état ayant fait de l’Argentine du Paraguay et du Brésil des terres d’accueil des criminels nazis même si au passage, elle égratigne quelque peu les filières Vaticanes.