Moi, Arnold S., 65 ans, culturiste, acteur, gouverneur
Publié : ven. 21 déc. 2012 12:46
Ouf, j'ai réussi à aller au bout des 2 kilos d'Arnold, Total Recall, et ma foi, j'en retire surtout la joie d'être allé au bout.
bien sûr le livre est rédigé dans un style parlé qui s'il est facile à lire ne stimule pas forcément beaucoup le point G littéraire, mais là n'est pas l'objet sans doute.
si la lecture des première années, méconnues, et de la période "culturisme" est assez fascinante, car elle est plutôt méconnue, le récit de la période "cinéma" tient finalement, d'un point de vue quantitatif la portion congrue de l'ouvrage. Assez vite, Arnold est acteur, entre autre, et on sent que ça ne le passionne pas outre mesure. Acteur est d'ailleurs un terme assez inapproprié, et on a le sentiment que la notion même de "rôle" est complètement étrangère au bonhomme, voire celle d'art tout court. Pour Arnold, peindre une carte de Noël peut se mettre au même niveau que la peinture de la chapelle sixitine. Et être un l'acteur numéro 1, vous l'aurez deviné, c'est être acteur dans le film numéro 1 au Box Office. Sur les films, il n'y a rien d'autre que quelques anecdotes, parfois marrantes, mais qui, pour drôles et inédites qu'elles soient parfois, regardent vraiment les films par le petit bout de la lorgnette. Ceux qui ont déjà entendu un commentaire audio du bonhomme savent à quoi s'attendre. Pour tout ce qui concerne ses films, je pense qu'il aurait été interessant d'avoir un vrai livre d'entretien, avec des questions orientant Arnold sur l'analyse des films, où fournissant des réponses qui donnent matière à en produire. Il n'est pas trop tard, d'ailleurs, pour pareil projet... Du business, rien que du business dans la vie de Schwarzy, et ce n'est pas toujours inintéressant d'avoir cette vision matérialiste et concrète d'Hollywood.
Toute la partie politique, loooongue, n'a que peu d'interêt pour le cinéphile, même si elle permet de dégager un portrait détailler de l'idéologie Schwarzenneger, qui pour le coup n'est vraiment pas taillée d'un pièce. Mais on se lasse vite des longs chapitre sur la vie politique californienne, à la fois trop détaillé et trop peu pédagogique pour être pertinent du point de vue de l'analyse politique. Enfin, le regard porté est très partisan, mais ça, comment pouvait-il l'éviter ? las encore, la formule de l'entretien aurait permis d'obtenir des images qui dépassent un peu l'auto-célébration tout de même bien présente.
Difficile de nier à quel point Arnold demeure un phénomène fascinant, notamment parce qu'il demeure d'un optimisme hallucinant et considérer que l'échec est toujours la moitié de la victoire. Que son bouquin soit numéro 1 des ventes, et il pourra cocher sur une de ses fameuses listes "devenir écrivain"... Mais Arnold n'écrit pas, ne joue pas, il EST, c'est tout. Le seul film auquel il se réfère régulièrement, et qui semble avoir une résonance profonde avec lui, c'est évidemment, et on n'en sera pas surpris, Conan, le rôle de sa vie, et il est stupéfiant de voir à quel point l'instinct de Milius fut juste en défendant bec-et-ongles l'autrichien auprès de De Laurentiis qui n 'en voulait pas. Car vraiment, quand on lit l'adolescence et l'enfance que l'acteur nous décrit, il est évident que Conan, c'est lui, et pas au figuré !
bien sûr le livre est rédigé dans un style parlé qui s'il est facile à lire ne stimule pas forcément beaucoup le point G littéraire, mais là n'est pas l'objet sans doute.
si la lecture des première années, méconnues, et de la période "culturisme" est assez fascinante, car elle est plutôt méconnue, le récit de la période "cinéma" tient finalement, d'un point de vue quantitatif la portion congrue de l'ouvrage. Assez vite, Arnold est acteur, entre autre, et on sent que ça ne le passionne pas outre mesure. Acteur est d'ailleurs un terme assez inapproprié, et on a le sentiment que la notion même de "rôle" est complètement étrangère au bonhomme, voire celle d'art tout court. Pour Arnold, peindre une carte de Noël peut se mettre au même niveau que la peinture de la chapelle sixitine. Et être un l'acteur numéro 1, vous l'aurez deviné, c'est être acteur dans le film numéro 1 au Box Office. Sur les films, il n'y a rien d'autre que quelques anecdotes, parfois marrantes, mais qui, pour drôles et inédites qu'elles soient parfois, regardent vraiment les films par le petit bout de la lorgnette. Ceux qui ont déjà entendu un commentaire audio du bonhomme savent à quoi s'attendre. Pour tout ce qui concerne ses films, je pense qu'il aurait été interessant d'avoir un vrai livre d'entretien, avec des questions orientant Arnold sur l'analyse des films, où fournissant des réponses qui donnent matière à en produire. Il n'est pas trop tard, d'ailleurs, pour pareil projet... Du business, rien que du business dans la vie de Schwarzy, et ce n'est pas toujours inintéressant d'avoir cette vision matérialiste et concrète d'Hollywood.
Toute la partie politique, loooongue, n'a que peu d'interêt pour le cinéphile, même si elle permet de dégager un portrait détailler de l'idéologie Schwarzenneger, qui pour le coup n'est vraiment pas taillée d'un pièce. Mais on se lasse vite des longs chapitre sur la vie politique californienne, à la fois trop détaillé et trop peu pédagogique pour être pertinent du point de vue de l'analyse politique. Enfin, le regard porté est très partisan, mais ça, comment pouvait-il l'éviter ? las encore, la formule de l'entretien aurait permis d'obtenir des images qui dépassent un peu l'auto-célébration tout de même bien présente.
Difficile de nier à quel point Arnold demeure un phénomène fascinant, notamment parce qu'il demeure d'un optimisme hallucinant et considérer que l'échec est toujours la moitié de la victoire. Que son bouquin soit numéro 1 des ventes, et il pourra cocher sur une de ses fameuses listes "devenir écrivain"... Mais Arnold n'écrit pas, ne joue pas, il EST, c'est tout. Le seul film auquel il se réfère régulièrement, et qui semble avoir une résonance profonde avec lui, c'est évidemment, et on n'en sera pas surpris, Conan, le rôle de sa vie, et il est stupéfiant de voir à quel point l'instinct de Milius fut juste en défendant bec-et-ongles l'autrichien auprès de De Laurentiis qui n 'en voulait pas. Car vraiment, quand on lit l'adolescence et l'enfance que l'acteur nous décrit, il est évident que Conan, c'est lui, et pas au figuré !