en découvrant les musiques du Juge et du Transfuge, je m'aperçois que je connais en fait très peu Luis Bacalov. Ma béothèque ne comportant seulement qu'une compil avec 3 westerns et deux CD récents sortis par Quartet, le très bon Summertime Killer et l'excellent Coup de coeur. Ce compositeur argentin (mais ayant fait la plus grande partie de sa carrière en Italie) va sur ses 80 ans et est crédité d'environ 150 titres sur IMDB (dont le Facteur pour lequel il a reçu un Oscar). il doit donc y avoir pas mal de titres à recommander, non ?

Mon chien te recommande celui là C'est son préféré et il porte son nom

Il grande duello paru tout recemment chez quartet est vraiment ce qui s'est fait de mieux musialement dans le western italien, Tarantino a use du theme allegrement dans kill bill il me semble. Le second titre present sur l'album est impressionant d'ampleur par ailleurs pour un piti western carbonara.

Tiens, c'est drôle que tu parles de l'excellent Bacalov, mon cher Starfe, puisque j'avoue caresser depuis un moment déjà l'idée d'écrire un texte sur son voluptueux L'Ultima Chance, composé pour un poliziottesco de la meilleure veine. Le genre, soit dit en passant, a plus d'une fois déchaîné l'inspiration volcanique de ce vieux Luis, comme en témoignent les films de Fernando Di Leo et plus particulièrement le fameux Milano Calibro 9, qui bénéficie d'une musique d'enfer.

Je me demande si Starfe n'a pas confondu Coppola et Diane Kurys . J'aurais dit COUP DE FOUDRE, et pas COEUR, lol. Et c'est vrai qu'il est excellent avec un tres grand sens mélodique.

De lui, j'ai pour l'instant A CIASCUNO IL SUO / LA POLIZIA E' AL SERVIZIO DEL CITTADINO? et SUMMERTIME KILLER, tous deux très bons, et plusieurs autres titres de lui chatouillent mon porte-feuille.

Un truc plus récent, plus romantique que j’aime bien. Le cd est édité par Varèse.
On sent quand même une certaine influence de Morricone

Deux albums que j'écoute très régulièrement de Bacalov : Roma Bene (que je ne serais pas surpris de voir réédité un de ces 4 par Quartet) et le doublé L'amica / La Supertestimone sorti chez Saimel en 2005.

Pour en revenir au western italien, je suis très friand des langueurs presque rêveuses et du galop endiablé d'El Chuncho, alias Quién Sabe ? Une musique de tout premier choix, à l'image du film sacrément jouissif de Damiano Damiani.

Oui, oui, oui, même si l'album de digitmovies dévoile un score quand même un peu répétitif, non ?

Sûr et certain que l'album (produit par GDM, au fait, et non Digitmovies) finit par tirer en longueur, avec toutes ces reprises parfaitement superfétatoires du thème principal, entre autres redondances. Mais puisque le constat se révèle quasi-immuable dans le cas des rééditions transalpines ayant fait voeu d'exhaustivité, le grand amateur que je suis de ces viennoiseries aussi appétissantes que bourratives ne prend tout simplement plus la peine de le faire remarquer.

Mais pourquoi POURQUOI est-ce que je confonds TOUJOURS, GDM et Digitmovies, Mmmh ???

Et puis, je suis d'accord avec toi, on devrait plutôt signaler les éditions italiennes de scores italiens qui n'ont pas 8 reprises à l'identique du thème principal, mais il arrive tout de même que certaines éditions échappent brillament à ce défaut: Le doublé Hercule, par exemple est magnifique et sans remplissage. Franchement, je sais que commercialement, et vu le public visé c'est moins payant, mais ils devraient coupler les scores, quitte à laisser sur le thème 10 ou 12 "prises alternatives".

Odelay a écrit :Je me demande si Starfe n'a pas confondu Coppola et Diane Kurys . J'aurais dit COUP DE FOUDRE, et pas COEUR, lol.

oups. bien vu Odelay. c'est peut-être parce que ça fait un bon bout de temps que j'aimerais revoir le Coppola.

Ces jours-ci, j'ai misé le paquet sur un tiercé fatal placé sous le sigle du western. Un genre dont Bacalov a fièrement porté l'étendard, comme Tarantino avait pris la sympathique initiative de le rappeler en gratifiant Kill Bill du superbe thème d'Il Grande Duello. A lui seul, ce score, que je tiens pour l'un des plus dignes rejetons des mémorable envolées lyriques de Morricone, justifierait pleinement l'achat de la récente réédition Quartet. Mais l'intérêt véritable de cette dernière réside, contre toute attente, dans l'exhumation du beaucoup plus confidentiel The Man Called Noon. Une discrétion qui sied bien mal à cette oeuvre pétrie d'émotion, cheminant en toute quiétude au milieu de sourds éclats de tension et de mélodies gorgées de bois délicieux.

Et puisque nous parlons présentement de thèmes de première classe, celui d'Il Prezzo del Potere en impose. Le grand Luis, fort d'un sens aiguisé de la variation, nous offre d'ailleurs de le savourer tout au long de sa partition, avec notamment une poignante reprise aux cordes.

L'ULTIMA CHANCE est génial. Ce fut mon introduction à Bacalov avec Rebus et A Ciascuno Il Suo, il y a une dizaine d'années: un vrai tiercé gagnant. J'ai depuis appris à accepter que Luis ne frappait pas toujours aussi fort, mais je reste en alerte sur toute ses rééditions .
flash forward 2012...je recommande humblement la vraie bonne surprise que constitue le doublé Juge / Transfuge, ainsi que la version expanded de Una Questione D'Onore rééditée par Quartet. Pas encore écouté le Grande Duello sorti chez le même éditeur, mais je pense avoir compris que c'était un winner

Je rejoins ce cher Lee concernant Il Grande Duello et Il Prezzo del Potere , tous deux récemment réédité. Et dans ce genre (qui est mon genre de prédilection), j'ajouterais pour leurs thèmes certes plus légers, mais tout de même très enlevés et merveilleusement arrangés :

Lo Chiavamano King :

L'Oro Dei Bravados :

Et bien sûr, l'extraordinaire Django, qui pour moi est son deuxième chef d'oeuvre avec Il Grande Duello, une musique flamboyante et torturée, voilà une BO qui mériterait bien une belle réédition en cette douce période où la musique de western italien semble revenir à la mode...

A première vue, L'Uomo Che Sfido l'Organizzazione ne paye pas de mine. Les béophiles férus du groove rentre-dedans des polars seventies ne trouveront ce qu'ils sont venus chercher que par courtes intermittences, et les fans du très fameux Milano Calibro 9 devront se contenter d'un Luis Bacalov bien moins sujet à de violentes montées de fièvre. Il n'en reste pas moins que le charme agit, d'abord discrètement, sans un accord plus haut que l'autre, puis avec une force de persuasion s'accroissant au rythme des délicieuses variations du thème principal. Ledit thème, singulier, semble passer en revue l'entièreté du pupitre des bois, et trouve son acmé dans un très long et superbe fandango (dont voici, cadeau de la maison, une jolie reprise élaguée) qui devrait combler de joie mon vieux Trooper. On relèvera aussi un drôle de petit pastiche du Carmen de Bizet, qui complète la réussite aussi modeste qu'irrésistible de cet Uomo à l'aise dans ses bottes. L'enrobage de l'album, en revanche, ne mérite que l'opprobre, les gens de Beat Records ayant caviardé le maigre livret de photos si floutées qu'elles accableraient de honte même une VHS de quinzième génération.

Il nous aurait quitté selon Fsm. Je n'arrive pas à avoir confirmation.
Même si son travail dans le cinéma italien a été très important, je retiendrai aussi ses partitions françaises et notamment le délicieux Coup de Foudre.
Rip

Odelay a écrit :Il nous aurait quitté selon Fsm. Je n'arrive pas à avoir confirmation.

Au vu des tartines affligées que les médias transalpins ne cessent d'empiler ces dernières vingt-quatre heures, je n'ai pour ma part pas le moindre doute quant à la mort de celui qui restera toujours, malgré ses origines argentines, l'un des plus formidables géants de la musique de film all'italiana. Adieu, noble monsieur Luis.

RIP

A 5 euros chez Rakuten, chez le vendeur Gibert Joseph je me dis que j'ai quand même fait une bonne affaire avec Che Fare de Bacalov. La musique est assez simpliste et l'orchestre ne doit pas dépasser les 10 musiciens. Malgré ça l'ensemble s'écoute avec un véritable plaisir d'autant que c'est assez varié. C'est assez mélodieux dans l'ensemble et plutôt intimiste. Le son est excellent et les instruments solos bien en évidence. Une belle découverte et une belle surprise finalement.

Térébrant désappointement au sortir de l'écoute atone de Diamanti Sporchi di Sangue, qui, en dehors d'un thème pêchu touillant les beaux restes du magmatique Milano Calibro 9, traîne un pied-bot et une jambe de bois au milieu de bidouillages électro-acoustiques dépourvus de piquant et d'un peu de source music cossarde. Du je-m'en-foutisme à l'état brut.

Merci pour cet avis. Je voulais l'acheter mais les extraits ne m'avaient guère enthousiasmés. Du coup je laisse définitivement tomber.