Cornélius a écrit :Désolé Pierrbrrr, mais les arguments avancés par cet article ne me convainquent pas malgré tout.

Merci de les avoir lus, en tous cas. Et je me doute bien de ce que ça représente pour toi, la planète des singes...
Et qu'a tu pensé du Rise of the Planet of the apes, qui finalement, est un peu un remake de cette conquête ?

les singes numériques y sont trop numériques. J'ai trouvé les évolutions dans les décors du personnage principal simiesque beaucoup trop fluides pour paraître naturels

Scorebob a écrit :les singes numériques y sont trop numériques. J'ai trouvé les évolutions dans les décors du personnage principal simiesque beaucoup trop fluides pour paraître naturels

Oui, sans doute, mais, après la bouillie "burtonienne" de 2001 qui me faisait craindre le pire, j'ai été agréablement surpris par le traitement "adulte" de cette histoire. Avec les avancées constantes en matière de performance capture, j'espère que le nouvel opus aura gommé une grande partie de ce côté "artificiel". L'essentiel sera surtout que le sujet ne soit pas sacrifié sur l'autel de l'adomania qui standardise quasiment tous les films actuels.

ET POUR CAUSE:


http://blog.fuc.fr/wp-content/uploads/2 ... singes.jpg

Scorebob a écrit :ET POUR CAUSE:


http://blog.fuc.fr/wp-content/uploads/2 ... singes.jpg

TAKEN 3---Luc Besson commented on the latest movie, "TAKEN 1 and 2 is, in fact, the same film in two parts. The first act, someone is taken, and the second act is that revenge. You can see the films back to back and they go together.
The third film is another story that has nothing to do with him and his family. No one is taken. The dog is not taken. It's another story with the same characters.
t's different, but it's very good. It's probably the best of the three for me, in terms of the script. The first one was really not pretentious. It was a small film. We were surprised by the success of it because it was honest. Liam [Neeson] was not a super kick-ass actor."
Besson said a reboot of THE TRANSPORTER series is also underway with a new actor replacing Jason Statham.

il n'a pas osé!

Même si je préfèrerais toujours le Claude Sautet des années 70, il faut rendre cette justice au cinéaste qu'il a su préserver jusqu'au bout l'inattaquable justesse de son regard sociologique. En témoigne Un Coeur en Hiver, l'avant-dernier film d'une carrière relativement peu fournie, le seul qu'il me restait encore à découvrir. Avec pour couple vedette Emmanuelle Béart, aussi "éthérée" qu'à l'accoutumée, et un Daniel Auteuil muré dans un tel mutisme qu'on le penserait volontiers autiste, cette histoire d'amour qui ne veut pas dire son nom donne l'impression, de prime abord, de rejeter en bloc l'irrésistible chaleur des sentiments qui fait tout le charme des classiques de Sautet. Mais celui-ci, loin d'avoir renoncé à son précieux attirail de mise en scène (et hop ! une scène de bistrot dès la première bobine), continue d'observer le chassé-croisé de ses personnages avec une merveilleuse empathie n'appartenant qu'à lui. Eh oui, c'était aussi ça, l'exception culturelle française.

Pierrebrrr a écrit :T'es fou Cornélius ! C'est le meilleur film de la série avec le premier !Et je le prouve !

Absolument d'accord avec la p'tite 'nalyse qui figure sur le blog/site de sieur Pierrot sur ce CONQUEST OF THE PLANET OF THE APES des années 70 ... Mais, je dirais, en grand fan de la saga toute entière, que les 5 premiers films pour moi offrent, chacun avec leurs lots plus ou moins grands de faiblesses et de maladresses, à la fois du divertissement (certes, un peu cheap parfois) et un fond pas si bête que ça. Si je mets le premier de côté, chef d'oeuvre incontestable de la science-fiction, et qui fourmillent à bien des égards d'idées et de pensées révolutionnaires (pour l'époque), les 4 autres films présentent des réflexions ou sujets, soit de manière ostensible soit en filigrane, qui marquent les esprits, pour quiconque les a vu.
Le 2 : évidemment le sujet central est de pointer du doigt la menace nucléaire (à replacer dans son contexte mais ça n'est jamais hélas devenu désuet comme sujet), mais il y a en dessous une certaine analyse de la lutte des classes (déjà abordée dans le premier).
Le 3 : la condition féminine ! Edifiant.
Le 4 : un des mécanismes du racisme (un film particulièrement violent graphiquement, tourné avec des bouts de ficelles mais super efficace, si on avait donné à ce réalisateur les moyens que l'on fournit pour faire un TRANSFORMER, je ne vous dit pas ce qu'il en aurait fait LUI).
Le 5 : les lois et leur application ou plutôt que la loi peine à contrecarrer la force brute (et quand elle y arrive c'est..... en utilisant la force !)... sans compter une fin plus qu'ambigüe !!!
Non, moi je dis, vraiment, c'est une saga qui mérite très largement d'être réévaluée (surtout pour les films un peu mal aimés) !

Au fond, t'as pas tort Sam.
Cette Saga reste tout à fait particulière, notamment par une ambition jamais démentie... Peut-être aussi- mais c'est à creuser- parce que les films tiennent autant du Western que de la SF, et qu'en tant que genre américain par excellence, il est logique que les différents réalisateurs embauchés s'y soient sentis à l'aise. Hormis le dérapage de Burton, je trouve d'ailleurs que la reprise récente est tout à fait digne de cet héritage. D'une certaine façon, je ne vois guère que Star Trek qui se puisse comparer avec ... of the Apes.
Bref, voila qui me donne fort envie de me revoir la série. Même si... Tout de même, La Bataille..., Sam, c'est pas top !

Fort bien vu ami Pierrot ! Ton analogie avec le western est tout à fait fondée et c'est surtout vrai d'ailleurs avec les deux derniers opus.

Pierrebrrr a écrit :Bref, voila qui me donne fort envie de me revoir la série. Même si... Tout de même, La Bataille..., Sam, c'est pas top !

J'ai troqué tout récemment mon coffret dvd contre un coffret BluRay rassemblant les 5 films et je me suis refait l'intégrale pas plus tard que la semaine dernière. Et je maintiens ce que j'ai pu écrire plus haut sur le dernier volet !
Mais Pierre, ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit hein !
Bien sûr que le 5 n'est pas top : le scenario n'est pas folichon avec encore deux ou trois bourdes pachydermiques de nos amis scénaristes qui font fi de la plus élémentaire politesse dès qu'il s'agit de maintenir un fil conducteur avec le film précédent (le frère de McDonald (non, Darkcatounet, pas celui qui met de l'eau de javel sur ses burgers lorsque ceux-ci ne trouvent pas preneur 20 min après avoir été "conçus" ), le frère de McDonald disais-je, à l'approche des ruines radioactives de la cité qui vit naitre la révolution simiesque du 4è film, dit à ses compagnons de voyage "voici donc l'enfer dont m'avaient parlé mes ancêtres"..... ces ancêtres ??.... s'il parle de ses grands-parents, la logique la plus simple est bafouée (comment ses parents auraient-ils pu connaitre cet "enfer" s'il est le frère de celui qui avait tenté lui-même de freiner César (dans le 4è film) dans sa folle envie de vengeance ??.... enfin bon, passons parce que des bourdes de ce types il y a en déjà à partir du second film !...), les scènes de batailles manquent singulièrement d'ampleur (merci la réduction drastique du budget !), le côté "film familial" est un peu trop prononcé à mon goût, ...... mais mais mais................ tout cela est secondaire au regard du sous-texte : l'homme est craint (voire détesté) par les singes car il est capable de tuer son prochain.......... et que fait César à la fin du film ?........ il fait preuve, lui aussi, de faiblesse humaine ! L'humanité a gagné le héros principal, faisant peut-être de lui un être à la fois meilleur et pire que l'animal doué de parole qu'il était....... et c'est sans doute en cela que l'image finale est d'une très grande ambiguïté ! C'est bien plus profond qu'on ne pourrait le croire.

La version "longue" du 4è film contient environ 2-3 minutes supplémentaires éparpillées sur quelques scènes deci-delà et qui montrent en effet (pour l'époque) une violence assez sourde. Mais surtout : exit le rafistolage de dernière minute ! La version cinéma (celle que l'on connaissait jusque là, et qui avait été remontée après un screen-test (hé oui, déjà à l'époque !) qui s'était montré mitigé) bricolait une scène finale où César adoucissait son discours de vengeance et de destruction de l'humanité pour laisser entrevoir une ébauche de société coopérative (regardez le making of, très édifiant à ce propos). Ici, dans la version "longue", c'est fini. On termine dans la noirceur la plus totale : le gouverneur est massacré par les gorilles assoiffés de haine et de vengeance sous le regard d'un César presque approbateur !

Bref, vous l'aurez compris, j'aime beaucoup cette saga. Pour ses qualités évidentes, pour les contextes respectifs, les sujets traités (soit ouvertement, soit de manière subtile : voir pour cela le discours, dans le 3è film (formidable par ailleurs), de celui qui veut rendre stériles nos deux singes évadés du futur pour éviter la menace qui pèse sur l'avenir de l'Humanité : "nous remettons toujours au lendemain les grandes questions qui détermineront notre avenir : la pollution grandissante ? nous traiterons cela plus tard ; la surpopulation ? pareil ; la menace nucléaire ? idem.......... mais là, nous pouvons agir directement, sans passer par des discours interminables qui ralentissent les prises de décisions, nous pouvons empêcher la Terre de devenir la planète des singes !..."
On remarque qu'au-delà de l'évocation de sujets (déjà) cruciaux (qu'on va se prendre dans la figure dans les années, toutes proches, qui viennent), il y a là l'idée, éminemment subversive, surtout chez les américains, qu'efficacité politique et démocratie ne marchent pas ensemble !!!! Quand je vous le dis que tous les films de cette saga sont loin d'être aussi tartes qu'on le pense !

entièrement d'accord avec cette analyse pour une des plus belles saga cinématographique.
Mon classement perso des films : 1 ( forcement, chef-d’œuvre à l'égal d'un 2001) , 3, 4, 2 et 5 (et ça marche aussi pour la musique ! )

Et puisqu'on en parle,j'ai été ravi de cette bande-annonce bourrée d'images splendides, belles comme des dessins de Ryan Sook, et surtout, surtout, un rythme à mille lieues du standart hyper cut des habituelles bande-annonces US. Et quel bonheur de voir un Gary Oldman visiblement aussi concerné que dans les trois Dark Knight. Là, je le sens vraiment bien. Et comme il semble que rien ne doive gâcher le projet, c'est Giacchino, je vous le rappelle, qui signe la partition.

Très belle bande annonce en effet.

Arte, tel Stéphane Lerouge prêt à toutes les hyperboles pour rendre sa marchandise événementielle, s'est un peu monté le bourrichon en présentant Die Brucke (Le Pont) comme un incunable d'une rareté absolue. Classique imputrescible en Allemagne, maintes fois primé dans les festivals et disponible en DVD dans notre souriante contrée, ce film n'a jamais trainé ses guêtres dans les bas-fonds gluants de la cinéphilie. Ses diffusions sur le petit écran se résument par contre à presque rien, rendant d'autant plus précieuse celle dont je n'ai pas manqué de me repaître lundi dernier. Et je suis resté coi d'admiration devant ce qui est, sans tergiversation aucune, l'un des plus remarquables "films de guerre contre la guerre" qu'il m'ait été accordé de voir. L'histoire tragique de ces sept gamins, arrachés à leur lycée et jetés sans ménagement au coeur de la débâcle teutonne en 1945, est un sommet d'absurdité comme la guerre en a vu passer par dizaines. Derrière la caméra, Bernhard Wicki (bon sang,si sa carrière recèle quelques autres grenades dégoupillées de cette puissance, je veux voir ça) réussit le parfait alliage entre les brumes quasi fantastiques où disparaissent les soldats allemands en fuite et le réalisme brutal d'une escarmouche devant le fameux pont, bientôt jonché des corps des jeunes garçons qui, à aucun moment, n'auront pris conscience de la terrible inutilité de leur résistance. Grand film.

[Le vieux van Cleef tient à présenter ses plus humbles excuses pour avoir interrompu si cavalièrement les simiesques palabres de ses frères béophiles, et promet qu'il fera de son mieux à l'avenir pour lutter contre sa propension à toujours aller "à rebrousse-poil". Merci de votre compréhension.]

Lee, je te pardonne ton intrusion dans nos débats simiesques mais il me semble qu'il y a deux versions de ce film, non ? Un datant de 1959, et un remake de 2008... Alors, question... Du quel parles-tu ?

DE celui de 1959.

Misquamacus a écrit :Très belle bande annonce en effet.

Après un 1er volet très réussi, cette saga semble bien parti. Et Matt Reeves et un réalisateur très prometteur

Sam Lowry a écrit :Lee, je te pardonne ton intrusion dans nos débats simiesques mais il me semble qu'il y a deux versions de ce film, non ? Un datant de 1959, et un remake de 2008... Alors, question... Du quel parles-tu ?

Eh bien, ça me semblait d'une évidence si cristalline que je n'ai pas une seconde jugé nécessaire d'apporter la précision. C'est un peu comme si... hum, je sais pas moi... disons, comme si j'avais qualifié Planet of the Apes d'éternel mégalithe de la science-fiction et que tu t'étais aussitôt pointé, le front plissé de rides interrogatrices, pour me demander si je parlais du film de Schaffner ou de la version de Burton.

Touché !

(je ne me chercherai pas d'excuses (si, un peu quand même...) mais j'étais très très très fatigué)
Pour autant, il ne me semble pas avoir vu ce film (même si le sujet me dit quelque chose)... Oubli (ou pas) que je dois, à te lire, vite réparer !

Je sors de Godzilla et j'ai a-do-ré.

Dans son genre, c'est excellent, super bourrin, avec de superbes idées de mise en scène et une structure assez folle. Il manque trois morceaux géniaux de Desplat sur l'album mais il manque aussi ses plages de nappes de cordes reloues, donc je vais pas trop me plaindre.

Le Yéti a écrit :Je sors de Godzilla et j'ai a-do-ré.

Dans son genre, c'est excellent, super bourrin, avec de superbes idées de mise en scène et une structure assez folle. Il manque trois morceaux géniaux de Desplat sur l'album mais il manque aussi ses plages de nappes de cordes reloues, donc je vais pas trop me plaindre.

J'y vais lundi prochain et j'en peut plus t'attendre
Pour moi le film que j'attends le plus de l'été

Contrairement à ce que l'on se plait à seriner de nos jours, le monde moderne n'a pas inventé la solitude. Par contre, c'est avec une habileté pernicieuse qu'il a su la rendre plus insupportable qu'elle ne l'a jamais été. Cruel paradoxe des nouveaux médias et des moyens de communication toujours plus perfectionnés, qui, en fait d'abolir les frontières entre les gens, ont surtout réussi à les claquemurer dans un minuscule no man's land où n'existe nul autre horizon que celui des écrans numériques. Voilà en tout cas ce que sous-tend Spike Jonze dans son dernier-né, Her, avec un Joaquin Phoenix moustachu (et comme d'habitude exceptionnel) errant sans but parmi ses concitoyens tout autant accros que lui aux miracles technologiques. D'autres que le cinéaste (au hasard, le regretté Satoshi Kon) ont été plus virulents sur le sujet. Mais plutôt qu'un pamphlet meurtrier, c'est à une singulière histoire d'amour que le film nous convie, son héros s'éprenant du système d'exploitation de son ordinateur, doté, il est vrai, de la voix melliflue de Scarlet Johansson qu'il laisse couler dans le creux de son oreille. L'ombre du cynisme est littéralement annihilée par l'empathie que voue Jonze au personnage de Phoenix, au point que l'on se surprend à croire avec la même ferveur que ce dernier que l'amour peut triompher du néant virtuel. C'est évidemment un leurre, ce à quoi Her nous préparera par paliers successifs, en tirant peut-être un peu à la ligne, de-ci de-là, mais avec beaucoup de pudeur. Et avec, aussi, de solides doses d'un humour gouleyant, incluant un petit bonhomme de jeu vidéo mal embouché ("Fuck you shit head fuck face fuck head !") et des fantasmes de strangulation érotique avec la queue d'un chat (du Cheshire ?) mort. Tout un programme.

Le citoyen d'UnderScores a tout intérêt à soupeser avec la plus grande méticulosité chaque élément de son argumentaire, quand il s'aventure à prendre la défense d'un film n'ayant pas l'ombre d'une affinité avec le cinéma de genre. A plus forte raison s'agissant d'une oeuvre des frères Dardenne, cinéastes machinalement labellisés "bêtes de concours cannoises" et donc toisés avec toute la condescendance du monde. Le vieux Van Cleef lui-même, loin d'être un inconditionnel des frangins, avouera cependant bien volontiers qu'il ne regrette nullement d'avoir tenté sa chance avec Deux Jours, Une Nuit. Partant d'un postulat en fin de compte assez fantaisiste sous ses dehors vantés réalistes, le film propose de vivre une passionnante expérience minimaliste, un peu comme si les fameuses boucles répétitives de Philip Glass avaient soudain pris corps à l'écran. Tiraillée entre un entêtement courageux et un stoïcisme résigné, Marion Cotillard (elle a beau ne pas être la plus grande actrice de sa génération, ça n'est pas pour autant qu'elle mérite de voir ses capacités réduites à presque rien par les langues fourchues) affronte l'un après l'autre ses futurs ex-collègues de travail, la menace du chômage pendue au-dessus de sa tête telle une épée de Damoclès. La tirade qu'elle leur récite immuablement engendre à peu près toutes les couleurs du spectre des émotions humaines, depuis la compassion jusqu'à la colère hargneuse, en passant par la honte, l'indifférence ou le mépris glacé. Et c'est bien sûr dans cette mosaïque tissée avec les soins les plus délicats qu'Un Jour, Une Nuit tire sa force d'attraction, laquelle, me concernant, n'a relâché son emprise qu'à l'occasion d'un final aussi sobre qu"apaisé.

Lee Van Cleef a écrit :Grâce aux bons soins de Martin Scorsese, altruiste cicérone du cinéma en péril, je viens de découvrir en salle mon premier film coréen naphtaliné : La Servante, excellent métrage de Kim Ki-young qui creuse un sillon pervers entre la chronique urbaine et le thriller domestique. Interprété par une brochette d'acteurs fiévreusement expressifs, le résultat se paye le luxe au détour d'un passage-clé de convoquer le spectre de ce cher Alfred, et plus particulièrement la fameuse scène du verre de lait de Suspicion, à laquelle il est rendu un brillant hommage. Tout au plus déplorera-t-on le systématisme d'une musique stridente, et surtout cet épilogue crétinoïde, plaidoyer hilare contre l'adultère qui a de toute évidence été imposé au réalisateur.

Arte nous a fait la totale hier soir, programmant coup sur coup ce film passionnant (j'insiste) et son tout jeune remake dû à Im Sang-soo. Ni une ni deux, le vieux Van Cleef a sauté sur l'aubaine de découvrir cette nouvelle version, laquelle partage au moins une particularité avec son modèle : celle de s'achever dans le n'importe quoi boursouflé, en l'occurrence une pendaison qui vire sans crier gare à l'immolation numérique. Un gros morceau voluptueusement Z, ultime et fatale banderille plantée dans le flanc de cette vaine redite, où la perversité "hitchcockienne" s'efface au profit d'une critique qui se voudrait virulente de la caste bourgeoise. Sauf que le père Im n'a pas vraiment l'étoffe du Chabrol de la grande époque, et que sa mise en scène, pour sophistiquée qu'elle soit, n'engendre guère qu'une distanciation froide. Autant dire que l'irrépressible fou rire qui m'a tout entier secoué à la fin, je ne l'avais pas vu arriver !

En zappant le soir, on tombe parfois sur des programmes... zarbis.

Ainsi, ai-je découvert "Flesh Gordon 2 (aka "Flesh Gordon Meets the Cosmic Cheerleaders")", un chef-d'oeuvre de Steven Spielberg, disposant des effets visuels d'ILM et mis en musique par John Willia... hein ? Ah bon ! En fait, on vient de m'apprendre qu'il s'agit juste d'un navet de Howard Ziehm, disposant des effets visuels conçus par le fils de cinq ans du producteur et surtout une glorieuse musique signée Paul Zaza.

La grosse envie de King Kong.

Autant on peut avoir une certaine indulgence pour le premier film des années 70, une pochade cheap, autant cette suite est d'une nullité crasse. Le genre de merde (Flesh rencontre d'ailleurs le peuple des étrons) à oublier très vite.
Ah si... je retiens tout de même le match de biteball. A l'heure où les footeux deviennent des héros nationaux (triste monde...) et où la troisième mi-temps est un moment fort d'après match, ce sport galactique devrait enthousiasmer les foules.