Il est vraiment bien ce film ?

Bof...

Elle est vraiment belle. Pour le reste...

Lepithec a écrit :Il est vraiment bien ce film ?

Méga bof.
Je n'arrive pas à croire que le scénar est de David Mamet, tellement c'est un des aspects du film qui pêche le plus.
C'est vraiment trop con comme histoire.

Un mari et l'amant de sa femme se retrouvent largués dans la nature à devoir se battre ensemble contre un grizzli: vraiment très con.

Bon, y a plus con. Y a... SPEED 2!

Une jeune femme qui était très amoureuse d'un flic part en voyage de noces avec le meilleur ami de celui-ci, parce que... l'acteur qui jouait le dit-flic voulait pas être dans la suite!

IL y avait eu un très long article passionnant il y a 3-4 ans dans VANITY FAIR sur la préparation et le tournage agités de ce film (Apparemment, Alec Baldwin, ce n'est pas l'homme le plus facile du monde... ). Je vais essayer de le retrouver.

PARCONTRE les scènes d'attaque de l'ours étaient particulièrement impressionnantes une bestiole enorme!

Walden a écrit :


Le film et le score sont sublimes....

?

j'ai toujours été fasciné par cette histoire de confrontation entre des êtres totalement urbains et loin de la Nature et cette dernière, sauvage, impitoyable

ce film fait vibrer une corde en moi, et la superbe musique de Jerry me comble de bonheur

c'est ainsi...

J'avoue que je suis un peu surpris aussi. Le film est vraiment loin de casser trois pattes à un canard (enfin, à un ours). Son intérêt est de présenter de chouettes décors et une superbe musique bien entendu. C'est presque tout.

Walden a écrit :j'ai toujours été fasciné par cette histoire de confrontation entre des êtres totalement urbains et loin de la Nature et cette dernière, sauvage, impitoyable

Tu parles de Délivrance?

Quelle volée de bois vert te ramasses-tu sur le coin du carafon, mon pauvre Walden ! Allons, je consens à te témoigner un brin de ma légendaire mansuétude en reconnaissant que The Edge est sans doute le meilleur film américain de Lee Tamahori... ce qui, tout à fait entre nous, n'a pas grand-chose d'une gageure face aux impérissables monuments de cinéma que sont Along Came a Spider, Die Another Day ou XXX : The Next Level. En revanche, Dieu que la randonnée pédestre d'Anthony Hopkins et Alec Baldwin est loin de la puissance émotionnelle dévastatrice du coup d'essai de Tamahori en terre natale, Once Were Warriors (L'Ame des Guerriers) !

Forrester a écrit :

Walden a écrit :j'ai toujours été fasciné par cette histoire de confrontation entre des êtres totalement urbains et loin de la Nature et cette dernière, sauvage, impitoyable

Tu parles de Délivrance?

une époque plus....cynique et un ton plus cruel, bien sûr

malheureusement le film ne fait plus l'effet qu'il a du produire à sa sortie, ayant été imité et pastiché trop souvent depuis...

Lee Van Cleef a écrit :Quelle volée de bois vert te ramasses-tu sur le coin du carafon, mon pauvre Walden ! Allons, je consens à te témoigner un brin de ma légendaire mansuétude en reconnaissant que The Edge est sans doute le meilleur film américain de Lee Tamahori... ce qui, tout à fait entre nous, n'a pas grand-chose d'une gageure face aux impérissables monuments de cinéma que sont Along Came a Spider, Die Another Day ou XXX : The Next Level. En revanche, Dieu que la randonnée pédestre d'Anthony Hopkins et Alec Baldwin est loin de la puissance émotionnelle dévastatrice du coup d'essai de Tamahori en terre natale, Once Were Warriors (L'Ame des Guerriers) !

tu as bien raison maître Lee, certains cinéastes perdent leurs plumes à Hollywood : Gavin Hood, qui passe de Totsi à...Wolverine...Wolfgang Petersen qui passe de Das Boot à....Poseidon adventure.....

mais je garde une affection impérissable pour The Edge, baigné de moments de grâce....

J'ai relu l'article écrit par le producteur Art Linson dans Vanity Fair en 2002. Le film a été fait sans une réelle envie par le producteur et David Mamet. Ils avaient bossé ensemble sur "Les Incorruptibles" et voulaient retravailler l'un avec l'autre. L'histoire très formatée appelée au départ "BookWorm" était un peu un prétexte. Le producteur avait la côte chez Fox, donc il a réussé à convaincre les exécutives du studio qui au départ n'étaient pas plus enthousiastes que ça. Le film était prévu pour deux grosses vedettes. Ils avaient pensé avoir Dustin Hoffmann qui les a fait mariner pendant un moment et qui a finalement refusé car le personnage ressemblait trop à celui de Straw Dogs (l'homme érudit qui se bat pour garder sa superbe femme), et ensuite Robert de Niro qui aimait le script mais qui finalement aussi a refusé car il avait des craintes que les scènes avec l'ours ne soient pas crédibles. Il est quand même allé jusqu'à accepter une lecture complète du film.
Le script tournait, il n'éveillait pas vraiment l'intéret chez les acteurs plus jeunes jusqu'à ce qu'Alec Baldwin mette la main dessus. Il fait savoir qu'il était plus qu'intéressé. Le Studio n'était pas franchement excité même s'il reconnaissait son talent, car côté box office, ce n'était pas vraiment ça. Ils se sont finalement laissé convraincre si une énorme vedette était en face. Vu que ça ne se bousculait pas non plus après les désistements des deux gros poids lourds, ils ont finalement accepté l'option Anthony Hopkins qui lui non plus n'était pas vraiment synonyme de dollars. Cependant la lecture avec tous ces comédiens s'étant vraiment bien passée, le studio accepta sans trop rechigner.

La veille du tournage, Alec Baldwin est arrivé avec une barbe à la Antoine et 10 kg de plus par rapport à la lecture faite plusieurs semaines auparavant. Gros étonnement de la part du producteur et du réalisateur Lee Tamahori. Le pb, c'est que personne n'ose aller lui dire que ça ne va pas du tout et qu'ils ont voulu engager un beau gosse pour piquer la femme de Hopkins, pas un homme des bois. Quand le studio apprend ça, c'est la grosse colère : Baldwin doit au moins couper sa barbe sinon c'est dehors; mais comment lui annoncer ? Car Balwin a une pauvre réputation, son agent a fait plusieurs fois les frais de ses colères. Tamahori se défilant à chaque fois, le producteur décide de prendre le taureau par les cornes et de lui dire que çe ne va pas. Comme prévu Baldwin entre dans une colère énorme car ce look était le résultat d'une étude qu'il avait fait du personnage. Les insultes pleuvent. Finalement il acceptera de rentrer dans les rangs avec une légère barbe néanmoins, mais jamais il n'adressera la parole au réalisateur.
Lors de la post - production, Art Linson se rendit compte que le studio ne croyait pas vraiment au film même s'ils avaient apparemment aimé ce qu'ils avaient vu. Pour eux un film avec ces acteurs, ça n'allait pas plaire aux moins de 30 ans, et un film d'action comme ça, ça n'allait pas plaire aux plus de 30 ans. Evidemment.... pb. En plus les executives n'aimaient pas du tout le titre BOOKWORN qui leur donnait envie de vomir. Une liste de titres a été proposée : Wild, Wilder, The Wild, Into the wild, Wilderness now, Deadhunt, deadfall, on the precipice, edge, the edge, on the edge, the bear roared, the bear and the brain, bloody betrayal... (le producteur rajoute : "on avait tout sauf "If you comme to see this shitstorm, we'll pay you" ). Lui et Mamet étaient "ravis" de ces propositions. Ils ont finalement choisi THE EDGE : selon Art Lison, une solution banale qui serait celle qui provoquerait le moins de remous. Le démarrage n'était pas extraordinaire sans être honteux non plus, mais à la fin le film ne dépassa pas les 30M. Le film était à peine remboursé, mais ce n'était pas non plus la cata.

Finalement l'ours mal léché de cette histoire c'était Baldwin

L'histoire de la barbe est d'ailleurs reprise à l'identique dans What just happened, le récent film de Barry Levinson sur les coulisses d'Hollywood. Un film écrit par ... Art Linson.

Manuma a écrit :L'histoire de la barbe est d'ailleurs reprise à l'identique dans What just happened, le récent film de Barry Levinson sur les coulisses d'Hollywood. Un film écrit par ... Art Linson.

Bien vu Manuma !

Pour mémoire, l'ours de The Edge, c'est Bart the Bear, le grizzly de Légendes d'Automne. Bien plus de chien qu'Alec Baldwin !

Shardar a écrit :

Manuma a écrit :L'histoire de la barbe est d'ailleurs reprise à l'identique dans What just happened, le récent film de Barry Levinson sur les coulisses d'Hollywood. Un film écrit par ... Art Linson.

Bien vu Manuma !

Pour mémoire, l'ours de The Edge, c'est Bart the Bear, le grizzly de Légendes d'Automne. Bien plus de chien qu'Alec Baldwin !

Oui, mais c'est aussi surtout la vedette de ... L'OURS d'Annaud. Difficile de faire plus 1er rôle là

Quant à la reprise de l'anecdote de la barbe dans le script d'Art Linson, je ne savais pas. Ca confirme le fait que j'ai envie de voir ce film de Levinson.

Dans le rôle de l'ourson ?

Non, du gros ours. Je viens juste d'aller vérifier sa bio, il était né en 77, donc il avait genre 10 -11 ans au moment du Annaud. Il est mort en 2000.

Désolé je vais faire un petit HS mais je ne savais pas où mettre mon post :
J'ai trouvé ça sur Ebay
http://cgi.ebay.fr/GODZILLA-DAVID-ARNOL ... 45f38bfa8e
Vous en pensez quoi copy or not copy ?
J'attends les conseils des grandes pontes du forum

POURQUOI copie? on le trouve encore facilement puisque certains l'ont commandés en quadruple ex à sa sortie.

Je le vois assez régulièrement sur eBay en effet, et souvent pour plus cher. Pas de problème je pense avec l'objet présenté ici.

J'ai déjà acheté à ce vendeur: pas de problème, tu peux y aller les yeux fermés.

Shardar a écrit : Pour mémoire, l'ours de The Edge, c'est Bart the Bear, le grizzly de Légendes d'Automne. Bien plus de chien qu'Alec Baldwin !

... et l'ours de L'OURS tout bêtement.* Ce Bart a eu une sacré carrière!

Je ne connaissais pas l'anecdote de la barbe, effectivement reprise dans WHAT JUST HAPPENED, film assez loupé, malheureusement.

Merci, Odelay!

*je viens de voir que je ne suis pas le premier à le relever.