Ouais, par contre, ça, ça me fait peur. Mais Simon Pegg a l'air de suivre ça de près donc c'est du nature à (re)donner espoir malgré tout.

Tout laisse supposer dans ces images que la parenthèse hystérique (et passablement casse couilles) de Into Darkness se referme pour nous offrir du trek décomplexé qui ne se prend pas au sérieux. Je suis preneur.

Citizen Cancre a écrit :c'est juste histoire de dire que ... Michael Giacchino is back again !!!

Il fallait s'y préparer : les plombs ont déjà tous sauté sous la calotte crânienne du Cancre.

J'ai essayé son Jurassik World mais sans aucun succès. Rasoir. Sans émotion. Tant pis, j'aurais au moins essayé.

parenthèse hystérique (et passablement casse couilles) de Into Darkness

WHAAAAAAT ????!!!!

Il fallait s'y préparer : les plombs ont déjà tous sauté sous la calotte crânienne du Cancre.

Evidemment !

Janus a écrit :J'ai essayé son Jurassik World mais sans aucun succès. Rasoir. Sans émotion. Tant pis, j'aurais au moins essayé.

As-tu vu le film ? Parce que dans le cas de ce score, je l'apprécie beaucoup plus depuis que j'ai vu le film. Cela dit, des quatre qu'il a sorti cette année, ça reste pour moi le plus faible, il faut dire qu'il a mis la barre assez haut dans les autres. Peut-être que tu apprécieras davantage Inside Out ?

Nameless1138 a écrit :As-tu vu le film ? Parce que dans le cas de ce score, je l'apprécie beaucoup plus depuis que j'ai vu le film.

C'est marrant mais un film ne m'a jamais vraiment fait aimer une musique pas plus qu'un ballet ne m'aura fait aimer la musique pour lequel elle a été composée. Put-il m'aider à comprendre la démarche du compositeur dans certains cas, à savoir, par exemple, pourquoi il a opté pour une approche athématique ou autre...Sur Jurassic World, je me doutais évidemment de quel type de musique il pouvait s'agir et je ne doute pas que celle de Giacchino fonctionne à l'image. Mais sur cd il y a bien des petits instants sympathiques, des petites idées musicales qui transpercent de temps à autres ci et là mais elles sont beaucoup trop rares. Ce sont d'ailleurs ces petits instants entendus antérieurement qui m'avaient remis sur la voie de cette B.O., mais, globalement, ce n'est pas un style symphonique qui m'enchante même si Giacchino ne manque pas d'une certaine adresse ni d'une certaine rigueur dans l'écriture orchestrale. Il n'est pas mauvais dans son genre mais il n'écrit pas à mon goût une musique marquante - efficace, sans aucun doute - je comprends que les montées d'adrénaline orchestrales puisse séduire le béophile lambda - mais ce n'est pas une musique marquante au sens où je l'entends...certainement aussi parce que ce n'est pas ce que je recherche dans la musique de film. Toutefois, j'ai la curiosité d'écouter des approches musicales même si je sais qu'elles ne vont pas me caresser dans le sens du poil. Là, je viens de remettre certains passages mais on est quand même dans un étouffe-chrétien que je peine à supporter. Il ne me plait pas du tout dans les morceaux d'action. C'est balourd sans être jubilatoire. Il me manque franchement quelque chose de purement musical qui me les rendrait jouissifs...

Nameless1138 a écrit :Peut-être que tu apprécieras davantage Inside Out?

Je peux déjà te répondre oui. C'est musicalement plus intéressant...enfin à mes oreilles... Bientôt, je vais pouvoir me procurer le disque pour m'en faire un avis plus précis.

INSIDE OUT est beaucoup plus intéressant, à mes yeux aussi. Et le CD permet d'apprécier nombre de détails inventifs, de variations... on est plus proche d'une BO de Elfman pour un Burton déjanté que de Wiliams.

Jurassic World est assez proche de Dawn of the Planet of the Apes : sauvage, primaire, sonorités particulières...
Quant à Inside Out, c'est plus lumineux et plus loufoque, mais j'y suis moins sensible (à l'exception du magnifique thème principal). La comparaison avec Elfman est pertinente avec l'aspect cirque, mais cela cela implique les mêmes limites qu'avec le style elfmanien.
Je pense que Inside Out sonne moins Giacchino que Jurassic World. Dites-moi si je me trompe

Pas sûr qu'il faille établir une hiérarchie entre ces deux styles. Perso je le trouve beaucoup plus personnel dans ce genre jazzy et volontiers un peu fou (celui de Ratatouille, de ce Inside Out, ou de The Incredibles, un peu Barry, un peu Mancini, un peu Elfman...) que dans ses trop classiques Star Trek qui ont fortement tendance à m'ennuyer. Peut-être parce que ça lui permet de soigner les détails, d'être plus inventif sur l'instrumentation. Mais ce qui est bien chez lui, c'est qu'il sache manier les deux, non ?

Bien d'accord avec ça. D'ailleurs je ne suis pas très pressé de le voir encore sur un Star Trek ou un Planète des Singes. J'attends beaucoup plus le prochain Disney !

Oui, il est à l'aise un peu partout (mais je crois que cette affirmation n'est pas partagée par tous).
Au contraire, je suis très impatient d'écouter Star Trek Beyond car j'ai une affection particulière pour les deux films précédents ainsi que leurs B.O.
Et même s'il s'agit là de considérations très personnelles (j'ai découvert cette musique à un instant bien précis de ma vie et elle m'a accompagné plusieurs mois durant), j'ose espérer qu'en ayant mis la barre très haut pour Into Darkness, Giacchino la mette encore plus haut pour Beyond.
Hélas, nous ne sommes pas à l'abri de ce que j'ai coutume d'appeler la "déception du 3e" ... J'en veux pour preuve :
- Batman Forever
- Spider-Man 3
- The Dark Knight Rises
- Iron Man 3 (mon épisode préféré pourtant).

Fort heureusement (et curieusement), le niveau musical se maintient malgré tout

Citizen Cancre a écrit : Au contraire, je suis très impatient d'écouter Star Trek Beyond car j'ai une affection particulière pour les deux films précédents ainsi que leurs B.O.

Oui, je sais. Et j'écouterai quand même avec intérêt, mais j'aimerais qu'il se diversifie davantage... Les suites, ça va un peu...

Comment ça, tu sais ?
Cela est-il si évident que j'adore les B.O. des deux derniers Star Trek ?
Lee, si tu nous lis ...

Quand tu dis "se diversifier", c'est par rapport au fait qu'il ne fait la musique que de suite, ou bien est-ce relatif à son style que tu trouves répétitif, ou tout simplement les 2 ?

Un peu les deux. Faudrait pas qu'il se laisse enfermer dans des univers qui sont d'autant plus sans surprises qu'il passe souvent derrière les autres (Mission Impossible, Star Trek, Jurassic Park, La Planète des singes, peut-être bientôt Star Wars...). J'ai envie de l'entendre sur des produits moins standardisés, et dans d'autres genres que la science-fiction : un drame, un film historique, un thriller, bordel !...

Citizen Cancre a écrit : Cela est-il si évident que j'adore les B.O. des deux derniers Star Trek ?

Nooooon....

Ah bah tu me rassures alors

Je vois ce que tu veux dire. Il est vrai que, pour le moment, Giacchino se contente à la SF, au fantastique et à l'animé.
Il y a eu quelques incursions il y a de cela quelques années dans la comédie romantique mais de mémoire, ce n'était pas transcendant et, quand bien même, à l'exception du film historique, les autres genres que tu cites sont en général peu propices aux grandes et belles envolées lyriques à renfort de leitmotiv.

Je le répète: qu'on donne à Giacchino sa Rivière ou son Accidental Tourist! Il lui faudrait devenir le compositeur attitré d'un réalisateur de films d'auteur, en fait…

Comment ? Tu ne considères pas J.J. Abrams et Brad Bird comme des auteurs ?

Citizen Cancre a écrit :Comment ? Tu ne considères pas J.J. Abrams et Brad Bird comme des auteurs ?

Euh… bah pas au sens donné à ce mot par les Cahiers du Cinéma

Tu veux parler de ceux-là

Citizen Cancre a écrit :Comment ? Tu ne considères pas J.J. Abrams et Brad Bird comme des auteurs ?

En fait, le problème de Giacchino que je pointais dans mon précédent message est aussi beaucoup celui d'Abrams. A part se couler avec une relative efficacité dans l'univers des autres, pour l'instant il n'a pas prouvé grand chose. Brad Bird, ça n'a rien à voir. Lui, il a un point de vue, un univers personnel. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si je considère Tomorrowland comme la meilleure partition de Giacchino sortie cette année avec Inside Out (Pete Docter aussi est un auteur).

Oui,je vois ce que tu veux dire.
J.J. Abrams et Giacchino se posent plus comme les héritiers continuateurs d'un style (celui des blockbusters des années 70-80 à la Lucas / Spielberg) là où Pete Docter et Brad Bird ont créé un style.

Mais Giacchino, pour le coup, a un peu la double casquette, même si la balance penche plus d'un côté que d'un autre, je le reconnais.

Je n'étais pas très clair. Mais quand je disais "A part se couler avec une relative efficacité dans l'univers des autres, pour l'instant il n'a pas prouvé grand chose", je parlais pour le coup plus spécifiquement d'Abrams. Giacchino a prouvé de temps et temps qu'il pouvait se démarquer un peu. Ce que je veux dire, c'est qu'Abrams est devenu plutôt un handicap pour l'instant. J'espère qu'après Star Wars, il sera à même d'emprunter avec son compositeur des chemins moins balisés. Et que par ailleurs Giacchino ne va pas se contenter de passer indéfiniment derrière Williams. (Les suites de Jurassic Park, sans aucun doute quelques Star Wars, et puis pourquoi pas Indiana Jones, Harry Potter, ou Tintin ?!... c'est pas facile, mais il faudra peut-être à un moment qu'il arrive à dire non ! )

Si ce constat est sans doute vrai au cinéma, à la télé il faut quand même avouer qu'Abrams a permis à Giacchino d'expérimenter pas mal quand même, sur Alias et Lost.

Tu as raison ! J'y pensais en écrivant qu'Abrams était "devenu" un handicap, en tout cas s'il persiste dans cette voie au cinéma. Cela dit je ne peux pas croire non plus que le réalisateur ne s'en rend pas compte lui-même. S'il n'a pas décidé que Star Wars constituait une conclusion logique à ce cycle, et qu'il était temps de passer à des choses plus personnelles, c'est sans espoir.