Dadid a écrit :C'est toi qui a abusé de la pomme !

Nan mon problème réside plutôt dans le houblon et la canne à sucre

Krull a écrit :Oui bah le Krullito il est pas content. Sur sa tablette pommée, il souhaitait couronner cette bonne tranche de lecture par une vidéo idoine et s'est fracassé à une séquence désespérément muette.
Le Diablotin très cornu pourrait-il jeter un oeil à cette entourlépoule audiovisuelle

J'ai bien une petite idée. Refais le test d'ici une petite heure et ça devrait être bon.

C'est OK

Krull a écrit :

Dadid a écrit :C'est toi qui a abusé de la pomme !

Nan mon problème réside plutôt dans le houblon et la canne à sucre

Il y a parfois des jours, tel que celui-là, où je me dis, songeur, que les (boire et) déboires de Krull ne démériteraient pas dans un poème épique de la carrure de l'Iliade... L'avantage, pour cette fois, étant qu'il n'est plus permis de douter de sa valeureuse assiduité à suivre le périple hebdomadaire des doux dingues Pierrot et Van Cleef. Mon Krullito, ça me va droit au coeur !

Même un lundi de Pâques, les stakhanovistes valeureux d'UnderScores ne chôment pas ! Décidément très en verve lorsqu'il s'agit d'empoigner à bras-le-corps les classiques antédiluviens d'Hollywood, Pierrot nous invite à faire la connaissance, forcément émue, de l'envoûtante moitié promise au monstre à tête de boulons et aux brodequins carrés. Voilà qui promet une nuit de noces des plus mouvementées, n'est-ce pas ?

Très belle (et fine) analyse de cette séquence mythique ! Je ne suis d'ailleurs pas loin de penser que cette suite est supérieure à l'oeuvre originale. Et puis, quand on s'attache à exprimer la maestria d'un de mes chouchous de l'époque du Golden Age, j'ai nommé le grand Franz Waxman, j'en deviens tout chose. Merci Pierrot.

Merci bien pour ce joli petit billet !

Sam Lowry a écrit : Je ne suis d'ailleurs pas loin de penser que cette suite est supérieure à l'oeuvre originale.

A mes yeux, et je suis loin d'être le seul je pense, ça ne fait pas l'ombre d'une doute. Pour comparer avec un cinéaste qui s'en est profondément inspiré, La Fiancée est à Frankenstein, ce que Batman Returns est à Batman.

Pierrebrrr a écrit :

Sam Lowry a écrit : Je ne suis d'ailleurs pas loin de penser que cette suite est supérieure à l'oeuvre originale.

A mes yeux, et je suis loin d'être le seul je pense, ça ne fait pas l'ombre d'une doute.

Une opinion très loin d'être marginale, en effet, au coeur du Landerneau fantastique. Et qui trouve son inattaquable justification à chaque séquence de ce film merveilleux.

Pierrebrrr a écrit :Pour comparer avec un cinéaste qui s'en est profondément inspiré, La Fiancée est à Frankenstein, ce que Batman Returns est à Batman.

Je plussoie cet avis, surtout du point de vue de la noire poésie qui s'en dégage !

oui ! Et une ambiance souvent presque blasphématoire et rigolarde à la fois.

Dirty Harry revient. Et le vieux Van Cleef vous certifie qu'il n'est pas content ! Voir une bande de rednecks avinés molester la gente féminine a le don de porter à ébullition son caractère, déjà pas des plus accommodants. Su la même longueur d'ondes, comme toujours, Schifrin crible de notes ad hoc les cauchemars du passé revenant hanter les vivants. Go ahead, Lalo ! Make our day !

Tiens... j'ai cru que maître Lee allait analyser le thème principal (très The Sugarhill Gang).

https://www.youtube.com/watch?v=q5rkcO1hm1I

Dirty Harry revient. Et le vieux Van Cleef vous certifie qu'il n'est pas content !

Ce Harry là, aux frontières du fantastique, m'a toujours fasciné. Il y a, bien sur, la propension habituelle de notre Clint à faire de son héros un véritable punching-ball, défouloir de toute la haine des gredins qui le dérouillent. Mais il y a ce petit plus qui fait de ce volet là un film un peu à part dans cette pentalogie. Enfin, tout ça pour dire, merci Lee pour ce texte et en particulier ce commentaire sur cette scène étrange et symptomatique du parcours du personnage de Sondra Locke.

Des hommes, des vrais ! Engoncés dans de clinquantes armures tout autant vouées à dévier la mortelle trajectoire des épées adverses qu'à empêcher leur virilité d'exploser en longs geysers écarlates. Les tentations de succomber à la chair, aux temps rudes des légendes arthuriennes, étaient pléthoriques, il faut le savoir. Pierrot, qui a vêtu pour l'occasion sa plus belle blouse d'historien incorruptible, et Trevor Jones, bien entendu, en savent quelque chose...

Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas... Le loup, dites-vous ? Ce peu sympathique quadrupède, aux dernières nouvelles, est resté au fond de sa tanière. En revanche, les noires frondaisons sous lesquelles s'est égarée l'oie blanche abrite une faune grimaçante qui ne parait pas beaucoup mieux intentionnée. Qu'on se rassure, néanmoins, c'est au vieux Van Cleef et à son katana plus vif que l'éclair qu'il incombe de servir de guides protecteurs.

Joli papier mon cher Van Cleef ! Je suis assez de ton avis, même si l'extrait que tu nous fais le plaisir de décortiquer est encore trop proche, à mon goût, du "mickey-mousing" que tu pointes du doigt...

J'ignore au travers de quel prisme tu considères la question, ami Sam, mais personnellement, la seule évocation du mickey-mousing m'expédie sans jamais faillir à des kilomètres de zique sautillante, techniquement irréprochable (il y a beaucoup de savoir-faire, là-dedans), mais éreintante dans sa volonté maladive de reproduire à la croche près les gesticulations élastiques des héros de cartoon. Or, j'ai la faiblesse de croire que Snow White, bien que s'abreuvant à une école de pensée similaire, nourrit de beaucoup plus grandes ambitions que de se tortiller jusqu'à épuisement complet des esgourdes.

Tu n'as pas tort, ami au front dégarni et buriné. Mais hélas, à mes oreilles, il n'y a pas un gouffre entre le mickey mousing façon Carl Stalling et ce passage de Snow White. Mais, je te l'accorde, tout est affaire de nuance ici comme souvent.

50% geek (même s'il va prétendre le contraire, vous verrez), 50% chroniqueur, 100% UnderScorien : inarrêtable, Pierrot poursuit sa mission semi-mensuelle avec un panache que votre dévoué serviteur ne peut s'empêcher de lui envier. Au tour de notre bon vieux flic d'acier, qui revient dans un second épisode pour le moins contesté, de goûter à cette remarquable médecine.

Lee Van Cleef a écrit :50% geek (même s'il va prétendre le contraire, vous verrez), 50% chroniqueur, 100% UnderScorien

100% fan en ce qui me concerne ! L'ami Pierrot a bien cerné le "problème" de l'outrance musicale de Rosenmann pour ce film. "Robocooooooop"... pu... je ne m'y ferai jamais

Je n'ai ni vu cette deuxième aventure du messie cyberpunk, ni entendu sa musique. Pour autant, j'ai dévoré cette chronique, remarquablement bien carrossé par la plume de notre St. Pierre.

on me traite de grec (c'est pas ça ?), on me dévore, puis on me canonise ? pfiouuu, heureusement que c'est de l'amour, tout ça.

Sinon, les 2 flics, Robocop 2 est un fort mauvais film, mais il a aujourd'hui le doux parfum de la nostalgie qui vous permettra sans doute d'y trouver une saveur agréable. Et d'un point de vue technique, le combat final entre 1 et 2, en stop motion, est un délice pour les amateurs du genre. Par ailleurs, j'aime bien Rosenman, ce n'est pas la question. Et je pense qu'il a abordé avec beaucoup de lucidité le film de Kershner, et d'une certaine façon, lui a taillé exactement le costume qu'il méritait.

Bon, du coup, j'ai écouté la bande-son de Robocop 2 sur Youtube. L'ensemble est vraiment pas désagréable. J'ai était plutôt séduit. Mais il est vrai que le Main Title est plus proche du Condorman de Mancini que de Poledouris.

Rosenman ne voulait en aucun cas se rapprocher du travail de Poledouris car il exécrait la partition du premier film.

Leonard Rosenman a écrit :“I thought the score for the first film was so absolutely dreadful. There was no sense of the orchestra, no sense of drama. It was just a dopey, lousy score, and it just didn’t work. I’m not a fan of Poledouris. The end credits, which is the best opportunity for any composer, was just pasted together. My end title is a real piece of music, and the middle part is something very different from most film scores.”
-propos parus dans le numéro 172 de Starlog Magazine