Dernières visions
Re: Dernières visions
vu SLUMDOG MILLIONNAIRE ---> Belle histoire, bon casting, mais mise en scène vraiment à chié, dommage, en aurait eu un grand film. 4/6
vu LOVE, ET AUTRE DROGUE ---> Le dernier film du réalisateur du Dernier Samouraï est excellent, manque un peu d'émotion, mais je me suis régalé du jeu d'acteur de Gyllenhaal et pour de la comédie romantique c'est bien mieux que la moyenne ! 5/6
vu CRÉATURES CÉLESTES ---> Le film qui prouve que Peter Jackson été un génie bien avant de réalisé le SDA et King Kong. Mise en scène parfaite, histoire excellente, j'ai tous adoré....sauf Kate Winslet qui surjoue vraiment trop (VF merdique aussi). 6/6
VU INDIANA JONES 4 ---> Bouh, si les 30 premières minutes sont efficaces, le reste est difficilement récupérable, surtout pour du Spielberg. Cars entre un Shia L. qui joue à Tarzan, une bagnole qui descend 3 chutes d'eaux, qui saute d'un ravin pour finir sur une grosse branche d'arbre au contre bas, et plein de situation exagéré; et que dire de la mort du personnage de Cate Blanchette ???? Pathétique. Spielberg à du volé la drogue de Michael bay sur le tournage de Transformers c'est pas possible qu'il nous fasse du bourrin aussi crétin. Reste le jolie hommage au cinéma de SF des années 50 à la fin, et les 30 premières minutes. 2/6
vu LOVE, ET AUTRE DROGUE ---> Le dernier film du réalisateur du Dernier Samouraï est excellent, manque un peu d'émotion, mais je me suis régalé du jeu d'acteur de Gyllenhaal et pour de la comédie romantique c'est bien mieux que la moyenne ! 5/6
vu CRÉATURES CÉLESTES ---> Le film qui prouve que Peter Jackson été un génie bien avant de réalisé le SDA et King Kong. Mise en scène parfaite, histoire excellente, j'ai tous adoré....sauf Kate Winslet qui surjoue vraiment trop (VF merdique aussi). 6/6
VU INDIANA JONES 4 ---> Bouh, si les 30 premières minutes sont efficaces, le reste est difficilement récupérable, surtout pour du Spielberg. Cars entre un Shia L. qui joue à Tarzan, une bagnole qui descend 3 chutes d'eaux, qui saute d'un ravin pour finir sur une grosse branche d'arbre au contre bas, et plein de situation exagéré; et que dire de la mort du personnage de Cate Blanchette ???? Pathétique. Spielberg à du volé la drogue de Michael bay sur le tournage de Transformers c'est pas possible qu'il nous fasse du bourrin aussi crétin. Reste le jolie hommage au cinéma de SF des années 50 à la fin, et les 30 premières minutes. 2/6
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Re: Dernières visions
Oui, le chat, oui ! Et comment ne pas faire le rapprochement avec le très bon "Triangle"... Que je suis content d'avoir vu avant finalement car... J'ai préféré "Timecrimes" !!! La raison principale c'est parce qu'on s'identifie bien plus facilement au héros qui est un total ""Monsieur tout le monde"DarkCat a écrit :Alors, mon p'tit Misqua, as-tu enfin vu TimeCrimes ?

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Re: Dernières visions
"La Proie". c'est nerveux, le casting est impec, belles scènes d'actions mais... Dans un film aussi sérieux comment les flics peuvent-ils être de parfait crétins incapables de faire avancer l'enquête ? Vers la fin il y en a même un qui dit "Comment n'a-t-on pas vu ça avant ?" On se le demande effectivement, vu que tout le monde a toujours une longueur d'avance sur cette bande de lourdaux ! Sinon la fin est too much en +...
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Re: Dernières visions
Misqua en a déjà parlé quelques pages avant, mais je viens enfin de voir BLACK DEATH, qui traînait sur mes étagères depuis un moment : vraiment une très belle surprise, un bon film médiéval extrêmement dur, sombre et immersif. Les acteurs sont excellents, la mise en scène, sobre et efficace, et le scénario malin, notamment dans ses rebondissements finaux assez cruels et poignants. La musique reste aussi très soignée, bien qu'assez atmosphérique tout le long et un brin fonctionnel (mais le thème du générique de fin est très réussi). L'histoire des combattants qui partent dans le village pour détruire les démons m'a rappellé un peu THE 13TH WARRIOR. Les scènes de combat, sanguinaires et un brin gores, m'ont rappelé le récent IRONCLAD (aussi très réussi niveau ambiance médiévale). Recommandé !
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Re: Dernières visions
Justement vu "Ironclad" hier justement et effectivement, on est gâté niveau médiéval en ce moment ! C'est crasseux, gore, violent, avec une histoire d'honneur et de courage. Vraiment bien.
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Re: Dernières visions
Eeehhh oui ! C'est normal !Misquamacus a écrit :J'ai préféré "Timecrimes" !!!

Mais de rien, mon papoose ! Ca m'a fait plaisir.Misquamacus a écrit :(Encore merci mon chaton)
J'ai tout de même préféré Ironclad à Black Death.
Sinon, contrairement à certain, j'ai bien aimé Priest, même si c'est le genre de film bien bateau, qui pisse pas bien loin.


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Re: Dernières visions
Zarby ce "Beaver" de Jodie Foster... Certes, Mel Gibson est énorme mais l'histoire... ça manque singulièrement de fond à mon avis. Plus une tranche de vie avec des problèmes de riches. Mouais. Zique sympa qui louche dans son thème principal vers celui de "Milagro" de Grusin. Pas pour me déplaire !
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Re: Dernières visions
Heh, ça me fait penser qu'on s'était fait une soirée ciné-bière avec quelques potes, chacun avec un dvd acheté et que personne n'avait vu. On a fini par TimeCrimes. On était tout crispé sur la fin, pris par l'histoire quand tout à coup... PAF! le menu du DVDMisquamacus a écrit :Oui, le chat, oui ! Et comment ne pas faire le rapprochement avec le très bon "Triangle"... Que je suis content d'avoir vu avant finalement car... J'ai préféré "Timecrimes" !!!DarkCat a écrit :Alors, mon p'tit Misqua, as-tu enfin vu TimeCrimes ?



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Re: Dernières visions

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Re: Dernières visions
Heh non... je me suis toujours dis qu'il faudrait que je choppe le DVD un de ces jours. En espérant ne pas tomber sur un dvd maudit sans le chapitre final! 

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Re: Dernières visions
"Water for Elephants". Bien gentil. belle musique.
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Re: Dernières visions
Double découverte, et pas des moindres, dans mes pérégrinations extrême-orientales : ma première rencontre avec le cinéaste Tadashi Imai, pas loin d'avoir sombré dans l'oubli malgré l'Ours d'or glané à Berlin en 1963, et la soudaine révélation des étonnantes capacités de comédien de Kinnosuke Nakamura, que je considérais jusqu'alors comme une "simple" gueule du cinéma japonais, charismatique en diable mais loin de l'aura colossale d'un Tatsuya Nakadai ou d'un Shintaro Katsu. Grave et impardonnable erreur : la prestation stupéfiante de maturité qu'offre l'acteur dans Adauchi (alias Revenge) suffirait seule à légitimer sa présence parmi les grands. Il fallait de toute façon un comédien d'une sacrée trempe pour se hisser au niveau du magnifique jidai geki d'Imai, qui fustige les lois inhumaines du Japon féodal avec une virulence et une emphase dramatique dignes d'un Masaki Kobayashi.
Cet anti-conformisme rageur et désespéré irrigue pareillement un Contes Cruels du Bushido aux faux airs de film à sketch. Sur plus de trois siècles, depuis les guerres claniques de l'ère Edo jusqu'à l'urbanisme moderne, le scénario ausculte les souffrances sans fin de la famille Likura, dont la soumission aveugle des pères, des fils et des frères à une autorité supérieure (un vieux maître libidineux, un impitoyable seigneur de la guerre, un patron avide) condamne toutes les générations à de noires tragédies. Dans le rôle pluriel (sept incarnations différentes !) d'un homme réitérant machinalement les terribles erreurs de ses aînés, Kinnosuke Nakamura est une fois encore époustouflant, tandis que Tadashi Imai fait une nouvelle démonstration de son admirable virtuosité technique et de ses aptitudes très sûres pour la dramaturgie la plus sombre.
Cet anti-conformisme rageur et désespéré irrigue pareillement un Contes Cruels du Bushido aux faux airs de film à sketch. Sur plus de trois siècles, depuis les guerres claniques de l'ère Edo jusqu'à l'urbanisme moderne, le scénario ausculte les souffrances sans fin de la famille Likura, dont la soumission aveugle des pères, des fils et des frères à une autorité supérieure (un vieux maître libidineux, un impitoyable seigneur de la guerre, un patron avide) condamne toutes les générations à de noires tragédies. Dans le rôle pluriel (sept incarnations différentes !) d'un homme réitérant machinalement les terribles erreurs de ses aînés, Kinnosuke Nakamura est une fois encore époustouflant, tandis que Tadashi Imai fait une nouvelle démonstration de son admirable virtuosité technique et de ses aptitudes très sûres pour la dramaturgie la plus sombre.
Re: Dernières visions
Vu "Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec" de Luc Besson.
Ptain, quelle catastrophe : humour beauf lourdingue - sérieux, y a t'il seulement quelqu'un qui a rigolé aux gags débiles du film ? - effets spéciaux moyens,
casting gâché (j'ai rarement trouvé Gilles Lelouche aussi nul), scénario pourri qui part dans tous les sens - Adèle Blanc-Sec doit ramener une momie
à la vie pour faire renaître sa soeur paralysée, pendant qu'un ptérodactyle (qui chie sur la tête de Gilles Lelouche), ramené à la vie par un vieux fou
(Mathieu Amalric méconnaissable) survole le ciel parisien : mais c'est quoi cette histoire à la con franchement ??? Quand à Paris, à part quelques beaux
décors, cela reste une vision ultra caricaturale de l'époque, surtout que le personnage de Jean-Paul Rouve en chasseur colonialiste est extrêmement agaçant
(j'abuserai, je dirais que ce n'est pas un hasard si on voit à plusieurs reprises la statue de Jeanne D'arc...).
On atteint des sommets de connerie avec
la séquence infantilisante où Louise Bourgoin tente de libérer le vieux de la prison en se déguisant n'importe comment, le tout sur fond de musique dessin animé
pourrie à base de pizz sautillants (ouah, que c'est audacieux !), sans parler des gags limite dessin animé du dimanche matin lorsque Lelouche et Rouve traquent
le ptérodactyle. Franchement, ça sent la subtilité d'une émission TV de TF1 par moment, ou comment prendre les spectateurs pour des cons !
Et puis bon, on est à des années lumières de l'ironie mordante et de la singularité des BD de Tardi. Besson essaie par moment de jouer sur le décalage (les momies
qui parlent un français irréprochable et s'avèrent être sympas et enclin à l'humour), mais je trouve ça affreusement raté, sans oublier ce petit côté
"Indiana Jones du pauvre" pour la scène où Adèle s'échappe de l'Egypte vers le début du film. Bref, on nage en plein nanar frenchy là, qui se croit drôle en plus...pitoyable !
Franchement, je pense que c'est le pire film qu'ait fait Luc Besson à ce jour ! En tout cas, je suis sûr d'une chose : l'humour, c'est pas le truc de Besson, ou bien il a un humour
à chier dans sa vie de tous les jours (et donc, il se croit drôle), ou bien il n'a pas compris l'humour singulier et décalé de la BD qu'il a adapté. Je préfère finalement quand il fait
des films plus sérieux.
Ptain, quelle catastrophe : humour beauf lourdingue - sérieux, y a t'il seulement quelqu'un qui a rigolé aux gags débiles du film ? - effets spéciaux moyens,
casting gâché (j'ai rarement trouvé Gilles Lelouche aussi nul), scénario pourri qui part dans tous les sens - Adèle Blanc-Sec doit ramener une momie
à la vie pour faire renaître sa soeur paralysée, pendant qu'un ptérodactyle (qui chie sur la tête de Gilles Lelouche), ramené à la vie par un vieux fou
(Mathieu Amalric méconnaissable) survole le ciel parisien : mais c'est quoi cette histoire à la con franchement ??? Quand à Paris, à part quelques beaux
décors, cela reste une vision ultra caricaturale de l'époque, surtout que le personnage de Jean-Paul Rouve en chasseur colonialiste est extrêmement agaçant
(j'abuserai, je dirais que ce n'est pas un hasard si on voit à plusieurs reprises la statue de Jeanne D'arc...).
On atteint des sommets de connerie avec
la séquence infantilisante où Louise Bourgoin tente de libérer le vieux de la prison en se déguisant n'importe comment, le tout sur fond de musique dessin animé
pourrie à base de pizz sautillants (ouah, que c'est audacieux !), sans parler des gags limite dessin animé du dimanche matin lorsque Lelouche et Rouve traquent
le ptérodactyle. Franchement, ça sent la subtilité d'une émission TV de TF1 par moment, ou comment prendre les spectateurs pour des cons !
Et puis bon, on est à des années lumières de l'ironie mordante et de la singularité des BD de Tardi. Besson essaie par moment de jouer sur le décalage (les momies
qui parlent un français irréprochable et s'avèrent être sympas et enclin à l'humour), mais je trouve ça affreusement raté, sans oublier ce petit côté
"Indiana Jones du pauvre" pour la scène où Adèle s'échappe de l'Egypte vers le début du film. Bref, on nage en plein nanar frenchy là, qui se croit drôle en plus...pitoyable !
Franchement, je pense que c'est le pire film qu'ait fait Luc Besson à ce jour ! En tout cas, je suis sûr d'une chose : l'humour, c'est pas le truc de Besson, ou bien il a un humour
à chier dans sa vie de tous les jours (et donc, il se croit drôle), ou bien il n'a pas compris l'humour singulier et décalé de la BD qu'il a adapté. Je préfère finalement quand il fait
des films plus sérieux.
- Misquamacus
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Re: Dernières visions
Oui mais Louise a de jolies lolos. Seul point positif du film. 

« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Re: Dernières visions
à propos de cette séquence lamentable (comme le reste d'ailleurs) j'ai revu recemment "Le Farceur" de Philippe de Broca : on retrouve dans cette brillante comédie une scène semblable ou le héros (Jean-Pierre Cassel) essaye de rentrer dans un appartement (celui d'Anouk Aimée) en déjouant le maitre d'hotel. Ici la scène est brêve, vive, enlevée, drôle où chez Besson c'est lourd, mal joué, mal filmé, mal monté et ça dure 15 minutes ! Même les lolos de Louise n'y peuvent rien !Alien7 a écrit :Vu "Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec" de Luc Besson.
On atteint des sommets de connerie avec
la séquence infantilisante où Louise Bourgoin tente de libérer le vieux de la prison en se déguisant n'importe comment, le tout sur fond de musique dessin animé
pourrie à base de pizz sautillants (ouah, que c'est audacieux !),

pour la musique dans le Besson c'est pas le morceau "Dans l'antre du roi de la montagne" de Peer Gynt qui est utilisé ?
- DarkCat
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Re: Dernières visions
Déjà que ses autres films étaient bien gratinés dans le genre !Alien7 a écrit :Franchement, je pense que c'est le pire film qu'ait fait Luc Besson à ce jour !

- DarkCat
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Re: Dernières visions
Assaut Girls - Long... et pourtant court, inutile, moche, soporifique. Bref, un moment fort pénible. ![Mort [dead]](./images/smilies/icon_dead.gif)
![Mort [dead]](./images/smilies/icon_dead.gif)
Re: Dernières visions
Faut vraiment en vouloir pour perdre son temps avec ce film,rien que le titre et l'affiche deja.DarkCat a écrit :Assaut Girls - Long... et pourtant court, inutile, moche, soporifique. Bref, un moment fort pénible.

Re: Dernières visions
Toi, tu n'as pas du voir LE 5e ELEMENTFranchement, je pense que c'est le pire film qu'ait fait Luc Besson à ce jour !

Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
- Pierrebrrr
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Re: Dernières visions
AAAHHH le cinquième élément, phénoménal ce film, l'apothéose venant du basculement du film dans le one man show de Chris Rock, sous les yeux ébahis du spectateur. Dire qu'on l'attendait ce film, qui devait nous venger de ces salauds d'américains qui avaient tout volé aux illustrateurs français dont Luc Besson allait enfin montré l'étendue du talent... Eh ben c'est sûr que si on avait eu que le cinquième élément pour juger du génie des graphistes français, justice leur aurait été bien rendue...Un film complètement et justement oublié aujourd'hui... Comme quasiment tous les films de Besson. Qui achète encore aujourd'hui Le Grand Bleu ?
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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- DarkCat
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Re: Dernières visions
Je n'ai même jamais compris, pourquoi certains l'avaient acheté à l'époque.Pierrebrrr a écrit :Qui achète encore aujourd'hui Le Grand Bleu ?

- Misquamacus
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Re: Dernières visions
J'aime beaucoup "Le cinquième élément". Je l'ai (presque) en Dvd. Non, sérieusement, hein. je le regarde tous les ans quand il repasse à la télé. C'est tellement con comme film que ça en devient marrant. Et voir autant d'acteurs jouer comme des pieds, c'est cool.
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Re: Dernières visions
Volià, tu espères Blade Runner et tu te retrouves avec Flash Gordonn. Mmhh... la perruque blonde et le marcel orange de Bruce. D'ailleurs, en ce moment, je médite beaucoup sur des choses très importante, comme par exemple les carrières, des stars des années 85-95, et je me disais que celle de Bruce Willis était une des pires: aucune prise de risque, des choix systématiquement tièdes, calculateurs, sans risque, et une personnalité devenue incroyablement antipathique. Mais je m'égare...Misquamacus a écrit :J'aime beaucoup "Le cinquième élément". Je l'ai (presque) en Dvd. Non, sérieusement, hein. je le regarde tous les ans quand il repasse à la télé. C'est tellement con comme film que ça en devient marrant. Et voir autant d'acteurs jouer comme des pieds, c'est cool.
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Re: Dernières visions
enfin, cet été, j'ai pu profiter des piles de DVD qui s'accumulent.
Alors une petite séléction ....
C'est parti pour la tartine:
Terreur (Dread): très beau film d'horreur. Extrèmement bien écrit, avec un sens du fantastique urbain saisissant. Le réalisateur (et scénariste) réussit à nous surprendre constamment, tant les personnages passe d'un statut à l'autre, au gré de choix ou d'impulsion qui surprennent constamment le spectateur, et jetent aux orties la psychologie gros sabot chère, via la télé, à la plupart des fictions "d'horreur" actuelles. Et pour un budget misérable, c'est assez réussi plastiquement (comprendre opressant et plein d'éclairages tranchants )
Heartless: Petite deception. Le début est tellement fort, tellement angoissant, prouve à quel point le fantastique peut être au cinéma la matérialisation des cauchemars d'une époque, que quand l'histoire se referme, après la cette exposition inédite, on se sent mis sur des rails, et ça ronronne un peu. L'humour, qui donne de la personnalité au récit, désamorce peut-être un peu trop une ambiance que Ridley n'arrive pas à retendre ensuite. Mais plastiquement, il n'y a que chez Mann qu'on voit de telles captations de la vie urbaine, à la frontière du jour et de la nuit. Si il y a un jour une nouvelle adaptation du comics Hellblazer, c'est à Ridley qu'il faut la confier et à Londres qu'il faut la tourner.
Le Survivant: Pas mal du tout cette adaptation de je suis une légende. Le couple étrange formé par Heston et Rosalind Cash a beaucoup de charme. La scène montrant Heston regardant le film Woodstock dans un cinéma vide est étonnante (on doute que l'acteur aie approuvé le rassemblement) et belle: Neville regrette l'utopie que l'humanité eut d'elle même, et pas la réalité de l'époque qui fut dévastée. On cherchera en vain une idée aussi belle fin dans le film de Francis Lawrence, qui a pas mal emprunté à cet Omega Man, mais remplace Woodstock par Shrek. Et là, tout est dit.
Triangle: j'ai vu Timecrimes, et ça ne m'a pas empêché d'être soufflé par ce Triangle, qui n'a rien a envier à Inception, par exemple, sur le thème du rêve dans le rêve dans le rêve etc...
Je suis encore une fois soufflé par le talent de Smith, certainement le cinéaste le plus sous estimé du moment. Pourvu qu'Hollywood ne nous le digère pas , et qu'il puisse continuer à faire ses films....
Kingdom of Heaven Director's Cut: Etonnant à quel point Scott a toujours raison concernant ses director's cut: ils améliorent incroyablement des films dont les coupes des versions cinéma sont à chaque fois hyper apparentes. Il doit y avoir quelque chose d'organique dans sa façon d'envisager la totalité d'un long métrage.
Je suis retombé amoureux de Scott après des années de brouille (et de mauvais films) avec Robin des Bois, et j'ai donc décidé de revoir sa filmo complète petit à petit.
Kingdom of Heaven, sous cette forme, prend une ampleur que n'avait pas la version salle. Le personnage d'Eva Green, maintenant, bouleverse, ses derniers moments avec son fils sont déchirants. Le vide de foi de Bailian, bien plus explicite ici donne une radicalité au personnage et au film qui en avaient besoin.
Mais, à mes yeux, Bloom demeure une erreur de casting terrible, je le trouve investit dans le rôle, mais limité, je n'arrive jamais à croire à la profondeur de son désespoir ou de son indifférence. il me semble bien trop jeune pour le rôle. Un acteur d'une quarantaine d'années aurait donné bien plus de poids à ce personnage (censé incarner un vétéran...), le choix de Russel Crowe s'imposait ! Et puis, Scott me semble plus fort pour mettre en scène un héroïsme bidimensionnel et direct, comme dans Robin, que les délicats rapports religieux et féodaux de la Jérusalem du XIIeme siècle.
Par contre le message du film parait aujourd'hui courageux et tout juste un peu naïf, alors qu'il était à l'époque perçu comme un sommet de politiquement correct. Mais entre temps, arabes et américains ont appris a se détester, chacun d'un côté de leur drapeau. Les mots de Scott, dans le making of, sur les rapports entre les équipes américaines et les locaux embauchés sur place lors du tournage au Maroc, sont sincères, simples, et bouleversant.
Legend, ultimate edition: combien de versions de ce film existent-elles ? La version longue proposée ici avec la musique de Jerry me semble encore différente du cut européen, mais je ne saurais trop dire en quoi, hormis la séquence montrant une licorne chargeant Lili avant de venir lui manger dans la main, la malheureuse. Mais peut-importe.
Alors Legend, sans aucun doute possible est un de mes dix films préférés, autant vous dire que ce n'est pas moi qui vais vous trouver des défauts par ci par mi à cette merveille. Scott semble, en faisant le film vouloir surtout célébrer la beauté de la fôret, l'impression enchanteresse que peut provoquer une promenade dans un bois parsemé de chênes. le moindre plan fourmille de vie,et la seule manière dont Scott oppose la vie qui anime le bois et les cavernes de Darkness montre sa maitrise plastique.
Dans Legend, il s'agit d'emerveiller, et Scott va adopter l'attitude du magicien qui installe un récit, une ambiance avant d'aboutir, brusquement, d'un geste vif, l'objet de son tour. Narrativement, Scott procède de même. Tout Legend est construit comme une succession de scène contemplative, lente, le réalisateur nous invitant à l'observation, pour conclure en faisant surgir brusquement (du chapeau pourrait-on dire, en terme de mise en scène, c'est souvent du hors champ ) l'élément qui va faire avancer le récit (et en général provoquer l'emerveillement du spectateur) La musique plus qu'admirable de Goldsmith est à l'exact unisson, et on a rarement vu telle symbiose entre image et musique. L'arrivée de Jack, l'apparition des Licornes, la glace recouvrant le paysage, jusqu'à l'apparition brusque de la lumière salvatrice au moment au ou le bouclier se mer en place sont autant de scène exemplaire de la rigueur narrative de Scott. On verra aussi la cohérence de sa vision en notant que dans tout les décors, constamment, des choses surgissent: dans la fôret se sont des pétales, des nuées d'oiseaux, des paquets de plumes. Sous terre, des flammes, de la vapeur. l'opposition thématique est parfaite: la vie d'un côté, les forces telluriques des sous terrains (de la tombe ?) de l'autre.
On dira enfin que si ce n'est pas tant la lumière qui tue Darkness (Obscurité, donc) que l'éblouissement, et c'est presque en terme strictement photographique que se déroule le duel final.
Quelque chose de subtil se déroule au final: Lili a fait l'expérience des ténèbres, elle a revêtu la robe noir, et d'une certaine manière, s'est unie au prince des ténèbres aussi bien qu'à jack. Il semble donc logique que ce soit sur un ciel de crépuscule (ou d'aube ?), une heure à mi chemin du jour et de la nuit que les héros nous quittent. Et Scott de refermer ce film littéralement éblouissant.
Pour l'amour du jeu / Instinct de Survie / Waterworld/ Wyatt Earp:
oui c'est l'année Kevin Costner à la maison. J'adore Kevin Costner. Quel acteur a sa dignité (oui, même déguisé en Elvis !), des choix de carrière, maintenant qu'on en a une meilleure perspective, qui se moquent des modes, aussi bien concernant les gouts du public que dans le genre de rôle exigé par les stars masculines habituelles ? Il a toujours préféré tourner une jolie bluette qu'une connerie où il faut poursuivre des terroristes dans un moyen de transport quelconque. Les films listés ici mériteraient chacun une petite analyse, mais bon, c'est pas comme si on avait le temps ou comme si ça interessait quelqu'un d'autre que moi...
Pour l'amour du jeu est un très beau film a la structure interessante, à la mise en scène tout le temps imaginative (pas deux moments du match filmés pareil) très bien interprété- et donc touchant- le portrait de Costner de cet homme entre deux âges, qui au cours d'un match "parfait" (il est lanceur de baseball) va se remémorer les moments marquant de sa vie, est joli, subtil, et comme toujours (et contrairement à ce qu'on dit toujours de lui !) n'évacue pas ses zones d'ombres.
idem pour Waterworld, très bon divertissement, dans lequel Costner ne fait aucun cadeau à son anti-héros, qui jusqu'au 15 dernières minutes semble complètement coupé de toute sympathie pour l'humanité: il boit son pipi recyclé, assomme la fille à coup de rames, essaie de noyer la gamine, découpe les cheveux des deux personnages féminins à coup de serpe etc.... Le tournage physique du film permet de voir un des derniers films en dur de cette ampleur, ça se sent, et c'est vraiment bon, même si la mise en scène, très dynamique, ne rivalise jamais avec celle d'un george Miller, dont le Mad Max II fournit le modèle de Waterworld. Qui en est le quasi remake. Hopper compose un méchant comme on n'en fait plus. Depuis Al Quaïda est passé par là, et être un méchant au cinéma, c'est sérieux.
Dans Instinct de Survie, tout esbrouffe est évacuée, et le film se concentre sur les rapports entre ce très émouvant père largué et ses enfants plus ou moins coincé avec lui et l'incompréhension qui règne entre eux. Est-ce qu'en se lançant là-dedans Costner se dit qu'il va faire un "coup" et raccrocher la vague d'importation d'horreur "exotique" (espagnole, française, japonaise...) à Hollywood ? Difficile à croire, tant le film, au contraire, se veut classique dans sa forme, tourné vers ses personnages. la fin surprend par son pessimisme, et encore une fois, tout ceux qui voit Kevin comme le justicier de service en seront pour leur frais: le film entier le révèle impuissant à empêcher tout ce qu'il essaie d'empêcher... même le chat y passe je crois. Très belle photo, effets spéciaux réussi...Une belle idée du fantastique, et dont quasiment tout le monde se fout aujourd'hui.
Wyatt Earp aimerait très fort être un chef-d'oeuvre, et moi aussi, mais Kasdan n'a pas les épaules pour porter le film au-delà du très beau récit un peu académique qu'il livre ici. Le rapport au paysage américain, à la culture de la violence et des pionniers (la famille comme cellule fondamentale de tout ce qui est bon comme de tout ce qui est mauvais), tout cela sonne juste. On ne peut pas reprocher au film le simplisme des personnages: ils sont complexes, et le parcours moral et social de Earp est bien écrit est remarquablement interprété par Costner. Mais il manque toujours, à mes yeux, un sens de la séquence, de la construction dramatique, qui pourrait faire de ce film le Parrain du western. En l'état, c'est magnifiquement photographié, interprété, mais manque un vrai point de vue sur les personnages, et un vrai metteur en scène. A voir absolument pour les amateurs de cinéma des grands espaces, cela dit !
Alors une petite séléction ....
C'est parti pour la tartine:
Terreur (Dread): très beau film d'horreur. Extrèmement bien écrit, avec un sens du fantastique urbain saisissant. Le réalisateur (et scénariste) réussit à nous surprendre constamment, tant les personnages passe d'un statut à l'autre, au gré de choix ou d'impulsion qui surprennent constamment le spectateur, et jetent aux orties la psychologie gros sabot chère, via la télé, à la plupart des fictions "d'horreur" actuelles. Et pour un budget misérable, c'est assez réussi plastiquement (comprendre opressant et plein d'éclairages tranchants )
Heartless: Petite deception. Le début est tellement fort, tellement angoissant, prouve à quel point le fantastique peut être au cinéma la matérialisation des cauchemars d'une époque, que quand l'histoire se referme, après la cette exposition inédite, on se sent mis sur des rails, et ça ronronne un peu. L'humour, qui donne de la personnalité au récit, désamorce peut-être un peu trop une ambiance que Ridley n'arrive pas à retendre ensuite. Mais plastiquement, il n'y a que chez Mann qu'on voit de telles captations de la vie urbaine, à la frontière du jour et de la nuit. Si il y a un jour une nouvelle adaptation du comics Hellblazer, c'est à Ridley qu'il faut la confier et à Londres qu'il faut la tourner.
Le Survivant: Pas mal du tout cette adaptation de je suis une légende. Le couple étrange formé par Heston et Rosalind Cash a beaucoup de charme. La scène montrant Heston regardant le film Woodstock dans un cinéma vide est étonnante (on doute que l'acteur aie approuvé le rassemblement) et belle: Neville regrette l'utopie que l'humanité eut d'elle même, et pas la réalité de l'époque qui fut dévastée. On cherchera en vain une idée aussi belle fin dans le film de Francis Lawrence, qui a pas mal emprunté à cet Omega Man, mais remplace Woodstock par Shrek. Et là, tout est dit.
Triangle: j'ai vu Timecrimes, et ça ne m'a pas empêché d'être soufflé par ce Triangle, qui n'a rien a envier à Inception, par exemple, sur le thème du rêve dans le rêve dans le rêve etc...
Je suis encore une fois soufflé par le talent de Smith, certainement le cinéaste le plus sous estimé du moment. Pourvu qu'Hollywood ne nous le digère pas , et qu'il puisse continuer à faire ses films....
Kingdom of Heaven Director's Cut: Etonnant à quel point Scott a toujours raison concernant ses director's cut: ils améliorent incroyablement des films dont les coupes des versions cinéma sont à chaque fois hyper apparentes. Il doit y avoir quelque chose d'organique dans sa façon d'envisager la totalité d'un long métrage.
Je suis retombé amoureux de Scott après des années de brouille (et de mauvais films) avec Robin des Bois, et j'ai donc décidé de revoir sa filmo complète petit à petit.
Kingdom of Heaven, sous cette forme, prend une ampleur que n'avait pas la version salle. Le personnage d'Eva Green, maintenant, bouleverse, ses derniers moments avec son fils sont déchirants. Le vide de foi de Bailian, bien plus explicite ici donne une radicalité au personnage et au film qui en avaient besoin.
Mais, à mes yeux, Bloom demeure une erreur de casting terrible, je le trouve investit dans le rôle, mais limité, je n'arrive jamais à croire à la profondeur de son désespoir ou de son indifférence. il me semble bien trop jeune pour le rôle. Un acteur d'une quarantaine d'années aurait donné bien plus de poids à ce personnage (censé incarner un vétéran...), le choix de Russel Crowe s'imposait ! Et puis, Scott me semble plus fort pour mettre en scène un héroïsme bidimensionnel et direct, comme dans Robin, que les délicats rapports religieux et féodaux de la Jérusalem du XIIeme siècle.
Par contre le message du film parait aujourd'hui courageux et tout juste un peu naïf, alors qu'il était à l'époque perçu comme un sommet de politiquement correct. Mais entre temps, arabes et américains ont appris a se détester, chacun d'un côté de leur drapeau. Les mots de Scott, dans le making of, sur les rapports entre les équipes américaines et les locaux embauchés sur place lors du tournage au Maroc, sont sincères, simples, et bouleversant.
Legend, ultimate edition: combien de versions de ce film existent-elles ? La version longue proposée ici avec la musique de Jerry me semble encore différente du cut européen, mais je ne saurais trop dire en quoi, hormis la séquence montrant une licorne chargeant Lili avant de venir lui manger dans la main, la malheureuse. Mais peut-importe.
Alors Legend, sans aucun doute possible est un de mes dix films préférés, autant vous dire que ce n'est pas moi qui vais vous trouver des défauts par ci par mi à cette merveille. Scott semble, en faisant le film vouloir surtout célébrer la beauté de la fôret, l'impression enchanteresse que peut provoquer une promenade dans un bois parsemé de chênes. le moindre plan fourmille de vie,et la seule manière dont Scott oppose la vie qui anime le bois et les cavernes de Darkness montre sa maitrise plastique.
Dans Legend, il s'agit d'emerveiller, et Scott va adopter l'attitude du magicien qui installe un récit, une ambiance avant d'aboutir, brusquement, d'un geste vif, l'objet de son tour. Narrativement, Scott procède de même. Tout Legend est construit comme une succession de scène contemplative, lente, le réalisateur nous invitant à l'observation, pour conclure en faisant surgir brusquement (du chapeau pourrait-on dire, en terme de mise en scène, c'est souvent du hors champ ) l'élément qui va faire avancer le récit (et en général provoquer l'emerveillement du spectateur) La musique plus qu'admirable de Goldsmith est à l'exact unisson, et on a rarement vu telle symbiose entre image et musique. L'arrivée de Jack, l'apparition des Licornes, la glace recouvrant le paysage, jusqu'à l'apparition brusque de la lumière salvatrice au moment au ou le bouclier se mer en place sont autant de scène exemplaire de la rigueur narrative de Scott. On verra aussi la cohérence de sa vision en notant que dans tout les décors, constamment, des choses surgissent: dans la fôret se sont des pétales, des nuées d'oiseaux, des paquets de plumes. Sous terre, des flammes, de la vapeur. l'opposition thématique est parfaite: la vie d'un côté, les forces telluriques des sous terrains (de la tombe ?) de l'autre.
On dira enfin que si ce n'est pas tant la lumière qui tue Darkness (Obscurité, donc) que l'éblouissement, et c'est presque en terme strictement photographique que se déroule le duel final.
Quelque chose de subtil se déroule au final: Lili a fait l'expérience des ténèbres, elle a revêtu la robe noir, et d'une certaine manière, s'est unie au prince des ténèbres aussi bien qu'à jack. Il semble donc logique que ce soit sur un ciel de crépuscule (ou d'aube ?), une heure à mi chemin du jour et de la nuit que les héros nous quittent. Et Scott de refermer ce film littéralement éblouissant.
Pour l'amour du jeu / Instinct de Survie / Waterworld/ Wyatt Earp:
oui c'est l'année Kevin Costner à la maison. J'adore Kevin Costner. Quel acteur a sa dignité (oui, même déguisé en Elvis !), des choix de carrière, maintenant qu'on en a une meilleure perspective, qui se moquent des modes, aussi bien concernant les gouts du public que dans le genre de rôle exigé par les stars masculines habituelles ? Il a toujours préféré tourner une jolie bluette qu'une connerie où il faut poursuivre des terroristes dans un moyen de transport quelconque. Les films listés ici mériteraient chacun une petite analyse, mais bon, c'est pas comme si on avait le temps ou comme si ça interessait quelqu'un d'autre que moi...
Pour l'amour du jeu est un très beau film a la structure interessante, à la mise en scène tout le temps imaginative (pas deux moments du match filmés pareil) très bien interprété- et donc touchant- le portrait de Costner de cet homme entre deux âges, qui au cours d'un match "parfait" (il est lanceur de baseball) va se remémorer les moments marquant de sa vie, est joli, subtil, et comme toujours (et contrairement à ce qu'on dit toujours de lui !) n'évacue pas ses zones d'ombres.
idem pour Waterworld, très bon divertissement, dans lequel Costner ne fait aucun cadeau à son anti-héros, qui jusqu'au 15 dernières minutes semble complètement coupé de toute sympathie pour l'humanité: il boit son pipi recyclé, assomme la fille à coup de rames, essaie de noyer la gamine, découpe les cheveux des deux personnages féminins à coup de serpe etc.... Le tournage physique du film permet de voir un des derniers films en dur de cette ampleur, ça se sent, et c'est vraiment bon, même si la mise en scène, très dynamique, ne rivalise jamais avec celle d'un george Miller, dont le Mad Max II fournit le modèle de Waterworld. Qui en est le quasi remake. Hopper compose un méchant comme on n'en fait plus. Depuis Al Quaïda est passé par là, et être un méchant au cinéma, c'est sérieux.
Dans Instinct de Survie, tout esbrouffe est évacuée, et le film se concentre sur les rapports entre ce très émouvant père largué et ses enfants plus ou moins coincé avec lui et l'incompréhension qui règne entre eux. Est-ce qu'en se lançant là-dedans Costner se dit qu'il va faire un "coup" et raccrocher la vague d'importation d'horreur "exotique" (espagnole, française, japonaise...) à Hollywood ? Difficile à croire, tant le film, au contraire, se veut classique dans sa forme, tourné vers ses personnages. la fin surprend par son pessimisme, et encore une fois, tout ceux qui voit Kevin comme le justicier de service en seront pour leur frais: le film entier le révèle impuissant à empêcher tout ce qu'il essaie d'empêcher... même le chat y passe je crois. Très belle photo, effets spéciaux réussi...Une belle idée du fantastique, et dont quasiment tout le monde se fout aujourd'hui.
Wyatt Earp aimerait très fort être un chef-d'oeuvre, et moi aussi, mais Kasdan n'a pas les épaules pour porter le film au-delà du très beau récit un peu académique qu'il livre ici. Le rapport au paysage américain, à la culture de la violence et des pionniers (la famille comme cellule fondamentale de tout ce qui est bon comme de tout ce qui est mauvais), tout cela sonne juste. On ne peut pas reprocher au film le simplisme des personnages: ils sont complexes, et le parcours moral et social de Earp est bien écrit est remarquablement interprété par Costner. Mais il manque toujours, à mes yeux, un sens de la séquence, de la construction dramatique, qui pourrait faire de ce film le Parrain du western. En l'état, c'est magnifiquement photographié, interprété, mais manque un vrai point de vue sur les personnages, et un vrai metteur en scène. A voir absolument pour les amateurs de cinéma des grands espaces, cela dit !
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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- Inscription : sam. 13 sept. 2008 12:24
Re: Dernières visions
Instinct de survie m'a terrifié et bouleversé.
Quant à Wyatt Earp, Costner l'a co-réalisé. Et ça se voit. J'ai une admiration sans bornes pour ce film, que je revois 4 ou 5 fois par an.
Kevin est sur scène à Paris dans neuf jours. J'ai hâte.
Quant à Wyatt Earp, Costner l'a co-réalisé. Et ça se voit. J'ai une admiration sans bornes pour ce film, que je revois 4 ou 5 fois par an.
Kevin est sur scène à Paris dans neuf jours. J'ai hâte.