Re: Quel site de streaming pour la musique de film?
Publié : mar. 14 juil. 2015 19:37
Ignorée ? Vu les ciné-concerts et les concerts qui se multiplient, je ne pense pas.
https://www.underscores.fr/forum/
C'est vrai qu'en lisant te réponse très bien écrite sur l'amour du support physique, cela me rappelle beaucoup de souvenirs lies aux supports physiques! Et ta reflexion sur la propriété me taraude depuis quelque temps, j'en arrive meme a me demander si le numerique n'annonce pas une nouvelle ere post-capitaliste... mais c'est un autre débat!Alcibiade a écrit : Mais un support virtuel me semblera toujours un support public où le sceau de la propriété privée n'est plus appliqué. Autrement dit, il est vrai que l'ère du virtuel, du téléchargement, du streaming est bien une sortie de la propriété privée (et du coup un pied de nez au capitalisme) mais en même temps elle inaugure la disparition du bien privé et donc de l'identité personnelle.
Certes, l'être ne se trouve pas dans l'avoir, mais dans cette mémoire personnelle qui trouve le temps de rechercher dans une bibliothèque ou dans une Cdthèque un bien dont le souvenir commence à se flétrir. Or une mémoire numérique me semble le plus souvent oublieuse et puisque tout est disponible dans l'instant, tout est consommé rapidement, et rien n'apparaît plus comme un bien personnel, précieux avec lequel on a eu un rapport privilégié.
Dans un cadre physique par contre, la relation à l'œuvre littéraire ou musicale est différente : il faut retrouver l'œuvre pour ressusciter le souvenir personnel, et une fois les retrouvailles faites, le moment que l'on a jadis vécu avec tel ouvrage ou tel CD est rappelé avec joie, avec le sentiment que nous sommes bien nous-mêmes à travers nos biens, et que nos biens nous révèlent plus qu'ils nous submergent de par leur circulation ininterrompue et pléthorique. Une bibliothèque ou une Cdthèque ne peut être infinie en biens, il faut faire des choix, et ces choix (à travers nos achats, même compulsifs) indiquent notre identité littéraire ou musicale. Dans le monde du virtuel, un choix est stricto sensu impossible : puisque tout est possiblement à nous, rien n'est véritablement à nous, on est partout sans être nulle part, on aime tout abstraitement sans jamais rien aimer concrètement. Peut-être que cette vue est d'ailleurs morale et c'est pourquoi je crois que c'est véritablement une affaire de génération, de renoncement ou non à la propriété et à l'identité privées.
Que celui qui n'ira pas acheter Star Wars VII le jour de sa sortie dans le premier pays dans lequel il sera disponible me jette la premiere pierre!!!! Je préfère y voir de la passion, mais je suis peut être idéaliste!!DarkCat a écrit : Voila peut-être bien là la grosse différence générationnelle. Aujourd'hui la/les jeune(s) génération(s) ne savent plus attendre. Il leur faut tout et tout de suite. "Jurassic World" sort... tout le monde en parle... et bien non je ne vais pas me ruer dessus. Oui, je l’achèterai en CD... mais plus tard. Je PEUX attendre.
Honnêtement, ce concept de pouvoir tout trouver tout de suite s'est emparé de moi au début d'internet... tout un monde de musiques, de films, d'images, etc venus du monde entier s'ouvrait à moi. A ce jour, j'en suis franchement revenu... oui, c'est pratique de tout avoir à portée de click... mais j'ai décidé de prendre mon temps... dans une société où le concept de long terme a cessé d'exister.
Trouve-t-on encore un vrai et grand plaisir de découverte, lorsque l'on a tout et tout de suite ? J'en doute ! J'ai l'impression (à voir aussi les jeunes autour de moi) d'avoir affaire à des enfants pourris gâtés... qui consomment goulûment... mais ne savent finalement plus apprécier.
Il ne faut pas oublier que le numérique aussi a un cout, different certe, mais existant: stockage, bande passante, infrastructures... On a beau parler d'informatique dans le nuage, il y a toujours de serveurs quelque part! et c'est pas l'équipe derriere le site Underscores qui me dira le contraire!Starfe a écrit :Le prix du cd, c'est une chose, mais ce qui coûte cher aussi, très cher, c'est la distribution (acheminer les cds dans les points de vente), et le stockage. Puis les invendus (pillons). Et tout ça, c'est un coût important dans le prix total du produit. Qui n'existe plus dans le numérique et qui n'est pas complètement répercuté dans le prix du produit numérique.
J'allais le dire. C'est peut-être même pire dans un sens, quoi que pas très bien chiffré et surtout laissé dans l'ombre autant que possible : une fois le CD (ou un autre objet) fabriqué et rangé sur l'étagère, son coût écologique est nul (sauf pour le détruire ou recycler en fin de vie). Alors que les espaces de stockage en ligne qu'on nous propose souvent "gratuitement" sont de vastes poubelles pourrait-on dire, où chacun stocke à volonté parfois sans même le savoir, dont la taille augmente chaque année de manière exponentielle, pour un coût en énergie énorme et surtout permanent - car ici, l'étagère doit être alimentée en électricité jour et nuit jusqu'à... la fin des temps ?Gdemonta a écrit : Il ne faut pas oublier que le numérique aussi a un cout, different certe, mais existant: stockage, bande passante, infrastructures... On a beau parler d'informatique dans le nuage, il y a toujours de serveurs quelque part! et c'est pas l'équipe derriere le site Underscores qui me dira le contraire!
Personnellement, j'y vois moins une reconnaissance culturelle durable de la musique de film qu'un phénomène de mode, certes couronné d'un franc succès (je ne me suis moi-même pas fait prier pour en profiter) mais nullement appelé à chambouler en profondeur l'avenir de notre passion commune. D'un autre côté, gardez donc à l'esprit, gentlemen, que l'antédiluvien Van Cleef n'est même plus capable de se rappeler la dernière fois où il a posé un regard conquérant et plein d'optimisme sur le monde qui l'entoure. Que voulez-vous, l'insouciante euphorie est l'apanage de la jeunesse...Wyatt Earp a écrit :Ignorée ? Vu les ciné-concerts et les concerts qui se multiplient, je ne pense pas.
...au vu des nombreuses réactions, c'est vrai que j'ai un peu poussé....!!!! il faut dire que j'ai écrit ça sous le coup de la déception, hier soir j'ai assisté à un feu d'artifice sur le thème des musiques de films...il parait que c’est assez courant..!!!! c’était tellement prévisible, ça manquait cruellement de cohérence, incroyable la réaction collective des les premières notes de "la soupe aux choux..!!!!! après tout si ça peut rendre les gens heureux..!!!Wyatt Earp a écrit :Tu pousses un peu, là. Faut pas non plus se complaire dans cette position de martyr. La musique de film n'est ni conspuée, ni ridiculisée.Melomania Boss a écrit : Nous avons une passion hors norme, nous sommes probablement les derniers défenseurs d'un art conspué, et parfois ridiculisé
Ce n'est pas un phénomène de mode à mon sens mais un véritable mouvement de fond. Wyatt Arp a évoqué les raisons principales mais ce n'est qu'une partie émergée de l'iceberg.Personnellement, j'y vois moins une reconnaissance culturelle durable de la musique de film qu'un phénomène de mode, certes couronné d'un franc succès
Personnellement, je suis un peu dubitatif en lisant cela, d'abord parce que je ne vois pas l'intérêt pour un compositeur d'écrire une oeuvre de concert qui, parce qu'elle est tonale, devrait se rapprocher d'une esthétique proche de la musique de film, comme si d'ailleurs la musique de film se réduisait à être exclusivement tonale et mélodieuse, ce qui, heureusement pour elle, n'est pas le cas...Elle est bien plus riche et diversifiée que ça. Que la musique savante retrouve la voie de la tonalité et devienne moins systématiquement élitiste, je suis partisan, même si je pense qu'elle ne doit surtout pas rompre totalement avec l'atonalisme. C'est d'ailleurs ce qui est en train de se produire. Qu'elle se réduise à devenir de la fausse musique de film, je n'en ai aucune envie. Que les grands compositeurs de cinéma puissent être reconnus comme des créateurs à par entière, c'est formidable, puissent inspirer des musiciens dans d'autres domaines, qu'il s'agisse du domaine de la musique savante ou populaire, c'est également formidable, seulement eux aussi écrivent en dehors de l'image. Ils produisent une musique différente de leur musique de film et ils ont bien raison, sinon pourquoi faire? Lorsque j'écoute une oeuvre aussi fantastique que les Notations pour orchestre de Pierre Boulez, je me dis que les compositeurs de cinéma qui s'en sont inspirés, ont eu raison de le faire, car ça n'a fait qu'enrichir la musique de film et non l'engluer dans une sorte de guimauve. Je ne rêve absolument pas d'entendre dans les salles de concert, aujourd'hui, une musique uniformisée, bien tonale, bien polie, qui ressemblerait systématiquement à de la musique de film selon la vision réductrice que beaucoup en ont. Je n'en vois pas l'intérêt. La musique vaut mieux que ça...mais peut-être n'ai-je pas bien saisi le sens du propos de YuHirà...Et désolé pour le HS...YuHirà a écrit :La musique de film est indubitablement la musique classique de demain: elle influence aujourd'hui très fortement les esthétiques des compositeurs d'aujourd'hui. Avant c'était le public qui désertait les concerts de musique contemporaine (à raison), aujourd'hui, ce sont les interprètes eux-même qui demandent une musique contemporaine tonale dans une esthétique proche de la musique de film, parce qu'ils en ont envie et parce qu'ils reconnaissent le génie de compositeurs comme Williams (un soliste international m'a commandé une oeuvre en ce sens, ce que je n'aurai jamais cru possible il y a dix ans). Les compositeurs qui perpétuent la tradition boulézienne de la musique atonale sont de plus en plus marginalisés et disparaîtront avec le temps, j'en suis intimement persuadé car même la jeune génération qui ne se réclame pas de cette esthétique "cinéma" la pratique malgré elle. Peu à peu, les accords parfaits envahissent les salles de concert et on l'on voit poindre des mélodies, des rythmes, des orchestrations caractéristiques de la musique de film.
Que la musique savante retrouve la voie de la tonalité et devienne moins systématiquement élitiste, je suis partisan, même si je pense qu'elle ne doit surtout pas rompre totalement avec l'atonalisme.
Je me suis mal exprimé sur ce pointElle est bien plus riche et diversifiée que ça
Je ne crois sincèrement pas que le grand public ait envie d'écouter les Notations de Boulez. Et les jeunes compositeurs d'aujourd'hui non plus, à part quelques irréductibles!Lorsque j'écoute une oeuvre aussi fantastique que les Notations pour orchestre de Pierre Boulez, je me dis que les compositeurs de cinéma qui s'en sont inspirés, ont eu raison de le faire, car ça n'a fait qu'enrichir la musique de film et non l'engluer dans une sorte de guimauve.
Je ne crois pas que l'esthétique qui triomphera sera une musique "uniformisée" mais une musique exigeante, très écrite, vivante, qui remet au goût du jour la narration, la mélodie... et le plaisir d'écoute. En clair, une musique qui évite le conformisme mais ne brutalise pas le spectateur. Par exemple cette oeuvre virtuose du britannique Philip Sparke dont j'avais déjà parlé sur le forum et qui a beaucoup de choses en commun avec la musique de film:Je ne rêve absolument pas d'entendre dans les salles de concert, aujourd'hui, une musique uniformisée, bien tonale, bien polie, qui ressemblerait systématiquement à de la musique de film. Je n'en vois pas l'intérêt.
Oui, encore qu'il y a beaucoup de musiques intelligibles qui ont été écrites dans le monde après 1945, la musique savante de cette époque ne se limitant pas à des Boulez, Stockhausen, Nono, Xenakis..., même si ils furent les plus médiatisés. Je n'ai jamais eu besoin de mode d'emploi pour apprécier Bério ou Kagel, pour ne citer que ces deux exemples, car c'est une musique qui se comprend instinctivement...les Notations de Boulez aussi d'ailleurs...En revanche, Barraqué, oui, c'est déjà plus cérébral et élitiste, plus austère aussi même si j'aime son concerto d'écriture sérielle. Encore une fois, tout dépend à quoi on limite la musique contemporaine dans l'élaboration de son raisonnement. Si on la réduit à la position d'un sérialisme radical, alors forcément...Mais les courants se sont tellement éclatés à ce moment là, qu'il n'y a plus eu un langage unique comme aux siècles précédents. D'un compositeur à un autre, on put changer radicalement d'univers.YuHirà a écrit :Je me suis mal exprimé sur ce point Tu as raison. Ce que je voulais dire, c'est que si les gens ne cherchent pas forcément la tonalité pure et dure, ils cherchent une musique compréhensible. L'esthétique "musique de film" l'est parce qu'elle permet au public de comprendre instinctivement le cheminement de l'oeuvre sans avoir recours à l'intellect ou à un mode d'emploi comme la musique d'après 1945
Sur ce point je suis d'accord encore que le "BEAU" en musique ne me suffit pas...YuHirà a écrit :J'ai l'impression qu'en Europe continentale (l'Angleterre exceptée), nous sommes encore conditionnés par une vision particulièrement élitiste de la musique: plus c'est beau, plus c'est suspect. En Asie, le public appréhende les choses de façon bien différente. La jeune génération étant plus proche du monde anglo-saxon, il n'y a aucune raison à mon sens que cette vision très "intellectuelle" perdure.
Il y a beaucoup de choses que le grand public n'a guère envie d'écouter. Pas besoin d'aller chercher les Notations de Boulez. Images de John Williams, Duel de Goldenberg ou Freud de Jerry Goldsmith, je doute que ça les motive beaucoup plus...excepté quelques irréductibles!YuHirà a écrit :Je ne crois sincèrement pas que le grand public ait envie d'écouter les Notations de Boulez
Il me semble que lors d'un concert, il est plus judicieux d'alterner oeuvre classique et oeuvre contemporaine sans forcément choisir les trucs les plus inaudibles. Un concert doit attirer les gens et faire qu'ils restent jusqu'à la fin. Là nous sommes d'accord.YuHirà a écrit :Je dirais même que c'est la survie des orchestres et des musiciens classiques qui est en jeu, d'autant plus dans une économie de moins en moins subventionnée et dans un contexte éducatif où on décide désormais de tirer au sort les élèves qui auront le droit d'étudier la musique (je n'invente rien, c'est ce qui passe à Paris désormais
C'est la recherche de tout mélomane qu'il aime Conan de Poledouris ou les Notations pour orchestre de Boulez. Je n'ai encore jamais rencontré quelqu'un qui écoutait de la musique pour se faire du mal ou pour passer un moment désagréable.YuHirà a écrit : le plaisir d'écoute
Oui, effectivement, ça fait très "musique de film" mais je ne trouve pas ça très intéressant pour autant...un peu trop bourratif à mon goût...Je n'aime pas trop les orchestrations dans cette oeuvre. Enfin, c'est un avis personnel et tant mieux si ça remplit les salles!YuHirà a écrit :Par exemple cette oeuvre virtuose du britannique Philip Sparke dont j'avais déjà parlé sur le forum et qui a beaucoup de choses en commun avec la musique de film:
Je comprends complètement mais c'est le genre d'oeuvre qui marche très bien. Il n'y a qu'à voir le nombre d'interprétations sur YTOui, effectivement, ça fait très "musique de film" mais je ne trouve pas ça soit très intéressant pour autant...un peu trop bourratif à mon goût...Je n'aime pas trop les orchestrations dans cette oeuvre.
Sur ce point cela ne changera pas forcément. Néanmoins, il n'y aura sans doute plus ces commentaires désobligeants que je remarque systématiquement à chaque fin de concert: "super concert, mais c'est dommage qu'ils aient programmé ce truc bruitiste au milieu"Il me semble que lors d'un concert, il est plus judicieux d'alterner oeuvre classique et oeuvre contemporaine sans forcément choisir les trucs les plus inaudibles.
Soit, mais ça ce n'est pas quelque chose qui m'impressionne ou m'influence forcément.YuHirà a écrit :Je comprends complètement mais c'est le genre d'oeuvre qui marche très bien
Etant donné que je n'aime pas tout, loin de là, de Pierre Boulez, je choisirais aussi Philip Sparke...par défaut.YuHirà a écrit :Tu demandes au public de choisir entre une musique contemporaine, qu'elle soit de Boulez ou de Berio
J'ose penser quand même que le public est plus diversifié et controversé dans ses goûts parce que sinon on sombrerait dans le panurgisme.YuHirà a écrit :Tu demandes au public de choisir
Bah! s"ils ont plaqué du "Pierre Henry" ou du "Schaeffer" au milieu, je peux comprendre! Mais si c'est la Sinfonia de Berio (par exemple), il faudrait vraiment être frileux pour la trouver bruitiste.YuHirà a écrit :Sur ce point cela ne changera pas forcément. Néanmoins, il n'y aura sans doute plus ces commentaires désobligeants que je remarque systématiquement à chaque fin de concert: "super concert, mais c'est dommage qu'ils aient programmé ce truc bruitiste au milieu"
Mais, j'ai déjà assisté à des concerts contemporains qui ont très bien marché, avec ovation également. Bon, en même temps, ils n'y jouaient pas de la branlette intellectuelle comme ça arrive parfois. Encore une fois, il y a musique contemporaine et musique contemporaine dont le caractère élitiste a été largement éxagéré, ce qui fut aussi la faute d'un certain média snobinard.YuHirà a écrit :Je reste persuadé quand même qu'avec cette évolution une programmation uniquement de musique 'contemporaine' devient possible
Je te parle bien du grand public en général. Des gens lambda que tu rencontres dans la rue, qui n'ont pas un intérêt aussi prononcé pour la musique classique que nous. Ceux qui connaissent la musique contemporaine et ceux qui l'apprécient sont nombreux mais représentent tellement peu de gens au regard de la population en général (il y a dix ans, la musique classique représentait seulement 4% des ventes de disque selon le SNEP... si déjà tu retires tout Mozart, Beethoven et Verdi, qu'est ce qu'il doit rester à la musique contemporaine!). Et effectivement, leur appréhension de ce qui est inécoutable est bien plus large que la nôtre.J'ose penser quand même que le public est plus diversifié et controversé dans ses goûts parce que sinon on sombrerait dans le panurgisme.Mais, au fait, de quel public parle-t-on ici? Le public en général ou un public en particulier?
A la mort du Dutilleux, j'ai bien regardé les commentaires sur des sites pourtant fréquentés par des gens censés appartenir à une certaine intelligentsia. Quelques exemples: "Sérieusement, qui écoute encore ce genre de chose ?", "C'est sûr que ce n'est pas Mozart. Cela paraît plus laborieux qu'inspiré." "2 minutes de Dutilleux rend hystérique et fou d'angoisse l'être le plus tranquille. C'est une torture sonore. " "Dutilleux sera oublié car l'art est universel (Kant)"Bah! s"ils ont plaqué du "Pierre Henry" ou du "Schaeffer" au milieu, je peux comprendre! Mais si c'est la Sinfonia de Berio (par exemple), il faudrait vraiment être frileux pour la trouver bruitiste.![]()
J'ai déjà fait écouter Dutilleux à des gens peu familiarisés à l'univers de la musique classique et ils ont aimé. Je n'accorde aucun crédit au propos sectaire et peu inspiré de ce Kant.YuHirà a écrit :"Sérieusement, qui écoute encore ce genre de chose ?", "C'est sûr que ce n'est pas Mozart. Cela paraît plus laborieux qu'inspiré." "2 minutes de Dutilleux rend hystérique et fou d'angoisse l'être le plus tranquille. C'est une torture sonore. " "Dutilleux sera oublié car l'art est universel (Kant)"
Ce que je trouve curieux, c'est qu'on ne peut pas dire que la production de film française actuelle offre des perspectives excitantes pour les compositeurs... enfin en tout cas c’est mon sentiment, mais je me trompe peut-être.YuHirà a écrit :La musique de film représente le fantasme absolu pour tout jeune compositeur. Et ça se bouscule au portillon!
Conspuée, elle n'a jamais vraiment été conspuée, peut-être par une certaine intelligentsia et encore... Il ne faut pas exagérer non plus. Sous-considérée, un peu dénigrée, sousestimée, oui, et parfois, en premier, par des compositeurs qui en ont écrit. Le grand Arthur Honegger avait tenu des propos assez "coton" sur le sujet et d'autres aussi et même parmi les plus récents. Concernant le grand public, la musique de film était très populaire durant les années 60/70, par exemple.YuHirà a écrit :Autre exemple qui prouve que la musique de film n'est plus du tout conspuée.
Il y a pas mal de compositeurs contemporains qui ont occasionnellement composé pour le cinéma. Schnittke et Denisov y prirent beaucoup de plaisir. Gustavo Dudamel s'y est essayé, il n'y a pas si longtemps. Ce n'est pas quelque chose de si nouveau. Leo Brouwer aussi, Villa-Lobos, Klusak, Corigliano, etc, etc...YuHirà a écrit :Il est joué par Boulez, reçoit des commandes régulières de Nagano (le rêve absolu), des commandes d'opéras effectivement joués, reçoit des prix prestigieux et a quelques disques à son actif. Il a juste la trentaine mais a déjà une carrière à faire pâlir les plus expérimentés des compositeurs. Et pourtant, à chaque fois qu'on se parle, il me dit qu'il veut faire de la musique de film...
Et pas seulement française, d'ailleurs....Leary a écrit :Ce que je trouve curieux, c'est qu'on ne peut pas dire que la production de film française actuelle offre des perspectives excitantes pour les compositeurs... enfin en tout cas c’est mon sentiment, mais je me trompe peut-être.YuHirà a écrit :La musique de film représente le fantasme absolu pour tout jeune compositeur. Et ça se bouscule au portillon!
Il y a un peu plus de dix ans, alors que j'étais pourtant intervenant dans une émission de musique de film, une camarade de promo bien sous tous rapports avait fait devant moi une réflexion sans ambiguïté sur le fait que cela n'avait aucun intérêt d'écouter de la musique de film. Qui aujourd'hui utilise encore l'argument de la vocation utilitaire pour remettre en cause cette musique? Personne! C'est déjà une belle évolution, non? (je me contente peut-être de peuConspuée, elle n'a jamais vraiment été conspuée, peut-être par une certaine intelligentsia et encore...
Oui. En revanche, l'intelligentsia ne la programmait pas en concert puisqu'elle ne lui reconnaissait pas de valeur particulièreConcernant le grand public, la musique de film était très populaire durant les années 60/70, par exemple.
Absolument pas, tu as tout fait raison. Ce qui est nouveau à mon sens, c'est la proportion de compositeurs de formation "classique" qui désirent en faireCe n'est pas quelque chose de si nouveau.
Tu imagines bien que compte tenu de mon admiration profonde pour Dutilleux, je ne partage aucun de ces commentaires. Mais ces commentaires montrent bien que pour certains, ce n'est pas si accessible"L'art est universel", voilà bien quelque chose qui veut à la fois tout et ne rien dire.
Raison de plus pour travailler pour le concert quand on aime l'esthétique caractéristique d'une certaine musique de film, celle qui a précédé la mouvance actuelleCe que je trouve curieux, c'est qu'on ne peut pas dire que la production de film française actuelle offre des perspectives excitantes pour les compositeurs... enfin en tout cas c’est mon sentiment, mais je me trompe peut-être.
J'avais loupé. C'est pas faux ça... Je suis sûr que certains ici pourront te caillasser, mais pas moi je l'avoue ; je serai effectivement en train de me jeter partout pour trouver le CD le jour de sa sortie!Gdemonta a écrit : Que celui qui n'ira pas acheter Star Wars VII le jour de sa sortie dans le premier pays dans lequel il sera disponible me jette la premiere pierre!!!!