Re: His Name is Legrand, Michel Legrand...
Publié : lun. 19 févr. 2024 19:30
1.29 euros le timbre, c'est la folie!
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Souvenir ému de cette soirée "d'adieu" à la vision du beau doc de David Hertzog Dessites, Il était une fois Michel Legrand, qui y fait assez longuement référence. Depuis la salle, la fatigue de Legrand était évidente à travers ses déplacements, ses quelques égarements lors des prises de parole, mais jamais dans sa musique : la salle entière lui avait alors transmis la force nécessaire pour assurer son programme (à l'exception de The Go-Between), sans se douter - ou en se le cachant - que ce serait son dernier, achevé par un lâcher de baguette amusé autant que symbolique.Dadid a écrit : ↑dim. 2 déc. 2018 21:35 Très beau concert Michel Legrand hier à la Philharmonie de Paris, une première pour lui. L’Orchestre Les Siècles Pop en grande formation (la scène était aussi pleine que la salle) était dirigé alternativement par Mathieu Herzog et Legrand himself, lequel pianotait également de temps à autres (en particulier sur Un été 42). Quelques solistes proches de Legrand complétaient l’ensemble, dont le trompettiste Claude Egéa et le batteur François Laizeau.
Le programme :
F for Fake [Vérités et Mensonges]
Lady Sings the Blues
La Rançon de la gloire
Hommage à Jean-Paul Rappeneau : La Vie de château, Les Mariés de l’an II, Le Sauvage
Gable and Lombard [Gable et Lombard]
Ice Station Zebra [Destination : Zebra, station polaire]
Les Parapluies de Cherbourg
The Go-Between [Le Messager]
Dingo Lament, Dingo Rock
Hommage à Steve McQueen : Le Mans, The Hunter [Le Chasseur], The Thomas Crown Affair [L’Affaire Thomas Crown]
The Other Side of the Wind [De l’autre côté du vent]
Yentl
Medley Jacques Demy
Standing ovation pour le compositeur dès son entrée en scène, soutenu car il peine à marcher. Jamais avare de paroles malgré un souffle désormais fuyant, il s’est livré avec son naturel coutumier à l’oreille complice du public – ainsi que de l’orchestre et Herzog, aux petits soins et visiblement fiers d’accompagner ce vénérable « papy » devenu une légende et une institution de la musique française. Le programme 100% BO était bien choisi, avec de nouveaux arrangements au moins pour certains titres. On ne présente plus la plupart de ces titres… J’ai particulièrement apprécié Dingo, très bien défendu par le trompettiste Claude Egéa (pas simple de remplacer Miles Davis), The Hunter, et l’arrangement puissant de Le Mans qui m’a soulevé de mon fauteuil. Ice Station Zebra était surprenant aussi, car l’extrait choisi n’était pas le grand thème générique que j’aurais adoré entendre mais aurait doublonné stylistiquement avec le reste, mais une pure scène de tension/action. Excellent ! La suite de Yentl était également très belle ainsi qu’Un été 42, madeleine toujours émouvante. Quant aux Demy ou à Thomas Crown, Legrand jouait gagnant dès le départ et je n’ai pas été déçu.
Une très belle soirée, rendue encore plus émouvante par l’âge et le naturel de Legrand, et une consolation pour tous ceux qui comme moi avaient été déçus par son désistement du concert Between Yesterday and Tomorrow au TCE en début d’année.
Exactement. Ce caractère impatient et irascible, la contrepartie peut-être de sa créativité juvénile (les fameux défauts des qualités), fait partie du bonhomme. Il aurait été dommage de le cacher !