Alejandro Gonzalez Inarritu a des idées bien arrêtées sur ce que doit être la musique au cinéma. Après les languissants solos de guitare de Gustavo Santaolalla, au tour du féru de jazz Antonio Sanchez de se livrer à un one-man-show carrément endiablé avec sa batterie folle. Entièrement percussif, donc, Birdman tient jusqu'au bout le pari, que les sensibilités disparates du petit monde des béophiles trouveront culotté ou chiant comme la mort, d'une musique mono-instrumentale se souciant comme de colin-tampon des clichés musicaux du film de super-héros et de l'introspection auteurisante (les deux mamelles, apparemment, du dernier-né d'Inarritu, que j'ai plus que jamais hâte de découvrir). Dans un registre assez proche, un soupçon d'orthodoxie en plus, Whiplash, ouvragé à quatre mains par Justin Hurwitz et Tim Simonec, devrait un peu moins désarçonner son monde, même si une certaine variété de tons n'endigue nullement d'âpres embardées où les mélodies sont remisées au placard. En tout cas, le vieux Van Cleef, lui, n'est point mécontent d'avoir vécu un voyage aussi mouvementé.

Forrester a écrit :Une voix à la Dean Martin, des arrangements de Joel McNeely....un peu bonheur de saison!
Seth Macfarlane a tout pour lui

A noter qu'il était aussi tout à fait à l'aise, et à sa place, lors de l'excellent concert "That's Entertainment: A Celebration of the MGM Film Musical".

En ce moment-même, je me régale avec le CD "La Polizia Incrimina, La Legge Assolve", proposant la musique des frangins De Angelis.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce bien sympathique score, voici de quoi se faire une première idée: Extrait 1 et Extrait 2. Par contre, pas certain que les les béophiles allergiques aux deux compositeurs n'y trouvent matière à changer d'avis.

To Gillian... For Her 37th Birthday (1997) de James Horner... parce que la vie, parce que la mort... parce que... voilà quoi.

DarkCat a écrit :En ce moment-même, je me régale avec le CD "La Polizia Incrimina, La Legge Assolve", proposant la musique des frangins De Angelis [...] Par contre, pas certain que les les béophiles allergiques aux deux compositeurs n'y trouvent matière à changer d'avis.

Si tu veux mon avis, camarade, la digne appréciation des scores baba cool de Maumo et Guigui ne saurait être effective sans que le sujet (cobaye ?) ne subisse, au préalable, un tombereau d'épreuves diversement graduées sur l'échelle du sadisme, au menu desquelles figureraient le visionnage répété, que dis-je, matraqué des comédies poids plume du tandem Terence Hill/Bud Spencer et du mythique Rahan Meets Star Wars de Cinecittà, mieux connu sous le titre d'Il Mondo di Yor.

Ces derniers temps, je me suis offert un cycle entièrement consacré à la musique de film, un cycle constitué de découvertes et redécouvertes, ce qui occasionna plusieurs coups de coeur plus ou moins importants: (sans ordre de préférence)

--The Salt of the Earth de Laurent Petitgand°°
--Eastern Promises de Howard Shore
--Les Démons de Saint-Petersbourg de Ennio Morricone°°
--Suzdal - suite de Boris Tischenko
--Risoluzione 819 de Ennio Morricone
--Aibolit 66 & Balzaminov's Marriage de Boris Tchaikovsky°°
--Nami no bom de Toru Takemitsu
--Henry V de Patrick Doyle
--Fraulein Doktor de Ennio Morricone
--The Hobbit - An unexpected journey de Howard Shore°°
--Alexandra de Andrey Sigle
--The Liberator de Gustavo Dudamel°°
--La Ragion Pura de Ennio Morricone
--Compilation musiques de films de Alexei Aigui°°
--Les musiques des films de Philippe Le Gary de Jorge Arriagada°°

°°Partitions que j'aurai découvertes cette année.

The Liberator qui doit être, si je ne me trompe pas, la toute première musique écrite pour le grand écran par le chef d'orchestre Gustavo Dudamel. J'ai personnellement trouvé bien du charme à ce coup d'essai ciselé, malgré un conformisme hollywoodien de tous les instants. Une fois n'est pas coutume, ce dernier point n'a rien d'un grief acerbe. Et s'ils s'aventuraient à jeter une oreille à la chose, les aficionados de James Horner s'apercevraient que leur maître à penser n'a pas le monopole exclusif de la flûte indienne... Et sinon, mon bon Janus, que vaut le Nami no Bon du grand Toru ? Il doit s'agir d'une oeuvre composée cette fois pour la petite lucarne, n'est-ce pas ?

Lee Van Cleef a écrit : Et sinon, mon bon Janus, que vaut le Nami no Bon du grand Toru ? Il doit s'agir d'une oeuvre composée cette fois pour la petite lucarne, n'est-ce pas ?

Tout-à-fait! Une musique toute en finesse, émouvante et intimiste comme savait les concocter cet immense compositeur.

En ce moment, de mon côté, je suis plutôt :

Morrowind - Jeremy Soule
Oblivion - Jeremy Soule
The HoBBit (trilogy) - Howard Shore
Batman TAS (les trois coffrets) - Shirley Walker & co
Dark Knight (trilogy) - HZ & JNH

C'est l'occasion ou jamais :
A Christmas Carol de l'ami Silvestri
A chaque le dernier morceau avec Andréa Bocelli me fait dresser les poils

A ton âge, force est de constater que seuls les poils se dressent encore.

Il baise bien le Morty pour son age ! Si, si…

A cause de "Predator 2" je suis dans le bourrinage total... Alors ça adonne ça :
-
-
-
et ça :
-

Tout dans la dentelle quoi.

Mortimer a écrit :Il baise bien le Morty pour son age ! Si, si…

Autant pour moi, je ne savais pas.
Je viens d'ailleurs de voir tes vidéos sur le net : "IMPRESSIONNANT !"

Grace a Godwin Borg de Kronos depuis deux jours je n´ecoute que Badalamentis "Stalingrad".

En ce moment, j'écoute "A prayer for the dying" et "the mysterious island of captain Nemo". Et Doctor Who !

Un petit mot très bref pour recommander chaudement la BO de Timbuktu d'Amine Bouhafa, qui vient juste de sortir. Mélodies accrocheuses, une belle hybridation entre musique africaine et orchestre, une production soignée (interprétée par l'orchestre de Prague et mixée aux studios Omega). Le plus surprenant, c'est que le compositeur a moins de trente ans: il fait preuve dans cette BO d'une maturité musicale qui laisse augurer à mon sens d'une grande carrière. Même la chanson phare du film est superbe!

un coup de coeur pour le moment ces quand meme interstelaar pour moi
j'adore, deja ecouter 3x , je m'en lasse pas du grand hans zimmer

Dites, Monsieur Bmcready, je découvre actuellement le premier CD de "Black Dynamite" et WOUAH !! qu'est ce que c'est bon !! Et dire qu'il n'y a pas moins de 2 CD !! Ma joie va durer plus longtemps !
EDIT: J'ai fini d'écouter les 2 CD... juste dommage d'avoir un digipack carton pourri pour sortir/ranger les CD et que tout ne soit pas sur un CD.

Autant le Miracle on 34th street de Broughton a été mon coup de coeur de la semaine, autant celui de Mockridge a été une torture pour moi....

En revanche Fedora

DarkCat a écrit :Dites, Monsieur Bmcready, je découvre actuellement le premier CD de "Black Dynamite" et WOUAH !! qu'est ce que c'est bon !! Et dire qu'il n'y a pas moins de 2 CD !! Ma joie va durer plus longtemps !
EDIT: J'ai fini d'écouter les 2 CD... juste dommage d'avoir un digipack carton pourri pour sortir/ranger les CD et que tout ne soit pas sur un CD.

Content pour toi le Chat
Faudrait que j'y jette un œil..........ou plutôt une oreille

Chez MovieScore Media, en général, on se jette avec des borborygmes avides sur tout ce qui ressemble, même vaguement, à des scores orchestraux qui pulsent. D'où une pléthore de titres imbitables à leur catalogue, les compositeurs/bidouilleurs d'aujourd'hui n'étant pas découpés dans le même cuir à la fois robuste et flexible que celui des symphonic heroes d'autrefois. The Lost Empire, adaptation hollywoodienne du célèbre mythe du Roi-singe, se serait abîmé dans ces gouffres de nullité qu'il n'y aurait pas eu de quoi hausser un sourcil étonné. Mais voilà : la bête est l'oeuvre de John Altman, un brave dont l'étendue du talent est inversement proportionnelle à la maigreur cadavérique de sa discographie. Et s'il convient de noter tout de suite qu'on ne trouvera ici aucune once d'originalité (langueurs orientales, chevauchées crinière au vent, aucun archétype ne manque à l'appel), la générosité d'Altman terrasse d'une chiquenaude les griefs que pourrait s'attirer son peu d'audace. Si chicanerie il devait absolument y avoir, elle viserait davantage la durée mastoc de l'album, qui finit par vaciller sous le poids de morceaux de bravoure ininterrompus. Une fois n'est pas coutume, le vieux van Cleef préfèrera tenir en respect son humeur bougonne pour mieux se féliciter de cette parution inattendue. En espérant avec ardeur que les labels, MSM ou un autre, n'en resteront pas là avec John Altman, dont j'apprécierais pas mal, quitte à soumettre quelques suggestions, que sorte l'autre excellent score qu'il signa pour le réalisateur Peter MacDonald, à savoir Legionnaire.

(si seulement les Broccoli ne lui avaient pas seulement commandé un unique morceau de remplacement...)

Moi j'aurais voulu aimer cher Lee mais il y a comme un truc qui ne fonctionne pas, je n'arrive pas a accrocher sans parler du film qui est assez mauvais dans le genre.

The Rocketeer by James Horner !
Quel pied à chaque fois !