Pour dissiper ainsi qu'un âcre smog de cigarette les torpeurs dominicales par trop récurrentes, rien de tel qu'un raid de gloumoutes furibondes ! D'un côté du champ de bataille, nous les découvrons immenses et caparaçonnées de fer, empruntant à tous les azimuts de la pop culture ; un titan balourd, dont le renom s'est depuis belle lurette joué des frontières exiguës de son Archipel natal, donne même à Alan Silvestri l'occasion, si belle que nul n'aurait eu le cœur à la dédaigner, de greffer sur l'habituelle grosse artillerie un thème appartenant pareillement à la légende... Un peu plus loin, le combat fait rage dans de bien moins apocalyptiques mesures — mais à férocité égale, croyez-en les yeux appréciateurs du vieux Van Cleef ! Il s'y déchaîne en particulier un lapin labellisé quadruple mocheté, hargneux à un degré tel qu'il parviendrait à faire passer même le terrible gardien de la caverne de Caerbannog pour une peluche rose et joufflue. Ce que la musique d'Angela Morley, admirablement, souligne à grands traits belliqueux.

Mais qu'est-ce que ce space trip perclus de balbisme, qui se mordille la queue au bout d'à peine une poignée de minutes alors que ça dure une plombe entière, est venu trafiquer dans ma très spécifique tanière ? Bobby-Boy, je veux croire que la rupture consommée avec l'escobarderie du hors-sujet est d'ores et déjà incluse au bordereau de tes Bonnes Résolution pour l'an prochain.

A défaut de Lionheart... les lions auront à choeur de mordre à pleine dents l'Hopkins Hospital...

Sans surprise, suis-je démangé par l'envie de dire (c'est qu'on le connaît, maintenant, l'animal à pelure azur !), Rata accourt à son tour pour glisser une autre pièce rubigineuse dans la machine à débiter du hors-sujet. Nom d'un katana en plastoc made in China ! L'enivrante proximité des fêtes de Noël leur aurait-elle fait perdre la boule à tous ? Mieux vaut que je remette dare-dare ce topic houspillé sur de plus conformes rails, au moyen, par exemple, de l'audacieuse reconstitution ci-dessous du bouquet final de Licence to Kill. Après avoir été victime à l'écran de moult tripatouillages de sagouin, la musique joliment énervée de Michael Kamen se dévoile enfin vierge des sutures dont l'avait rayée sans vergogne la post-production :

Je veux finir en sushis... entrée, plat, dessert...

un Jerry Goldsmith, un Dannyoung Elfman et un John Williams ?!







Eh ! Patron... j'oubliais le pousse café !


Et un shoot pour vous...


J'aurais pas dû prendre le vôtre...


L'addition c'est pour lui...

... comme quoi... size doesn't matter...


... et des morceaux de bravoure...


Une naissance...