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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : sam. 31 mai 2025 19:53
par Haricolin
Dadid a écrit : sam. 31 mai 2025 19:18 Un grand merci pour cette mise en avant, Haricolin ! Un de mes Morricone des années 2000 préférés, avec La corrispondenza où il se renouvelle dans un style plus "ambient" (toute comparaison mise de côté). Le film est très bien aussi, sur une idée que De Palma aurait pu développer.
Je vois ce que tu veux dire quand tu parles "d'ambient", c'est plus en retrait qu'à une certaine période et la musique se développe sur une même base tout du long. J'avais lu quelque chose sur la manière dont il composait avec Tornatore, faudrait que je relise car c'était bien compliqué.
(Le twist principal du film d'ailleurs n'est pas sans rappeler, pas De Palma, mais Ridley Scott et son film Les Associés :P )

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : lun. 2 juin 2025 17:49
par PatrickB
Merci Haricolin, effectivement une musique raffinée, qui (a) fait l'unanimité à la sortie du film et du CD. L'un des meilleurs films de Tornatore, tout en finesse, acteurs et photographie compris.
Du grand.

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : lun. 2 juin 2025 20:38
par Lee Van Cleef
Haricolin a écrit : dim. 27 avr. 2025 17:11 Visionnage et écoute de San Babila ore 20: Un delitto inutile. Le film était pas terrible.
Alors là, je m'insurge d'un seul bloc érigé par ma katanesque ire ! (Avec au moins dix bonnes longueurs de retard, certes, mais mieux vaut une retentissante quérimonie, même à la bourre, que pas de quérimonie du tout...) Il ne me surprendrait pas outre mesure que notre Rico en culottes courtes n'ait vu dans ce film qu'une charge pataude, orchestrée par un Vieux Con ayant totalement oublié qu'il ne le fut pas toujours, contre le péril jeune mû à titre exclusif par de noirs instincts dionysiaques. Et peut-être cette interprétation n'est-elle pas erronée sur l'intégralité de la ligne... Mais San Babila représente surtout le témoignage à rebrousse-poil d'un Carlo Lizzani demeuré l'un des observateurs les plus lucides des tristement illustres années de plomb, de la terrible violence qui les gangrenait et des balises morales que ses débordements devenus la norme renversèrent comme des bibelots dérisoires. La présence que je suppose sarcastique des sifflets dans la musique chouette-mais-pas-renversante-non-plus du Maestro, me fait voir des hommes en bleu s'épuisant à courir aussi frénétiquement que des poulets tout juste décapités et à tirer de leurs appeaux de stériles mises en garde.

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : sam. 2 août 2025 11:15
par Haricolin
Visionnage et écoute de Il Grande Silenzio du maestro. Extrêmement intelligente à l'image (nous donnant plusieurs indices sur la fin sans que jamais on ne les relève), c'est aussi merveilleux en isolée. Tantôt rèche, froid et rugueux, tantôt lyrique, tragique et sanguinolent, le maestro se refuse logiquement aux aspects mythologiques dans une BO qui brise le coeur quand on connait le film. On passe donc d'un thème héroïque progressivement tragique pour Silence, à des parties très rudes en dissonnances pour le perso de Kimski à, dans un foreshadowing bien pensé, un thème tragique apparaissant dès le début. Un exemple de savoir-faire pour sûr. [love]



(Il faut que je regarde le A l'image de... maintenant)

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : sam. 2 août 2025 19:21
par Lee Van Cleef
Rico, tout jouvenceau glabre que tu es, tes encomiastiques paroles viennent de faire de moi un barbon pouvant difficilement se considérer davantage comblé ! C'était bien le moins pour réexpédier au lugubre entonnoir du néant les mots rogues qu'a récemment eu Rata à l'encontre de ce chef-d'oeuvre hiémal, hérissé de congères aux linéaments désolés.

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : lun. 11 août 2025 10:04
par Scorebob
Remake ou Reboot de RED SONJA ? Côté score vollà ce que ça donne:


Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : lun. 11 août 2025 15:49
par Lee Van Cleef
Tiens ? Longtemps après un Solomon Kane de grisâtre mémoire, trop étriqué pour rendre justice à la fièvre désaxée du personnage du Puritain, M. J. Bassett récidive au chapitre des adaptations "howardiennes" sur grand écran. Au vu de la bande-annonce, enkystée de chichis graphiques dégoulinant à divers degrés de la ringardise, le Conan fondateur de John Milius devra encore ronger son frein avant qu'un digne frère d'armes ne lui soit découvert... Semblable bisserie eût été l'équivalent d'une succulente tartine de confiture pour Bear McCreary, qui aurait sans doute fait fructifier l'aubaine en engendrant un nouveau Masters of the Universe. Faute de cette grive joufflue, régal des gastronomes à la tignasse huilée, on s'en tiendra à plus générique, vautré, si j'en juge par l'extrait que propose notre Bobby-Boy, dans la très périssable moyenne de la furax fantasy. Crom soit loué, le sous-tif' en cottes de mailles, lui, répond apparemment présent !

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : lun. 11 août 2025 19:15
par Dadid
Partant de l'axiome 'cheveux roux = Irlande' facile mais évident, nous avons donc ici: (Fantasy + l'Irlande c'est beau et ça plait à tout le monde) x (épique saturé + c'est du comics on va pas trop s'emmerder) = un sommet d'originalité, dont je me demande ce qu'il fait chez Morricone (à part le perso titre). Ou bien, pour nous faire sortir, Lee et moi, de nos trous ? :D

Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Publié : mar. 12 août 2025 12:30
par Scorebob
On aura au moins deux commentaires éclairés qui auraient pu ne pas être si j'avais classée la Rousse dans le topic fourre tout .