Re: Gravity - Steven Price
Publié : ven. 1 nov. 2013 15:42
De la musique-poubelle qui ne propose bien d'intéressant...Si j'avais pas des principes, j'aurais pu quitter la salle à cause cette insulte sonore.
https://www.underscores.fr/forum/
Pierrebrrr a écrit :Mais la musique... c'est le point noir du film. D'abord parce qu'elle est tartinée non-stop du début à la fin- heureusement qu'on nous prévient qu'il n'y a pas de son dans l'espace ! Je crois que le film aurait décuplé sa force, dans bien des séquences, en n'ayant recours qu'à des effets sonores. cuaron joue pas mal d'ailleurs, des passages au silence à des moments où on attend du gros bruit. D'ailleurs "musique" est un grand mots, les trois quart du temps ce sont des grondements entre le pur effet sonore et la musique "d'ambiance". difficile à supporter dans le film, c'est absolument inaudible en écoute isolée. il y a avait beaucoup mieux à faire pour ce film, aucun doute la dessus !
Des opinions assassines auxquelles je souscris sans l'ombre d'une réserve. En vérité, consterné comme je l'ai été par la médiocrité crasse du Sous-Doué Steven Price, qui n'a apparemment rien entrevu du trésor que représentait pour n'importe quel compositeur digne de ce nom un projet tel que Gravity, j'ai décidé de prendre les armes (le katana, le saï, les shuriken, le kyoketsu-shoze, toute la foutue panoplie) et de rédiger une chronique où j'éructerai, avec force postillons glaireux, tout le mal que je pense du son hollywoodien moderne et des irréparables dégâts qu'il n'en finit pas de provoquer à l'image. Puis, une fois versée jusqu'à la dernière goutte de ma bile, j'en resterai là. La benoîte unanimité autour du score "parfaitement adapté" de Gravity (cette bonne vieille blague) m'a convaincu, pour de bon cette fois-ci, que Hollywood avait gagné la partie. Et même un débris cacochyme et radoteur, d'une espèce aussi teigneuse que la mienne, finit par se lasser de vouloir nager contre le courant.DannyBiker a écrit :De la musique-poubelle qui ne propose bien d'intéressant...Si j'avais pas des principes, j'aurais pu quitter la salle à cause cette insulte sonore.
N'ayant jamais entendu parler de ce compositeur et n'ayant donc, par conséquent, aucun à-priori particulier, j'attendais vraiment une musique superbe sur ce film. Le contexte, l'espace...Bon, je pense quand même aller voir ce film car le sujet m'intéresse beaucoup et qu'il est primordial de juger par soi-même, mais mon enthousiasme a pris un petit coup dans l'aile.Lee Van Cleef a écrit :Des opinions assassines auxquelles je souscris sans l'ombre d'une réserve. En vérité, consterné comme je l'ai été par la médiocrité crasse du Sous-Doué Steven Price, qui n'a apparemment rien entrevu du trésor que représentait pour n'importe quel compositeur digne de ce nom un projet tel que Gravity,
Meunon, il n'y a pas unanimité, la preuve ! Quant à moi, et oui, j'ai beau adorer la musique orchestrale, ça ne m'empêche pas de trouver que ce film aurait été desservi par une BO de ce genre, parce que c'est un film sur le vide. Où alors il aurait fallu quelque chose de vraiment particulier, car il fallait conserver autant que possible ce silence. En fait, pour moi Gravity n'avait pas besoin de musique du tout. Ce que l'on n'y entend la plupart du temps ressemble plus à du bruitage d'ambiance qu’à de la musique (en ça je te rejoins !) et c'est justement pour cela qu'elle ne m'a pas gêné. Sauf la scène finale, qui aurait gagné je pense à ne pas utiliser ce morceau pachydermique et brise tympans, et aurait pu se contenter de la puissance sonore naturelle du lieu où elle se déroule : cela lui aurait donné une dimension plus poétique car intimement liée à la force de la nature. Comme toi et d’autres j’ai toujours envie d’entendre un compositeur que j’aime se nourrir d’un tel sujet ; une musique orchestrale aurait pu être sublime, elle aurait pu donner au film une dimension différente à condition qu’elle soit suffisamment originale pour ne pas le banaliser (s’éloigner du style Apollo 13 ou Spacecamp, pour faire court), mais ce ne sont que des supputations. Il me semble que Cuaron a fait un choix juste qui n’est pas lié à un effet de mode. Je pense même qu’il aurait dû aller encore plus loin dans l’épure.Lee Van Cleef a écrit :La benoîte unanimité autour du score "parfaitement adapté" de Gravity (cette bonne vieille blague) m'a convaincu, pour de bon cette fois-ci, que Hollywood avait gagné la partie.
Il n'est pas rare qu'un réalisateur exige un niveau sonore précis en salle,il spécifie même le niveau de puissance sur le processeur.Pierrebrrr a écrit :Si Cuaron a envie de devenir sourd c'est son problème, mais je vois pas ce que la diffusion du film à la limite de la douleur physique apporte au spectateur
Mais bon sang pourquoi diable réclamer de l'orchestral Hollywoodien sur ce film ? Qui vous dit que ça marcherait mieux que ce score qui semble vraiment étudié pour ce film ? Faut absolument une valse Viennoise sur un film dans l'espace ?Pierrebrrr a écrit :Non Misqua, la drogue, c'est tout ce qui nous reste, maintenant que le scoring hollywoodien est mort.
Ah mais pourquoi pas d’ailleurs ! Si Kubrick l’a fait c’est pour donner une familiarité et une intemporalité à ses images spatiales, chose que précisement un score original – fut-il de North – ne pouvait pas faire. Cuaron ne pouvait sans doute plus suivre ce chemin « musique classique » bien qu’il ait utilisé du Tavener dans son dernier film, et puis dans le genre The tree of life est passé par là… mais à mon avis il y a pensé avant de se rabattre sur une solution plus « new age », disons.Misquamacus a écrit :Faut absolument une valse Viennoise sur un film dans l'espace ?
Tu me rassures en précisant "j'ai l'impression" et d'accord avec toi, certaines musique ne sont pas faites pour être écoutées hors film. Et c'est le cas de celle-ci. Je m'énerve car j'ai l'impression que vous êtes passés à côté de quelque chose et que je vous aime bien ! Mais bon, c'est peut être moi qui devient gâteux. (l'âge aussi je suppose...)Pierrebrrr a écrit :Je te rassures Misqua, les valses de Strauss restent bien plus associées au salon viennois qu'aux tubes spatial de Stan Kubrick. j'espère que je n'ai plus à prouver ici que je suis aussi interessé par la musique éléctro que par le symphonique. Mas seule limite, c'est la musique. Ce qui m'embête dans Gravity, c'est que j'ai l'impression que Cuaron, assez radical dans son approche de la mise en scène devient extrêmement frileux pour tout le reste: dialogues, psychologie, et musique. Musique qui n'en est pas, désolé, c'est du papier peint sonore. Encore une fois, je n'ai pas de problème avec ça, simplement, c'est inaudible en dehors du film- ce qui n'est pas grave, vouloir écouter de la musique de film sans film relève de la perversion nous le savons bien. Par contre, ça aplatit complètement la narration du film, en tous cas, ça m'a vraiment gêné, et c'est assez rare qu'un score me fasse cet effet.
Pour reprendre sur le niveau sonore, en fait, si le réalisateur demander qu'on nous crève les tympans, l'exploitant s'exécute, vu qu'il est employé directement par le réal', c'est ça ?
Histoire d'apporter de l'eau à ton moulin, cette BO a été visiblement très appréciée des réalisateurs. Beaucoup de ceux avec qui je travaille ou avec qui je suis en contact m'ont spontanément fait part de leur intérêt pour ce score. Ce qui est suffisamment rare pour être souligné, d'autant que ce sont des réalisateurs très au fait de ce qui se produit en musique de film.bien d’une composition réfléchie et en parfaite symbiose avec le son et les images.
Quoi qu'il en soit, à cause de leurs conn..., il est fort probable que je me dispense d'aller voir ce fameux Gravity en salle. Ce ne serait pas l'envie qui manque, de savourer ce chouette spectacle spatial sur grand écran, mais le volume sonore imposé lors de la projection de nombre de blockbusters a atteint ces dernières années un niveau quasiment insupportable. J'ai toujours fui les boîtes de nuit et autres environnements très (très) bruyants... cela n'a pas empêché le seul visionnage de quelques films en salle de heurter un peu sévèrement mes pauvres oreilles.Pierrebrrr a écrit :Je te rassures Misqua, les valses de Strauss restent bien plus associées au salon viennois qu'aux tubes spatial de Stan Kubrick. j'espère que je n'ai plus à prouver ici que je suis aussi interessé par la musique éléctro que par le symphonique. Mas seule limite, c'est la musique. Ce qui m'embête dans Gravity, c'est que j'ai l'impression que Cuaron, assez radical dans son approche de la mise en scène devient extrêmement frileux pour tout le reste: dialogues, psychologie, et musique. Musique qui n'en est pas, désolé, c'est du papier peint sonore. Encore une fois, je n'ai pas de problème avec ça, simplement, c'est inaudible en dehors du film- ce qui n'est pas grave, vouloir écouter de la musique de film sans film relève de la perversion nous le savons bien. Par contre, ça aplatit complètement la narration du film, en tous cas, ça m'a vraiment gêné, et c'est assez rare qu'un score me fasse cet effet.
Pour reprendre sur le niveau sonore, en fait, si le réalisateur demander qu'on nous crève les tympans, l'exploitant s'exécute, vu qu'il est employé directement par le réal', c'est ça ?
D'où tu tiens cette information? Je n'ai pas vu passer cette directive. Jusqu'à preuve du contraire, les exploitants sont libres. Je ne connais pas la politique de tous les groupes, mais il y a encore des cinémas qui proposent des niveaux sonores normaux. En revanche il arrive malheureusement que ces niveaux soient réglés théoriquement et pas correctement testés en salle. Donc, si c'est insupportable, ça n'est pas normal. Cela peut être signalé y compris en cours de séance. L'ajustement prend quelques secondes.Ere a écrit : C'est Cuaron qui a demandé aux exploitants de projeter son film à un niveau sonore hallucinant.
Pour évoquer l’espace ? le vide……, du papier peint sonore c’est pas plus con qu’une valse de vienne ! la preuve en est qu’on continue encore d’en parler 45 années après la sorties du film de Kubrick, cela dis, il est vrais que certaines B.O ne sont écoutable qu’avec le film……je viens d’aller faire un tour sur le tube pour écouter quelques extraits et s’il est vrais que je n’accroche pas trop, j’ai cependant une petite questions : ai-ce que Spiegel Im Spiegel de Arvo Pärt doit a tout prix être considérer comme du papier peint musical ? a moins bien sur que ce titre ne figure pas dans la B.O .Pierrebrrr a écrit :Je te rassures Misqua, les valses de Strauss restent bien plus associées au salon viennois qu'aux tubes spatial de Stan Kubrick. j'espère que je n'ai plus à prouver ici que je suis aussi interessé par la musique éléctro que par le symphonique. Mas seule limite, c'est la musique. Ce qui m'embête dans Gravity, c'est que j'ai l'impression que Cuaron, assez radical dans son approche de la mise en scène devient extrêmement frileux pour tout le reste: dialogues, psychologie, et musique. Musique qui n'en est pas, désolé, c'est du papier peint sonore. Encore une fois, je n'ai pas de problème avec ça, simplement, c'est inaudible en dehors du film- ce qui n'est pas grave, vouloir écouter de la musique de film sans film relève de la perversion nous le savons bien. Par contre, ça aplatit complètement la narration du film, en tous cas, ça m'a vraiment gêné, et c'est assez rare qu'un score me fasse cet effet.
Pour reprendre sur le niveau sonore, en fait, si le réalisateur demander qu'on nous crève les tympans, l'exploitant s'exécute, vu qu'il est employé directement par le réal', c'est ça ?