REDUX

[Dadid]

C'est un Redux plus nordique qu'à l'accoutumée qui s'est affiché cette semaine à la une d'UnderScores ! Une idée que je fomentais aussi de mon côté - c'est dire si elle est bonne ! - en complément d'une autre, tout aussi nordique mais légèrement plus virile. Peu importe, car voilà bien servie cette compilation découverte pour ma part très récemment, et qui j'imagine a dû hélas se perdre sous bien d'autres radars. Je me joins donc d'un envieux à Sam Lowry pour la rappeler à l'attention de qui veut sortir un peu des sentiers battus.

Après la Suite bergamasque de Claude Debussy, voici donc la Suite Bergmanesque d'Erik Nordgren !

[Lee Van Cleef]

Sauf répréhensible et condamnable erreur de mon cerveau reptilien, les quelques lignes donnant corps à ce nouveau Redux (puisse cette excellente rubrique jamais ne s'éteindre ! Que ses journées soient longues et ses nuits plaisantes !) chuchotent en filigrane l'intérêt voisin du zéro arctique que notre cher Sam paraît porter au cinéma de Bergman, prodigieux cinéaste s'il en est, mais victime encore et toujours, comme l'article se plait d'emblée à le rappeler, de la "chiantitude" que des hordes de mauvais bougres lui firent naguère en guise de réputation. Et pourtant, par-delà les a priori à peine moins fortifiés qu'une citadelle médiévale, se cache un artiste d'exception, qui mérite grandement que l'on se joue de tous les impedimenta pseudo-critiques suscités.

[Sam Lowry]

D'abord, merci Dadid pour le lancement de mon Redux.
Ensuite, cher Lee, je n'ai pas dit que je trouvais que le cinéma de Bergman était irrémédiablement chiant. J'ai introduit mon Redux par ce que représente, pour beaucoup de gens, le cinéma de Bergman. Un cinéma un peu élitiste, clinique, et oui, considéré souvent comme chiant. J'avoue que c'est ce que je pense de certaines de ses oeuvres. Mais pas toutes.Mais surtout, j'ai voulu dire qu'on peut aimer la musique d'un film qu'on considère comme raté ou chiant. Cela m'est arrivé plus souvent qu'à mon tour. Non, vraiment, j'ai essayé de donner envie au lecteur curieux d'aller écouter ce que Nordgren a écrit pour Bergman. Et ce disque est un bon échantillon testeur selon moi.

[Lee Van Cleef]

Ensuite, cher Lee, je n'ai pas dit que je trouvais que le cinéma de Bergman était irrémédiablement chiant.

Pour être plus précis, le dernier-né de la vertueuse lignée des Redux donne le sentiment tenace que son auteur n'a jamais vu aucun film du titan suédois et compte bien s'en tenir là, se rangeant ainsi spontanément (sans toutefois les approuver avec chaleur) du côté des mauvaises langues. Alors, si la curiosité musicale se trouve bel et bien piquée à l'issue de ce téméraire papier, ce qui constituait tout de même le but premier de l'opération, on ne peut hélas en dire autant d'hypothétiques élans cinéphiles, aspergés d'eau froide alors que, singulier paradoxe, l'ami Sam ne se fend d'aucune diatribe à l'encontre de Bergman. Drôle, drôle d'article, ma foi...

[Sam Lowry]

Je peux comprendre que tu veuilles défendre Bergman qui visiblement fait partie de ta short list de grands metteur-en-scènes. De là à en déduire que je n'ai vu aucun film de lui sous prétexte que mon avis diffère du tiens....

[Scorebob]

Moi je n'aime pas le cinéma de Bergman monsieur , les bandes annonces de ces films m'ont suffit



Je préfère encore me farcir une anthologie Michael Bay!

[Lee Van Cleef]

Je t'engage vivement à te relire, ami Sam, et tu finiras par constater qu'il ne s'agit point d'une vue (bigleuse) de mon esprit (tordu comme pas deux) : de la première à la dernière ligne, l'impression nous assaille en permanence que pas un seul des films de Bergman n'a connu un jour les honneurs de ton écran. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une acerbe mercuriale, non, seulement d'un ressenti — d'autant plus costaud qu'à aucun moment, tu n'établis l'un de ces parallèles entre musique et image qui sont partie intégrante de ton style. Avoue que c'est tout de même troublant, cher vieil albatros disco.

Moi je n'aime pas le cinéma de Bergman monsieur , les bandes annonces de ces films m'ont suffit [...] Je préfère encore me farcir une anthologie Michael Bay!

Moi, je me pécho les deux, figure-toi, Bobby-Boy. Hors de question d'avoir à effectuer des choix de cornélienne envergure entre Armageddon et Scènes de la Vie Conjugale, ah ça non !

[Dadid]

Sans aller jusqu'à Mr Bay, le film susceptible de "réconcilier" - ou du moins mixer - ces deux publics et conceptions du cinéma parfois opposés n'existe-t-il pas déjà ?

[Lee Van Cleef]

"Bonjour madame, c'est bien ici, le bureau des doléances mélomanes ? Oui ? Alors voilà, ça serait super chouette que quelqu'un demande à Mr. Dadid s'il y aurait moyen, éventuellement hein, de gribouiller un petit quelque chose sur le réenregistrement pas vieux de Godzilla... Oui, celui d'Akira Ifukube, ça coule de source. Le seul et unique, quoi ! Je me souviens que ce coup de jeune donné au Roi des Gloumoutes lui avait diablement plu — à Dadid, je veux dire. Sûr et certain qu'il en tirerait un putain de texte ! Oups ! S'cusez-moi, madame... C'est l'émotion qui cause. Et puis, si vous pouviez en profiter pour... ouais, je sais, j'abuse carrément, là... Mais si le chat du Cheshire pouvait aussi se charger d'écrire un truc cool sur les reprises d'Ennio Morricone par Chuck Cirino (LE Chuck, quoi, boudiou !), je vous le dit comme je le pense, ce serait le nirvana !"

[Dadid]

Ma foi, oui, en ce qui concerne ce bon vieux ゴジラ, ça devrait pouvoir se faire !

[Lee Van Cleef]

Ma foi, oui, en ce qui concerne ce bon vieux ゴジラ, ça devrait pouvoir se faire !

[Scorebob]

J'espère trouver bientôt ce réenregistrement récent du titanesque Concert Godzilla qui pour le moment n'est disponible qu'au Japon , ou plus précisément en édition Japonaise.
Quelqu'un ?

Je n'ai que celui-ci:

[Lee Van Cleef]

Dadid ? Sam ? Quelqu'un ? N'y a-t-il donc, en cet endroit pétillant de saine culture, aucun hère de bonne volonté pour donner au dernier texte de l'Homme Volant la présentation à grand spectacle qui saura séduire et rameuter les foules extatiques ?

[Dadid]

Mmm... quelle est la question ? Si Scorebob parle de ce réenregistrement, oui, j'en parlerai si c'est possible dès la rentrée des classes; s'il s'agit d'un autre... bin je ne le connais pas !



Par ailleurs, Scorebob, ta version pique ma curiosité !

[Lee Van Cleef]

Mmm... quelle est la question ?

Même Dadid a l'air d'être dans les choux ! Bon, eh bien, je vais me contenter de jeter dans l'arène un lien nu comme un ver. Et puis, je crois que je vais aller me coucher, tiens...

[Dadid]

Ah bin oui !

[Nameless1138]

Merci pour le lien, et comme toujours, ça donne envie d'y jeter une oreille ! Je n'avais jamais entendu parler de ce score.

[Dadid]

Beau score c'est vrai, où transparait une forte présence de Ravel comme le rappelle notre "homme volant", mais qui ne se limite pas à ça. En réalité c'est bien la classe musicale de son époque qui s'incarne dans cette partition toute en velours chatoyants.

Ceci étant fait, hop, vacances !

[Scorebob]

Mmm... quelle est la question ? Si Scorebob parle de ce réenregistrement, oui, j'en parlerai si c'est possible dès la rentrée des classes; s'il s'agit d'un autre... bin je ne le connais pas !



Par ailleurs, Scorebob, ta version pique ma curiosité !

Celui dont tu présentes la couv est le dernier en date, excellent par ailleurs, très massif, le mien est plus ancien et a moins d'ampleur en comparaison.

[Sam Lowry]

Bon. Voilà. Mes contributions s'arrêtent (pour l'instant) ici.
Mes deux dernières cartouches.
Tout d'abord, un petit tour chez nos chers voisins ibériques avec un CARMEN qui ne s'en laisse pas compter ! Je suis sur que pour bon nombre d'entre vous le nom du compositeur sera une grande découverte. Ce fut le cas pour moi.



Et ensuite, pouvais-je terminer autrement ma longue litanie de textes tortueux sans évoquer un de mes maitres ? L'immense Franz Waxman. Avec un POSSESSED, aussi troublant que magistral, le compositeur atteint une fois de plus des sommets de classe mondiale.



A bientôt peut-être, les amis.

[Nameless1138]

ah oui, les 4 volumes de Legends Of Hollywood : Franz Waxman font partie des CDs que je recherche depuis quelques mois. Faudra que j'aille faire un tour sur Discog à ce sujet à l'occasion.
Sinon, encore merci pour toutes ces superbes chroniques et à bientôt j'espère !

[Sam Lowry]

ah oui, les 4 volumes de Legends Of Hollywood : Franz Waxman font partie des CDs que je recherche depuis quelques mois.

Hou la camarade ! Je t'enjoins à te les procurer fissa. D'une part, parce que c'est du tout bon. Et d'autre part, parce que certains commencent à devenir un peu difficiles à trouver !

Sinon, encore merci pour toutes ces superbes chroniques et à bientôt j'espère !

Non, non. Un grand merci à toi pour avoir lu mes torchons ! Vous n'étiez pas si nombreux que ça... J'ai conscience que, vu le sujet, c'est à dire souvent des musiques qui parlent d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, je n'ai pas rassemblé grand monde. C'est dommage. J'ai échoué à convaincre. Sans doute dans la forme aussi. Mais je ne regrette pas de l'avoir fait. Certes, cela représente beaucoup de temps pour façonner certains textes, d'autres en demandaient (un peu) moins. J'ai voulu ouvrir les esprits, essayer de toucher un public plus jeune. Rââââââté ! comme dirait ce bon Du Funès ! Mais, on le sait tous, qui ne tente rien n'a rien...

[Lee Van Cleef]

Bon. Voilà. Mes contributions s'arrêtent (pour l'instant) ici.
Mes deux dernières cartouches. [...] A bientôt peut-être, les amis.

"Mais putain, Sam, arrête de déconner, quoi ! Tu peux pas partir ! Après tout
le bonheur que tu nous as donné ! Saaaaam ! T'es mon super cruuuuushhh !"

[Sam Lowry]

[Lee Van Cleef]

Notre ami Sam arpente peut-être seul la muette thébaïde, sans autre compagnie plus tangible qu'une légion sautillante de buissons d'amarante, mais son âme damnée Dadid n'en a pas pour autant rendu les armes ! J'espère qu'il accourra bien vite afin de procéder de sa plume la plus gaillarde à la présentation de son dernier bonheur sur papier ; et qu'il en profitera, au passage, pour jeter grâce à sa lanterne sourde quelque lueur salvatrice sur le mystère scandaleux, pour ne pas dire révoltant, de son absence au milieu des rangs de la fine fleur d'UnderScores.