Merci très cher Lee ! DICK TRACY est, de mon point de vue, une très agréable série B, qui plus est, plastiquement irréprochable.

Série B, tu pousses un peu vu le style classieux assumé, le budget et le casting ! Je suppose que tu entends par là que c'est un film de pur divertissement, mais à ce compte là la série B c'est 95% de la production d'Hollywood !

Notre Totophe, alias Sam Lowry, l'homme qui n'avait qu'un seul cerveau pour deux têtes ("Hey, tu me files la matière grise steuplé, faut que je change la litière du cochon d'Inde"), vient de se lancer un défi apte à faire blêmir le plus coriace des plumitifs : ausculter via notre passion musicale commune l'intarissable mythe du vampire ! Bien qu'étendu sur quatre chapitres annoncés, l'exercice, forcément subjectif et carrément pas exhaustif, risque d'occasionner moult esprits chagrins. Premier des trouble-fête, le vieux Van Cleef déplore de son côté l'absence du très fameux et captivant Vampyr de Dreyer, qui bénéficie d'une intéressante partition signée Wolfgang Zeller. Tant qu'à faire, citons aussi Abbott and Costello Meet Frankenstein, pantalonnade crétine où, sur une musique de Frank Skinner, le prince des ténèbres s'allie au grand échalas couturé de cicatrices pour débarrasser l'humanité des deux insupportables nigauds. Sans grand succès, hélas...

Ah, je savais que mon vieux râleur préféré allait se manifester ! ........ Mais tu as raison. J'ai carrément zappé le VAMPYR de Dreyer !!!! ......... Il faut dire que la musique de ce film constitue pour mes oreilles un puissant somnifère...
ça m'apprendra à faire des rétrospectives, certes de vulgarisation, mais qui, finalement, ne contentent jamais personne. Je jure qu'on ne m'y reprendra plus !

PS : Et je ne connaissais pas ce Abbott and Costello Meet Frankenstein... Lee, tu es un intarissable puits de science cinématographique.
PS 2 : Le dossier comportera plus de 4 chapitres (plus probablement 6) mais ces deux derniers sont encore en phase de... consolidation dira-t-on.

Excellent travail ! C'est très intéressant de suivre l'évolution cinématographique et musicale d'un personnage-concept au fil des décennies.

Merci Edern ! ça fait plaisir d'avoir un autre avis que celui de mon vieux râleur empyjamé de Lee !

En fait, les oublis indiqués par Lee ne me gênent pas vraiment car je n'avais pas pris l'article comme se voulant exhaustif (c'était peut-être ton but?) mais plus comme une "frise" musicale, proposant des œuvres clés comme autant de dates symboliques. En tout cas j'attends la suite avec imaptience
Et ça m'a donné envie d'écouter le travail de James Bernard sur Nosferatu, que je ne connais que de réputation.

Edern a écrit :je n'avais pas pris l'article comme se voulant exhaustif (c'était peut-être ton but?)

Non, pas vraiment en effet. J'essaie de brosser un tableau le plus large possible de la figure vampirique en musique.
Mais j'enrage quand même un peu d'avoir oublié ce VAMPYR ! Bon, enfin, tant pis...
Le NOSFERATU de James Bernard est vraiment un très bon score. A l'ancienne, bien évidemment, mais dans son genre, c'est probablement l'un des meilleurs travaux du compositeur.
En tout cas, merci pour tes encouragements !

Edern a écrit :En fait, les oublis indiqués par Lee ne me gênent pas vraiment car je n'avais pas pris l'article comme se voulant exhaustif (c'était peut-être ton but?)

Evidemment que non, mon Trooper. Rien qu'avec mes James Bond en mousse, je n'avais à aucun moment envisagé de faire le tour du propriétaire (ma santé mentale, déjà sujette à bien des froncements de sourcils suspicieux, n'y aurait pas survécu), alors tu penses qu'avec un aussi monumental sujet que les vampires au cinéma... Au camarade Sam d'effectuer le tri en son âme et conscience !

Sam Lowry a écrit :ça m'apprendra à faire des rétrospectives, certes de vulgarisation, mais qui, finalement, ne contentent jamais personne. Je jure qu'on ne m'y reprendra plus !

Si c'est pour retourner illico dans le giron des super-mecs de DC Comics avec leurs synthés au rabais, j'appose vigoureusement mon droit de veto ! Tes papiers sur les cavalcades de De Masi dans les mornes plaines du western italien m'avaient ragaillardi en leur temps, et je sens, malgré les premières banderilles narquoises que je n'ai guère attendu de planter dans ton échine, que ce voyage au coeur des cryptes ténébreuses ne sera pas avare en frissons de jouissance. Allez hop, la suite, et en vitesse !

Sam Lowry a écrit :Et je ne connaissais pas ce Abbott and Costello Meet Frankenstein... Lee, tu es un intarissable puits de science cinématographique.

Tu es tout excusé, compagnon. Après tout, le titre dissimulait un piège retors.

Le trépas de Christopher Lee il y a bientôt deux ans aurait-il motivé notre ami Chris dans l'ambitieuse confection de sa vampirique saga ? L'explication, parfumée à souhait des miasmes morts des cryptes antédiluviennes, a séduit en tout cas le vieux Van Cleef... Mais après tout, réalité classieuse ou extrapolation venteuse, on s'en balance ! Le seigneur de tous les saigneurs est parmi nous, et à sa suite, une cohorte d'autres jeunes aux dents longues se bousculent, tout sourires.

Quoi ?? Notre ninja empyjamé n'a pas de remarques à formuler ?? ... Pas la moindre observation ? .......
En tout cas, merci pour la publicité chez Benjamin !
Pour information, j'avais prévu de faire ce dossier en 6 parties mais je révise un peu mon jugement/estimation un peu trop hâtif. 5 épisodes suffiront.
Bien à vous, chers camarades béophiles.

Dadid a écrit :Série B, tu pousses un peu vu le style classieux assumé, le budget et le casting ! Je suppose que tu entends par là que c'est un film de pur divertissement, mais à ce compte là la série B c'est 95% de la production d'Hollywood !

Mes excuses pour cette réponse très tardive, je n'avais pas vu ton post...
C'est exactement ça, mon cher Dadid. Pour moi, la production Hollywoodienne actuelle n'est constituée presque entièrement que de série B plus ou moins intéressantes. Depuis que le cinéma, aux USA, est considéré comme un produit, et ça remonte déjà à pas mal de temps...

Sam Lowry a écrit :Quoi ?? Notre ninja empyjamé n'a pas de remarques à formuler ?? ... Pas la moindre observation ? ......

Ô que si, tu penses bien ! Des charretées entières et débordantes ! Mais leur profusion même m'a dissuadé de fixer la baïonnette meurtrière à mon katana... Ceci dit, puisqu'il est ardu de lutter contre sa nature véritable, je pointerais d'un doigt moqueur au moins l'un des inqualifiables manques dont souffre abominablement ce spécial Christopher Lee :

Ah ! Tututututuuuut...... Mais mon cher Benjamin/Lee, celui que tu pointes du doigt par le biais de cette pochette ne peut pas faire partie de l'épisode 2 de ma saga vampirique. Ce score appartient en effet à la décennie suivante, et je peux te l'assurer, en avant-première : tu le trouveras dans l'épisode 3 ! Enfin, bon, je ne m'étalerai pas particulièrement dessus non plus. Cosma a plutôt fait dans l'alimentaire sur ce coup-là...

Sam Lowry a écrit :Ce score appartient en effet à la décennie suivante, et je peux te l'assurer, en avant-première : tu le trouveras dans l'épisode 3 !

Je m'en pourlèche les babines par avance, ami Sam !

Il y aura bientôt neuf années sublimes et prospères qu'UnderScores inonde de ses éblouissants rayons le dédale du Net. Il lui manquait pourtant une épice parfumée, le mets de choix qui achèverait somptueusement de transformer son banquet déjà orgiaque en fastueuses agapes digne d'un roi : la chronique d'un score dévolu à un film de ninja, bien évidemment ! Et comme de juste, c'est le vieux Van Cleef, solidaire à la vie à la mort de ses frères tout de noir accoutrés, qui a fini par se retrousser les manches.

Il a osé. Je n'en reviens pas.
Quel talent, mais quel talent !

Canines affûtées luisant au sein d'un sourire méphistophélique, cape noire doublée de velours rouge ondulant et claquant telle une oriflamme belliqueuse dans les ténèbres, décolletés pulpeux que souillent en motifs brisés de purpurins écoulements... Autant d'images inhérentes à la mythologie du vampire, que notre Totophe rien qu'à nous s'est amusé, dans le troisième chapitre de ses pérégrinations en terre maudite, à agrémenter des facétieuses grimaces d'un Dracula black portant de lourdes rouflaquettes, des donzelles pas frileuses pour deux sesterces de Jean Rollin et des saigneurs hongkongais toujours partants pour une gentille petite castagne. Le vieux Van Cleef dit banco !

Loin des seventies turbulentes, le vampire a perdu un peu de l'excentricité mordante qui faisait tout le sel du précédent chapitre façonné par Chris, notre Van Helsing de la béophilie à canines proéminentes. Mais dans une décennie tyrannisée par les synthés et les cuirs cloutés, puis durant la suivante, propice aux abandons lascifs dans de ténébreuses alcôves, les gourmands d'hémoglobine ont toujours continué à fournir aux compositeurs la soyeuse matière noire dont on fait les cauchemars.

Toujours un régal cette série vampirique !

Sinon, j'ignorais que la musique de Hummie Mann pour le Dracula de Mel Brooks était sorti officiellement au Japon, je ne connaissais que l'existence de la version promo sortie chez SuperTracks.
Concernant Vamp de Jonathan Elias, j'ai le souvenir d'une musique essentiellement électronique (il y a peut-être des percussions acoustiques et une flûte), reprenant pas mal de gimmicks de la pop des années 80 (un peu à la Jan Hammer), mais aucun souvenir de petite formation orchestrale ou de chœurs. J'aurais été moins tendre que toi Sam, avec la partition de Chris Boardman pour Bordello of Blood. Il y a effectivement de bonnes idées éparpillées dans diverses pistes mais il manque quelque chose (un thème principal solide et directeur ?), pour lui donner vraiment consistance.

Edern a écrit :Toujours un régal cette série vampirique !

Merci Edern ! Sympa. Et surtout, content que ça t'ait plu.

Edern a écrit :Concernant Vamp de Jonathan Elias, j'ai le souvenir d'une musique essentiellement électronique

Hmmmm... Tu me mets le doute dis-donc là ... Vais aller vérifier si des fois mon souvenir ne se serait pas mélangé avec celui de CHILDREN OF THE CORN (bien possible !).

Edern a écrit :J'aurais été moins tendre que toi Sam, avec la partition de Chris Boardman pour Bordello of Blood. Il y a effectivement de bonnes idées éparpillées dans diverses pistes mais il manque quelque chose (un thème principal solide et directeur ?), pour lui donner vraiment consistance.

Oui, ce n'est pas faux ce que tu dis. Mais j'ai une tendresse particulière pour ce score que je trouve largement aussi bien troussé que n'importe quel truc générique qui sort aujourd'hui !

Ah oui, si tu pensais à Childen of the Corn je comprends mieux ! Ce qui me rappelle... La musique de Daniel Licht pour Children of the Night (qui elle profite bien d'un petit orchestre malgré le budget dérisoire) pourrait trouver une place dans cette série (l'album était sorti chez Bay Cities).
L'album de Bordello of Blood me donne un peu l'impression d'une musique composée comme une "librairie" de morceaux illustratifs mais sans grand lien entre eux. Et pourtant il y a des trucs sympas comme le côté baroque de Lilith and Guttman (qui rappelle Interview with the Vampire de Goldenthal), le motif prenant qui ouvre le morceau Lilith ou le motif dramatique aux cordes et aux bois concluant Lilith Morphs ou encore le thème triomphant (légèrement elfmanien) de Last Laser et qu'on ne réentend presque pas ailleurs malheureusement
je crois que ce qui m'a fait avoir un avis plutôt négatif c'est le trèèès long morceau d'ouverture Peru/Meet Lilith qui m'ennuye terriblement.

L'ami Totophe arrive au bout de ses pérégrinations en vampirique compagnie. Les meilleures choses ont une fin, que voulez-vous... Histoire de fêter la quille en apothéose plutôt qu'en faisant grise mine, il a bourré sa valise de tout ce qu'elle pouvait encore contenir au sujet des buveurs de sang du nouveau millénaire, puis sauté dessus à pieds joints pour que plus aucune canine ne dépasse. Le journalisme, même en dilettante et à titre bénévole, c'est du boulot, mes enfants.

Merci camarade !
Tiens, en relisant mon gribouillis sur le site (je devrais le faire plus consciencieusement...), je m'aperçois qu'il y a quelques coquilles et maladresses... ça fait tâche... de sang...

Plutôt "tache" dans ce cas, non ?

En tout cas, cette dernière partie montre un sacré éclectisme dans la représentation du vampire à l'écran...
Et je vois que, pour présever ta santé mentale, tu t'es épargné la saga BloodRayne d'Uwe Boll (très sage décision ! ).