

Eh bien, tu n'as pas fait les choses à moitié, Stringer ! Rien que du premier choix pour cette spectaculaire salve morriconienne, qui devrait sans doute te laisser sur les genoux et les yeux baignés de larmes de gratitude. Au passage, merci de m'avoir indirectement rappelé (ainsi que l'avait déjà fait Obiwan lors de la dernière UnderScores Party) qu'il me faut mettre la main sur Il Deserto dei Tartari par tous les moyens. Et puisque j'imagine que Janus, qui se languissait d'une réédition de cette merveille depuis des lustres, m'a déjà largement devancé, j'en profiterais pour lui demander si la qualité sonore de la chose a comblé toutes ses attentes.Stringer Bell a écrit :Profitant d'un passage sur Paris, je me suis pris chez Gibert "La Dame aux Camélias" que je découvre ( honnêtement le souvenir du film était vraiment trop lointain ) et je trouve ça assez magnifique. Comme je m'étais laissé tenter par le "Moses" et la réédition du sublime "Désert des tartares" pour moi ce mois de juin est clairement aux couleurs du maestro et c'est un vrai bonheur !!
Voilà une façon habile d'esquiver toute tentative de réappréciation, car jamais quelqu'un ne fut en mesure de réaliser un tel exploit... à part il Maestro lui-même au fil du temps, et encore !Soundtrackman a écrit :Je vais même aller plus loin : je n’envisage pas de me re-consacrer à son œuvre sans le faire de façon chronologique ET complète.
J’espère, un jour, en avoir le temps et les moyens.
Absolument, même moi, sans parler d'allergie, il y a un certain nombre de compositeurs de cinéma qui me laissent froid...j'ai beaucoup de mal avec Barry et j'ai beau essayer je n'y arrive pas vraiment. Apparemment, je n'ai pas trouvé la clef. C'est un très grand artiste mais sa musique me touche peu, donc vu sous cet angle, je comprends mieux la position de Soundtrackman.Dadid a écrit :Voilà une façon habile d'esquiver toute tentative de réappréciation, car jamais quelqu'un ne fut en mesure de réaliser un tel exploit... à part il Maestro lui-même au fil du temps, et encore !Soundtrackman a écrit :Je vais même aller plus loin : je n’envisage pas de me re-consacrer à son œuvre sans le faire de façon chronologique ET complète.
J’espère, un jour, en avoir le temps et les moyens.![]()
Je suis quand même étonné que tu n'aimes pas au moins certains pans de sa musique, comme ses mélodies souvent teintées d'une nostalgie inimitable (OUAT in America, par exemple)... Enfin, si tu es allergique, inutile de te forcer.
Presque toutes ses musiques de Giallos des années 70 possèdent une mélodie très accrocheuse en contre-partie d'un score parfois très expérimental où on y trouve de la semi-improvisation, de l'aléatoire, de l'électro-acoustique et même des éléments de musique concrète, minimaliste et répétitive. Au sein d'une même B.O. peuvent se côtoyer très souvent le thème le plus mélodique et le morceau le plus contemporain dans son expression, le plus dissonant et atonal, ce qui n'est pas le cas avec Barry chez lequel on constate généralement des B.O. plus homogènes (ce n'est pas un reproche)....Et, dans mon cas, c'est justement ce côté tranché et contrastant entre mélodie bien définie et expression contemporaine qui me fascine chez le compositeur italien...éternellement partagé entre musique légère et musique savante...Pierrebrrr a écrit :Disons que ce qui est surprenant, c'est que tu parles de Morricone, dont il me semble, à l'instar d'un Barry, qu'une part de son oeuvre est constituée de morceaux extrement accrocheurs (au sens cherchent à l'être certaines chansons pop) avec une volonté mélodique très directe, très populaire. On dirait que tu parles de North ou de Fielding !
Oui! je l'avais en 33 tours et j'aimais bien. C'est une belle musique au sens propre du terme (comme souvent chez Barry), mais en même temps, sans passion, au point que je ne l'ai pas rachetée en CD. C'est une musique qui ne me parle pas plus que ça alors que Schifrin, par exemple, me fascine, me fait fondre même avec des opus mineurs!Pierrebrrr a écrit :Je suis ben d'accord avec toi, même si The Last Valley, de Barry, ce n'est pas tout à fait de la pop, et ce n'est pas forcément étranger à une certaine musique une temporaine. Est-ce que tu connais ?
Que l'oeuvre du regretté John te laisse de marbre, ami Janus, est une chose que je peux concevoir, de surcroît sans aucune difficulté eu égard à ton goût pour des expérimentations audacieuses et anticonformistes dont Barry, hormis quelques écarts de conduite ça et là, n'a jamais été le chantre. En revanche, que tu t'aventures aussi dédaigneusement à qualifier l'extraordinaire The Last Valley de musique "sans passion" est un outrageant affront, que je bouillonne déjà d'envie de réparer en frappant d'estoc et de taille avec mon terrible katana !Janus a écrit :C'est une belle musique au sens propre du terme (comme souvent chez Barry), mais en même temps, sans passion, au point que je ne l'ai pas rachetée en CD.
Range ton cure-dent sous ta ceinture cher Lee, c'est un malentendu!Lee Van Cleef a écrit :Que l'oeuvre du regretté John te laisse de marbre, ami Janus, est une chose que je peux concevoir, de surcroît sans aucune difficulté eu égard à ton goût pour des expérimentations audacieuses et anticonformistes dont Barry, hormis quelques écarts de conduite ça et là, n'a jamais été le chantre. En revanche, que tu t'aventures aussi dédaigneusement à qualifier l'extraordinaire The Last Valley de musique "sans passion" est un outrageant affront, que je bouillonne déjà d'envie de réparer en frappant d'estoc et de taille avec mon terrible katana !Janus a écrit :C'est une belle musique au sens propre du terme (comme souvent chez Barry), mais en même temps, sans passion, au point que je ne l'ai pas rachetée en CD.
L'incrédulité de Pierrot est aussi la mienne. Impossible, mon cher Soundtrackguy, de rester atone et dubitatif face au génie mélodique du Maestro, qui n'a pas seulement irrigué la poignée de classiques déifiés (et majoritairement hollywoodiens, tiens donc) à laquelle tu semblerais vouloir réduire sa pantagruélique carrière, mais tant et tant d'autres titres, plus confidentiels, voire tombés dans les sombres oubliettes de l'Histoire, que même Janus serait saisi de vertiges s'il s'enhardissait à t'en proposer une liste exhaustive. Du coup, c'est avec mon modeste bagage morriconien que je vais de ce pas t'offrir l'occasion de radicalement réviser ton jugement, ou à tout le moins de le nuancer quelque peu.Pierrebrrr a écrit :Disons que ce qui est surprenant, c'est que tu parles de Morricone, dont il me semble, à l'instar d'un Barry, qu'une part de son oeuvre est constituée de morceaux extrement accrocheurs (au sens cherchent à l'être certaines chansons pop) avec une volonté mélodique très directe, très populaire. On dirait que tu parles de North ou de Fielding !
Et ponctué de réel coups de fouet frappés au sol !! J'adore principalement les passages dissonants et notamment ceux avec les choeurs et percussions africaines. C'est une de mes partitions préférées du compositeur qui semble avoir pris beaucoup de plaisir et de liberté artistique sur le film de Boorman, peut-être sa partition la plus audacieuse écrite pour un film américain...très habitée comme musique, une ambiance diabolique et de folie que l'on retrouve un peu dans VOCE DEL SILENZIO, oeuvre de concert dédiée aux victimes innocentes de par le monde et qui lui fut commandée par le célèbre chef d'orchestre Riccardo Muti.Pierrebrrr a écrit :Classe, je viens de recevoir le film en DVD, que je n'ai jamais vu. La musique c'est l'espèce de truc un peu hard rock avec de la guitare électrique à fond les ballons ?