10 ans déja !!!

[Lee Van Cleef]

Merci les mecs ! Voilà que vos ardentes congratulations (mais en sont-ce réellement, après tout ?) ont réussi à rendre le vieux Van Cleef tout chose...

Par pitié débrancher le !

"Saleté de Van Cleef ! Tu vas le rendre, oui ou merde,
ce dernier soupir, qu'on ait un peu la paix ?"

[Lee Van Cleef]

Cette fois-ci, gentlemen, hors de question de rester au niveau des touche-pipi de bac à sable. Nan ! Aujourd'hui, c'est pour de vrai. Bye-bye l'érotisme désespérément soft, bonjour les corps-à-corps musclés et les gros plans gynécologiques ! Tss, tss, ne prenez donc pas vos airs coutumiers de jouvencelle barricadée derrière sa ceinture de chasteté... Au pire, vous pourrez toujours vous dédouaner grâce à l'argument, hautement estimable en soi, d'une musique aux ravigotantes pulsations. Ou bien rejoindre le Grand Sachem et le chat du Cheshire pour faire subir les derniers outrages au patronyme du compositeur Alex Puddu.

[Sam Lowry]

Je ne sais pas si Monsieur Puddu culbutait autant que les acteurs, mais ce qui est sûr, c'est que de ce Monsieur Puddu curieux je suis.

Allez... A toi le chat !

[Lee Van Cleef]

Rebelote ! Voilà-t-y pas que le vieux Van Cleef s'essaie encore à corrompre les chastes oreilles et les yeux candides en invitant le tout-UnderScores à une chevauchée fantastique remplie d'increvables étalons ! Sauf que ce coup-ci, il n'est pas nécessaire de chercher anguille sous roche : c'est d'un bon vieux western dont il est question, avec son lot de trognes pelées par le rude astre solaire, sa poudre mortelle qu'on hésite rarement à laisser parler et sa tonitruante musique. Sait-on jamais, prévoyez aussi quelques rejetons de la nuit aux dents qui rayent le plancher crasseux du saloon...

[Lee Van Cleef]

C'est la foire aux horions, la fête des uppercuts atomiques, le carnaval des mandales, la kermesse du hamburger aux phalanges ! Pour notre petite séance du jour, le all American hero Stallone a mis un contrat sur la tête de la finesse, qui ne peut même plus glisser à l'écran le moindre de ses tortillons sans que Burt Young & co. ne beuglent un strident cri d'alarme. Quant à Vince DiCola, le front glorieusement ceint d'un casque à bière démesuré, on ne peut pas dire qu'il soit le dernier à étaler partout de luisantes couches de gras.

[Sam Lowry]

Aaaaah la kitchissime musique de DiCola ! Et pourtant, croyez le ou non, j'ai, dans ma jeunesse, beaucoup écouté War et Training Montage, les deux seuls titres dispos de Vince sur la compil sortie à l'époque ! Mais c'était un temps, aujourd'hui bien révolu, où je pratiquais modestement le running avec un casque sur les oreilles. Tempus Fugit, comme dit le sage latin. Mais trêve de considérations qui n'intéressent que moi, je dois bien dire que l'article de Lee m'a tout de suite rappelé la cruelle réalité. Intrada a dépensé des sous pour éditer 30 minutes de score électro-cheap de DiCola mais pas le moindre rouble pour la saga mise en musique par Conti et qui recèle pourtant des trésors ineffables. O cruauté suprême !

[Lee Van Cleef]

Et pourtant, croyez le ou non, j'ai, dans ma jeunesse, beaucoup écouté War et Training Montage

Pas besoin de se pincer le gras du bras jusqu'à ce qu'affleure le sang pour porter crédit à tes dires, vieux compagnon. Les deux morceaux en question ayant été, en leur temps, d'énormes succès, en particulier dans ces cuves brûlantes d'hormones que sont traditionnellement les cours de récréation, je peux même t'assurer que tu es très loin d'être le seul à avoir souffert des violents symptômes de l'ancienne pathologie "vincedicolaesque".

[Lee Van Cleef]

Quel homme, ce Yor ! Des mains sournoises s'aviseraient-elles de l'accoutrer d'un slip léopard trop juste de deux tailles que la dignité du blond éphèbe n'en serait pas même ébranlée. Jalouses de tant de virilité brûlant aussi aveuglément qu'une torche, de noires forces galactiques lui déclarent la guerre. A l'écran, il en résulte un foutoir total. Les esgourdes, elles, ne sont pas forcément logées à meilleure auberge, mortifiées qu'elles sont de la bataille non-sensique qui fait rage entre John Scott et ces bons vieux Guigui et Momo.

[Lee Van Cleef]

En ce bas monde, tout a une fin, sauf la guerre. L'occasion est juteuse de vérifier à nouveau l'exactitude d'une des maximes favorites du Sage et Vénérable, car aujourd'hui, précisément, se termine l'émouvant survol de dix ans de bisseries sous la fière enseigne d'UnderScores. Comme toujours, je tiens à remercier tous ceux (oui, oui, même ce faquin de Sam, en dépit des poux qu'il s'est évertué à chercher dans ma tête cabossée) qui m'ont fait l'amabilité de suivre mes élucubrations jusque dans leurs plus déroutants extrémismes. Et puis, tant que nous y sommes, je vais en profiter pour rendre fervente grâce à... moi-même, sans la virevoltante plume de qui cette ode au bon goût n'aurait jamais pu être enfantée.

[Scorebob]

Quel homme, ce Yor ! Des mains sournoises s'aviseraient-elles de l'accoutrer d'un slip léopard trop juste de deux tailles que la dignité du blond éphèbe n'en serait pas même ébranlée. Jalouses de tant de virilité brûlant aussi aveuglément qu'une torche, de noires forces galactiques lui déclarent la guerre. A l'écran, il en résulte un foutoir total. Les esgourdes, elles, ne sont pas forcément logées à meilleure auberge, mortifiées qu'elles sont de la bataille non-sensique qui fait rage entre John Scott et ces bons vieux Guigui et Momo.

Et comme bien des affiches de films et pochettes de vinyles de l'époque , l'emballage trompeur est bien plus beau que le contenu, en dehors de la musique de John Scott bien sûr.

Les mecs se sont payés Druillet pour l'affiche Française!

https://www.mauvais-genres.com/en/frenc ... 36139.html

https://www.discogs.com/fr/John-Scott-G ... se/3322407

[Sam Lowry]

En ce bas monde, tout a une fin

Quel travail titanesque, mon cher empyjamé ! 60 textes environ, je crois !.. Même si j'ai ronchonné parfois, j'avoue que tes chroniques m'ont enchanté et je suis bien triste qu'elles doivent ici prendre fin.
On se donne rendez-vous pour une vicennale rétrospective du Z ?
En tout cas, merci camarade !

[Lee Van Cleef]

On se donne rendez-vous pour une vicennale rétrospective du Z ?

Sous réserve que le vieux Van Cleef, ses forces vitales sérieusement rognées par son dernier et herculéen labeur, n'ait point lâché entretemps la rampe à laquelle se cramponne encore sa carcasse vermoulue.

[Misquamacus]

Effectivement félicitations. Impressionnant boulot.