Obiwan71 a écrit :

Walden a écrit :orgie symphonique avec l'enregistrement de 1998 du BATTLESTAR GALACTICA de Stu Phillips !

et découverte émerveillée du DAYBREAKERS de Christopher Gordon (merci frère Florent pour la chronique ! ) Pffiou, ça c'est du score, du bon, du grand ! Le film doit être formidable

en attendant de découvrir en disque le MESRINE de Beltrami / Trumpp...qui je crois était très apprécié de certains forumeurs ?

Je vais me ranger de ce pas dans la catégorie de ces "certains forumeurs" (diantre, cela fleure bon le mystère !).

tu fais partie des complices de la bande de Mesrine ?

quel plaisir de découvrir la musique en dehors du film....cette ambiance lancinante, menaçante, cette densité, c'est jouissif ! Déjà que j'aime bcp le diptyque de Richet, alors cette ambiance dans la BO, c'est top !

La petite pépite du jour se nomme tout simplement Bruno Nicolai: Movie Songs Book.

Pas vraiment de réelles découvertes, les chansons trouvant leur place sur les albums d'origine, mais un concentré de bonne humeur et de talents, tant au niveau du compositeur, que des interprètes.
Tout en provenant de films très différents, le CD semble vraiment cohérent, et s'écoute sans fin.
A conseiller aux amateurs, mais aussi et surtout à ceux qui apprécient Nicolai (s'ils ne l'ont pas déjà évidemment ).

Après LOST 5, j'ai bien apprécié également (à un niveau moindre) le FRINGE de Giacchino (enfin, à peine 6 min en ce qui le concerne) Seiter et Tilton. Un assez bon mélange de son synthé et d'orchestre avec de bons morceaux de suspens/action et pas tant (je le craignais) de plages atmosphériques que ça. Pour ma part, je préfère le travail de Seiter, plus abouti que celui de Tilton. Chacun de ces deux compositeurs se voit doté d'un trentaine de min sur le cd. Pas vraiment un coup de coeur comme pour LOST 5 mais c'est bien fichu (et le thème de JJ Abrams est plutôt pas mal). A noter dans le cd, un très beau morceau de piano solo, croisement improbable entre Satie et Beethoven.

Comme si ça ne suffisait pas que John Corigliano ne compose pour le cinéma qu'une fois tous les 36 du mois, il faut par-dessus le marché que des exécutifs hollywoodiens atteints d'une surdité criminelle s'amusent à jeter aux orties le dernier ouvrage du monsieur (en l'occurrence, The Edge of Darkness). Les infidèles se refusant à croire que Corigliano aurait pu devenir l'un des très grands de l'usine à rêves feraient mieux de réviser leur opinion en écoutant séance tenante le sublime Revolution, oeuvre violente (Revolution in the Air, Forest Search : Attack), élégiaque (Childrens Theme), lancinante (War Lament), quand elle n'est pas tout ça en même temps (Ned & Bella, Daisy & Tom). Un chef-d'oeuvre, un vrai.

John Corigliano se fait rare, cher Lee, pour les raisons que nous connaissons, mais...même si dieu lui-même se manifeste rarement dans les salles obscures,il nous envoyé son fils : Elliot Goldenthal...

Walden a écrit :même si dieu lui-même se manifeste rarement dans les salles obscures,il nous envoyé son fils : Elliot Goldenthal...

Goldenthal qui, lui-même, est à peu de choses près devenu un dilettante de la profession, ne se manifestant plus que de loin en loin pour jeter en pâture à ses zélateurs transis un Public Enemies parfaitement oubliable. Misère, misère...

hé oui, lui aussi a sué sang et eau sur un projet d'opéra, inconnu de tous...jamais enregistré...ne bénéficiant pas du même capital de confiance que son maître Corigliano ou de solistes superstar comme Yo Yo Ma comme ce fut le cas pour son oratorio, permettant un enregistrement en bonne et due forme chez Sony Classical....

Arrête, je vais me mettre à chialer aussi

Goldenthal qui, lui-même, est à peu de choses près devenu un dilettante de la profession, ne se manifestant plus que de loin en loin pour jeter en pâture à ses zélateurs transis un Public Enemies parfaitement oubliable. Misère, misère...

Je sais qu'on est bien loin du Goldenthal de Alien 3 ou même plus modestement du Michael Collins et je suis le premier à le déplorer mais je me permets d'objecter autant qu'il est possible puisqu'il y a au moins 1 thème magnifique comme le superbe "Plane to Chicago" et sa déclinaison piano dans le "Billie's Arrest" et franchement si le reste est indigne du monsieur ça, c'est quand même quelque chose ! Donc à mon sens c'est nettement moins oubliable que pas mal d'autres choses ...
Même si je ne peux qu'attendre que nous revienne le génie du bonhomme ...

Krull a écrit :Arrête, je vais me mettre à chialer aussi

un mouchoir ?

Maurice Jarre et les déserts écrasés de chaleur, c'est une belle histoire d'amour. Mad Max Beyond Thunderdome n'est pas l'opus le plus virtuose du compositeur dans cette catégorie, mais il se défend toutefois bougrement bien. Entre les menaçantes ambiances tribales liées à la peu hospitalière cité de Bartertown et des cuivres ravageurs échappés tout droit d'un peplum, la partition reste l'un des atouts majeurs du film débraillé de George Miller. Mais si un jour, le très hypothétique 4ème épisode des aventures du Road Warrior devait débouler à grand fracas sur nos écrans, ce serait hélas sans le regretté Maurice (et, comme si ça ne suffisait pas, sans Mel non plus !)

mé heu, Mad Max III c'est la plus belle partoche de Maurice !

En parlant de lui, j'ai replongé avec contemplation dans I dreamt of Africa. Magnifique !

appel aux fans, mordus, amoureux de John Barry !!!

je réécoute MOVIOLA II : ACTION AND ADVENTURE, que j'adore, je suis comblé de bonheur par le choix des pièces, par cette réinterprétation et l'extraordinaire qualité sonore. Est-ce le cas de tous ? Trouvez vous le tempo et les arrangements satisfaisants ?

mais je me pose des questions sur BEYONDNESS OF THINGS...Il paraît qu'il s'agit d'un recyclage du score rejeté de THE HORSE WHISPERER....je l'ai écouté en entier en j'y trouve nombre d'affinités avec DANCES WITH WOLVES, à tel point que ça ressemble à des démarquages de pièces précises de cette partition façon temp-track...BEYONDNESS est-il l'album opportuniste d'un John Barry fatigué et en panne sèche d'inspiration ?

qu'en pensent les fans de Big "british" John ?




autre question "barryesque" : à propos d'OCTOPUSSY, faut-il prendre la réédition MGM ou la réédition de la collection "officielle" que Lukas Kendall a supervisée ?

Je trouve MOVIOLA II effroyablement mou, alors que le 1er volume l'était nettement moins, et l'"amplitude" de la prise de son tue le peu de dynamique du RPO.
Pour ce qui est de BEYONDNESS, apparemment l'album ne comporte que 2-3 morceaux recyclés de HORSE WHISPERER. C'est pas renversant, mais c'est toujours moins chiant qu'ETERNAL ECHOES.
Enfin, pour OCTOPUSSY, autant prendre le Capitol, au moins y a pas les dialogues !

Walden a écrit :mais je me pose des questions sur BEYONDNESS OF THINGS...Il paraît qu'il s'agit d'un recyclage du score rejeté de THE HORSE WHISPERER....je l'ai écouté en entier en j'y trouve nombre d'affinités avec DANCES WITH WOLVES,

Ah Walden, tu m'as fait ressortir de l'étagère l'absolu chef d'oeuvre en tous points qu'est DANCES WITH WOLVES (dans sa version expanded, bien entendu, incontournable). Pour moi, John Barry sera à jamais lié à cette musique sublime, bien plus que pour ces innombrables opus Bondien ou ses musiques trop sirupeuses et redondantes comme MY LIFE et autre SCARLET LETTER.
DANCES WITH WOLVES est la parfaite symbiose d'un lyrisme exacerbé et néanmoins à cent lieues d'être mièvre et de l'aventure "grand-scope". A l'image du film, cette musique est plutôt subtile, riche en thèmes (le point faible récurrent de ce compositeur à mon sens) et variations. Tour à tour puissante, incroyablement évocatrice des grands espaces de l'Ouest encore inconnu, et bien entendu romantique en diable (dans le sens noble du terme), la partition Barryesque est un enchantement de tous les instants.
Si je ne devais garder qu'un seul cd de Barry...

UN choix de musicien audacieux de la part de COSTNER et un choix judicieux.

Mh, disons un second choix de musicien dans ce cas là

AH oui ? qui était le premier?

Costner a d'abord choisi Basil Poledouris, qui a décliné pour un engagement qu'il avait pris avec son pote Milius...
D'ailleurs Costner avait cherché à travailler avec Poledouris à nouveau sur Open Range.

Je me demande bien ce que cela aurait pu donner, mais bon parfois les désistements font les grandes rencontres.

Le président des Etats-Unis en héros altruiste et incorruptible, prêt à risquer sa peau pour le bien-être et la sauvegarde de l'humanité ? A la réflexion, le commentaire musical approprié pour Independence Day et Air Force One aurait certainement été des cascades de rires enregistrés. Mais David Arnold, comme plus tard Jerry Goldsmith, a écarté toute approche ironique ou cartoonesque pour verser dans un premier degré retentissant. Et si le résultat demeure impuissant à crédibiliser les scènes "hénaurmes" qui se succèdent sans trève à l'écran (ah, l'immortelle séquence où un Bill Pullman solennel fait vibrer la corde patriotique de ses troupes !), l'écoute isolée s'avère un authentique régal. J'en profite au passage pour saluer la superbe intégrale parue chez La-La Land, laquelle, contrairement à ce que l'on pouvait craindre en toute légitimité, accorde à la partition des plages de respiration bienvenues, loin du bloc trop massif que représentait l'album d'origine.

Mon coup de coeur du moment, Shinzanmono, composé par Yûgo Kanno. Aujourd'hui, je l'ai pour la première fois écouté en entier et… bien m'en a pris car le meilleur thème est celui qui clôt le CD, à savoir le "Thème de Kaga Kenichirô" (associé, donc, au personnage principal de cette série en 11 épisodes qui vient de terminer sa diffusion sur la chaîne TBS). Un thème à la fois fort et nostalgique, d'abord (comme toujours chez Kanno) introduit au piano by the composer himself, puis repris par un haubois, auquel les cordes viennent bientôt donner la main, jusqu'à un final grandiose où le motif est repris par une trompette (un cornet? un cor? bah… sais pas) digne du Williams de Né un 4 juillet (lol). Toutefois, le reste du CD ne m'a pas laissé de marbre, bien au contraire. Le "thème principal" est une sorte de valse-tango assez mécanique, aux sonorités désuètes, très original, et, au cours de l'album, on assiste à une débauche de belles mélodies bien écrites et orchestrées, bref un pur régal qui, au final, dure 77 minutes

C'est d'ailleurs une réflexion que je me fais à chaque nouvel album de ce compositeur: quel "gaspillage" de talent, que ces 10 à 20 thèmes différents par œuvre alors qu'à Hollywood un seul (ou deux, allez!) suffit par long métrage!

Ben restons simple : le Outland que j'ai reçu avant hier.
Depuis je dors avec et je ne veux pas le lâcher sous aucun prétexte ...
Et le Mr Atlas qui arrive pile au bon moment : une musique sans chichi ni prétention mais plein de soleil et super agréable ...

ELOISE du compositeur espagnol CARLES CASES (né en 1958),partition raffinée,d'essence romantique mais très fouillée dans
ses développements où les solistes se succèdent,pianiste,violoniste,violoncelliste,trompettiste,guitariste,joueur de marimba et d'une sorte de scie musicale (?)...la musique aboutit souvent à des pointes de tension qui s'effilochent délicatement au profit d'une substance bien plus mélodieuse mais jamais trop sucrée. ELOISE qui évoque apparemment une relation amoureuse entre deux jeunes femmes,est une partition superbement écrite et orchestrée par le compositeur lui-même,divisée en sept parties dont la plus courte est de 5mn 56. Délicate et toute en subtilité,cette musique d'un très grand raffinement pourrait bien figurer
parmi mes B.O. préférées de 2010.

DAS LAND PHANTASIEN de SIEGFRIED MATTHUS,presque de la musique de film.