Patrick59 a écrit :A une époque, j'ai failli me diriger vers une collection qui aurait majoritairement consisté à aligner les bo de Morricone. Dans le fanzine "Filmusic" (Usa, 1978), un petit article mentionnait qu'il fallait au moins 2000 dollars de l'époque pour réunir une collection Morricone digne de ce nom.
Tu parles d'argent, de collectionnite aigüe...où est l'argument musical dans tout ça?
Patrick59 a écrit :Je suis bien content de n'en avoir rien fait.
Mais tu fais ce que tu veux. Pas obligé de te justifier avec des arguments bidon et des énormités pareilles. Il y a beaucoup de mélomanes qui n'apprécient pas la musique de film et préfèrent garder leur argent et temps pour leur domaine musical de prédilection, ce qui est entièrement leur droit à partir du moment où ils ne justifient pas leur désintérêt par des clichés ridicules et des pseudo-arguments.
Patrick59 a écrit :Je ne découvrirai pas aujourd'hui Bear Mc Creary, j'aurais zappé Danny Elfman, Hans Zimmer, Christopher Young, James Newton Howard, Harry Gregson Williams, les Goblin, Alan Silvestri, John Scott, James Horner.
Et pourquoi donc ? Non seulement j'ai écouté ces compositeurs, ai même perdu mon temps avec Les Goblin, Howard, Silvestri et Gregson-Williams, mais cela ne m'a jamais empêché de bien connaître celle de Goldsmith, Williams, Rota, Legrand, Herrmann, Schifrin, Quincy Jones, Mancini, Barry, Rosemann, Waxman, Cicognini, Rustichelli et Jarre. J'ai découvert et approfondi bien d'autres compositeurs comme Goldenthal, Burwell, Shore, Badalamenti, Jürgen Knieper, Alfred Schnittke, Ton-That tiêt, Toru Takemitsu, Kilar, Franco Piersanti, Giovanni Venosta, Carlo Crivelli, Paolo Buonvino, Bruno Coulais, Antoine Duhamel, Pierre Jansen, Demarsan, Prodromidès, Tan Dun, Korzynski, Tadeusz Baird, Kaczmarek,.. liste non exhaustive puisque mes attentes ne se limitent surtout pas au petit microcosme de la B.O., mais s'étalent sur d'autres horizons. Dieu merci! Autant de compositeurs en tout cas qui, pour la plupart, ont composé une musique qui m'interpelle bien plus que celle des Ghiaccino, Goblin, Silvestri, Zimmer et compagnie...La musique de film de qualité ne se limite pas à Hollywood, elle ne s'est jamais limitée à Hollywood.
Patrick59 a écrit :Bon, Jerry Goldsmith lui me semble assez différent d'un score à l'autre, bien malin celui qui peut dire en écoutant "Sebastian" qu'il est l'auteur du génial "Coma"
Bien malin qui associerait à un même style et une même esthétique des partitions aussi différentes que Sepolta viva, La cité de la violence, René la canne, La classe ouvrière va au Paradis et Vatel...mais avec Morricone, je pourrais volontiers et sans aucun mal multiplier les exemples.
Patrick59 a écrit :De la même façon, je n'ai pas voulu avoir une collection uniquement de John Barry (moins prolifique que Morricone cependant).
Personnellement, je ne collectionne que la musique qui me plait sur la durée, une collection malgré elle mais une collection quand même qui n'a rien à voir avec du complétisme. Les quelques musiques d'Ennio Morricone qui ne m'intéressent pas, soit je les ai revendues, soit je ne les ai pas rachetées en cd. Puis il y a celles que je ne connais pas encore...Il faut savoir que si, adolescent, j'ai découvert et aimé la musique de film par Morricone et De Roubaix et que plus tard Mission fut mon grand déclic, celui qui allait m'installer temporairement dans la béophilie, le premier compositeur dont j'ai commencé à acheter les 33tours (à l'époque le cd n'existait pas encore), c'est Jerry Goldsmith. Cependant, je suis assez vite tombé sur des musiques qui ne m'ont pas plu du tout et me suis rendu compte que si j'avais rencontré là un compositeur talentueux et même génial à certains moments, il ne deviendrait sans doute pas mon idéal musical. J'ai poursuivi ensuite avec John Williams, démarche assez logique puisque les films que j'allais voir à cette époque étaient souvent signés par lui et Goldsmith, parfois Horner aussi. Je me suis donc intéressé à Williams et Horner et s'il y a eu évidemment de belles choses, il y a eu aussi de l'ennui et le même constat que pour Goldsmith. Je n'avais pas rencontré chez eux mon idéal musical. J'ai repensé aux musiques que j'aimais d'Ennio Morricone, du Clan des Siciliens à Mission, que des standards, et je me suis dit qu'il fallait peut-être que j'aille au-delà de ses musiques les plus connues...Et là ce fut La Révélation: Je découvris mon compositeur idéal, un monde vaste, d'une richesse incroyable, d'une créativité folle, une oeuvre atypique dans laquelle même les oeuvres plus faibles peuvent dégager un charme bien réel , une saveur singulière. Puis, il y eut d'autres compositeurs qui devinrent aussi à mon oreille un idéal musical, notamment Lalo Schifrin et Toru Takemitsu.