On tourne le dos deux minutes, et on se retrouve avec 256 messages tous plus provocateurs les uns que les autres, je vous imagine en train de rédiger ça en ricanant...
je le redis une dernière fois, par rapport à ce que je pensais lire, je suis quand même soufflé par certaines différences de gouts entre nous tous, et du coup, je trouve assez chouette qu'on se retrouve ici ensemble. Enfin, il y en a, je vais y regarder à deux fois avant de suivre un de leurs conseils....
J'ai beaucoup écouté du Rozsa avant de savoir si j'achetais ou non le box FSM et ... franchement je ne peux plus ! J'ai l'impression que c'est "fromage ET dessert ET crème au beurre" ...
faire acheter chacune de leurs rééditions sans jamais le regretter comme Tiomkin
Tiomkin plus léger que Rosza ? Bon, on aura tout lu !
A un autre moment je n'en pouvais plus avec Morricone qui me donnait l'impression de tout composer au mètre ( In the Line Of Fire, Frantic, Rampage ... )
Voilà qui pose le problème de l'abord d'un compositeur. Celui qui ne connait de Morricone que les scores que tu cites, et qui vient ici dire que Morricone lui semble surestimé, n'est pas très crédible. Pour la petite anecdote, j'ai, adolescent, rejeté pendant quelques années Goldsmith en bloc, n'ayant écouté que Total Recall, et en trouvant scandaleux le pompage de Conan le Barbare...
Du coup, quand on lit ça:
Bon, ben moi, c'est Bernard Herrmann: je ne supporte pas.
on se dit: "est-ce que c'est un avis après écoute de L'aventure de Mme Muir, le septième voyage de Sinbad, Jason et les argonautes , Mysterious Island ou Citizen Kane ?
Est ce qu'il faut revenir vers un compositeur parce que- pour revenir au sujet initial- il est justement apprécié de la communauté des amateurs ? Il y a des compositeurs que je n'ai écouté que pour cette raison de me construire une culture. Et ça permets de faire de belles découvertes... Rosza, dans mon cas, que j'adore maintenant, et dont je comprends bien mieux l'influence, et l'héritage.
Concernant POTC, Gladiator, Titanic ou Amélie Poulain, il me semble que parmi les béophiles, ces BOFs, dont le succès commercial est indiscutable, n'ont jamais fait l'unanimité, et ce depuis le début.
C'est bien vrai, ce sont même typiquement les scores qui dès leur sortie alimentent les débats les plus houleux.
C'est trop périlleux et sans doute trop personnel pour être objectif
Bien sûr, mais c'est amusant aussi, et ça dis quelques chose des gens, que de voir leur subjectivité. Parfois, on n'ose pas ne pas aimer un score parce que c'est une référence, on se sent un peu con, alors qu'au fond, ça ne nous parle pas du tout.
Je ne dirais pas que je n'aime pas, mais j'avoue n'avoir jamais compris le culte rendu au Rambo: First Blood de Goldsmith.
Oui.
Bon.
First Blood est une de mes 5 scores préférés, un de mes 3 scores préféré, allez, mon score préféré.
On ne va pas essayer d'être de bonne foi ici. Il y a quelques chose de répétitif dans les boucles de piano des morceaux d'action, quelque chose d'automnal et mélancolique dans le thème, le lien de la musique au film a quelque chose de parfait, c'est un des disques qui raconte le mieux le film qu'il illustre, pas forcément d'un point de vie narratif (mais en fait si, aussi ) mais dans l'évocation musicale qu'il fait de John Rambo, beau personnage complexe. Je pense d'ailleurs que c'est un score très proche de Conan (mon autre grand classique personnel ) dans le rapport qu'il entretient au film, la musique dans les deux cas devient un élément de ma mise en scène et participe presque autant que le comédien à a la construction du personnage, et presque autant que le metteur en scène au developpement du récit.
Et puis, il y a les affinités qu'on peut ressentir avec les mélodies, les orchestrations. tout me parle dans First Blood: j'adore l'utilisation du piano, j'adore les trompettes, le thème n'est jamais vraiment sorti de ma tête, je le trouve presque hypnotisant.
"For the love of a Princess" est certainement un de plus beau thème composé par Horner
"The princess pleads for Wallace's life" est encore plus beau, je trouve, c'est le sommet du disque et peut-être de la carrière de Horner.
Les allergiques à Horner (Starfe ?) devrait, s'il devait ne lui laisser qu'une seconde chance n'écouter que celui-là.