Gizmo a écrit :Je n'ai jamais vu cette version des années 60 qui me semble assez réussi

In extremis, le camarade Gizmo vient de triomphalement remporter le titre du plus foudroyant euphémisme de l'année ! Trêve de plaisanterie sardonique, mon ami, il faut te procurer ce monstre par tous les moyens.

Gizmo a écrit :Juste pour signaler que deux des plus grands films de tous les temps ( et 2 de mes 10 films préfèrés, et c'est pas fini avec les chiffres)viennent de sortir en Blu-ray : Les 7 samouraïs d'Akira Kurosawa dans une copie superbe ainsi que l'unique film de Dalton Trumbo, le magnifique mais terrible Johnny Got His Gun : c'est noël avant l'heure !

Et si vous voulez prolonger ce plaisir, le Dalton Trumbo scénariste (Exodus, Spartacus, Seuls sont les indomptés….) était déjà à l'oeuvre en 1943 (et même avant) avec "Un nommé Joe" de Victor Fleming, dont Spielberg tournera un remake sous le titre "Always". "Un nommé Joe" fait partie des récentes éditions "Trésor Warner" consacrées aux rapports des écrivains transformés en scénaristes pour le cinéma Américain.

Pa encore revu "Sacco et Vanzetti", mais parmi les bonus figure un entretien de 21 minutes avec Ennio Morricone intitulé "Sacco et Vanzetti" en la mineur.

Il n'était pas question qu'un cd de cette BO sorte incessamment?

Rork a écrit :Il n'était pas question qu'un cd de cette BO sorte incessamment?

C'est tout à fait exact, couplé avec Novecento au sein de la nouvelle collection "deux-en-un" lancée à grand renfort de trompettes (enfin, pour qui s'intéresse de raisonnablement près aux rééditions italiennes) par GDM.

Il fait vraiment idolâtrer John Sayles pour braver les embûches linguistiques d'un DVD où la version originale n'est secondée que par des sous-titres espagnols. C'est ce que je me suis convaincu de faire avec son antépénultième film Honeydripper, qui nous balade dans les décors ensoleillés d'un Alabama ségrégationniste avec toute la subtilité et la modestie inhérentes au grand réalisateur-scénariste. Evidemment, les conditions de visionnages blâmées quelques lignes plus haut m'ont défendu de profiter à leur entière valeur de personnages habilement caractérisés (Danny Glover, en ex-jazzman reconverti en tenancier d'un bar criblé de dettes, est la locomotive d'une formidable distribution) et de la ramure d'un script à l'abord très simple, mais sous-tendu de multiples enjeux moraux. Il n'empêche : une fois de plus, la touche miracle de Sayles aura opéré sans heurt. Et dire que ce type est snobé depuis quinze ans par les distributeurs français...

"Gone Girl" : Un très bon réalisateur, un ben Affleck crédible dans ce type de rôle, Rosamund Pike époustouflante (Oscar direct !), une histoire passionnante, un montage d'une finesse assez incroyable, une musique totalement en phase avec le sujet... Bref, c'est facile de faire un grand film.

Misquamacus a écrit :... Bref, c'est facile de faire un grand film.

oui surtout si on s’appelle David Fincher et non Michael Bay...

Misquamacus a écrit : Rosamund Pike époustouflante (Oscar direct !)

D'ailleurs quelle surprise ! Elle est nominée...

Jusqu'alors, Jean Epstein ne représentait pour moi qu'une seule chose, l'envoûtante fantasmagorie de La Chute de la Maison Usher. C'était tout en même temps considérable (eu égard aux nombreuses mutations qu'a subies le cinéma fantastique durant les décennies suivantes, l'avant-gardisme gothique du film impressionne plus que jamais) et fichtrement peu. Mais les gars de Potemkine, toujours à l'affût d'une bonne oeuvre cinématographique, ont récemment sorti un pantagruélique coffret qui a exterminé tous les (mauvais) prétextes dont s'était parée mon ignorance. Non, Epstein n'était pas que l'homme d'un unique coup de maître. Et l'agrégat d'oeuvres ici présentées en atteste, dessinant le pourtour mouvant d'une carrière qui a emprunté bien des bifurcations, tantôt sous la menace d'impondérables financiers, tantôt pour obéir à l'impérieux appel des nouvelles expériences artistiques. Des commandes ordinaires des débuts, où le réalisateur pimentait un classicisme narratif pépère de son goût pour la vitesse mécanique, jusqu'aux "poèmes bretons" chantant l'âpre vie des insulaires avec un lyrisme digne de Robert Flaherty, en passant par la réjouissante fantaisie du buddy movie champêtre Les Aventures de Robert Macaire, Epstein aura fait feu de tout bois. A l'évidence, ce n'était pas suffisant pour les livres d'histoire, davantage prompts, aujourd'hui comme hier, à braquer les feux des projecteurs sur le génie mégalomane d'Abel Gance, l'oeuvre météore de Jean Vigo ou l'émergence du "réalisme poétique". Il ne fait pourtant aucun doute que le cinéaste a sa place dans cette liste prestigieuse.

Misquamacus a écrit : un montage d'une finesse assez incroyable, une musique totalement en phase avec le sujet...

Oh que oui.

Désireux de rendre un modeste hommage au regretté Bunta Sugawara, je me suis accordé un nouveau visionnage de Kenkei Tai Soshiki Boryoku (Police Contre Syndicat du Crime), polar monstre de Kinji Fukasaku où l'acteur au faciès de cuir crevassé, pour une fois du bon côté de la loi, est engagé dans un terrible bras de fer avec le non moins charismatique Hiroki Matsukata. Au sommet de son magnétisme fruste (il est diablement réjouissant dès l'incipit le voyant remettre à leur place quelques marlous apeurés), Sugawara court, vocifère, cogne à tour de bras et se démène dans un combat perdu d'avance contre sa hiérarchie, aussi inflexible que l'acier, et des yakuzas méprisants qu'il ne peut s'empêcher d'admirer. L'extraordinaire sens du rythme de Fukasaku fait le reste.

"The Giver" : Parmi tous les films pour ados qui ont fleuri ces derniers temps, voici mon favori ! Alors l'histoire est extrêmement naïve mais d'une naïveté jamais complaisante je trouve et tout en douceur. Même l'idée de mise en scène (que je ne dévoilerais pas ici) est judicieuse et bien utilisée. Un jeune casting qui n'en fait pas des caisses épaulé par des valeurs sûres du cinéma U.S. qui semblent bien concernées. Cerise on the top of the cake, la musique de Beltrami est magnifique !

"Nightcrawler" : The American dream ! Un sacré uppercut et un psychopathe de cinéma éblouissant (merci Jake Gyllenhaal) bien épaulé par une belle brochette de second rôles.

Superbe film d'aventure, incroyable récit initiatique, impossible histoire vraie, voici "Kon Tiki", film de 2012, même pas sorti en France à ma connaissance...
Pas d’acteurs connus, pas d’esbroufe, juste un beau film qui a compris l'Océan, le souffle épique et la simplicité d'une histoire. Jetez-vous sur ce film, à voir absolument.

Misquamacus a écrit :Superbe film d'aventure, incroyable récit initiatique, impossible histoire vraie, voici "Kon Tiki", film de 2012, même pas sorti en France à ma connaissance...
Pas d’acteurs connus, pas d’esbroufe, juste un beau film qui a compris l'Océan, le souffle épique et la simplicité d'une histoire. Jetez-vous sur ce film, à voir absolument.

Pas vu mais ça donne envie et laisse entrevoir un certain espoir pour Pirates des Caraibes 5 car il me semble que c'est les réalisateurs de ce Kon Tiki qui s'y collent !!!

VU le cahier des charges de ces pirates je doute qu'un "bon" réalisateur puisse sauver du naufrage le Black Pearl.
Les deux derniers opus c'était du grand n'importe quoi!

Dans le genre prise de chou, se risquer à dresser une liste complète des adaptations à l'écran de Xi You Ji (La Pérégrination vers l'Ouest), mythique roman chinois où gambade, entre autres entités fabuleuses, le turbulent Roi-Singe, doit sans nul doute garantir de fameuses migraines. L'une des plus récentes, et généralement des plus appréciées, est le diptyque cinglé de Stephen Chow, qui prend un plaisir sadique (et, il faut bien l'admettre, communicatif) à soumettre l'inépuisable bestiaire du conte aux vicissitudes du Mo Lei Tau. Quelques décennies auparavant, Ho Meng-hua, très énergique élément de l'écurie Shaw Brothers, avait apporté sa pierre à l'édifice en réalisant The Monkey Goes West. J'ai finalement découvert la chose ces jours-ci, et mon enthousiasme est à la hauteur des fantasmes engendrés par une longue attente. Evacuons d'ailleurs sans lambiner les stock shots malheureux du dragon mécanique conçu par Carlo Rambaldi pour Perseo L'invicibile, qui constituent la seule faute de goût de l'entreprise, et louangeons gaiement le perpétuel émerveillement qui émane de cette odyssée picaresque. Pourtant bricolée avec trois fois rien, elle parvient, grâce à une direction artistique des plus inventives, à donner vie à un univers naïf et féérique où tout peut arriver. Motivé par le succès on ne peut plus mérité de sa fantasy mythologique, Ho remit le couvert par deux fois. Si les suites sont à la hauteur de l'original, le vieux Van Cleef est carrément preneur.

"Jupiter Ascending" - Pas vraiment bon et pas vraiment mauvais, le film enquille joyeusement les poncifs... mais sans plus. J'ai en outre trouvé que certaines scènes d'action étaient inutilement étirées juste pour remplir le film. Et c'est bien dommage, car l'univers a tout de même un certain potentiel, même si ça bouffe à tous les râteliers.
Un second épisode aurait peut-être permis de solidifier tout ça, mais j'ai l'impression, vue les résultats au box-office, qu'une suite n'est clairement pas à l'ordre du jour.

Taken 3 - Ayant aimé le 1 et détesté le 2, je n'attendais rien de ce nouvel opus. Le film, gentille copie de U.S. Marshals, se laisse voir et permet de passer la soirée. Mais c'est vrai qu'après la purge qu'est Taken 2, cela ne pouvait être que mieux.
A quand Taken 4, dans lequel Bryan Mills ira sauvé son petit-fils/sa petite-fille ?

DarkCat a écrit :Taken 3 - Ayant aimé le 1 et détesté le 2, je n'attendais rien de ce nouvel opus. Le film, gentille copie de U.S. Marshals, se laisse voir et permet de passer la soirée. Mais c'est vrai qu'après la purge qu'est Taken 2, cela ne pouvait être que mieux.
A quand Taken 4, dans lequel Bryan Mills ira sauvé son petit-fils/sa petite-fille ?

Et puis merde aussi le papy et la mamie

Pas la peine... avec cette chaleur, ils seront morts bien avant d'être kidnappés (oldnappés ?)

"Kingsman" : Je l'avais raté au ciné. Excellent divertissement, bourré d'idées et de trouvailles visuelles, drôle et qui n'évite pas certains dérapages bienvenus. à voir !

DarkCat a écrit :Pas la peine... avec cette chaleur, ils seront morts bien avant d'être kidnappés (oldnappés ?)

On avait évoqué le petnaping du chien de la famille aussi comme déclinaison possible par un espionne genre Cruella d'Enfer.

J'ai enfin découvert le film coréen "Kundo". Le double CD m'avait laissé espérer le meilleur, avec son ambiance western spaghetti, mélange entre le score original de Jo Yeong-Wook et la musique de Riz Ortolani pour le film "I Giorni Dell'Ira". Et je n'ai pas été déçu !
Entre un méchant très méchant (mais finalement humain), un héros vaguement ambigu, une guerre de clans, de la corruption, un peuple soumis aux caprices des puissants, des braves voleurs, des combats au sabre, etc., on est en terrain connu au niveau de l'histoire. L'ensemble est vraiment très sympa, réservant de bons moments. C'est clairement mon coup de coeur du week-end.

Remarquez que c'était ça ou "Mon curé chez les nudistes" !