En écoute : vos coups de coeur du moment

[Lee Van Cleef]

Rien à faire, les enfants. Malgré toute la meilleure volonté du monde (ça doit quand même faire la 3ème ou 4ème fois que je lui accorde une chance), je n'arrive toujours pas à voir en Wind le classique révéré par les thuriféraires les plus convaincus du roi Basil. En revanche, A Whale for the Killing, que je découvre enfin, est emblématique de l'émotion sincère que j'ai toujours rattachée au Poledouris des eighties. Peu importe, au final, que son ampleur soit quelque peu diminuée par un orchestre que l'on devine modeste, la musique captive sans répit par ses thèmes et son rythme soutenu.

[Janus]

Mon coup de coeur actuel date de 1995,lorsque je découvris Jan A.P. Kaczmarek par cette fabuleuse partition qu'est
"Total Eclipse". Hier,j'en ai redécouvert tous les délices.

[Wyatt Earp]

Rien à faire, les enfants. Malgré toute la meilleure volonté du monde (ça doit quand même faire la 3ème ou 4ème fois que je lui accorde une chance), je n'arrive toujours pas à voir en Wind le classique révéré par les thuriféraires les plus convaincus du roi Basil. .

C'est une musique fate pour les gens qui aiment faire du bateau. Et je dis ça le plus sérieusement du monde.

[Lee Van Cleef]

Tu dois certainement avoir raison, wyatt. J'imagine que les synthés de Wind (trop envahissants à mon goût) s'efforcent d'illustrer le doux clapotis d'une eau sereine autant que les profonds grondements de vagues colossales : une démarche à laquelle j'aurais ardemment voulu être sensible, mais en vain.

[Emissary]

Ces quelques minutes de musique écrites par Richard Shores pour la série Hawaii 5-0; la redoutable efficacité d'un métier qui appartient au passé.

[Janus]

Il nous est tous arrivé de tenir un cd dans sa main droite...ou gauche...aux alentours d'un bac et de se demander ce qu'il
peut bien valoir,notamment si nous ne savons rien du compositeur ni du film,enfin,dans le cas où il s'agit d'une musique écrite à cet effet. Personnellement,c'est une situation que je vis souvent. L'année dernière,je me suis plusieurs fois demandé ce que pouvait bien réserver ce THE ESCAPIST de BENJAMIN WALLFISCH. Il y avait bien quelques indices au dos du cd cartonné qui purent me donner une idée de l'instrumentarium employé mais c'est tout. Puis,aujourd'hui,en fouillant dans les soldes Fnac,au hasard d'un rayon où tout était mélangé,non loin d'une vingtaine d'exemplaires de l'opéra provençal de Cosma à 2 Euros,je tombe sur cette B.O. de WALLFISCH à un prix dérisoire. Et bien voilà le type même de musique écrite pour le cinéma qui me rend optimiste sur l'avenir de celle-ci,tant je l'ai trouvée inventive,tant j'en ai aimé la dynamique et le climat,les combinaisons instrumentales,la pertinence de l'approche. On peut dire que WALLFISCH n'a pas subi les effets pervers des musiques temporaires ni la dictature d'un réalisateur frileux. Il démontre de sa belle fougue et d'une évidente audace,qu'il est toujours possible d'essayer des choses un peu nouvelles ou,tout au moins,différentes de ce que l'on a l'habitude d'entendre,loin des poncifs du genre.
J'ai donc vraiment été charmé par THE ESCAPIST de BENJAMIN WALLFISCH qui,au-delà de sa singularité,est bien construite
et pas artificielle du tout. De plus,j'en aime le côté à la fois artisanal et rigoureux. Si j'avais découvert cette B.O. en 2009,elle aurait modifié mon "top ten" tout comme I MOSTRI OGGI de LOUIS SICILIANO qui,dans le genre musique de
comédie,m'a émerveillé par une série de thèmes qui sont autant d'atmosphères différentes,de climats soit parodiques,soit insolites où les instruments "exotiques" sont aussi au rendez-vous; Sarangi,santur,harpe celtique,bandonéon,sitar, tabla, dijeridoo,en plus d'instruments plus "conventionnels",d'un big bang et d'un quatuor à cordes. LOUIS SICILIANO s'était déjà illustré en 2007 dans la réalisation d'une musique riche et magnifique pour le film IO,ALTRO de MOHSEN MELLITI.

[Lee Van Cleef]

Je pense à quelque chose depuis que j'ai achevé mon cycle Lee Holdridge (comprenant The Dreamer of Oz, The Giant of Thunder Mountain, Call of the Wild, Winterhawk et surtout les splendides Old Gringo et Into Thin Air), quelque chose dont j'aimerais éprouver la véracité auprès de mes collègues peu ou prou familiers de l'oeuvre du compositeur à la bouille ronde. Hormis The Dreamer of Oz, les scores précédemment cités me paraissent exalter d'une même voix la beauté noble et farouche de la nature, ses grands espaces verdoyants, ses forêts s'étendant à perte de vue, ses pics inaccessibles et glacés. Cette sincérité jamais prise en défaut, ce lyrisme résolument flamboyant, couplés à de très beaux élans symphoniques, m'ont plus d'une fois fait penser à Basil Poledouris. Pas vous ?

[Denshaotoko]

Je pense à quelque chose depuis que j'ai achevé mon cycle Lee Holdridge (comprenant The Dreamer of Oz, The Giant of Thunder Mountain, Call of the Wild, Winterhawk et surtout les splendides Old Gringo et Into Thin Air), quelque chose dont j'aimerais éprouver la véracité auprès de mes collègues peu ou prou familiers de l'oeuvre du compositeur à la bouille ronde. Hormis The Dreamer of Oz, les scores précédemment cités me paraissent exalter d'une même voix la beauté noble et farouche de la nature, ses grands espaces verdoyants, ses forêts s'étendant à perte de vue, ses pics inaccessibles et glacés. Cette sincérité jamais prise en défaut, ce lyrisme résolument flamboyant, couplés à de très beaux élans symphoniques, m'ont plus d'une fois fait penser à Basil Poledouris. Pas vous ?

Je ne connais pas toutes les œuvres de Holdridge que tu cites, mais par rapport à celles que je connais et à celles de Poledouris qui font partie de ma discothèque, je trouve pour ma part Holdridge plus introspectif, plus torturé en un sens, ainsi que plus minutieux, tandis que de son côté Poledouris me paraît plus vindicatif, plus "brut de décoffrage" (ce n'est pas une critique), plus épidermique et moins léché. Maintenant, il est vrai que si on met côte à côte The Beastmaster et Conan, il y a une certaine proximité de ton et de qualité.

[Wyatt Earp]

Je pense à quelque chose depuis que j'ai achevé mon cycle Lee Holdridge (comprenant The Dreamer of Oz, The Giant of Thunder Mountain, Call of the Wild, Winterhawk et surtout les splendides Old Gringo et Into Thin Air), quelque chose dont j'aimerais éprouver la véracité auprès de mes collègues peu ou prou familiers de l'oeuvre du compositeur à la bouille ronde. Hormis The Dreamer of Oz, les scores précédemment cités me paraissent exalter d'une même voix la beauté noble et farouche de la nature, ses grands espaces verdoyants, ses forêts s'étendant à perte de vue, ses pics inaccessibles et glacés. Cette sincérité jamais prise en défaut, ce lyrisme résolument flamboyant, couplés à de très beaux élans symphoniques, m'ont plus d'une fois fait penser à Basil Poledouris. Pas vous ?

Si. En moins bien.

[Stringer Bell]

Content de voir que je ne suis pas le seul à me faire un cycle Holdrige ! Mais je ne l'aurais pas comparé à Poledouris même si certains films correspondent à la même imagerie ( White Fang, Call of the Wild, Heidi ...) peut-être parce que la palette de Holdrige est plus restreinte selon moi. Le grand Basil est capable de choses infiniment plus variées qui vont du plus martial à des mélodies nettement plus éthérées ( oui à l'écoute de Wind on a le droit de dire plus chiantes aussi ...) mais en tous cas, quand ça se déchaine chez Poledouris ça déblaye tout sur son passage ( le magnifique Red Dawn probablement mon préféré , le Farewell to the King et des quantités d'autres mélodies cimmériennes ) libérant des mélodies guerrières comme personne !
Holdrige n'aurait jamais composé une musique comme Big Wednesday, par exemple !
Alors que dans mon esprit Holdrige est plus humble, plus classique d'avantage comme un modeste artisan ou comme un metteur en scène certes moins de premier plan mais honnête et égal dans le soin apporté à ses thèmes et ses constructions. Et ce n'est pas une manière de le déprecier bien au contraire puisque, précisément, je l'écoute beaucoup en ce moment et que je rattrape mon retard avec curiosité et gourmandise !

[Walden]

A écouter de Lee Holdridge, le très bel album SYMPHONIC HOLLYWOOD par le Nurnberger symphony dirigé par Richard Kaufman, comprenant le FILM THEMES SUITE (East of Eden, Beauty & the Beast, El Pueblo del Sol, 16 days of Glory), Elegy for Harp & Strings, Scenes of Summer suite, couplés avec le concerto pour alto et orchestre de Miklos ROZSA



http://images.google.fr/imgres?imgurl=h ... f%26sa%3DG

Le Concerto pour violon et orchestre numéro 2 et la Symphonic suite de l'opéra LAZARUS & HIS BELOVED, London Symphony Orchestra dirigé par Lee Holdridge



http://images.google.fr/imgres?imgurl=h ... safe%3Doff

[Lee Van Cleef]

Holdridge et le roi Basil ont bien sûr chacun leur propre langage musical, mais si j'ai tenu à les rapprocher ainsi, c'est essentiellement par le fait qu'ils ont mis leur coeur et un amour absolument pas feint pour les grands espaces dans bon nombre de leurs partitions. C'est cette sincérité presque naïve, ce refus forcené d'un cynisme roublard, que j'ai toujours apprécié chez Poledouris et que je retrouve maintenant avec délectation chez Holdridge.

[Forrester]

Achetée sans grande conviction, cette compilation se relève être une veritable pépite, ne serait ce que pour les extraits de Golden Child, les onze mille verges, Largo Winch et SURTOUT White Nights dont une édition serait plus que la bienvenue tant cet extrait (le jeune homme et la mort) semble ciselé et travaillé.

[Scorebob]

Une redécouverte pour un classique du genre: THE SEA HAWK de Korngold, et quelle claque! cette bof à toutes les qualités des musiques de film d'aventure et on y découvre avec plaisir la maestria qui a sans aucun doute inspiré JOHN WILLIAMS (en général) ou JOHN DEBNEY pour cuthroat island.
J'ai d'abord écouté la version première édité par membran et qui fait 73 mns pour en goûter toute la saveur d'origine en mono de bonne qualité: une très riche composition, très nerveuse et franchement digne des STAR WARS à certains passages.(non je n'exagère pas)
Puis je me suis dit que j'aimerai bien l'entendre en stéréo et j'ai acheté la version dirigée par Varujan Kojian édité chez TER et de 44 mns : de la bombe!
UN SCORE D' EXCEPTION!

[Walden]

tu aimeras aussi les poèmes symphoniques de Richard STRAUSS Till l'Espiègle ou La vie d'un Héros, un style flamboyant que Korngold a perfectionné
sinon, PRINCE VALIANT de Waxman, qui marquait déjà l'influence du grand Erich (mais Prince Valiant emprunte également avec amusement et jubilation à R Strauss, Wagner,...)

[Scorebob]

Je vais tâcher de trouver tout ça, MERCI

[Lee Van Cleef]

J'avais presque fini par me persuader que tout le petit peuple d'UnderScores, moi excepté, s'était repu d'Amelia. Maintenant que l'intolérable manquement qui minait ma conscience a été réparé, je dois reconnaître que la partition lyrique de Gabrel Yared n'a pas volé le concert de louanges unanimes dont il fait l'objet, pas plus que ces comparaisons répétées avec les élégantes mélodies de John Barry. En un mot comme en cent, c'est une merveille.

[DarkCat]

Vive les soldes chez Network (et un gentil forumeur )!!
Après la jubilation ressentie à l'écoute de la musique de Laurie Johnson pour Jason King (ils auraient juste pu mieux remplir les galettes ), j'entame actuellement les musiques de Department S, signée Edwin Astley. Quelle classe !
Autant la série a franchement vieillie (je dois en être à l'épisode 12), autant la musique est toujours aussi dynamique et passionnante. Quel bonheur...

[BarryTheBest]

Island in the Stream. Redécouvrir la BO de JGoldsmith sous cette forme est une pure merveille. Curieusement cette partition me fait penser à celle que pouvait illustrer les documentaires de Costeau par John Scott.

[BarryTheBest]

J'avais presque fini par me persuader que tout le petit peuple d'UnderScores, moi excepté, s'était repu d'Amelia. Maintenant que l'intolérable manquement qui minait ma conscience a été réparé, je dois reconnaître que la partition lyrique de Gabrel Yared n'a pas volé le concert de louanges unanimes dont il fait l'objet, pas plus que ces comparaisons répétées avec les élégantes mélodies de John Barry. En un mot comme en cent, c'est une merveille.

Une merveille!, d'autant plus que cette musique se démarque tellement par la beauté de son thème parmi toutes les fadeurs du moment. Faut il faire "old school" pour retrouver une véritable émotion ???

[Stringer Bell]

Excellente question d'autant que c'est impossible de ne pas y penser à la première écoute ! Je ne sais pas si c'est une volonté du réalisateur mais dans un blind test, bien malin celui qui pourrait dire que c'est un score de 2009 !
Et je ne m'en plains pas du tout !!
Non pas que tout ce qui est ancien est forcément meilleur mais ce charme suranné avec cette musique aussi ample et généreuse m'ont fait pas mal de bien aux oreilles en décembre dernier et encore maintenant !

Autant moi j'en redemande volontiers autant je pense que Yared devrait peut être faire un peu gaffe quand même parce que quand je repense à son score pour "Troy" ou même ses beaux mélos comme "Message in the Bottle" et "City of Angels" il y a toujours chez lui ce décalage dans le temps qui donne l'impression que ses musiques correspondent à des films absolument pas contemporains !
Dans Troy lorsque je l'écoute j'imagine Kirk Douglas mais pas Brad Pitt pour résumer ...

A BarrytheBest : bien d'accord pour le rapprochement d'Island avec le John Scott période Cousteau ! C'était d'autant plus vrai sur le réenregistrement Intrada mais j'attends le FSM pour pouvoir comparer, on dit que la BO y gagne en dynamisme !

[BarryTheBest]

A BarrytheBest : bien d'accord pour le rapprochement d'Island avec le John Scott période Cousteau ! C'était d'autant plus vrai sur le réenregistrement Intrada mais j'attends le FSM pour pouvoir comparer, on dit que la BO y gagne en dynamisme !

Le son y est nettement plus claire
je n'ai pas encore vu le film ...cette BO est très évocatrice en image d'iles sous le soleil et curieusement de fonds marins mais en voyant le très beau livret de l'édition FSM je me doute que le film est coloré de ce genre de décors. Le Main Title est à ce titre très évocateur des images de Costeau dans le Pacifique sud ou l'océan Indien.

Islands in the Stream

[Stringer Bell]

Et bien pour tout te dire moi non plus et j'ai commandé le film pas plus tard que jeudi dernier, d'ailleurs ! Je peux prêter par contre dès que je l''ai vu !

[Dadid]

Très joli film, mais on n'y voit pas tellement la mer finalement... et pas de fonds marins ! C'est beaucoup moins spectaculaire que La planète des singes ou Papillon, c'est sûr... La forme est intimiste, d'où l'importance de la musique de Goldsmith qui évoque autant le tumulte des âmes que celui des vagues.

[Lee Van Cleef]

Si Ennio Morricone, en 1965, n'était pas encore devenu (pas tout à fait, du moins) l'inépuisable stakhanoviste que les cinéastes italiens allaient tous s'arracher, sa griffe, en revanche, était déjà aisément identifiable, comme l'atteste le très réussi Amanti d'Oltretomba. S'y distinguent pêle-mêle ses superbes aptitudes mélodiques avec le fort joli piano du thème principal, son goût prononcé pour les longues plages sans timbre (Dall'Oltretomba et ses six minutes vaporeuses) ou encore ces obsédantes plaintes féminines, frémissantes de plaisir et de douleurs confondus, sur lesquelles le Maestro érigera plus tard des merveilles comme Maddalena ou La Corta Notte Delle Bambole di Vetro.