Le contenu présenté correspond exactement à celui du réenregistrement dirigé par Broughton, qui avait effectivement été édité par Intrada.

reste à savoir s'il s'agira du CDr ou pas...

Obiwan71 a écrit :Le contenu présenté correspond exactement à celui du réenregistrement dirigé par Broughton, qui avait effectivement été édité par Intrada.

Ce qui peut expliquer la qualité du son mais qui donnerait a penser que les éditeurs ont carrément repiqués l'album Intrada!
C'est Doug Fake qui va être content si la chose est avérée.
Quoique dans la même collection:



Cet Ivanhoé à l'écoute sonne plus Rosza que Broughton , enfin à mes oreilles.

C'est bien le Broughton, reconnaissable en quelques extraits (l'OST est assez différent). J'ai quand-même comparé vite fait pour être certain, mais bon... pour la forme. Comme par contre Ben-Hur est bien l'OST, soit c'est édité sous licence Intrada (ça m'étonnerait !) soit c'est du pillage. Si c'est avéré je compte bien prévenir Doug fake.

Il est référencé sur certains sites comme Sountrack.net et le tracklisting est différent de celui d’Amazon. Il est possible que l’enregistrement soit bien celui d’époque (c’est confirmé sur un site japonais ) et que nous avons là simplement une erreur d’Amazon. Ce ne serait pas la première fois.

Bien vu ! 27 pistes et pas les 18 d l'Intrada... donc le tracklisting et les extraits sont une erreur d'Amazon, probablement. Trompeur pour le consommateur !

Il s'agit donc d'une réédition de l'enregistrement qui était proposé sur le CD édité par Rhino, épuisé depuis un bail. Avec en bonus, une longue suite consacrée à Madame Bovary.

Le label Disconforme a réédité deux classiques de Rozsa en complete original soundtrack remastérisé 24 bit et à prix cadeau:
Ivanhoé
http://www.amazon.fr/dp/B01BMPM838/ref= ... VNL5X55T89
Ben-Hur
http://www.amazon.fr/dp/B015D442GK/ref= ... UCN9FT8MOA

Bonne nouvelle que cette réédition à un prix attractif.

Lost_Highway a écrit :Le label Disconforme a réédité deux classiques de Rozsa en complete original soundtrack remastérisé 24 bit et à prix cadeau:
Ivanhoé
http://www.amazon.fr/dp/B01BMPM838/ref= ... VNL5X55T89
Ben-Hur
http://www.amazon.fr/dp/B015D442GK/ref= ... UCN9FT8MOA

Le label, c'est Soundtrack Factory et BEN-HUR n'est pas complet. IVANHOE, par contre, oui : c'est le reflet du Rhino.

Wyatt Earp a écrit :

Lost_Highway a écrit :Le label Disconforme a réédité deux classiques de Rozsa en complete original soundtrack remastérisé 24 bit et à prix cadeau:
Ivanhoé
http://www.amazon.fr/dp/B01BMPM838/ref= ... VNL5X55T89
Ben-Hur
http://www.amazon.fr/dp/B015D442GK/ref= ... UCN9FT8MOA

Le label, c'est Soundtrack Factory et BEN-HUR n'est pas complet. IVANHOE, par contre, oui : c'est le reflet du Rhino.

Effectivement. C'est le sous label de l'andorrien Disconforme SL https://www.discogs.com/label/46036-Disconforme-SL présent sur les cds que j'ai en ma possession, 8 1/2 de Rota, Lawrence d'Arabie/Les yeux sans visage de Jarre... Ils font un excellent travail de remasterisation.

BEN-HUR est un film que j'avais découvert sur grand écran lors d'une ressortie. J'étais encore un jeune homme. Formidable moment de cinéma, quant à la partition, elle demeure ma préférée du compositeur. Il y a beaucoup de merveilleuses choses dans cette oeuvre, des passages élégiaques et romantiques de toute beauté, un style caractéristique, quelques marches romaines qui passent bien et un thème des galères remarquable en tout point: Rozsa est un maître en ce domaine même si je suis déjà moins réceptif à ses autres partitions de péplums. Jusque là, dans ses différentes éditions discographiques, je connaissais la musique de Ben-Hur uniquement dans sa configuration initiale, celle du 33tours. Je n'avais pas le cd, juste un enregistrement. C'est pour cette raison que je me suis laissé tenter par un double-cd paru chez "Sony Music" à 7€ et des poussières. Il ne s'agit en aucun cas d'une ré-interprétation par un orchestre quelconque, mais de la version originale sous la direction de Miklos Rozsa avec beaucoup d'inédits et déclinaisons: les deux galettes étant remplies à ras-bord! Je fus biensûr très heureux de redécouvrir tout ce que j'ai aimé dans cette vaste partition ainsi que certaines parties ajoutées, qu'il s'agisse d'inédits ou de variantes. Je ne cache pas, en revanche, avoir saturé par moments, surtout vers la plage 35 environ, peut-être un petit peu avant ou après, avec toute cette déferlante de cuivres et des répétitions inutiles à mon sens, me rendant la dernière part du premier cd indigeste. La fameuse séance de "The Battle, Parts 1, 2 & 3 et ce qui suit; il faut quand même se le farcir! Je ne pense pas que ces rajouts élèvent la partition de Rozsa que je considère, au-delà de cette déconvenue, comme un chef-d'oeuvre de la musique de film. J'aime bien quand même "Victory Parade" qui clot l'ensemble, bien que la première exposition m'aurait suffit. En conséquence de la saturation que m'a procuré le premier cd, j'ai laissé le temps s'écouler avant d'aborder le second. J'ai même écouté quelque chose de très différent et surtout de plus léger afin de changer d'horizon et m'aérer l'esprit. Sur la deuxième galette, les 20 premiers titres m'ont beaucoup plu. Je fus sur un joli petit nuage en forme de char. Royal! Une très belle danse archaïque ouvre le bal et un romantisme exacerbé et si caractéristique du maître hongrois finit par me donner des ailes. A partir de "Fanfare for circus parade" et autres qui s'y succèdent, je suis retombé comme une pierre. Ouille!... J'ai arrêté là. (on verra plus tard)

Janus a écrit :BEN-HUR est un film que j'avais découvert sur grand écran lors d'une ressortie.

Pareil pour moi, lors d’une nouvelle exploitation en 1969 ou 70. J’avais 12 ou 13 ans. Le film était projeté sur un écran courbe tellement grand qu’il fallait tourner la tête pour voir l’intégralité de l’image. J’en ai pris pleins les yeux et les oreilles. C’est ce jour là que je suis tombé dans la potion BOF. C’était un spectacle hallucinant que je n’ai plus jamais revu par la suite. D’autant que cette salle de Strasbourg n’existe plus depuis des lustres.

Janus a écrit :je me suis laissé tenter par un double-cd paru chez "Sony Music" à 7€ et des poussières. Il ne s'agit en aucun cas d'une ré-interprétation par un orchestre quelconque, mais de la version originale sous la direction de Miklos Rozsa avec beaucoup d'inédits et déclinaisons: les deux galettes étant remplies à ras-bord!

C'est vrai qu'on la trouve pour une bouchée de pain cette belle édition Sony - beaucoup d’amateurs, dont moi évidemment, l'avaient achetée dans sa version long box initiale. J'y trouve aussi un peu trop de répétions, pas tellement dans les séquences d'action (certes un peu longues mais qu'une édition se voulant complète ne peut se permettre d'écourter) mais dans certains allers-retours fragmentés de fanfares romaines inutiles hors du film. Sur ce point, J'espère que le réenregistrement Tadlow apparemment prévu saura être plus malin... De la difficulté de (re)composer une intégrale qui coule naturellement hors du film.

Dadid a écrit :beaucoup d’amateurs, dont moi évidemment, l'avaient achetée dans sa version long box initiale.

Un fort beau coffret édité par Rhino et TCM.
Dans la même collection, j'avais réussi à trouver ce "Ben-Hur" et "The Wizard of Oz". Par contre, le "Gone with the Wind" était malheureusement déjà hors de prix.

Y a t-il eu d'autres coffrets ou seulement ces trois-là ?

En long box, peut-être un ou deux de comédie musicale... à vérifier. C'est d'ailleurs un miracle que ce box Ben-Hur - et quelques autres titres dont How The West Was Won en boitier classique - soient sortis, car ils avaient été annoncés annulés après les ventes décevantes des premières sorties (dont GWTW)... On ne doit probablement cette persévérance qu'à la volonté de rentabiliser autant que possible les travaux de recherche et restauration effectués. On l'a échappé belle.

Ah tiens, maintenant que tu en parles, il y a aussi le "Sinatra in Hollywood", le "Mickey & Judy: The Judy Garland & Mickey Rooney Collection" et le "That's Entertainment! The Ultimate Anthology Of M-G-M Musicals". A priori, je ne vois rien d'autre.
En tout cas, c'est bien dommage que cette collection longbox n'ait pas duré.

Dadid a écrit :

Janus a écrit :je me suis laissé tenter par un double-cd paru chez "Sony Music" à 7€ et des poussières. Il ne s'agit en aucun cas d'une ré-interprétation par un orchestre quelconque, mais de la version originale sous la direction de Miklos Rozsa avec beaucoup d'inédits et déclinaisons: les deux galettes étant remplies à ras-bord!

C'est vrai qu'on la trouve pour une bouchée de pain cette belle édition Sony - beaucoup d’amateurs, dont moi évidemment, l'avaient achetée dans sa version long box initiale. J'y trouve aussi un peu trop de répétions, pas tellement dans les séquences d'action (certes un peu longues mais qu'une édition se voulant complète ne peut se permettre d'écourter) mais dans certains allers-retours fragmentés de fanfares romaines inutiles hors du film. Sur ce point, J'espère que le réenregistrement Tadlow apparemment prévu saura être plus malin... De la difficulté de (re)composer une intégrale qui coule naturellement hors du film.

Je sais que ce sujet a été abordé maintes fois ici, mais, visiblement, on peut considérer deux options possibles. La première option, la plus discutable à mon sens, est de remplir la galette au maximum sans se soucier si les remplissages effectués vont élever ou, du moins, complèter utilement la B.O. en question: c'est ainsi que l'on retrouve, par exemple, en Italie, beaucoup de B.O. où le thème principal se retrouve répété à outrance et, de l'autre côté de l'Atlantique, des B.O. qui se trouvent plombées par les parties les plus fonctionnelles que l'on appelle communément "musique au mètre", sans compter aussi les répétitions superflues... C'est d'autant plus navrant avec une oeuvre aussi conséquente que Ben-Hur de Miklos Rozsa avec laquelle il était totalement possible de réaliser un double-cd de 50 minutes environ chacun d'excellente facture, en évitant de sombrer dans la saturation et, n'ayons pas peur des mots, dans l'indigestion. La seconde option serait justement celle-là: une approche plus complétiste mais avec l'unique souci d'apporter les inédits ou déclinaisons qui vont élever la B.O. en la complétant intelligemment et sans la rendre indigeste par l'ajout d'une multitude d'échantillons sous prétexte qu'ils seraient présents dans le film. Qui se plaindrait de l'absence des 39 secondes de "The prison" ou des 48 secondes de "Roman Sails"?

Janus a écrit :Qui se plaindrait de l'absence des 39 secondes de "The prison" ou des 48 secondes de "Roman Sails"?

Un paquet de monde, ami Janus, tu n'as pas idée !

Lee Van Cleef a écrit :

Janus a écrit :Qui se plaindrait de l'absence des 39 secondes de "The prison" ou des 48 secondes de "Roman Sails"?

Un paquet de monde, ami Janus, tu n'as pas idée !

Ah bon! C'est du fétichisme à ce niveau-là!

Oui, c'est bien ce que je me disais ! C'est bien le problème, impossible de contenter tout le monde.

Dutton Vocalion a récemment réédité cet enregistrement de RÓZSA dirigeant sa musique de concert... le tout en SACD, soit en stéréo (lisible sur lecteur CD) soit en multicanal ! A l'heure ou certains éditeurs favorisent les LP plus chics et à forte valeur ajoutée, ça fait plaisir d'en voir d'autres ne pas céder à la mode et tirer partie des technologies disponibles. Mike Dutton a pu créer une version 4 canaux (pour donner plus d'ouverture au son) à partir de l'enregistrement 3 canaux original, mais la simple stéréo devrait être excellente.

C'est la première édition CD officielle de cet album, un des tout premiers disponibles dans les années 60 présentant la musique de concert du compositeur (avec le fameux concerto pour violon). Certes ce n'est pas de la BO, mais ceux qui ne connaissent pas ou "tiquent" sur des œuvres plus récentes de Rozsa peuvent s'y risquer, ici aucune chance d'être déçu si on aime Rozsa au cinéma : c'est rythmé, mélodique, évocateur... hongrois ! La seule chose triste ici, c'est la pochette !



RÓZSA CONDUCTS RÓZSA
THE ORIGINAL LP LSC 2802 (1965) STEREO/SURROUND
RCA ITALIANA ORCHESTRA

1. Overture to a Symphony Concert, Op. 26/a (1956)
2. Three Hungarian Sketches, Op. 14 (1938): Capriccio – Pastorale – Danza
3. Notturno Ungherese, Op. 28 (1962)
4. Theme, Variations and Finale, Op. 13 (1933): Theme – Variation 1 – Variation 2 – Variation 3 – Variation 4 – Variation 5 – Variation 6 – Variation 7 – Variation 8 – Finale

On peut le commander par exemple chez l'éditeur. Inutile de dire que je le recommande, l'enregistrement étant de haute qualité sur tous les plans, Rozsa dirige avec l'autorité qu'on lui connait, et le mastering de Dutton devrait être au top. S'ils pouvaient enchainer sur son enregistrement avec le Vienna State Opera Orchestra et les LP Polydor...

Judicieuse suggestion, brave Dadid, qu'en fan invétéré du grand Miklos, le vieux Van Cleef compte bien mettre en application. Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure, je ne suis pas encore descendu du moelleux tapis volant depuis lequel je contemple, émerveillé, un fabuleux élancement de minarets scintillants et de coupoles dodues. Entre les murs de cette cité des sables se confrontent âprement, murmure-t-on, le grand Vizir aux desseins félons et un jeune homme plus pur que le cristal, nullement souillé par les miasmes délétères qu'aurait soulevés chez tout autre sujet sa profession de voleur hors pair. Rozsa, Djinn tout-puissant, préside à ce combat sans merci comme le ferait un barde assailli de songes fleuris, la fourberie de l'un taraudant ses penchants innés pour une sonore éloquence, la candeur et l'intrépidité de l'autre caressant de flammes dorées son âme aventureuse. Et, quelque part entre ces deux extrêmes, éclot doucement un romantisme mordoré, révélant, tout au fond du festoiement de ses pétales, les yeux pers d'une délicieuse houri. Le prince Ahmad, chuchotent les jeunes filles du palais en riant, en est tombé éperdument amoureux. Jetez-lui donc la pierre si vous l'osez, béophiles au coeur de glaise !

pour les amateurs de musique hongroise, un petit clin d’œil avec cet extrait de la suite Háry János de Zoltan Kodaly, notamment la marche !

Zoltán Kodály - The battle and defeat of Napoleon (Háry János Suite, IV)

Merci Walden pour ce rappel !

Comme quoi il n'y a qu'un pas entre la satire musicale d'un Háry János et le sérieux affiché d'un Quo Vadis? ou d'un Ben-Hur. Un pas que Rózsa a visiblement franchi (en s'en inspirant volontairement ?) sans que l'on sache si c'est avec ou sans arrière pensée... car à Hollywood rien n'est véritablement sérieux ! Même si son style reste toujours très identifiable, on retrouve régulièrement chez Rózsa des échos de Béla Bartók et Zoltán Kodály, en particulier, et pas seulement à travers des mélodies d'inspiration hongroise... Il a baigné dedans durant ses études !