L'incroyable Lady in a Cage du téléaste Walter Grauman, qui met en scène avec un sens aigu du suspens et de la cruauté psychologique le calvaire de Olivia de Havilland, remarquable dans le rôle d'une veuve âgée et handicapée, coincée à l'intérieur de son ascenseur privé et confrontée à une bande de petites frappes, dont le volcanique James Caan qui effectuait ses grands débuts à l'écran (si l'on oublie sa courte apparition dans Irma la Douce de Wilder). Pas un plan n'est de trop dans ce drame brutal et sordide, qui semble prendre un plaisir démoniaque à faire régresser ses personnages à l'état primitif. Quant à la musique (rare) de Paul Glass, ses sonorités sèches et nerveuses sont au diapason de la folie destructrice qui alimente le récit de bout en bout.

Je pense avoir vu tous les films de Alex de la Iglesia, hormis "800 balles", mais rien à faire, j'accroche vraiment pas. Et seules les musiques de Baños m'intéressent vraiment.

Je crois que "800 balles" est mon préféré !

Isaius a écrit :

Callahan a écrit : Hormis Accion Mutante, j'ai dû voir tous ses films, petits monuments de jubilation et de déjantage permanent.

Dans le jubilatoire, Accion Mutante est alors peut-être son meilleur. Précipite toi dessus.

Il va falloir, depuis le temps qu'on m'en parle !

"Mirrors" très (trop ?) classique. Une trame tranquille, peu de risque. bref, une bande de série comme Hollywood en pond au kilomètre. Dommage, c'est l'excellent Aja aux commandes. Par contre, c'est marrant... "La colline a des yeux" (remake), "Haute Tension" (plagiat de Koontz) et maintenant ce "Mirrors" très proche dans le sujet du "Mirror" de Masterton... A quand un sujet original pour Aja ?

Misquamacus a écrit :"Mirrors" très (trop ?) classique. Une trame tranquille, peu de risque. bref, une bande de série comme Hollywood en pond au kilomètre. Dommage, c'est l'excellent Aja aux commandes. Par contre, c'est marrant... "La colline a des yeux" (remake), "Haute Tension" (plagiat de Koontz) et maintenant ce "Mirrors" très proche dans le sujet du "Mirror" de Masterton... A quand un sujet original pour Aja ?

ce qu'ils rament les petits français pour transformer l'essai américain....Mirrors se laisse regarder, c'est esthétiquement plutôt plaisant, mais on en ressort en effet plutôt insatisfait...Mais bon ça reste largement supérieur à The Eye !

Surtout n'oubliez pas, je vous prie, mes vaillants compagnons, que sont sortis aujourd'hui même en DVD zone 2 les très sympathiques Sabata de Gianfranco Parolini, avec en vedette un certain pistolero vêtu de noir au profil d'oiseau de proie. Sinon, vous pouvez aussi vous laisser tenter par Indio Black (dont je disais tout récemment beauoup de bien de la musique de Bruno Nicolai), métamorphosé par la félonie de distributeurs français peu scrupuleux en Adios Sabata (une pratique qui, à l'époque, était devenue monnaie courante dans l'hexagone). Ici, point de Lee Van Cleef au regard perçant et au port altier, mais le crâne dégarni et étincelant le plus célèbre de Hollywood... Oui, oui, en plein dans le mille, Telly Savalas.

Lee Van Cleef a écrit :Oui, oui, en plein dans le mille, Telly Savalas.

Lee Van Cleef a écrit :une pratique qui, à l'époque, était devenue monnaie courante dans l'hexagone

Pas certain que cela est vraiment changé aujourd'hui. Après la traque VHS, ze flying jaquette a maintenant du pain sur la planche avec le DVD.

Ceci dit (belle abbesse), les jaquettes sont très belles !

Walden a écrit :Mais bon ça reste largement supérieur à The Eye !

c'est pas bien difficile vu qu'a peu près TOUT est supérieur à "The Eye" avec jessica Papier-alu.

"Surveillance". On devine trop rapidement le pourquoi du comment mais les acteurs sont excellents, la réalisation impec et la tension vraiment géniale ! Voila le genre de film qui enterre facilement niveau tension des trucs ch... genre "The Haunted".
j'avais bien aimé le premier film de Jennifer Lynch. J'espère qu'elle n'attendra pas pour pondre son 3ème.

En train de finir deux séries : "Battlestar Galactica" et "Six Feet Under" (2 épisodes de la fin pour les 2).
Et que dire ? Si ce n'est que ces deux bijoux enterre (hin, hin) définitivement la majeure production cinoche. C'est beau, c'est intense, les acteurs sont tous fabuleux, les musiques sublimes. Entre les périgrinations d'un groupe de rescapés en perdition à la limite de la rupture et les états d'âmes d'une famille proche de la mort à chaque instant, "ABYSSUS ABYSSUM INVOCAT" et c'est d'une beauté douloureuse à pleurer. Chapeau.

"Southland Tales" la vache ! Quel OVNI ! C'est marrant, l'allusion au rêve de Isaïus un peu plus haut... pendant le film, je me suis dit plusieurs fois : je vais me réveiller, c'est pas possible ce truc ! Et l'instant d'après, ah bin non ! J'peux pas me réveiller, c'est un film !
On suit l'histoire, on décroche, on rit, on écarquille les yeux, on crois comprendre... On comprend plus, et on comprend tout et plus rien ! J'ai jamais pris de champignons halucinogènes, mais ça doit faire à peu près ça. Et au final, qu'on aime ou pas, on est resté jusqu'au bout du voyage.
Epatant, quoi.

"Outlander" Sympa petite série B. Quand predator rencontre le 13ème guerrier. Sans prétention et divertissant !

"Intraçable" Polar un peu rude qui fonctionne sur un concept. L'idée n'est pas mauvaise, c'est sans esbrouffe. Sans être un chef-d'oeuvre du genre, ça se regarde bien. Excellente zique de Young.

Histoire de redonner le sourire à notre vaillant et preux André, qui fait rien qu'à maugréer et bougonner ces jours-ci, je me suis lancé il y a peu dans un vaste cycle consacré à son idole éternelle, j'ai nommé John Milius. Et c'est le Milius scénariste de The Life and Times of Judge Roy Bean qui a été désigné pour inaugurer les festivités. Au-delà d'un casting quatre étoiles (Paul Newman, Anthony Perkins, Stacy Keach, Roddy McDowall, Victoria Principal et j'en passe), de la mis en scène d'un John Huston inspiré qui s'autorise toutes les exubérances (la mort cartoonesque de Stacy Keach) ou de la musique réjouissante de Maurice Jarre, c'est bien ce script furieusement barré qui marque les esprits. Manifestement peu enclin à verser dans le biopic sage et scrupuleux, Milius n'hésite pas à dynamiter la narration via de très audacieuses ruptures de ton (la scène d'ouverture, où un humour burlesque voit lui succéder sans crier gare un terrible éclair de violence); il fait surtout de la figure tumultueuse du Juge, comme il le fera dès l'année suivante avec le célèbre gangster Dillinger pour son premier film, le réceptacle de ses obsessions : une fascination jamais démentie pour un idéal d'absolue liberté, pour les armes et, bien sûr, les hommes qui les ont employées pour forger leur destin.

Continuons notre petit bout de chemin en compagnie de John Milius, avec cette fois The Wind and the Lion, que tous mes frères d'armes d'UnderScores connaissent au moins pour la phénoménale musique de Jerry Goldsmith. Bon, évacuons d'emblée la chose qui fâche (André, pourquoi flattes-tu le tranchant de ton épée avec une telle ostentation ?) en pointant du doigt le gros défaut du film, au moins à mes yeux : Sean Connery. L'habituel numéro de charme de l'acteur, haussements de sourcils et sourire ironique au coin des lèvres, ne fait guère bon ménage avec le personnage de Raisuli, et sa complicité goguenarde avec Candice Bergen est trop précipitée pour être totalement crédible.

Si l'on parvient à faire abstraction de ce " détail ", on pourra pleinement apprécier un beau film épique, fougueux et enlevé, sans doute pas au point de justifier une comparaison avec David Lean (André, pourquoi exécutes-tu ces moulinets menaçants avec ton épée ?), mais qui demeure toutefois passionnant jusqu'à sa superbe scène finale, où le titre The Wind and the Lion prend tout son sens.

Misquamacus a écrit :"Southland Tales" la vache ! Quel OVNI ! C'est marrant, l'allusion au rêve de Isaïus un peu plus haut... pendant le film, je me suis dit plusieurs fois : je vais me réveiller, c'est pas possible ce truc ! Et l'instant d'après, ah bin non ! J'peux pas me réveiller, c'est un film !
On suit l'histoire, on décroche, on rit, on écarquille les yeux, on crois comprendre... On comprend plus, et on comprend tout et plus rien ! J'ai jamais pris de champignons halucinogènes, mais ça doit faire à peu près ça. Et au final, qu'on aime ou pas, on est resté jusqu'au bout du voyage.
Epatant, quoi.

Bon...
je l'ai vu ce soir et pour résumer je copie/colle une réaction trouvée sur DvdRama:
"C'est une chose de vouloir critiquer la société américaine à sa façon, c'en est une autre de le faire de sorte qu'on s'y intéresse. C'est là ou l'on situe la talent d'ordinaire."

Super critique !
J'ai rien compris. Du coup ça va super bien avec le film.

Avec Big Wednesday, John Milius troque ses flingues, ses épées et que sais-je encore pour des objets qui ne lui sont pas moins chers : des planches de surf. Les fans les plus belliqueux de " Militarilius " ont dû montrer les crocs et s'emmerder au plus haut point devant ce film vibrant de mélancolie, qui brosse, avec une suprenante tendresse, le portrait de l'amitié indéfectible unissant trois jeunes gens durant le conflit vietnamien. Oh, il y a bien une scène où le réalisateur rend un hommage manifeste à l'apocalyptique final de The Wild Bunch (jusqu'à la musique de Poledouris qui s'attache à suivre celle de Jerry Fielding), mais à des fins purement humoristiques, très éloignées des torrents d'hémoglobine et de ralentis tant prisés par Peckinpah. Oeuvre intimiste et chaleureuse, Big Wednesday demeure néanmoins un film spectaculaire, truffé de splendides scènes de surf qui, trente ans après leur conception, n'ont pas pris une ride.

Lee Van Cleef a écrit :s'emmerder au plus haut point devant ce film

Tiens , on parle de moi.
Mais il est vrai que les "splendides scènes de surf qui, trente ans après leur conception, n'ont pas pris une ride" y ont fortement contribué.

Enfin, te voilà, DarkCat. J'étais inquiet de ne pas t'avoir déjà vu surgir de ta tanière, toutes griffes dehors, prêt à pourfendre des légions de mauvais films. Et tu as une fois de plus amplement raison, ce Big Wednesday ne mérite même pas la corde pour le pendre. Mais nous pouvons le dire sur ce forum (et je ne pense pas que tu me contrediras, hein, le chat du Cheshire ? Pas cette fois), le plus grand film de surf à avoir jamais éclaboussé les écrans n'est nul autre que ce fabuleux joyau. Honte à vous si vous ne l'avez jamais visionné !

Aaahhaaahh, le genre de nanar, dont j'entends parler depuis des années, mais que je n'ai hélas jamais vu.
Bah, peut-être qu'un jour France 2 Arte le diffusera...

Ayé ! Terminé le coffret Superman... Et donc à part le premier et finalement le dernier film, pas grand chose à garder... Le second est un gros ratage quelque soit sa version, le trois tente l'humour mais reste très Kitsch, le 4 ressemble à un épisode télé de K2000... Reste la version Singer, imparfaite, certes... Mais on devrait laisser une chance au bonhomme pour un second essai ! Le problème du film reste certainement Loïs Lane, fadasse au possible. Les bonus du coffret sont vraiment chouettes et noumbreux. Pas terminé de tout voir !

Sinon, pour rester dans Singer, revu "Valkyrie". Toujours aussi prenant.

Misquamacus a écrit :Reste la version Singer, imparfaite, certes...

C'est certain que pour une production "Troma ", c'est plutôt pas mal.
Hormis cela...