Pour reprendre le fil :
Scorebob a écrit :Qui ne sont pas comparativement d'une écoute aussi aisée, because les chocottes
![Mort [dead]](./images/smilies/icon_dead.gif)
.
Je ne sais pas ! Il s'agit davantage d'expérimentations et d'écritures spontanées que d'une volonté d'effrayer. Après tout, il est possible que sans repère mélodique et tonal on puisse éprouver de la frayeur (et en cela un Corigliano, un Varèse, un Bartók, un Stravinski, etc. peuvent aussi effrayer). Personnellement par exemple le "Fantastic voyage" de Rosenman me remplit d'un effroi inexplicable, bien plus qu'un "Sinister". Néanmoins, ce qui importe c'est la nouveauté, qu'il y ait du neuf (ce que ce mot résonne plaisamment et puissamment - du
NEUF !) dans ce semblant d'improvisation (car les pièces libres de Young me semblent toujours extrêmement bien construites), et pour "Sinister" si l'écoute n'est pas facilitée, elle ne l'était pas non plus en définitive déjà pour les suites de "Invaders from Mars", pour "Masses", pour "Freddy's revenge" (et bien d'autres) et même pour les pièces finales plus accessibles de "Vagrant" et de "Haunted summer". Ce qu'il y a de véritablement passionnant chez Young, c'est qu'il continue à y croire, à faire "comme si" (formule kantienne relevant de la pure hypothèse réfléchie assumée) la musique de films (ou de jeux, désormais) pouvait servir à un autre dessein que celui de commenter l'image et qu'il trouve toujours le moyen de glisser ici ou là une part d'identité incorruptible et "incorrigible" (diraient certainement les producteurs) dans les nécessités cinématographiques (et ici vidéo-ludiques). Une pièce comme "Wilson's toy heart" est ainsi un régal juvénile de composition gratuite et créatrice, comme l'étaient tout autant les exercices libres d'antan dont Young était coutumier. On pourrait certes croire (malédiction de la mémoire ayant sa grille préétablie de lecture) qu'il y a ici reprise de schémas anciens dans la façon de procéder : même pas ! Avantage de l'écriture surréaliste : on ne saurait anticiper ce qui est libre et grisant.