"Klaatu barada nikto" - Patricia Neal (1926-2010)

Discussions autour de l'actualité du grand et du petit écran
Avatar de l’utilisateur
Emissary
Flim Flam Man
Messages : 1765
Inscription : ven. 19 sept. 2008 12:30

"Klaatu barada nikto" - Patricia Neal (1926-2010)

Message non lu par Emissary »

Une réplique peut assurer de figurer en bonne place dans l'imaginaire populaire, pour autant elle ne rend pas toujours justice au talent de celle ou celui qui l'énonce.

ImageImageImageImage

Pour beaucoup, Patricia Neal se confond avec ces quelques mots mystérieux lancés à l'adresse du menaçant robot extraterrestre du Jour où La Terre s'arrêta. Les cinéphiles, quant à eux, gardent en mémoire le timbre voilé, le regard dévorant et la sensibilité à fleur de peau que surent mettre en valeur King Vidor, Michael Curtiz, Elia Kazan et Martin Ritt. Car si l'actrice n'a jamais touché au statut de star, elle a en revanche toujours crevé l'écran.

Après s'être imposée sur scène – où son mentor ne fut rien moins qu'Eugene O'Neill – l'actrice franchit les portes du studio Warner à la fin des années quarante. Las! Le film qui devait la lancer au firmament d'Hollywood s'avéra un retentissant échec commercial et critique. The Fountainhead (1949), adaptation prestigieuse du classique d'Ayn Rand devait sceller le destin cinématographique de son héroïne qui ne retrouva que rarement des rôles à la hauteur de sa personnalité. Heureusement, le théâtre fut un refuge gratifiant, et sa filmographie est émaillée de quelques classiques, The Breaking Point (1950), A Face in the Crowd (1957); et d'oeuvres respectables, In Harm's Way (1965), Hud (1963 - oscar de la meilleure actrice), The Subject Was Roses (1968 - nouvelle nomination).

A partir des années soixante son parcours est jalonné de drames familiaux, de déboires conjugaux et de terribles problèmes de santé. Elle se partagera entre seconds rôles et prestations télévisuelles; elle sera notamment la Cookie du Cookie's Fortune (1999) de Robert Altman.

Le cancer vient de l'emporter à l'âge de 84 ans. On pourrait retenir cette citation comme le meilleur des autoportraits:

“I can’t see from one eye, I’ve been paralyzed. I’ve fallen down and broken a hip. Stubbornness gets you through the bad times. You don’t give in.”


Trois illustrations:

The Fountainhead, une prestation - et un coup de fouet - dont l'épilogue fut une liaison de trois ans avec Gary Cooper

The Breaking Point, la meilleure adaptation cinématographique d'Ernest Hemingway

Le formidable A Face in The Crowd d'Elia Kazan, dont l'actualité ne se dément pas.
"*I* shall not be back... but something will."
Avatar de l’utilisateur
Gizmo
Wrong Man
Messages : 736
Inscription : lun. 29 sept. 2008 15:22

Re: "Klaatu barada nikto" - Patricia Neal (1926-2010)

Message non lu par Gizmo »

je rajouterai sa participation au très beau "Breakfast at Tiffany" de Blake Edwards : elle rejoint Audrey Hepburn et George Peppard partis trop tôt....


Une actrice rare dont la grâce illuminait ses rôles
Répondre