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Partition aux humeurs changeantes et à la séduction jamais immédiate, entre mélo et thriller, pour orchestre de chambre, tantôt animée par une douceur enveloppante ou un tempo de valse lente, tantôt habitée d’intonations inquiètes, tourmentées voire tragiques, et de ces accents herrmanniens qu’on retrouve très fréquemment chez Iglesias.
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Pendant qu’on meurt dans cette pièce, Alberto compose pour son complice Pedro dans la chambre d’à côté. Le compositeur nous accompagne dans ce drame, où tourbillonnent beaucoup d’émotions : joie, tristesse, nostalgie, peur, colère, etc. Autant le cinéma de Pedro me laisse toujours froid, autant la musique d’Alberto me réchauffe bien souvent.
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Tout comme Julio, Alberto aime les femmes. Almodóvar ne l’a pas lâché pour son film U.S. Sa musique coule comme une petite danse inquiète vernie de sensualité, de la chaleur du violoncelle, du titillement du xylophone, plus une surprenante apparition électro… Très classique, certes, mais si élégant, et beau.
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Pour son premier film en langue anglaise, Almodóvar continue sa collaboration avec son ami Iglesias. N’ayant pas vu le film (qui sortira en France en janvier), je ne peux juger sa musique qu’in abstracto. Elle danse constamment entre drame et nostalgie avec pléthore de cordes. Mais j’ai eu bien du mal à en identifier le thème principal, presque transparent.
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Iglesias/Almodovar, combo gagnant. Ça marche encore très bien ici, avec une partition orchestrale et sincère. On se laisse emporter par la grâce des thèmes et le romantisme de cette partition. On se régale à l’écoute de cette nouvelle collaboration. Ne changez rien, hombres.
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