 |
Fantasy musicale fantasque et chatoyante sans faille dans sa réalisation intrinsèque mais qui, à trop invoquer des imaginaires antérieurs écrasants (ceux de Burton et de Raimi), affaiblit sensiblement la portée de celui de Del Toro et peine à lui conférer une identité propre. Je reste persuadé que la rencontre entre les deux hommes était prématurée.
 |
 |
Cette édition commence par séduire l’œil grâce à la jaquette signée Mike Mignola, avant de conquérir les oreilles et le cœur. Si le CD de 2008 n’avait rien de honteux, cette sortie est assurément la bienvenue, puisqu’elle met à l’honneur le chouette travail d’Elfman. Ce dernier nous convie donc à un envoûtant et turbulent voyage.
 |
 |
Retour sur ce retour du diablotin écarlate. En 2008, Elfman y synthétisait son œuvre avec brio : gothique massif, merveilleux, orchestre roulant les mécaniques… Il manquait juste ce « plus » qui lui permit d’incarner dans nos mémoires ses films références, mais on le réécoute avec le plaisir de l’habitude, comme un vieil ami.
 |
 |
Del Toro admirait Elfman. Ce dernier, en lui montrant combien il avait raison, livre une partition « fourre-tout-best-of », dynamique mais finalement sans punch particulier ! L’absence de thématique franche (un comble pour Elfman), sans reprise du thème de Beltrami, que cet expanded ne gomme pas, sonne comme un rendez-vous manqué.
 |
 |
Chouette ! Peut-être un des derniers Danny Elfman « à l’ancienne ». Je n’avais pas réécouté cette B.O. depuis la sortie du film, c’est vraiment une belle réussite du style Elfman qu’on aime. Bondissant, intriguant, fantaisiste, sombre, qui emporte tout sur son passage.
 |