Je me demandais ce que valait son dernier opus et voyant qu'il n'avait pas de topic dédié, allez hop ! Voilà qui est fait.

J'aime bien ce compositeur et sa collaboration avec Branagh donne généralement du lourd; alors quelqu'un a-t-il un avis sur cet Orient Express ?

Très bon ce Murder on the Orient Express ! En particulier le final. Par ailleurs, j'ai eu d'avantage l'impression d'entendre une BO composée par Thomas Newman et Alexandre Desplat, qu'une BO de Doyle.

J'ai découvert Doyle en 2005 pour son travail sur :
- Harry Potter & the Goblet of Fire (HP4 pour les intimes)
- Mary Shelley's Frankenstein

Il a aussi fait un super boulot sur :
- Carlito's Way
- Donnie Brasco
- Eragon

C'est très classique, lyrique et à la limite du larmoyant par moment (pour pas dire pompeux) mais pas désagréable. So british.

Je suis surpris qu'un tel compositeur n'ait pas encore eu droit ici à son topic.

C'est assurément une des grandes BO de cet année : elle accompagne de plus un film certes classique, mais d'une fulgurante beauté

C'est de plus en plus rare d'avoir une musique qui vous trotte dans la tête à la sortie d'un film, et avec ce "Crime de l'Orient-Express" c'est le cas

Plusieurs thèmes structure cette partition et c'est sans doute celui de "la famille Armstrong", magnifié lors du générique de fin par la délicate voix de la toujours envoutante Michelle Pfeiffer, et le thème du train qui sortent du lot en matière de composition/arrangement. Chaudement recommandé vous l'aurez remarqué

Merci de vos réponses. Du coup, comme je n'ai pas pu m'empêcher de le choper à la fnuck ce midi, me voilà rassuré !

Pour moi, Patrick Doyle c'est davantage Indochine, Le cheval qui venait de la mer et Much ado about nothing… Une période de ce compositeur qui me semble révolue, mais peut-être suis-je dans l'erreur?

Même s’il avait déjà composé Henry V pour Branagh c’est avec Indochine que je l’ai connu et sa nomination aux Césars. Un mensuel (j’ai oublié le nom) avait d’ailleurs encensé la musique pestant contre l’Académie qui lui a préféré L’Amant de Yared
Et puis les sorties CD se sont enchaînées avec du bon voir du très bon.

Henry V est une tuerie, je trouve… Non nobis domine, quelle beauté!

Henry V est son chef d’œuvre.

Viennent ensuite Frankenstein, Much Ado About Nothing, Hamlet et Needful Things qui sont des morceaux de bravoure, chacun, dans des styles différents.

Ne pas oubliez les superbes EST/OUEST et NEEDFULL THINGS.

Hé, n'oublions pas Une Femme Française, A Little Princess, Dead Again qui sont des chefs d'oeuvre à mes oreilles...

En fait y'a rien a jeter, même pas son Thor et sa Planète des singes quand bien même ils seraient très formatés et assez éloignés de son lyrisme so British.

Shardar a écrit :Hé, n'oublions pas Une Femme Française, A Little Princess, Dead Again qui sont des chefs d'oeuvre à mes oreilles...

Ah, oui, tout à fait! Par contre, son Frankenstein m'a toujours paru indigeste, et son Hamlet aussi… mais c'est mon avis!

Denshaotoko a écrit :Par contre, son Frankenstein m'a toujours paru indigeste, et son Hamlet aussi… mais c'est mon avis!

Ah non, tu peux ne peux pas (enfin si, hein, tu as le droit...) de dire que ça (avec les images) c'est indigeste. Sérieux?

Bah je n'ai jamais réussi à aller au bout du CD d'une traite, c'est cela que je voulais dire…

La musique du mélodrame québécois Nouvelle France n’est pas mal du tout avec un joli thème. Mais comme pour Frankenstein, dans le film la musique semble massive voir carrément envahissante
Carlito’s Way effectivement avec le morceau Grand Central qui vaut à lui tout seul l’achat du CD.
Le merveilleux Nanny McPhee dont je regrette que Doyle ne sera pas retenu sur le second volet.
Doyle est un compositeur qui déçoit rarement. Le seul bémol si je dois en citer un c’est son Rise Of The Planet Of The Apes.

Je trouve qu'il n'y a pas grand chose à jeter dans la filmo/discographie de Doyle, à part peut-être son THOR, très fade comparé à ce qu'il est capable de produire et aussi son JACK RYAN très poussif...
En revanche, j'aime particulièrement HENRY V et FRANKENSTEIN pour leur lyrisme (un rien emphatique, mais j'aime ça )... DEAD AGAIN est une partition assez souvent négligée mais à tort... (la version étendue sortie par LALALAND RECORDS vaut le détour)... NEEDFUL THINGS contient des passages à vous faire dresser les poils des bras et CARLITO'S WAY est juste splendide (comme Morty, le morceau de 10 minutes dans la gare de New York est sublime et galvanisant)... J'aime beaucoup aussi GREAT EXPECTATIONS, IGOR, BRAVE...
Un compositeur souvent inspiré.

Personne ne parle de Harry Potter 4
Soit dit en passant, certainement l'opus de la saga qui bénéficie de l'édition la plus ingrate de sa musique.

j'aime aussi beaucoup son Secondhand Lions (2003) et As You Like It (2006)

par contre dans les ratages il y a les très quelconques Eragon (2006) et Last Legion, The (2007)

concernant son Harry Potter même si il n'est pas déshonorant il passe après 3 immenses Williams, donc forcement il est moins reconnu

J'apprécie beaucoup les BO citées, je ne les ai pas toutes en CD ceci dit, il faudra peut-être y remédier. Outre les inévitables opus Shakespeariens (mais quel dommage que les End Titles de Much ado... soient absents du CD!) dont le moins couru mais très beau As you like it, A little princess m'enchante particulièrement à chaque écoute, il y a là un grand sens du merveilleux et beaucoup d'originalité grâce au mélange de chœurs et de morceaux à influence indienne. Et aussi, [Est] Ouest, tellement russe! Sans oublier Man to man, rien que pour l'ouverture du score...

Dadid a écrit :A little princess m'enchante particulièrement à chaque écoute, il y a là un grand sens du merveilleux et beaucoup d'originalité grâce au mélange de chœurs et de morceaux à influence indienne.

Oui, je suis bien d'accord, ce score est vraiment génial et très frais! Un vrai régal!

Pour être honnête, je me suis demandé à un moment si je n'allais pas tout simplement déclarer forfait. Avec ses cordes brassant des rubans entiers de clichés et ses miettes d'orientalisme au début plaisantes, puis bien vite sans grande saveur, Murder on the Orient Express ne m'émouvait pas beaucoup plus qu'une borne kilométrique. Doux Lucifer, que l'élégance suprême de la version Richard Rodney Bennett semblait lointaine, tel un appétissant mirage miroitant et ondulant parmi les vagues de chaleur d'un cruel désert ! Mais la pièce nommée Justice m'intriguait néanmoins, du simple fait de ses pantagruéliques dimensions — presque dix minutes, mazette ! Allons-y donc, me suis-je dit, l'index aussi impitoyable qu'une épée de Damoclès suspendu à tout hasard au-dessus de la touche stop... Et alors que je n'y croyais plus guère, ce long adagio ciselé avec un délicieux doigté m'a retourné comme une crêpe ! En virtuose patient et serein qu'il est, Doyle accorde à sa poignante dramaturgie musicale un champ vaste et artistement aplani afin qu'elle puisse s'épanouir au mieux de sa beauté. Nom d'un katana taillé dans un piston de locomotive ! Si, à l'instar de cet éblouissant rubis, la partition tout entière avait titillé le firmament, l'on aurait peut-être tenu là le plus beau score de 2017. Que de frustration, mes friables aïeux !

Je ne le dirais pas aussi bien que Lee mais que je me suis ennuyé à l'écoute de cet Orient-Express...et je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'à la piste Justice...

Elendil a écrit :et je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'à la piste Justice...

Remonte sans plus tergiverser à cheval, et pousse au moins jusque-là tes laborieuses investigations, compagnon. Cette petite merveille tombée de nulle part en vaut éminemment la peine.

J'y compte bien cher Lee !