Il m'apparait clair que désormais, le but est d'organiser leur production cinématographique exactement comme on gère une série TV, avec en Showrunner tout puissant l'endive Kevin Feige. La phase actuelle semble être celle du balayage artistique, avec pour objectif l'embauche à tous les niveaux sinon de Yes men docile, du moins d'artistes comprenant bien qu'il s'agit de faire le boulot que le studio demande.
Quant à adapter des comics, là on peut rigoler doucement. L'objectif de Marvel c'est de faire fructifier un patrimoine et des marques dans de nouveaux médias, plus attractifs à long terme que le support papier: de toute façon, pourquoi faudrait-il s'encombrer d'un marché qui représente 200 000 lecteurs réguliers mensuels, avec des pics péniblement atteint lors "d'events" de plus en plus répétitifs et lassants. Là on parle quand même d'un pays 6 fois plus peuplé que le nôtre. Proportionnellement, si on rapporter les ventes des X-Mens à celles d'Asterix, il s'en écoulerait péniblement 120 000 exemplaires. soit dix fois moins que les ventes réelles. Quand on songe que le public est vieillissant (on va rester gentil), qu'il ne se renouvelle pas (tu m'étonnes quand tu vois la tronche des comics d'aujourd'hui genre New 52...), et que le manga n'a jamais vraiment pris là bas, on saisit bien les enjeux pour Marel de son univers audiovisuel. Et là ou je pense qu'ils sont très forts, c'est que même si le public ciné baisse, je pense qu'ils arriveront à exporter leur modèle autrement, justement parce qu'il est absolument sans personnalité ni saveur aucune. L'edition deviendra tôt ou tard la danseuse de ces conglomérats sur le modèle WB ou Disney/Marvel, pas rentable mais prestigieuse et permettant aussi de tester des auteurs, des créateurs et des producteurs sans grands enjeux.
Tu vois Giz', c'est ça qui m'échappe. Pourquoi ? La beauté de la BD, justement, du comics en particulier, cet art si américain, c'est que ça ne peut marcher vraiment QUE sur la papier, c'est né du papier, et autre part, ça meurt ou ça devient autre chose. Du mauvais cinéma avec Stellan Saagard en slip, la plupart du temps.je les attendais depuis si longtemps.