sauf erreur, il me semble qu'il n'y a pas encore de topic consacré au compositeur américain, so let's go

Pour se faire une idée de son œuvre au cinéma, quoi de mieux que cette anthologie PHILIP ON FILM ?



Que pensez vous de sa contribution au cinéma ? Voila un compositeur curieux qui a touché au documentaire, aux films expérimentaux, a la série B avec les Candyman, qui a travaillé avec Scorcese, Woody Allen, Paul Shrader, qui s'est réapproprié Dracula et la Belle et la Bête, etc. Une remarquable diversité non ?

THE ILLUSIONIST est pour moi un favori, j'ai adoré le film et le lyrisme de sa musique



superbe morceau de THE SECRET AGENT

FAÇADES, une des pièces les plus fascinantes de Philip GLASS et une des sources musicales du L627 de Sarde / Tavernier

Koyaanisqatsi sa première musique de film et la plus emblématique, il n'imaginait pas lui-même à l'époque l'impact de sa musique sur les images de Godfrey Reggio et combien ils allaient influencer toute une génération. Mishima, une des ses plus belles partitions pour cordes avec le Kronos Quartet est sans doute l'une de ses plus belles contribution pour le cinéma avec le film esthétisant de Paul Schrader.

Scorebob a écrit :Koyaanisqatsi sa première musique de film et la plus emblématique, il n'imaginait pas lui-même à l'époque l'impact de sa musique sur les images de Godfrey Reggio et combien ils allaient influencer toute une génération.

Exact, c'est la musique qui raconte l'histoire et le film est extraordinaire.
J'aime beaucoup son travail sur "Candyman". Il arrive à créer un malaise avec une économie de moyen étonnante.

Walden a écrit :FAÇADES, une des pièces les plus fascinantes de Philip GLASS et une des sources musicales du L627 de Sarde / Tavernier

Ah oui vraiment ? J'ignorais ça. A l'origine, c'est un morceau qui aurai dû figurer dans Koyaanisqatsi, lors d'une séquence qui montrait des façades de bâtiment, mais ça ne fut finalement pas inclus dans le montage définitif.

Si ce fil pouvait faire revenir Kfigaro...

Allez Christian reviens !!!

Dans César et Rosalie de Sarde, il y a certains passages pour cordes qui évoquent un peu le Façades de Glass (film sorti bien avant d'ailleurs) mais par contre dans L627, ça ne m'a pas tellement frappé.

Julien a écrit :

Walden a écrit :FAÇADES, une des pièces les plus fascinantes de Philip GLASS et une des sources musicales du L627 de Sarde / Tavernier

Ah oui vraiment ? J'ignorais ça. A l'origine, c'est un morceau qui aurai dû figurer dans Koyaanisqatsi, lors d'une séquence qui montrait des façades de bâtiment, mais ça ne fut finalement pas inclus dans le montage définitif.

C'est une des influences que Tavernier, grand mélomane, a suggéré a Sarde pour que ce dernier concocte un de ces mélanges impossibles comme il sait si bien le faire

En fait c'est plus simple que ça: "Façades" avait servi de temptrack à partir de laquelle Sarde a dû composer la piste "Lulu et Katy" (assez longue sur l'album d'ailleurs).
Mais le reste de la partition de L.627 n'a pas nécessairement grand chose à voir et part dans bien d'autres directions. Même si personnellement je ne suis pas friand de cet opus sardien (alors que je garde un bon souvenir du film).

Vu l'excellent documentaire sur PHILIP GLASS par Scott Hicks : Glass: A Portrait of Philip in Twelve Parts qui nous parle de sa vie professionnelle et de sa vie de famille

documentaire très touchant et surprenant. Je n’écouterai plus la musique du compositeur de la même façon après cette belle tranche de vie

LE dernier opéra de Philip Glass a pour sujet: WALT DISNEY!
Il est visible en replay sur ARTE et est très intéressant en ce qu'il évoque le personnalité ambiguë du célèbre faiseur d'animation, les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles, je recommande particulièrement la dernière scène du premier acte ou Disney dialogue avec une réplique automate mue par la vapeur de Lincoln (toute droite sortie du bestiaire de Miguélito Lovless et des Mystères de l'ouest).

Pour le lien direct, c'est ici.

Et puis sa musique pour un des plus grands documentaires géopolitiques "The fog of war".

Vu il y a deux jours au forum des images, le documentaire musical de Godfrey Reggio, Visitors, avec la musique du sieur Glass. Après Koyaanisqatsi, Powaaqatsi, Anima Mundi et Naqoyqatsi, il s'agit de la cinquième collaboration entre les deux artistes. Assez spécial, le film, tourné en noir et blanc est constitué de longs plans principalement fixes, sur des paysages désolés et des visages d'hommes de femmes ou d'enfants. Il y a aussi un gorille ! Comprenne qui pourra. Mais comme le dit le réalisateur. Il n'y a rien à comprendre. Juste à voir et à entendre. Bien sûr le film, ainsi que la musique de Glass, ne possèdent pas la puissance esthétique du premier opus, Koyaanisqatsi, qui reste une œuvre maîtresse du cinéma expérimental et probablement l’œuvre la plus emblématique de Glass dans le domaine du cinéma. Pas mal de gens sont partis pendant la séance mais il en restait quand même un nombre important à la toute fin.

La partition de Glass risque probablement de se révéler assez lassante à l'écoute isolé car les thèmes mélodiques ne se développent quasiment pas et la musique, assez dépouillé semble faire du surplace (mais bon j'imagine que ça devait être le but recherché !) Mine de rien, j'ai trouvé qu'elle accompagnait bien les images. Glass, avec un minimum d'effet et une instrumentation sombre et rêche, à base notamment de bois, harpe, cor et violoncelle, arrive à tisser une ambiance crépusculaire adéquate. Ambiance assez proche de certains morceaux lents de Kundun ou de Naqoyqatsi. C'est très méditatif et apaisé. D'ailleurs j'ai encore quelques thèmes en tête, notamment le morceau Gone, sans doute le plus prenant, par son lyrisme calme et mélancolique. Mais bon concernant Glass j'ai jamais était très objectif. Sa musique s'est toujours ancré facilement dans mon cerveau.

(J'en profite sinon pour signaler la création française de son opéra de chambre, The Photographer, le 27 septembre à la cité de la musique à Paris. Pour ceux qui sont dans le coin, allez y, ça devrait-être intéressant. En plus, la thématique est assez proche du cinéma, puisque l'opéra relate la vie du célèbre Eadweard Muybridge, l'un des précurseur du mouvement photographique.)

Dans l'ensemble, à part quelques morceaux (voire peut-être une paire d'albums), la musique de ce compositeur me laisse assez froid. Mais bon, ce qui connaisse un minimum mes goûts musicaux ne seront pas étonnés.

The Photographer!!!! Le passage de 20 mn pour orgue et vocalises toujours montant crescendo jusqu' a l' asphyxie vous ennivrera ou fera fuir, mais ne pourra vous laisser indifférents, ce morceau d' anthologie est construit de la même manière que le Pruit igoe de Koyaanisqatsi absolument hypnotique jusqu'à l' extase.

Oui excellent cet Acte III. J'avais d'ailleurs eu l'occasion de l'entendre lors d'un concert du Philip Glass Ensemble, l'année dernière à l'église de l'Union Chapel. C'était totalement euphorisant. Là c'est vraiment le Glass que j'aime. Sa meilleure période pour moi, qui se situe dans la tranche 1975/85. Je crois que la version donnée à la cité de la musique sera quelque peu différente que sur le cd mais les quelques extraits que j'ai pu entendre m'ont l'air de très bonne facture. Apparemment, ils ont ajouté une section de cordes, qui ne se retrouve pas sur le morceau d'origine.

Je n'ai écouté que quelques court extraits mais ça me semble être un bon cru pour les amateurs du compositeur :



La fameuse pianiste ukrainienne, (qui s'est faite une réputation sur youtube en jouant sur le piano de la gare St Pancras !) y interprète quelques œuvres majeures du répertoire pianistique du compositeur et notamment les musiques de films de The Hours, The Truman Show ainsi que le thème principal de Mishima, qui fut interprété à l'origine par le quatuor Kronos mais qui passe très bien au piano je trouve.

On peut écouter les extraits sur le site de la fnac :

http://musique.fnac.com/a8131540/Philip ... um#ficheDt

Une interprétation pour orgue uniquement de la BOF de KOYAANISQATSI:



Zimmérienne ?

La dernière composition de Philip Glass à paraitre pour un film de samouraïs :

Samurai Marathon





Les premières mesures durant la course viennent tout droit de l'opéra Aknathen avec des variantes.

Bonjour

Désolé de dépoussiérer le topic, mais c'était juste pour vous faire partager mon Amour avec un grand "A" de la B.O. signée Glass de l'excellente série fantastique Tales From The Loop (2020).
Toute la playlist ici :
Avec une préférence pour le track 05 : The Robot.
J'attends la saison 2 avec impatience.

J'ai essayé de regarder ça mais je me suis endormi dessus dès le premier épisode. C'est assez spécial. Bon après le problème c'est que la musique renvoie trop à des choses précédentes qu'il a déjà faites auparavant. Mais bon ça fait au moins dix ans qu'il ne compose plus que comme ça j'ai l'impression.

Comme le souligne Julien, c'est du Glass en mode auto de chez auto (écriture et orchestrations), ce qui n'empêche pas que les effets hypnotiques de son écriture restent fascinants si on en est pas en quelques sortes "écœuré" par trop de fréquentation. Je n'ai pas vu la série, mais à l'écoute (et vu la pochette) j'ai le sentiment que l'effet Interstellar est passé par là. Un type plein de bon sens a dû se dire : "plutôt que Zimmer s'inspirant de Glass, engageons Glass". Si ça se trouve il est moins cher et c'est l'original

L'opéra Akhnaten sera bien joué à Nice mais sans public ?????:

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/cul ... d=msedgntp

Grandiose musique du Génial Philip Glass pour la deuxième fois sur scène en France et on ne peut même pas y assister , c'est dingue.

Ils l'avaient déjà joué à l'opéra de Strasbourg. J'y avais étais d'ailleurs et c'était pas mal. Le truc qui coinçait c'était la voix du commentateur en français. Ca passait pas très bien. Là ce qui est intéressant c'est que les chorégraphies sont faites par Lucinda Childs. Une proche du compositeur qui avait déjà travaillé avec lui sur Einstein on the Beach et Dance. Ils auraient pu le diffuser en streaming...