Je ne suis pas certain que notre ancien marshal André Marek te donnerait toute son approbation, là-dessus. Pas alors qu'il soutient mordicus que seul un nombre excessivement restreint de bandes originales peuvent supporter une écoute isolée sans finir par plonger leurs auditeurs dans l'ennui. Et justement, André, voilà des lustres que je brûle de te poser cette question cruciale : comment un béophile (ouais, Gordon, cette expression manque quelque peu d'élégance, mais s'en tire plutôt bien face à " béophile ", croisement dégénéré entre le scolopendre, la scrofule et la scripophilie) aussi convaincu que toi peut-il tenir ces propos des plus perturbants ?Gordon Pym a écrit :
Une grande musique de film doit pouvoir s'écouter sans les images, comme n'importe quelle autre musique. Sinon, c'est juste du sound design, AMHA.
Desplat chez Karl Zero
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Re: Desplat chez KARL ZERO
Re: Desplat chez KARL ZERO
YuHirà a écrit : La première partie de la phrase ne me semble pas vraie. A mon échelle, je vois le phénomène inverse (notamment parce qu'il y a une vraie pédagogie qui s'est opérée. les écoles de cinéma exigent désormais des musiques originales).
Oui, mais ce ne sont pas les écoles de cinéma qui dirigent l'économie du cinéma français et elles ont beau exiger telle ou telle chose, une fois qu'on est sur le terrain, les choses se passent souvent différemment (j'ai envie de dire que c'est aussi souvent vrai pour pas mal de métiers...). Je pense que c'est plus le côté mouton (ou de mode, c'est comme on veut) que ce qu'on apprend dans les écoles de cinéma qui va faire que les films vont utiliser une musique originale ou pas.
Devient-il exigeant quant à la qualité des films qu'on lui propose ou des moyens qui sont mis à son service? Un peu des deux je suppose, faudrait lui demander...je ne fais pas la même analyse. Si Rombi ne travaille pas beaucoup après les Ch'tis c'est sans doute aussi parce qu'il ne veut pas se faire coller une étiquette et qu'il peut se permettre de devenir exigeant... Et qu'il est certainement devenu plus cher, tout simplement
Re: Desplat chez KARL ZERO
C'est pour cela que je dis qu'il est sans doute aussi plus cher
Je te conseille de voir le film, vraiment, car là c'est réellement spéculer sur du vent.
Je crois que je ne peux répondre qu'en me citantOui, mais ce ne sont pas les écoles de cinéma qui dirigent l'économie du cinéma français et elles ont beau exiger telle ou telle chose, une fois qu'on est sur le terrain, les choses se passent souvent différemment (j'ai envie de dire que c'est aussi souvent vrai pour pas mal de métiers...). Je pense que c'est plus le côté mouton (ou de mode, c'est comme on veut) que ce qu'on apprend dans les écoles de cinéma qui va faire que les films vont utiliser une musique originale ou pas.
A mon échelle, je vois le phénomène inverse (notamment parce qu'il y a une vraie pédagogie qui s'est opérée. les écoles de cinéma exigent désormais des musiques originales).
Que Bruno Nicolai (que je ne connais pas) soit orchestrateur d'Ennio Morricone ou pas, je crois qu'on s'en fout dans le fond Une erreur ne suffit pas à discréditer un homme et sa béophilie Nicolas Saada étant béophile il connaît donc bien les compositeurs et leurs qualités musicales respectives. Son émission sur Nova reflétait tout de même une vraie ouverture de sa part... Il n'a donc pas pris Cliff Martinez (parfaitement capable d'ailleurs de faire dans le mélodique, comme le prouvent les BOs sur son site) par méconnaissance ou par ignorance mais en connaissant très bien ce que sont capables les autres. Nicolas Saada l'a contacté sans croire d'ailleurs qu'il accepterait: même s'il est son deuxième choix (il pensait à Air au début mais ils n'étaient pas dispos), il voulait vraiment Martinez (qui était déjà le compo du temp track), c'était un choix délibéré, un rêve secret. Quoiqu'il arrive, ses deux choix montrent bien qu'il désirait dès le début une musique "électronique" et atmosphérique...Oui, mais un grand béophile (cette expression rime un peu avec hémophile, je trouve) qui dit à l'antenne que Bruno Nicolai a été l'orchestrateur d'Ennio Morricone, ça le fait moyen.
je vois les choses autrement. Nicolas Saada montre au contraire qu'il a su oublier ses désirs égoïstes de béophile afin d'assumer et d'endosser sa casquette de réalisateur en servant son film avant tout... Le film est filmé de telle manière qu'une musique plus présente aurait été hors de propos... L'approche de Martinez semble presque évidente...J'attendais peut-être davantage de la part d'un réalisateur qui est considéré comme un très grand béophile comme tu précises. Je trouve simplement que les textures de cette musique ne sont pas très intéressantes, c'est tout. L'orchestre est aussi capable de tellement de sonorités supérieures aux simples samples et approche "minimalo-électronique."
Je te conseille de voir le film, vraiment, car là c'est réellement spéculer sur du vent.
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Re: Desplat chez KARL ZERO
Béophile convaincu je suis, mais la béo ne représente que 50% de ce que j'écoute, c'est à préciser. En outre, je maintiens ce que j'ai dit : il y a peu d'intégrales de scores pas chiantes : à ce titre, je trouve les Complete Recordings de LOTR totalement indigestes, et je ne compte plus les béos que j'écoutais sans arrêt dans leurs versions courtes et que je n'écoute plus depuis qu'elles sont sorties en version longue. Dieu merci, il y a des exceptions, mais assez peu. Dela dit je pense qu'aucune béo n'est faite pour une écoute isolée de son intégralité.Lee Van Cleef a écrit :Je ne suis pas certain que notre ancien marshal André Marek te donnerait toute son approbation, là-dessus. Pas alors qu'il soutient mordicus que seul un nombre excessivement restreint de bandes originales peuvent supporter une écoute isolée sans finir par plonger leurs auditeurs dans l'ennui. Et justement, André, voilà des lustres que je brûle de te poser cette question cruciale : comment un béophile (ouais, Gordon, cette expression manque quelque peu d'élégance, mais s'en tire plutôt bien face à " béophile ", croisement dégénéré entre le scolopendre, la scrofule et la scripophilie) aussi convaincu que toi peut-il tenir ces propos des plus perturbants ?Gordon Pym a écrit :
Une grande musique de film doit pouvoir s'écouter sans les images, comme n'importe quelle autre musique. Sinon, c'est juste du sound design, AMHA.
J'irais plus loin concernant les béos actuelles : là, même quand ce n'est pas l'intégrale, une suite serait généralement très suffisante tant elles manquent de textures, de développements thématiques et de pouvoir narratif.
Re: Desplat chez Karl Zero
Bah en fait tout dépend. Si on part du principe qu'un morceau vide de Diam's est fait pour une écoute isolée, alors dans ce cas le moindre petit morceau de 15 secondes d'Herrmann est destiné lui aussi à l'écoute isolée (puisque disposant de plus de teneur et de maîtrise, même en 15'' !) .
Par contre si on se réfère à une écoute plus savante là, en effet, il arrive que certaines pistes de remplissage se révèlent parfois pas si passionnantes.
Par contre si on se réfère à une écoute plus savante là, en effet, il arrive que certaines pistes de remplissage se révèlent parfois pas si passionnantes.
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Re: Desplat chez KARL ZERO
Le jour où ça sortira, il vaudra donc mieux que tu évites d'acheter l'intégrale de Conan The Barbarian. Sinon, tu risques de ne plus l'écouter du tout, et ce serait dommage...André Marek a écrit :
Béophile convaincu je suis, mais la béo ne représente que 50% de ce que j'écoute, c'est à préciser. En outre, je maintiens ce que j'ai dit : il y a peu d'intégrales de scores pas chiantes : à ce titre, je trouve les Complete Recordings de LOTR totalement indigestes, et je ne compte plus les béos que j'écoutais sans arrêt dans leurs versions courtes et que je n'écoute plus depuis qu'elles sont sorties en version longue. Dieu merci, il y a des exceptions, mais assez peu. Dela dit je pense qu'aucune béo n'est faite pour une écoute isolée de son intégralité.
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Re: Desplat chez Karl Zero
Le débat sur les BO intégrales est ancien et pas près de trouver une conclusion définitive .
Pour ma part, je préférerai toujours un CD reprenant la totalité de la composition, et dans l'ordre, quitte à me faire ma propre sélection personnelle ensuite, sur base de mes goûts.
Certaines BO, notamment les Star Wars, Indiana Jones (et autres de Williams), Star Trek (de Jerry-Le-Grand), Conan, Starship Troopers (de Basil-Le-Magnifique), les Matrix de Davis pour n'en citer que quelques-unes parmi les plus populaires peuvent être écoutées séparément dans leur intégralité. Chaque morceau est composé pour une scène précise, et l'ensemble du score lui-même est structuré, construit en fonction du film. Ces partitions y perdent lorsqu'elles sont présentées de manière partielle. Pour chacune, la sortie d'une version plus complète a apporté une amélioration indéniable du plaisir d'écoute.
Bien entendu, il y en a d'autres (et probablement plus nombreuses) qu'il est préférable d'apprécier (hum!) sous forme de sélections (et ça fait de plus faibles doses)... (et non je ne citerai pas d'exemples!) Néanmoins, même dans ces cas-là, je préfère une intégrale, ceci me permet au moins de faire mon propre choix, plutôt que de subir les décisions de quelqu'un que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, et qui aura vraisemblablement choisi en fonction d'éléments de coûts financiers plutôt que de qualités artistiques.
En conclusion, lorsque invités à un banquet, réjouissons-nous de l'abondance des plats, mieux vaut trop que pas assez!
Pour ma part, je préférerai toujours un CD reprenant la totalité de la composition, et dans l'ordre, quitte à me faire ma propre sélection personnelle ensuite, sur base de mes goûts.
Certaines BO, notamment les Star Wars, Indiana Jones (et autres de Williams), Star Trek (de Jerry-Le-Grand), Conan, Starship Troopers (de Basil-Le-Magnifique), les Matrix de Davis pour n'en citer que quelques-unes parmi les plus populaires peuvent être écoutées séparément dans leur intégralité. Chaque morceau est composé pour une scène précise, et l'ensemble du score lui-même est structuré, construit en fonction du film. Ces partitions y perdent lorsqu'elles sont présentées de manière partielle. Pour chacune, la sortie d'une version plus complète a apporté une amélioration indéniable du plaisir d'écoute.
Bien entendu, il y en a d'autres (et probablement plus nombreuses) qu'il est préférable d'apprécier (hum!) sous forme de sélections (et ça fait de plus faibles doses)... (et non je ne citerai pas d'exemples!) Néanmoins, même dans ces cas-là, je préfère une intégrale, ceci me permet au moins de faire mon propre choix, plutôt que de subir les décisions de quelqu'un que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, et qui aura vraisemblablement choisi en fonction d'éléments de coûts financiers plutôt que de qualités artistiques.
En conclusion, lorsque invités à un banquet, réjouissons-nous de l'abondance des plats, mieux vaut trop que pas assez!
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Re: Desplat chez Karl Zero
Vertubleu et cornegidouille ! Et bientôt, l'auguste André va avouer toute la déchirante nostalgie qu'il nourrit pour les Varese d'une demi-heure. Epoque fastueuse et bénie entre toutes ! Aaahh, U.S. Marshals, Chain Reaction, Sphere, Robocop 3, Starship Troopers... Les mots me font défaut pour exprimer mon immortelle gratitude.
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Re: Desplat chez Karl Zero
Exemples criants de vérité, mon cher! Ces BO auraient bien besoin d'une réédition intégrale!Lee Van Cleef a écrit : U.S. Marshals, Chain Reaction, Sphere, Robocop 3, Starship Troopers...
... Mais quelle cruauté de retourner ainsi le katana dans la plaie!
Re: Desplat chez KARL ZERO
A tel point que pour le plus beau moment du film, il a mis du Britten.....YuHirà a écrit :
je vois les choses autrement. Nicolas Saada montre au contraire qu'il a su oublier ses désirs égoïstes de béophile afin d'assumer et d'endosser sa casquette de réalisateur en servant son film avant tout... Le film est filmé de telle manière qu'une musique plus présente aurait été hors de propos... L'approche de Martinez semble presque évidente...
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Re: Desplat chez Karl Zero
Cela change-t-il foncièrement quelque chose à ce que je viens de dire?
- Snake Plissken
- Quiet Man
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- Inscription : lun. 16 févr. 2009 22:05
Re: Desplat chez Karl Zero
Après lecture de tous les messages précédents (ouf !), je veux juste réagir sur un truc : pouquoi on devrait systématiquement privilégier les compositeurs français sous pretexte qu'on est en france ? C'est quand même un peu abuser, non ? Il faut avoir une mauvaise foi inébranlable pour ne pas admettre que personne en france n'arrive à la cheville de John Williams ou de Jerry Goldsmith !!! D'abord parce que les films français sont rarement autre chose que mediocre, et aussi parce que les sujets de ces films nationaux ne prêtent pas souvent l'occasion aux compositeurs de faire une bonne musique. Le genre de film le plus produit en france, c'est le drame psycho-social chiant, ça aide pas. Alors qu'aux US, on a au choix action, aventure, wertern, guerre, science fiction, fantasy... Donc c'est vrai que le frenchies partent avec un handicap plus lourd, d'autant qu'on leur donne pas toujours les moyens techniques et financiers, contrairement aux ricains. Mais malgré tout, qui peut en france se vanter d'etre capable de pondre autant de themes memorables pour un score que ne le fait Williams ? Donc, y a pas vraiment photo à l'arrivée...
The name's Plissken !
Re: Desplat chez Karl Zero
Toi l'ami, je me demande si un jour il t'est arrivé de prêter l'oreille à des partitions, à simple titre d'échantillon (parce que les cas ne manquent pas), comme Danton, La Guerre du Feu, ou La Décade Prodigieuse, et si le cas échéant tu as su être pleinement attentif au contenu musical objectif de ces oeuvres (extrêmement savant: tout autant que savent en faire preuve les Williams et autres Goldsmith dans leurs oeuvres les plus savantes telles Planet of the Apes, Alien ou Close Encounters of the Third Kind, par exemple)... ce dont je doute fort, si je puis me permettre, étant donné le contenu dénué de discernement dont fait preuve ton message.Snake Plissken a écrit :Il faut avoir une mauvaise foi inébranlable pour ne pas admettre que personne en france n'arrive à la cheville de John Williams ou de Jerry Goldsmith !!!
Après on ne demande pas d'apprécier, loin de là, chacun ses goûts et attirances évidemment, mais lorsqu'un contenu (faisant appel à de si riches ressources, dignes d'oeuvres classiques !) est là et bien là, on n'assène pas des contre-vérités comme tu t'amuses à le faire .
Et sinon, si tu relis bien, il est bien spécifié, dès les premiers messages, qu'évidemment, aucune obligation d'aucune sorte n'a court (et encore heureux d'ailleurs ! manquerait plus qu'on soit enchaînés à des principes patriotes !)... Il était seulement question de recenser des manifestations (un peu comme on le ferait avec de simples chiffres) plus ou moins évidentes .
Mais ne te méprend pas le moins du monde : bienvenue quand même hein ! Désolé de t'accueillir un peu abruptement, mais il faut dire que tu débarques avec de tels sabots (et de telles approximations d'appréciation/analyse vis à vis d'un contenu musical objectif) que fallait pas trop t'attendre à être pris dans le sens du poil !
(et à vrai dire, certains points bien précis de tes commentaires m'amènent à me demander si tu connais vraiment bien Michel Legrand ou Maurice Jarre, entre autres...)
PS: sinon, si tu veux parler de cinéma français, il existe ce sujet (http://www.underscores.fr/forum/viewtopic.php?f=4&t=181), et d'ailleurs, on est bien plus acerbe à son égard que toi pour le coup .
- Snake Plissken
- Quiet Man
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- Inscription : lun. 16 févr. 2009 22:05
Re: Desplat chez Karl Zero
Ne t'en fais pas, j'ai écouté tout ce que tu cite, et bien plus encore, et même vu les films pour faire bonne mesure. Par contre, juste après, je ne te suis plus : qu'est-ce que c'est que cette allusion à "ces oeuvres extremement savantes" viens faire là ? En quoi une musique est meilleure parce qu'elle est savante ? La techniquer de composition d'une partition est un élément important, mais il y en a d'autre tout aussi important, comme l'adéquation au film, et surtout l'impact émotiionnel de la musique sur les auditeurs ! une musique "savante", comme tu dis, peut échouer à ce niveau émotionnel, parfois plus qu'une autre composée en 5 minutes sur un coin de nappe ! en gros, ce que je retire de ta reponse, c'est que si on a pas le désir de se restreindre à n'apprécier que ce qui est composé selon des règles très précises (d'ailleurs, en quoi une musique est-elle plus savante qu'une autre ? quelles sont exactement les regles ?), on ne sait pas de quoi on parle ? J'en ai pourtant écouté, des BO, peut-être plus que toi. Mais si, comme tu as l'air de le dire, la seule facon acceptable d'apprehender la musique de film est de faire parti d'un groupuscule d'esthetes elitistes et pretentieux, alors c'est sans moi, et dans ce cas, oui, je suis certainement dénué de discernement, de culture et tout ce que tu veux. et fier de l'etre !Taboulez a écrit : Toi l'ami, je me demande si un jour il t'est arrivé de prêter l'oreille à des partitions, à simple titre d'échantillon (parce que les cas ne manquent pas), comme Danton, La Guerre du Feu, ou La Décade Prodigieuse, et si le cas échéant tu as su être pleinement attentif au contenu musical objectif de ces oeuvres (extrêmement savant: tout autant que savent en faire preuve les Williams et autres Goldsmith dans leurs oeuvres les plus savantes telles Planet of the Apes, Alien ou Close Encounters of the Third Type, par exemple)... ce dont je doute fort, si je puis me permettre, étant donné le contenu dénué de discernement dont fait preuve ton message.
Les contres verites, c'est quand je refuse d epouser l'etroitesse d'esprit du groupuscule cité plus haut ? alors oui, c'est moi aussi !Après on ne demande pas d'apprécier, loin de là , chacun ses gouts et attirances évidemment, mais lorsqu'un contenu (faisant appel à de si riches ressources, dignes d'oeuvres classiques !) est là et bien là , on n'assène pas des contre-vérités comme tu t'amuses à le faire ..
Ben, justement, quand je dis "personne en france n'arrive à la cheville de John Williams ou de Jerry Goldsmith ", c'est un constat objectif. Et je ne crois pas etre le seul à le penser.Et sinon, si tu relis bien, il est bien spécifié, dès les premiers messages, qu'évidemment, aucune obligation d'aucune sorte n'a court (et encore heureux d'ailleurs ! manquerait plus qu'on soit enchainés à des principes patriotes !)... Il était seulement question de recenser des constats (un peu comme on le ferait avec de simples chiffres) plus ou moins évidents .
Oui, ben merci pour l'accueil ! Au fait, qu'est ce qui te donne une telle supériorité sur moi ? ah ben rien, en fait. d'ailleurs j'en ai autant à ton service, toi qui te retranche derrière des affirmations pas plus etayées que les miennes sur une pseudo-superiorité de cette musique "savante" dont j'attends avec impatience la definition !Mais ne te méprend pas le moins du monde : bienvenue quand même hein ! Désolé de t'accueillir un peu abruptement, mais il faut dire que tu débarques avec de tels sabots (et de telles approximations d'appréciation/analyse vis à vis d'un contenu musical objectif) que fallait pas trop t'attendre à être pris dans le sens du poil !
Je connais trs bien Jarre, et j'aime bien en general (tant qu'il ne sert pas sa soupe au synthé). Je connn ais un peu Legrand, mais je ne peux pas en ecouter plus 5 minutes sans avoir envie de descendre dans la rue pour tuer quelqu'un. Comme je ne suis pas un violent, j'ecoute donc très peu de michel legrand...(et à vrai dire, certains points bien précis de tes commentaires m'amènent à me demander si tu connais vraiment bien Michel Legrand ou Maurice Jarre, entre autres...)
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Re: Desplat chez Karl Zero
T'es pas un peu partial, toi? Goldsmith et Williams ont beau être deux géants, c'est assez maladroit de soutenir comme tu le fais qu'en dehors d'eux point de salut. Ecoute un peu les oeuvres de Georges Delerue, Maurice Jarre, Antoine Duhamel, Philippe Sarde, Arthur Honegger, Michel Legrand. Leurs musiques sont différentes mains n'ont rien à envier à celles de leurs distingués collègues américains. Et pendant que nous y sommes, la musique de film ne s'arrête pas à Hollywood et aux fanfares cuivrées. Ne compare pas deux écoles différentes.Snake Plissken a écrit :Après lecture de tous les messages précédents (ouf !), je veux juste réagir sur un truc : pouquoi on devrait systématiquement privilégier les compositeurs français sous pretexte qu'on est en france ? C'est quand même un peu abuser, non ? Il faut avoir une mauvaise foi inébranlable pour ne pas admettre que personne en france n'arrive à la cheville de John Williams ou de Jerry Goldsmith !!!
C'est-à-dire ?D'abord parce que les films français sont rarement autre chose que mediocre
Et le chef d'oeuvre de Georges Auric pour La Belle et la Bête, c'est pas de la fantasy, ça ? Les drames psycho-sociaux n'ont généralement pas de musique, à moins que tu considères La femme d'à côté et la sublime musique de Delerue comme quelque chose de tout pourri ?Et aussi parce que les sujets de ces films nationaux ne prêtent pas souvent l'occasion aux compositeurs de faire une bonne musique. Le genre de film le plus produit en france, c'est le drame psycho-social chiant, ça aide pas. Alors qu'aux US, on a au choix action, aventure, wertern, guerre, science fiction, fantasy
[/quote]... Donc c'est vrai que le frenchies partent avec un handicap plus lourd, d'autant qu'on leur donne pas toujours les moyens techniques et financiers, contrairement aux ricains. Mais malgré tout, qui peut en france se vanter d'etre capable de pondre autant de themes memorables pour un score que ne le fait Williams ? Donc, y a pas vraiment photo à l'arrivée...
La réussite en musique n'a jamais été subordonnée aux moyens, où à une quelconque absence d'argent. Parfois c'est même le contraire. Et quel compositeur américain peut se targuer d'avoir aussi su créer des thèmes comme ceux de certains compositeurs français (Pierrot le Fou par exemple). Et là encore, pour élargir: il y a des grandes musiques partout dans le monde depuis près d'un siècle, pour celui qui veut les découvrir (Kilar, Peer Raben, Takemitsu, Banos, Piovani, Piersanti, Komeda, etc...).
La musique de film ne se limite pas à ce qui se fait à Hollywood. Ou plutôt, la musique qui se fait à Hollywood aurait plutôt tendance à être elle-même limitée, en ce moment...
Re: Desplat chez Karl Zero
Snake:
Désolé mais si, comme tu sembles le désirer ardemment (cf ton premier post), tu cherches à établir des constats objectifs (et non pas débattre inutilement de préférences subjectives basées sur ton seul et unique ressenti), il est tout à fait nécessaire d'évoquer le contenu musical objectif du morceau: l'invention mélodique, harmonique, rythmique, orchestrale, esthétique, la personnalité qui en résulte, la maîtrise, les ambitions etc,...
Et se borner à nier l'exigence que mettent les meilleurs à y exceller, c'est mener à un non débat ou à des conclusions au gré de la fantaisie de chacun (mais surement pas à des faits mesurables ).
Ça n'a absolument rien d'élitiste (encore heureux ), c'est juste le seul matériau qui n'ait pas trait à l'appréciation subjective (sur laquelle on ne peut pas délibérer: chacun sa propre sensibilité), et donc les seuls éléments que l'on possède pour juger de la qualité objective d'une oeuvre
Désolé mais si, comme tu sembles le désirer ardemment (cf ton premier post), tu cherches à établir des constats objectifs (et non pas débattre inutilement de préférences subjectives basées sur ton seul et unique ressenti), il est tout à fait nécessaire d'évoquer le contenu musical objectif du morceau: l'invention mélodique, harmonique, rythmique, orchestrale, esthétique, la personnalité qui en résulte, la maîtrise, les ambitions etc,...
Et se borner à nier l'exigence que mettent les meilleurs à y exceller, c'est mener à un non débat ou à des conclusions au gré de la fantaisie de chacun (mais surement pas à des faits mesurables ).
Ça n'a absolument rien d'élitiste (encore heureux ), c'est juste le seul matériau qui n'ait pas trait à l'appréciation subjective (sur laquelle on ne peut pas délibérer: chacun sa propre sensibilité), et donc les seuls éléments que l'on possède pour juger de la qualité objective d'une oeuvre
Re: Desplat chez Karl Zero
Snake PLissen, si je peux me permettre je crois que c'est en cherchant à faire passer pour "objectifs" des constats par nature subjective que l'on devient élitiste. L'histoire nous l'apprend bien, notamment avec Boulez... Tes propos ont quelque chose de choquant car manichéens et généralisants.
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Re: Desplat chez Karl Zero
J'espère que c'est à la fin du journal...
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Re: Desplat chez Karl Zero
bien vuYuHirà a écrit :J'espère que c'est à la fin du journal...
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Re: Desplat chez Karl Zero
Snake Plissken n'est pas mort, et il le prouve en décochant à la face de ses ennemis quelques punchlines viriles et péremptoires ! Bon, l'ami, sans vouloir le moins du monde t'imposer une hiérarchie musicale aux antipodes de la tienne (et puis, si je me hasardais à essayer, tu n'aurais sans doute aucun scrupule à écraser ton mégot rougeoyant sur mon oeil gauche), je crois que tu serais bien inspiré de verser un peu d'eau dans ton whiskey. Il y a à peine 24 heures que tu as rejoint notre sympathique communauté secrète, et déjà, tu as trouvé le moyen d'envoyer joyeusement paître deux ou trois de tes nouveaux camarades. Libre à toi, encore une fois, d'avoir des opinions bien arrêtées sur tel ou tel sujet, mais un soupçon de diplomatie serait le bienvenu si tu ne tiens pas à donner l'impression de nous les flanquer en travers des gencives.
Cecit dit, pour en revenir à une autre problématique, j'aurais tendance à approuver tes dires : la musique de film française a beau être riche d'auteurs passionnants et d'oeuvres majeures, elle n'a jamais vraiment cherché à se mesurer aux " hénaurmes " partitions hollywoodiennes. Et quand on est un inconditionnel de musiques orchestrales tonitruantes, comme cela m'a tout l'air d'être ton cas (tu devrais vite fraterniser avec DarkCat, le monsieur " Faut que ça déménage, que ça débourre, que ça pétarade dans tous les sens ! " d'UnderScores), c'est en vain que l'on se mettrait en quête d'un Williams ou d'un Goldsmith dans nos riantes contrées.
Quoi qu'il en soit, mon cher Snake, je suis tout disposé à faire preuve de mansuétude envers la rudesse de ton franc-parler, pour l'excellente raison que tu as intronisé Jerry the Destroyer comme l'un de tes compositeurs de chevet ! Dans l'immédiat sillage de filou 333, un autre brave au coeur intrépide nous honore de sa nécessaire présence. Chuck Cirino et ses malheureux séides n'ont qu'à bien se tenir.
Cecit dit, pour en revenir à une autre problématique, j'aurais tendance à approuver tes dires : la musique de film française a beau être riche d'auteurs passionnants et d'oeuvres majeures, elle n'a jamais vraiment cherché à se mesurer aux " hénaurmes " partitions hollywoodiennes. Et quand on est un inconditionnel de musiques orchestrales tonitruantes, comme cela m'a tout l'air d'être ton cas (tu devrais vite fraterniser avec DarkCat, le monsieur " Faut que ça déménage, que ça débourre, que ça pétarade dans tous les sens ! " d'UnderScores), c'est en vain que l'on se mettrait en quête d'un Williams ou d'un Goldsmith dans nos riantes contrées.
Quoi qu'il en soit, mon cher Snake, je suis tout disposé à faire preuve de mansuétude envers la rudesse de ton franc-parler, pour l'excellente raison que tu as intronisé Jerry the Destroyer comme l'un de tes compositeurs de chevet ! Dans l'immédiat sillage de filou 333, un autre brave au coeur intrépide nous honore de sa nécessaire présence. Chuck Cirino et ses malheureux séides n'ont qu'à bien se tenir.
Re: Desplat chez KARL ZERO
genre, dans le film je vous mets le "froid" Martinez, et pour le "climax" voilà la beauté de Britten...Jeu des contrastes ? C'est finalement très british de laisser le moment d'émotion pour la toute fin, façon Ridley Scott avec Blade RunnerWalden a écrit :A tel point que pour le plus beau moment du film, il a mis du Britten.....YuHirà a écrit :
je vois les choses autrement. Nicolas Saada montre au contraire qu'il a su oublier ses désirs égoïstes de béophile afin d'assumer et d'endosser sa casquette de réalisateur en servant son film avant tout... Le film est filmé de telle manière qu'une musique plus présente aurait été hors de propos... L'approche de Martinez semble presque évidente...
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
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Re: Desplat chez Karl Zero
Tu ne crois pas que tu y vas un peu fort là ? Que fais tu des Georges Delerue, Philippe Sarde, Maurice Jarre, et plus récemment, Frédéric Talgorn, Bruno Coulais, Alexandre Desplat ?Snake Plissken a écrit :Après lecture de tous les messages précédents (ouf !), je veux juste réagir sur un truc : pouquoi on devrait systématiquement privilégier les compositeurs français sous pretexte qu'on est en france ? C'est quand même un peu abuser, non ? Il faut avoir une mauvaise foi inébranlable pour ne pas admettre que personne en france n'arrive à la cheville de John Williams ou de Jerry Goldsmith !!! D'abord parce que les films français sont rarement autre chose que mediocre, et aussi parce que les sujets de ces films nationaux ne prêtent pas souvent l'occasion aux compositeurs de faire une bonne musique. Le genre de film le plus produit en france, c'est le drame psycho-social chiant, ça aide pas. Alors qu'aux US, on a au choix action, aventure, wertern, guerre, science fiction, fantasy... Donc c'est vrai que le frenchies partent avec un handicap plus lourd, d'autant qu'on leur donne pas toujours les moyens techniques et financiers, contrairement aux ricains. Mais malgré tout, qui peut en france se vanter d'etre capable de pondre autant de themes memorables pour un score que ne le fait Williams ? Donc, y a pas vraiment photo à l'arrivée...
Je suis d'accord avec toi quant au "handicap" de départ qu'ont les productions françaises actuelles (vu qu'avant les années 80 la France était très bien placée au point de vue cinéma). Handicap d'ailleurs dû à un abus éhonté de la part d'Hollywood de sa position dominante au niveau mondial dans le domaine de la distribution des films, pas d'un manque de qualité des Français (ou du reste de l'Europe ou du monde d'ailleurs, le problème est le même pour eux).
Ce quasi-monopole leur permet de pousser leurs productions à la figure des gens partout dans le monde à coups de publicité voire de matraquage, et nous les faire avaler même les plus médiocres, tandis qu'ils ruinent systématiquement la promotion des films non-US de qualité qui pourraient leur faire de la concurrence (il suffit de voir par exemple comment Disney étouffe soigneusement et sans en avoir l'air les studios japonais Ghibli)...
Mais de là à en conclure que les compositeurs français n'arrivent pas à la cheville des américains (ou en tout cas de certains), non, je ne te suis pas sur ce terrain.
D'ailleurs, certains des compositeurs précités ont travaillé aux USA et avec succès (Delerue et Jarre notamment).
Re: Desplat chez Karl Zero
Pfffiiioouuuu... Chain Reaction ?... ça sent les hardcore-fans de Goldsmith là ! Pour les autres scores cités, je suis d'accord.Lee Van Cleef a écrit: U.S. Marshals, Chain Reaction, Sphere, Robocop 3, Starship Troopers...
Exemples criants de vérité, mon cher! Ces BO auraient bien besoin d'une réédition intégrale!
Sinon, pour ce qui est du débat sur la musique française face à celle venue des USA, je dirai juste une chose : en France, la grande majorité des gens qui font les films ne se soucie pas du tout de la musique originale. Aux USA, cette dernière est encore un peu respectée (même si elle semble plutôt malmenée ces derniers temps) et bénéficie de bien plus de moyens. Et j'ajoute que la plupart des films français ne joue pas dans la même catégorie que celle issue de nos amis d'outre-atlantique où le poids de l'entertainement comme i disent est assez considérable. En France, les films de "genre" n'existent presque plus. Difficile dès lors pour un frenchie de faire dans le retentissant ! Nous avons droit aux interminables (et souvent soporifiques et prétentieux) films façon "tranche de vie" ou aux comédies à gros sabots pour lesquelles une liste de chansons convient parfaitement.
Talgorn et Rombi méritent bien mieux que ce qu'on leur offre aujourd'hui. Les gars, faites comme Desplat (avec un peu de chance, ça peut marcher) !
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Re: Desplat chez Karl Zero
En fait, je dirais quand même que ça reste pas si exact . Déjà, pendant l'âge d'or (la période 1930-1960), la musique de film française est souvent extrêmement similaire à la musique hollywoodienne, qu'il s'agisse de fresques historiques, de mélodrames flamboyants, ou de films de capes et d'épée... Tiens, rien qu'il y a quelques jours encore, je regardais certains films de cape et d'épées avec Jean Marais, et on pouvait noter ces observations très clairement.Lee Van Cleef a écrit :elle n'a jamais vraiment cherché à se mesurer aux " hénaurmes " partitions hollywoodiennes
Le problème, c'est que la BOF de l'âge d'or français reste totalement sous-éditée en comparaison de son homologue américaine... Du coup niveau visibilité c'est un peu plus complexe...
Quand aux années 60 et les périodes qui suivent, au final, elles ne manquent pas non plus de grandes partitions amples. Mais c'est une époque où commence à se faire une certaine dichotomie j'ai l'impression: disons que dans le genre ample, la BO francophone (et ses compositeurs) ne manque pas ni de son lot de musique bien violente et saisissante, ni de son lot de musique lyrique...
Ce serait surtout du côté de la musique spécifiquement "héroïque", que la production se voit en baisse de régime... Même si dans le genre, on aurait tort d'oublier les nombreuses musiques d'aventure de Delerue du type 100 000 Dollars au Soleil, L'Africain (et son thème aérien et majestueux), Chouans ! etc,... (et c'est sans compter des musiques comme, par exemple, "The Storm & the Rescue" issu de Joe versus the Volcano, qui demeure un morceau de bravoure assez énorme dans le genre "à faire trembler les murs" )... Et on peut pas franchement dire que des gens comme Legrand ou Jarre (et d'autres) se soient révélés avares non plus, dans le genre.