Paolo Buonvino

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Janus
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Paolo Buonvino

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J'ai découvert la musique de Paolo Buonvino par le biais de ce qu'il composa pour les épisodes 8 & 9 de La Piovra. Touché par un style attachant et expressif, j'ai poursuivi l'aventure. Voici la liste des B.O. que je possède du compositeur, dans l'ordre de découverte:

LA PIOVRA 8 & 9, films TV de Giacomo Battiato.
L'AMANTE PERDUTO, film de Roberto Faenza.
COME TE NESSUNO MAI, film de Gabriele Muccino.
PADRE PIO, film de Claudio Carlei.
IL GIOVANE CASANOVA, film TV de Giacomo Battiato.
JUSTE UN BAISER, film de Gabriele Muccino.
RICORDATI DI ME, film de Gabriele Muccino.
I VICERE, film de Roberto Faenza.
IO E NAPOLEONE, film de PAOLO VIRZI.
IL COMMISSARIO MANARA, réalisé par Davide Marengo
UNA FAMIGLIA IN GIALLO, réalisé par Alberto Simone.

J'ai hésité longtemps avant d'ouvrir ce topic , je le dédie donc surtout à Rodolphe qui, visiblement, est intéressé par ce compositeur. Les deux partitions que je préfère de lui sont PADRE PIO et IL GIOVANE CASANOVA, celle que j'aime le moins; IL COMMISSARIO MANARA qui, heureusement, se trouve couplée avec UNA FAMIGLIA IN GIALLO, une musique qui m'est déjà bien plus attachante. Sinon, j'aime bien son sens du romantisme et du sentiment que l'on trouve dans JUSTE UN BAISER et RICORDATI DI ME ainsi que les éléments populaires ou folkloriques qu'il explore avec goût dans COME TE NESSUNO MAI, L'AMANTE PERDUTO, LA PIOVRA 8 & 9 ou encore dans IO E NAPOLEONE.

Ayant décidé de m'offrir une séance spéciale PAOLO BUONVINO par laquelle je vais réécouter toutes les B.O. que je possède de lui, j'en profiterai pour faire un commentaire plus détaillé sur chacune d'entre elles. Pendant quelques jours je vais m'imbiber de la prose musicale de Buonvino et boire du bon vin. :D
Prince Caspian
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Re: Paolo Buonvino

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Je recherche désespérement la b.o de GIOVANE CASANOVA. Si tu l'as en double, je suis preneur !
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Taboulez
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Re: Paolo Buonvino

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Janus a écrit :Les deux partitions que je préfère de lui sont PADRE PIO et IL GIOVANNE CASANOVA
Il y a un extrait ici de son Casanova:
Je ne sais pas si le reste de la partition est du même ordre, mais personnellement je n'accroche pas franchement à cet extrait en tout cas, on dirait presque du Rondo Veneziano, dans le genre pop néo-baroque surannée +-) .
J'ai écouté quelques extraits de son Padre Pio également, ici (et tous les autres morceaux latéraux auxquels ils renvoient), et ça ressemble pour l'instant à une sorte de mix entre RCP et la world music (c'est très minimaliste).
Est-ce représentatif de sa production :?:
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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Prince Caspian a écrit :Je recherche désespérement la b.o de GIOVANE CASANOVA. Si tu l'as en double, je suis preneur !
Je ne l'ai malheureusement pas en double et le cd ne doit plus être facile à trouver.
Taboulez a écrit :Est-ce représentatif de sa production
Si tu m'avais demandé de te conseiller un compositeur italien, j'aurais volontiers cité Franco Piersanti ou Carlo Crivelli, voire peut-être aussi Marco Frisina, mais tu les connais déjà et tu sais tout le bien que je pense d'eux, plus principalement des deux premiers. :mrgreen: Je ne t'aurais pas conseillé Louis Siciliano ni Paolo Buonvino, probablement pas non plus Giovanni Venosta, qui évoluent dans une autre configuration musicale. Pourtant, j'aime leur musique et bien que je n'ai jamais adhéré au style "Ronzo Veneziano", la parenté avec IL GIOVANE CASANOVA me semble assez justifiée ainsi que son aspect pop-néo-baroque suranné qui, effectivement, enveloppe toute la B.O. même si celle-ci ne se résume pas qu'à ce parti-pris délibéré. Il y a aussi de l'humour, de la fantaisie, de la cocasserie, du ludisme, du second degré qui prend à mes oreilles une couleur irrésistible, surannée et piquante à la fois. La musique est très dynamique et incisive, vénéneuse et pervertie, électrique et arrogante...un gros plaisir coupable? Pfff! Non seulement je ne culpabilise jamais (manquerait plus que ça :lol: ) mais j'assume pleinement mon goût immodéré pour cette partition pleine de saveur, jubilatoire et totalement décomplexée. 8-)
Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

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Pour ma part Padre Pio, Cao calmo, I Vicere, Baciami ancora et L'ultimo bacio sont mes préféres de se compositeur, je recherche quand a moi en physique IL GIOVANNE CASANOVA que je ne connais pas et Ferrari que je possede en MP3 seulement et qui est superbe.
J’ai eu l’occasion d’avoir quelques unes de ses dernières partition en MP3 « il faut que je recherche les titres » et qui sont entrecoupé de standard américain , j’aime beaucoup moins…..
Merci a Janus pour l’ouverture de ce topic …. ;) Concernant crivelli , j’ai commandé il y a peu un coffret 3 cd qui se nomme « note de voyage » j’ai parcouru sommairement car j’ai pas mal de retard dans me écoutes et c’est vraiment superbe…. Il s’agit de 3 B.O d’apres ce que j’ai entrevu, toutes très « classique » mais de très grande tenu.
Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

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je serais très intéressé que tu nous livre une synthèse de tes écoutes sur ce bonhomme Janus, car nous partageons je crois la même passion pour Morricone et je trouve pas mal de point commun avec buonvino, sans faire de lui un successeur, je pense très sincèrement que sa façon de décliné ses thèmes, sur les B.O que j'ai cité sur mon précédent post sont d'une qualité vraiment comparable avec le maestro, tout en finesse avec cette impression de ne jamais vraiment écouter le même thème décliné bien qu'il soit le même en réalité, pas facile ! jusqu’à présent je n'ai entendu une telle qualité que chez le maestro, c'est ce qui me fascine entre autre chose chez ce compositeur.......
Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

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Taboulez a écrit :
Janus a écrit :Les deux partitions que je préfère de lui sont PADRE PIO et IL GIOVANNE CASANOVA
Il y a un extrait ici de son Casanova:
Je ne sais pas si le reste de la partition est du même ordre, mais personnellement je n'accroche pas franchement à cet extrait en tout cas, on dirait presque du Rondo Veneziano, dans le genre pop néo-baroque surannée +-) .
J'ai écouté quelques extraits de son Padre Pio également, ici (et tous les autres morceaux latéraux auxquels ils renvoient), et ça ressemble pour l'instant à une sorte de mix entre RCP et la world music (c'est très minimaliste).
Est-ce représentatif de sa production :?:
non ce n'est pas représentatif de ses productions, je dois te dire que c'est le premier theme de cette B.O que j'écoute, et je n'accroche pas non plus, mais pas du tout..... cela dis il y a quelques B.O bien senti comme sur ferrari ou l'on pourrais s'en rapprocher, mais le theme collerait mieux a son sujet si j'ose dire, non, tu trouveras sans peine de extraits de "Padré Pio" ou " I Vicere" sur le tube , pratiquement toutes les pistes de ses albums respectifs, il est plus dans ce genre là ! mêlant classicisme et modernité dans ses choix d'orchestration tout en étant d'une finesse extrême dans le choix des instruments ou des coeurs qu'ils fait jouer, jamais dans dans l'outrance ni dans la surenchere, mais plutôt dans la simplicité des thèmes qu'ils décline avec une rare subtilité.
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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A propos de La Piovra 8 et de La Piovra 9:

La voix ethnique tient une place particulière dans La Piova 8, et cela dès le premier extrait "Quannu", mêlant une voix masculine (Faisal Taher) à une voix féminine (Sandra Matanza). La version lente de cette chanson qui apparaît plage 13 sous le titre d'"Il Patto" est particulièrement émouvante. Il est vrai que j'ai toujours été fasciné par la voix humaine, que ce soit dans un registre opératique ou ethnique, c'est quelque chose qui me suit depuis toujours. Ca ne veut pas dire pour autant que je l'accepte partout et à toutes les sauces. Loin de là! Cependant, je trouve que dans l'oeuvre qui nous intéresse ici, elle correspond à la fois au caractère émotionnel et viscéral de la partition mais aussi à celui du film. Elle est ce cri mélodique et déchirant qui s'élève des montagnes de la Sicile autant que des monts lyriques et douloureux de Paolo Buonvino. Bien sûr, elle peut tomber à plat, dans l'artifice de synthétiseurs malheureusement creux, comme c'est le cas plage 5, mais elle peut aussi (et heureusement) tirer émotionnellement la musique vers le Haut; plage 4, par exemple. La partition de Buonvino n'évite pas toujours l'écueil du mariage Pop-ethnique en mode grossier, plage 2, sur le "Thème de Pietro". Bien inutile ce morceau, tout comme la Plage 10, alors que l'album frise les 72 minutes. En revanche, le "thème de Carlo et Barbara" qui intervient de manière définie plages 3 & 22, est un pur bijou de romantisme comme Buonvino sait parfois les concocter - il y a quand même quelques thèmes sur ce disque qui révèlent un mélodiste accrocheur et touchant...Plage 28 "Spie" (Piovra 9) - thème raffiné et essentiel qui pose la partition sur une note finale émouvante et d'une belle sobriété. Dans les thèmes d'action, il y a ce côté "RC" et "grosse percu". Il endiable la plage 11 "L'insegumento a Pantalica" et la machine à compresser aurait vite tourné à vide si le compositeur n'y avait pas confronté des jeux de cordes tantôt vindicatifs, tantôt sous forme de contrepoint lyrique et passionné. L'alchimie fonctionne et démontre que Buonvino, avec ses moyens techniques à lui, ne manque pas forcément de trucculence ni d'idée. Ainsi, j'accroche plutôt bien à l'atmosphère de la plage suivante, la N°12 "Caverne" où semblent s'unir une sorte de guimbarde et un instrument dont le son tellurique et guttural évoque plus ou moins le didjeridu. C'est assez bien fichu et original.

Avec La Piovra 9, il délaisse les certaines faiblesses de style et d'écriture qui affaiblissent le précédent opus pour une partition plus fouillée et élaborée dans ses constructions et aussi dans son orchestration. La B.O s'articule autour de 8 morceaux et les voix ethniques y sont déjà moins présentes. Les plages 23, 24 & 25 sont vraiment formidables mais les plages qui suivent sont également de bonne tenue, un parfait équilibre entre dramatisme, romantisme et mélancolie. En conclusion, je retiens dans sa musique une réelle puissance expressive et émotionnelle (qualité que l'on peut effectivement rapprocher à Ennio Morricone), une puissance émotionnelle qui, certes, me rend plus indulgent sur la forme qui,elle, est plus souvent discutable .
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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L'amante Perduto, un film de Roberto Faenza, réalisateur qui a collaboré plusieurs fois avec Ennio Morricone, semble situer en grande partie son histoire à Jérusalem. Je ne saurais trop dire de quoi ça parle car c'est un film que j'ai oublié de regarder. Paolo Buonvino fait de nouveau appel aux voix respectives de Faisal Taher et Sandra Matanza mais dans un registre beaucoup moins dramatique et viscéral que dans La Piovra 8. Toutefois, il persévère dans le style "pop-ethnique" pour lequel il démontre un certain goût et une certaine aise. Le schéma n'est donc pas celui d'une partition de cinéma classique et le parti-pris ne plaira donc pas à tout le monde. :mrgreen: Malgré tout, la musique est plaisante, divertissante, agréable, humaine, avec sa flûte solo et ses chants chatoyants. Le coeur de cette B.O. se situe autour des plages 19, 11, 12..., dans sa phase la plus instrumentale et romantique à base de clarinette solo et de cordes délicatement tissées. Le concept n'est pas original pour un sou mais la magie opère: le mélodiste est là et il démontre une véritable sensualité et un sens aiguisé d'érotisme musical dans sa manière de dénuder un thème, de le dépouiller, de le réduire à son plus simple effet. La clarinette solo, appuyée par les cordes et parfois par quelques ponctuels accords de guitare (et sitar?), a la douceur du velours et la justesse qui fait mouche. Toute l'âme de la partition réside dans ces thèmes-là en particulier. En conclusion, ce "Buonvino" est un petit cru mais un petit cru qui se boit sans soif. :D
Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

Message non lu par Rodolphe738 »

Janus a écrit :A propos de La Piovra 8 et de La Piovra 9:

La voix ethnique tient une place particulière dans La Piova 8, et cela dès le premier extrait "Quannu", mêlant une voix masculine (Faisal Taher) à une voix féminine (Sandra Matanza). La version lente de cette chanson qui apparaît plage 13 sous le titre d'"Il Patto" est particulièrement émouvante. Il est vrai que j'ai toujours été fasciné par la voix humaine, que ce soit dans un registre opératique ou ethnique, c'est quelque chose qui me suit depuis toujours. Ca ne veut pas dire pour autant que je l'accepte partout et à toutes les sauces. Loin de là! Cependant, je trouve que dans l'oeuvre qui nous intéresse ici, elle correspond à la fois au caractère émotionnel et viscéral de la partition mais aussi à celui du film. Elle est ce cri mélodique et déchirant qui s'élève des montagnes de la Sicile autant que des monts lyriques et douloureux de Paolo Buonvino. Bien sûr, elle peut tomber à plat, dans l'artifice de synthétiseurs malheureusement creux, comme c'est le cas plage 5, mais elle peut aussi (et heureusement) tirer émotionnellement la musique vers le Haut; plage 4, par exemple. La partition de Buonvino n'évite pas toujours l'écueil du mariage Pop-ethnique en mode grossier, plage 2, sur le "Thème de Pietro". Bien inutile ce morceau, tout comme la Plage 10, alors que l'album frise les 72 minutes. En revanche, le "thème de Carlo et Barbara" qui intervient de manière définie plages 3 & 22, est un pur bijou de romantisme comme Buonvino sait parfois les concocter - il y a quand même quelques thèmes sur ce disque qui révèlent un mélodiste accrocheur et touchant...Plage 28 "Spie" (Piovra 9) - thème raffiné et essentiel qui pose la partition sur une note finale émouvante et d'une belle sobriété. Dans les thèmes d'action, il y a ce côté "RC" et "grosse percu". Il endiable la plage 11 "L'insegumento a Pantalica" et la machine à compresser aurait vite tourné à vide si le compositeur n'y avait pas confronté des jeux de cordes tantôt vindicatifs, tantôt sous forme de contrepoint lyrique et passionné. L'alchimie fonctionne et démontre que Buonvino, avec ses moyens techniques à lui, ne manque pas forcément de trucculence ni d'idée. Ainsi, j'accroche plutôt bien à l'atmosphère de la plage suivante, la N°12 "Caverne" où semblent s'unir une sorte de guimbarde et un instrument dont le son tellurique et guttural évoque plus ou moins le didjeridu. C'est assez bien fichu et original.

Avec La Piovra 9, il délaisse les certaines faiblesses de style et d'écriture qui affaiblissent le précédent opus pour une partition plus fouillée et élaborée dans ses constructions et aussi dans son orchestration. La B.O s'articule autour de 8 morceaux et les voix ethniques y sont déjà moins présentes. Les plages 23, 24 & 25 sont vraiment formidables mais les plages qui suivent sont également de bonne tenue, un parfait équilibre entre dramatisme, romantisme et mélancolie. En conclusion, je retiens dans sa musique une réelle puissance expressive et émotionnelle (qualité que l'on peut effectivement rapprocher à Ennio Morricone), une puissance émotionnelle qui, certes, me rend plus indulgent sur la forme qui,elle, est plus souvent discutable .

Ce n’est pas vraiment le genre de partition que j’aurais rapproché de Morricone d’autant que cette B.O en particulier ou les deux si tu préfère ne m’a pas spécialement emballé, je préfère pour le coup ce qu’a composer Morricone sur cette série télé sans pour autant crier au genie, je la trouve diablement efficace sans plus…. Sur les buonvino les voix ethnique m’insupporte, quelques pistes pas mal, efficace aussi mais sans plus…..pour évoquer la Sicile je préfere nettement ce qu’a composer Morricone sur « IL PREFETTO DI FERRO »


mais pour en revenir a Buonvino , une B.O que j’ai écouté il y a peu, il faudras que j’y revienne dans quelques temps et qui est trés très belle, « la matassa »
on sent sur pas mal de ses compo que le piano est vraiment un instrument qu’il affectionne.
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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Rodolphe738 a écrit :pour évoquer la Sicile je préfere nettement ce qu’a composer Morricone sur « IL PREFETTO DI FERRO »
Je préfère aussi IL PREFETTO DI FERRO de Morricone et bien sûr ce qu'il composa sur les séries de LA PIOVRA (tu dois bien t'en douter :mrgreen: ) qui sont truffés de thèmes magnifiques. Mon but n'était pas de les mettre en concurrence ni de les rapprocher dans le style. (je parlais de puissance émotionnelle et pas forcément en fonction de ces b.o. en particulier) Je ne pense pas à Morricone lorsque j'écoute Buonvino pas plus que je pense à Buonvino lorsque j'écoute Morricone.
Rodolphe738 a écrit :mais pour en revenir a Buonvino , une B.O que j’ai écouté il y a peu, il faudras que j’y revienne dans quelques temps et qui est trés très belle, « la matassa » on sent sur pas mal de ses compo que le piano est vraiment un instrument qu’il affectionne.
Le piano est un instrument très exploité dans le domaine du cinéma par beaucoup de compositeurs mais chez Buonvino, je ne saurais te dire pour l'heure s"il y a un morceau pour piano qui m'ait particulièrement marqué. Je n'aime pas du tout le style de musique qu'il développe sur "La matassa" par rapport aux extraits que j'ai écoutés. J'ai trouvé ça quelconque. Je n'accroche pas trop non plus aux extraits que je connais de "Ferrari". Mais bon, c'est comme ça, on ne peut jamais tout aimer d'un compositeur. ;)
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Lee Van Cleef
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Re: Paolo Buonvino

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Buonvino a des dons d'écriture et de l'audace formelle à revendre, comme l'atteste par exemple l'intense I Vicerè déjà plébiscité à juste titre en ces lieux. Reste que je n'ai pas encore croisé sur mon chemin l'oeuvre imparable qui me convaincrait, en une seule coulée de notes magiques, que l'ami Paolo est de l'étoffe dont on fabrique les véritablement grands compositeurs. Et je ne risque guère de revoir ma copie à l'écoute d'un de ses travaux les plus récents, Tutto Tutto Niente Niente, score comique à deux roupies qui s'efforce désespérément d'être drôle sans jamais susciter autre chose qu'un ennui irrité.
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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Lee Van Cleef a écrit :Buonvino a des dons d'écriture et de l'audace formelle à revendre, comme l'atteste par exemple l'intense I Vicerè déjà plébiscité à juste titre en ces lieux. Reste que je n'ai pas encore croisé sur mon chemin l'oeuvre imparable qui me convaincrait, en une seule coulée de notes magiques, que l'ami Paolo est de l'étoffe dont on fabrique les véritablement grands compositeurs. Et je ne risque guère de revoir ma copie à l'écoute d'un de ses travaux les plus récents, Tutto Tutto Niente Niente, score comique à deux roupies qui s'efforce désespérément d'être drôle sans jamais susciter autre chose qu'un ennui irrité.
Je ne connais pas du tout la B.O. que tu cites, cher Lee, et je ne considère pas non plus Paolo Buonvino comme un très grand compositeur, juste un fort sympathique musicien en phase avec son temps et intéressant. C'est déjà pas mal. J'aime bien sa partition sur I VICERE, surtout le final, je crois... mais je ne pourrai pas dire qu'elle me fait vibrer plus que ça. Un peu trop sage et classique à mon goût. Mais j'y reviendrai plus en détail puisque je vais bientôt la réécouter. ;)
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Lee Van Cleef
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Re: Paolo Buonvino

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Amen, mon cher Janus !
Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

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Janus a ecris : « En conclusion, je retiens dans sa musique une réelle puissance expressive et émotionnelle (qualité que l'on peut effectivement rapprocher à Ennio Morricone), une puissance émotionnelle qui, certes, me rend plus indulgent sur la forme qui,elle, est plus souvent discutable . »

Mon intervention sur le rapprochement Morricone est en réponse a cette phrase tiré de ton précédent post et je ne crois pas et définitivement pas que l’on puisse déceler une réelle puissance emotionelle dans la partition que tu détail ici, que je trouve somme toute, assez banal, en revanche sur « l’ultimo bacio » « I Vicere » « Padre Pio » et pas mal d’autre B.O j’ai laisser des liens sur le topique « des compositeurs Italiens » il y a quelques temps déjà, l’on peux remarquer chez lui une propension a réellement asseoir ses thèmes dans la durée , de prendre son temps pour les développer et d'avoir comme tu le dis si justement, une réelle puissance emotionelle dans ses partitions romantique et inspiré, il va de soi que ferrari et casanova n'en font pas parti , mais comme dirais l'autre ! chaqun ses mauvais gout :lol:
Une de mes préférés de ce bon paolo ….. « FALCONE E BORSELLINO » que j’ai reçus il y a peu et qui me transporte….. Très belle partition….je trouve peu de lien, desolé….
Pour les compositeur se servant du piano, certes !

Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

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Lee Van Cleef a écrit :Buonvino a des dons d'écriture et de l'audace formelle à revendre, comme l'atteste par exemple l'intense I Vicerè déjà plébiscité à juste titre en ces lieux. Reste que je n'ai pas encore croisé sur mon chemin l'oeuvre imparable qui me convaincrait, en une seule coulée de notes magiques, que l'ami Paolo est de l'étoffe dont on fabrique les véritablement grands compositeurs. Et je ne risque guère de revoir ma copie à l'écoute d'un de ses travaux les plus récents, Tutto Tutto Niente Niente, score comique à deux roupies qui s'efforce désespérément d'être drôle sans jamais susciter autre chose qu'un ennui irrité.
Ouais, en même temps crivelli ne me subjugue pas non plus et il y a bien longtemps que je n’ai pas écouté un truc imparable, qui réunis sur sa signature des applaudissement unanime….
Maintenant buonvino, jouie d’une très grand notoriété en Italie, ce qu’il compose reste essentiellement des compo pour le cinema Italien ou de teléfilm, je ne dirais pas non plus que c’est un petit musicien, j’aime avoir la totalité des œuvres avant de me prononcer, et puis il est encore jeune ! Son potentiel commence a être assez reconnu…. C’est un type qui vend pas mal, qui obtient des contrat d’exclusivité chez apple, pour un musicien européen de musique de film actuel, je trouve pas ca si mal, et puis il y a l’essentiel ! L’auditeur…… qui est toucher ou non ….j’aime bien ce type, pas tout c'est sur, mais assez souvent je trouve qu’il fait de très belle chose.
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Re: Paolo Buonvino

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Rodolphe738 a écrit :je ne crois pas et définitivement pas que l’on puisse déceler une réelle puissance emotionelle dans la partition que tu détail ici,
Ce genre de remarque dogmatique ne me plait pas trop. Le ressenti n'est pas quelque chose de discutable. C'est comme si tu me disais: << il y a beaucoup de beauté dans tel morceau>> et que je te répondais qu'il est inconcevable d'y trouver la moindre beauté ou la moindre émotion. Je vais peut-être te dire que je trouve ce morceau bateau ou quelconque en fonction de mon propre ressenti mais en aucun cas je vais remettre en cause ton propre ressenti qui est tout aussi légitime et respectable que le mien. Si je te dis << tiens! écoute ce hautbois, il est superbe! >> et que tu me réponds: Mais non, Janus, il s'agit d'un cor anglais! >> je vais te dire: <<Ah oui, Rodolphe, tu as peut-être raison! >> parce que dans ce cas précis c'est généralement démontrable. Un ressenti n'est pas démontrable, c'est la relation intime et émotionnello- vibrato-intellectuelle que l'on entretient avec la musique, notre expérience personnelle. Elle est tout simplement inviolable. Ce n'est donc pas à toi de décider si je dois y ressentir ou non une quelconque puissance émotionnelle. La puissance émotionnelle est là lorsque j'écoute cette musique, bien plus que lorsque j'écoute I Vicere, et c'est comme ça et ce n'est pas parce qu'elle n'existe pas pour toi qu'elle ne doit pas exister pour d'autres . C'est une affaire de ressenti puis de goût...pas de mauvais goût parce que je pense qu'il n'y a que les imbéciles qui soient sûrs de leur bon goût . Moi, je ne suis sûr de rien...bon goût/mauvais goût...musique légitime ou illégitime...je ne navigue pas du tout dans cette configuration des choses...Il giovane Casanova de Paolo Buonvino est peut-être l'oeuvre de Paolo Buonvino qui m'est la plus jubilatoire, la plus jouissive, et ceux qui ne le comprennent pas ou qui n'y voient que du baroque popisant suranné, c'est leur problème, pas le mien. :lol:
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Re: Paolo Buonvino

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Janus a écrit :
Rodolphe738 a écrit :je ne crois pas et définitivement pas que l’on puisse déceler une réelle puissance emotionelle dans la partition que tu détail ici,
Ce genre de remarque dogmatique ne me plait pas trop. Le ressenti n'est pas quelque chose de discutable. C'est comme si tu me disais: << il y a beaucoup de beauté dans tel morceau>> et que je te répondais qu'il est inconcevable d'y trouver la moindre beauté ou la moindre émotion. Je vais peut-être te dire que je trouve ce morceau bateau ou quelconque en fonction de mon propre ressenti mais en aucun cas je vais remettre en cause ton propre ressenti qui est tout aussi légitime et respectable que le mien. Si je te dis << tiens! écoute ce hautbois, il est superbe! >> et que tu me réponds: Mais non, Janus, il s'agit d'un cor anglais! >> je vais te dire: <<Ah oui, Rodolphe, tu as peut-être raison! >> parce que dans ce cas précis c'est généralement démontrable. Un ressenti n'est pas démontrable, c'est la relation intime et émotionnello- vibrato-intellectuelle que l'on entretient avec la musique, notre expérience personnelle. Elle est tout simplement inviolable. Ce n'est donc pas à toi de décider si je dois y ressentir ou non une quelconque puissance émotionnelle. La puissance émotionnelle est là lorsque j'écoute cette musique, bien plus que lorsque j'écoute I Vicere, et c'est comme ça et ce n'est pas parce qu'elle n'existe pas pour toi qu'elle ne doit pas exister pour d'autres . C'est une affaire de ressenti puis de goût...pas de mauvais goût parce que je pense qu'il n'y a que les imbéciles qui soient sûrs de leur bon goût . Moi, je ne suis sûr de rien...bon goût/mauvais goût...musique légitime ou illégitime...je ne navigue pas du tout dans cette configuration des choses...Il giovane Casanova de Paolo Buonvino est peut-être l'oeuvre de Paolo Buonvino qui m'est la plus jubilatoire, la plus jouissive, et ceux qui ne le comprennent pas ou qui n'y voient que du baroque popisant suranné, c'est leur problème, pas le mien. :lol:
Non Janus, il n’est pas question ici de parler d’un morceau en particulier ni de vouloir mélanger ou mettre en parallèle une partition comme casanova avec padré Pio par exemple , la puissance emotionel qu’il a mis dans Padré Pio est bien au dessus de ce qu’il a pu mettre dans casanova et c’est non seulement d'une part,c'est l’histoire du film ou du téléfilm qui le veux, le ressenti personnel du compositeur sur la dite histoire etc etc , il va de soi qu’une partition comme ferrari ou casanova n’auras pas du tout le même impacte emotionel que padré Pio , rien que du point de vu cinématographique……, cela n’as rien de déshonorent ni d’insultant…… dire que sur la piovra 8 et 9 on arrive a déceler une puissance emotionel dans cette partition en particulier en regard de ce qu’il a composer sur « I Vicere » « Padre Pio » ou « l’ultimo baccio » par exemple est tout a fait justifier de mon point de vu , il n’y a que dans sa forme expressive que je peux accepter ton argumentation, en effet que tu es trouver une puissance expressive la dedans, passe encore…. :shock: Mais emotionel ! Dans la piovra ! La je ne peux pas être d’accord avec toi…….cela dis, si tu t’arrange avec tout ca, moi je n’ai pas grand-chose a dire, ca te regarde, mais comme je n’ai pas encore l’impression de vivre sous un régime bolchevique « du moins pas encore » je te livre mon ressenti camarade Janus et rien de plus que cela :D
Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

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C’est un peu pareil, quand tu nous sort sur " I Vicere" « sans sourciller » : mais je ne pourrai pas dire qu'elle me fait vibrer plus que ça. Un peu trop sage et classique à mon goût. Mais j'y reviendrai plus en détail puisque je vais bientôt la réécouter.

Je peux accepter qu’elle ne te fasse pas vibrer, mais dire qu’elle est un peu trop sage et classique, je te trouve un peu léger la dessus aussi….. OK, ce n’est pas Casanova …….. :lol: Mais j’ai vu le film en question et je ne vois pas ce que buonvino avait a se préoccuper de classicisme ou non ! le réalisateur étant maître absolue, son parti pris dois être respecter et il en va de même pour les façons de voire de Buonvino et cela ne se discute pas.ai-ce que je te dis que crivelli donne dans le classicisme moi ! :mrgreen:
ps; tu as eu raison de me dedier le topique ! je crois que tu va m'y voire souvent...... :lol:
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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Rodolphe738 a écrit :dire que sur la piovra 8 et 9 on arrive a déceler une puissance emotionel dans cette partition en particulier en regard de ce qu’il a composer sur « I Vicere » « Padre Pio » ou « l’ultimo baccio » par exemple est tout a fait justifier de mon point de vu , il n’y a que dans sa forme expressive que je peux accepter ton argumentation,
Mais c'était justement dans la forme expressive que je m'exprimais. Je vais finir chèvre avec toi :lol: D'ailleurs, dans le commentaire détaillé que j'ai fait de ces musiques qui n'était pas une analyse, je n'ai pratiquement pas évoqué les films de Battiato. C'est un ressenti purement musical et ça ce n'est pas négociable! :mrgreen:
Rodolphe738 a écrit :C’est un peu pareil, quand tu nous sort sur " I Vicere" « sans sourciller » : mais je ne pourrai pas dire qu'elle me fait vibrer plus que ça. Un peu trop sage et classique à mon goût.
Là tu exagères petit filou :lol: , il y a "à mon goût" à la fin de ma phrase, ce qui ne laisse aucun doute sur la valeur personnelle et subjective de mon propos. Contrairement à d'autres qui prennent parfois leur "bon" goût pour une vérité absolue, je n'impose jamais rien ou alors peut-être par maladresse quelques fois. Honnêtement, tu ne peux pas me reprocher d'être affirmatif dans mes propos. Passionné oui, mais sans dogmatisme, aucun. ;) J'ai prévu de réécouter I VICERE aussi et j'y reviendrai avec mon petit commentaire qui sera de toute façon positif car j'aime bien cette musique malgré tout, même si elle ne me prend pas aux tripes. Je ne doute pas, en revanche, qu'elle fonctionne dans le film que je n'ai pas vu. ;)
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Sacré Janus ! Je sais pas lequel de nous deux va finir avec des sabots, mais j’ai déjà le bouc qui commence a poindre…. :lol:
Personnellement j’aurais préféré que tu me sorte cette phrase là a la fin de tes écoutes et pas sur la piovra ! « Mais tu m’as compris je pense » « En conclusion, je retiens dans sa musique une réelle puissance expressive et émotionnelle (qualité que l'on peut effectivement rapprocher à Ennio Morricone), une puissance émotionnelle qui, certes, me rend plus indulgent sur la forme qui, elle, est plus souvent discutable. »
et c’est pas négociable non plus….. :mrgreen:

Pour le reste bien entendu je t’attends avec impatience en espérant que tu laisseras la subjectivité au vestiaire….. Mais ça , c’est une autre histoire……et tu remarquera que moi non plus je n’essaie pas d’avoir raison tout le temps, mais tu sais ce que c’est ! Quand on aime on défend, bec et ongle…. Il est certains que tout n’est pas bon chez lui et je n’hésite pas a le dire « subjectivement bien sur » que ce soit chez mon Ennio adoré ou chez buonvino, quand ça me plaît pas j’y vais de mon petit commentaire et je te rencontre souvent aussi….. ;)
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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Rodolphe738 a écrit : Il est certains que tout n’est pas bon chez lui et je n’hésite pas a le dire
Sauf que l'on est toujours plus pertinent et intéressant dans l'évocation de la musique que l'on aime qui, en général, nous inspire plus justement et aussi parce que ce sont celles que l'on connaît le mieux. Pour cette raison, je ne préfère pas écrire sur des musiques que je n'aime pas. Ce n'est pas juste le fait que tout n'est pas bon chez lui, c'est aussi qu'il compose dans des esthétiques différentes dont certaines nous parlent plus que d'autres. Ce n'est pas parce que l'on n'aime pas une musique qu'elle est forcément mauvaise. Si les choses étaient aussi simples dans la détermination de ce qui est bon ou non, nous serions tous d'accord sur tout, aimerions tous les mêmes choses et vivrions par ce fait dans le plus monotone et débile des mondes. :lol: Tu vois, je déteste une partition comme Bianco, Rosso e verdone de Morricone mais je ne dirais pas qu'elle est foncièrement mauvaise. Je pense même qu'elle correspond au film pour lequel elle fut écrite.

Come te nessuno Mai de Paolo Buonvino, écrite pour un film de Gabriele Muccino, est une musique pleine de vie, de candeur, souvent touchante et, de toute façon, très attachante. Aux accents populaires, souvent exprimés par un accordéon, elle révèle, cette fois encore, un fin mélodiste qui sait aussi insuffler une réelle sensualité aux instruments solistes. La B.O. commence sur une danse Klezmer expressive et plutôt bien orchestrée. En fait, la partition s'articule autour de quatre thèmes distincts. Outre la danse Klezmer, il y a un morceau un peu planant et hypnotique, bien construit et plus intéressant lors de sa seconde exposition, une chanson, d'abord dans une version instrumentale, puis sous la forme d'une valse populaire et enfin, en une conclusion chantée et interprétée par Francesca Belloni. La mélodie est entêtante et reste dans la tête bien après l'écoute. Le quatrième thème développe, lui aussi, une solide mélodie dans une construction et une progression chromatique que Paolo Buonvino semble affectionner. J'aime beaucoup.
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Re: Paolo Buonvino

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C’est marrant que tu me parles de cette partition en particulier, que je n’aimais pas particulièrement de premier abord un peu comme NANA de Morricone « notament les pistes années 30 » et puis je me suis franchement accrocher a cette partitions et c’est devenus une de mes préférés, mais il faut toujours un truc une piste qui accroche dans un univers musical et a fortiori dans une B.O de film, sinon l’intérêt n’y est pas finalement et a quoi bon continuer….je suis assez en accord sur ce que tu ecris, disons qu’il faut choisir ses mots, je dirais « des music que j’aime moins ou qui ne suscite pas grand intérêt a titre personnel » , c’est le cas pour toi pour « bianco rosso » je ne te dirais pas que j’aime comme the mission, mais il y a au moins des thèmes accrocheurs assez sympa, un aspect funky que je ne déteste pas et qui colle bien au film, maintenant te dire que j’en ferais une sinécure non ! Mais cela ne m’est pas désagréable du tout pour peu que je sois dans un état d’esprit adéquat pour l’écouter.
C’est le cas pour la partition de Buonvino que tu cites, je ne l’ai pas encore suffisamment écouté, il faut du temps parfois pour s’imprégner et apprécier, on en reparlera sûrement, je la réécouterais dans la semaine. ;)
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Janus
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Re: Paolo Buonvino

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J'ai enfin réécouté Padre Pio, partition que j'avais située dès mon premier commentaire comme étant l'une de mes deux B.O. préférées du compositeur, sûrement celle que j'emmènerais sur une île déserte si je devais n'en choisir qu'une. Sans me lancer dans un laïus trop détaillé, optant pour un commentaire plus concis, je vais d'abord commencé par ce qui me laisse un peu circonspect dans cette musique. L'électronique qui est utilisée ponctuellement ci et là, notamment dans le premier extrait, ne m'a pas toujours conquis :oops: , très en décalage avec la grande beauté des thèmes principaux. J'avoue que j'ai été un peu gêné par les effets caverneux dès le début de la partition et surtout dans un autre extrait - j'ai oublié la plage - où j'ai eu la nette impression d'une imitation synthétique des cordes. Si ce n'est mon oreille qui me joue un tour, je trouve curieux un tel usage alors qu'il avait tout un orchestre à sa disposition. D'ailleurs, il y a parallèlement dans cette musique un morceau pour vraies cordes d'une beauté époustouflante. Toujours cette force expressive qui emporte tout sur son passage car hormis ces points faibles qui m'ont laissé dubitatif à certains moments et qui n'engagent peut-être que moi, il y a un plus grand nombre de points forts qui transportent cette musique dans une dimension émotionnelle qui ne laisse pas indemne. Certains passages sont vraiment très forts, poignants. Le thème principal qui prend toute sa puissance, sa beauté, plage 14, avec choeur et également porteur d'une construction mélodique irrésistible, possède deux versions plus intimes, une dans la première partie de l'oeuvre, l'autre en conclusion avec une voix de femme solo, puis une déclinaison de puissance équivalente à la plage 14 en avant-dernière position. J'ai aussi particulièrement apprécié l'usage très émouvant du violoncelle solo: j'ai souvent une prédilection pour les compositeurs qui ont une approche concertante de la musique, qui savent mettre en exergue un instrument ou une voix. Il emploie aussi un düdük joué par Pasquale Laino ainsi qu'un autre instrument ethnique, à cordes celui-là, que je n'ai pas réussi à identifier...à moins qu'il s'agisse d'un traitement électronique...Toutefois, celui-là ne m'a pas gêné. Je vais manquer d'élégance pour ma petite conclusion: cette partition en grande partie superbe m'a mis une sacrée (c'est le cas de le dire) claque dans la gueule...une sacrée claque en émotion forte...une claque divine peut-être... :D
Rodolphe738
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Re: Paolo Buonvino

Message non lu par Rodolphe738 »

Janus a écrit :J'ai enfin réécouté Padre Pio, partition que j'avais située dès mon premier commentaire comme étant l'une de mes deux B.O. préférées du compositeur, sûrement celle que j'emmènerais sur une île déserte si je devais n'en choisir qu'une. Sans me lancer dans un laïus trop détaillé, optant pour un commentaire plus concis, je vais d'abord commencé par ce qui me laisse un peu circonspect dans cette musique. L'électronique qui est utilisée ponctuellement ci et là, notamment dans le premier extrait, ne m'a pas toujours conquis :oops: , très en décalage avec la grande beauté des thèmes principaux. J'avoue que j'ai été un peu gêné par les effets caverneux dès le début de la partition et surtout dans un autre extrait - j'ai oublié la plage - où j'ai eu la nette impression d'une imitation synthétique des cordes. Si ce n'est mon oreille qui me joue un tour, je trouve curieux un tel usage alors qu'il avait tout un orchestre à sa disposition. D'ailleurs, il y a parallèlement dans cette musique un morceau pour vraies cordes d'une beauté époustouflante. Toujours cette force expressive qui emporte tout sur son passage car hormis ces points faibles qui m'ont laissé dubitatif à certains moments et qui n'engagent peut-être que moi, il y a un plus grand nombre de points forts qui transportent cette musique dans une dimension émotionnelle qui ne laisse pas indemne. Certains passages sont vraiment très forts, poignants. Le thème principal qui prend toute sa puissance, sa beauté, plage 14, avec choeur et également porteur d'une construction mélodique irrésistible, possède deux versions plus intimes, une dans la première partie de l'oeuvre, l'autre en conclusion avec une voix de femme solo, puis une déclinaison de puissance équivalente à la plage 14 en avant-dernière position. J'ai aussi particulièrement apprécié l'usage très émouvant du violoncelle solo: j'ai souvent une prédilection pour les compositeurs qui ont une approche concertante de la musique, qui savent mettre en exergue un instrument ou une voix. Il emploie aussi un düdük joué par Pasquale Laino ainsi qu'un autre instrument ethnique, à cordes celui-là, que je n'ai pas réussi à identifier...à moins qu'il s'agisse d'un traitement électronique...Toutefois, celui-là ne m'a pas gêné. Je vais manquer d'élégance pour ma petite conclusion: cette partition en grande partie superbe m'a mis une sacrée (c'est le cas de le dire) claque dans la gueule...une sacrée claque en émotion forte...une claque divine peut-être... :D
Oui, je comprends que tu puisse être déstabilisé par sa manière d’utiliser l’électronique et c’est vrais qu’il a une fâcheuse tendance a en mettre un peu partout et un peu a toutes les sauces, c’est d’ailleurs ce que je craignais le plus dans ta très bonne idée de vouloir disséquer certaines de ses partitions, connaissant l’amour que tu porte a l’électronique en général dans la musique, je craignais le pire et il est vrais que là je suis honnêtement tout a fait d’accord avec toi, les thèmes étant tellement beau sur cette B.O , je me serais bien volontiers passer de cet armada de synthé, en revanche je trouve que sa façon de les employé a l’instar de Morricone, est très conventionnel et qu’il ne cherche pas a surenchérir, je trouve qu’il y a un savant mélange de l’électronique avec les instrument plus classique et c’est sans doute cela qui sauve le tout de la catastrophe finalement….
De plus, j’aime sa façon de concevoir les cœurs « de moine » sur cette B.O , d’autre que lui et beaucoup d’autre, aurait donner de la puissance dans la voix, lui au contraire , les utilise en sourdine, subrepticement j’allais dire , ce qui donne avec la beauté des thèmes aborder et les instruments que tu cite en ref, un savant mélange de beauté, une aura a cette partition….
Mais il est vrai qu’il met beaucoup d’électronique dans ses compo, un peu trop a mon gout …. Je te rejoins pour l’île déserte ce Padré Pio là et l’autre bien sur ….. tu vois du quel je veux parler…… :lol:
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